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Anonyme
16/4/2017
a aimé ce texte
Pas
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Un texte essayant de retranscrire le vécu de réfugiés mais qui, à mon avis, rate son but. J'ai plus l'impression de lire des idées préconçues, piochées au gré de l'actualité, qu'une restitution fidèle du quotidien de ces malheureux. Il y a trop d'accumulations d'images toutes faites (les pauvres enfants, l'abnégation des parents, les méchants passeurs) ajoutées à une tentative moralisatrice : "J’aimerais tant qu’un pays, lui aussi nous sourit".
Ca ne respire pas l'authenticité mais la vision superficielle qu'une personne de chez nous peut avoir. Le style, sage et sans relief, correspond au ton insipide d'un récit qui partait assurément d'un bon sentiment. Tout ceci manque de force. |
Tadiou
9/5/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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(Lu et commenté en EL)
Histoire racontée simplement, sans pathos, sans recherche d’effet de style, presque un documentaire. Mais j’ai l’impression d’un survol, presque d’un résumé, tant on en apprend peu sur cette famille. Personne ne s’exprime, à part le père-narrateur. Aucune indication sur le pays d’origine. Alors je me sens frustré par de telles ellipses. Il me semble qu’on peut susciter de l’émotion, même sur ce sujet (hélas, tellement d’actualité), sans tomber dans l’eau de rose et la mièvrerie. Donc je m’interroge sur les intentions de l’auteur. Je m’interroge sur l’impact d’un tel récit, à l’écriture presque télégraphique, même si j’apprécie la retenue, la pudeur, la sobriété. Récit journalistique? : il faudrait davantage d’infos, à mon sens. Volonté de toucher une corde sensible ? : il faudrait un autre style, une autre démarche. Donc je trouve que ce texte est dans un entre-deux, ce qui ne m'est pas très satisfaisant. Je relève une incohérence entre la nécessité de partir et les quelques indications données sur la vie au pays avant le départ : on a l’impression d’une vie agréable et « normale » : on parle de « chambre rose, si douillette, avec ses peluches sur le lit et ses boites de jouets dans l’armoire « Camion-poubelles ». On parle de « jouer au foot dans ce stade qui venait d’être rénové » …. Du coup, malgré les quelques justifications, le départ de la famille me semble artificiel (vue très personnelle à partir de ma vie hexagonale). Il me semble que ce récit, auquel chacun(e) peut compatir, gagnerait à voir ses intentions précisées avec un style adapté. Le gris (ou noir) du récit se termine en une belle lueur de solidarité et de compassion: on peut tout à fait l’apprécier. Comme j’apprécie le fait qu’il véhicule des valeurs « positives » d’humanité. |
plumette
19/4/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce texte est d'une actualité triste et dure , toujours renouvelée.
Le récit ne progresse pas de façon linéaire puisque le narrateur, pris à un instant t pendant son son "exode" revient sur les conditions matérielles de son départ. Ce choix est judicieux (pour moi bien sûr car il révèle dés le début que malgré la dureté du sujet, la famille est encore au complet et a donc échappée au drame ( du naufrage par exemple) Ce texte dénonce à la fois le rôle des passeurs, la condition très difficile des candidats à l'émigration et à la fin, il termine sur une note heureusement porteuse d'espoir. C'est un texte sobre, qui ne peut que nous laisser un malaise tant ce qui est décrit concerne des êtres qui nous ressemblent. l'écriture est simple, utile au propos, le narrateur apparait comme plutôt résigné, beaucoup de tristesse se dégage de ce récit. je l'ai pris comme un texte qui participe à sa manière à faire prendre conscience ( autrement que par d'horribles images) de la cruauté de ce parcours. Merci pour cette lecture Plumette |
Velias
9/5/2017
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Bonjour Malo,
Une écriture maîtrisée et cohérente mais...j'ai trouvé ce récit surfait. Je n'ai ressenti aucune empathie à la lecture de vos lignes. Trop cliché pour moi : les parents, leurs enfants, les méchants passeurs etc Désolée, j'espère être plus clémente au prochain texte |
Thimul
11/5/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Si je loue le propos du texte celui ci ne m'a pas totalement convaincu.
Je pense que les migrants qui tentent "l'aventure" sont dans un désespoir et une urgence bien plus importante que ce qui est décrit dans ce texte. Je ne ressens pas le désespoir et la peur des protagonistes de cette histoire. Du coup il y a un décalage entre le propos et le ressenti qui m'a empêché d'éprouver l'empathie que j'ai spontanément pour ces hommes ces femmes et leurs enfants qui fuient l'horreur pour un Eldorado que bien souvent ils ne trouveront jamais. Aucun migrant ne part sur les routes sans une destination précise et ce n'est absolument pas abordé dans le texte alors que tout le problème vient principalement de là. Dans la réalité beaucoup veulent rejoindre l'Angleterre par exemple et se retrouvent en France parce qu'on leur refuse le passage. C'est cet appel vers une terre promise que j'aurais voulu ressentir ici. La colère que tout être humain pourrait éprouver, la peur bref toute une palette d'émotions qui, je trouve, ne sont pas abordées à leur juste niveau. De ce fait, le texte plutôt bien construit manque de puissance. Dernière remarque ; j'ai beaucoup de problèmes avec "nous avons été boire un verre". Je me trompe peut-être mais je crois que "nous sommes allés..." est l'expression correcte. |
Donaldo75
27/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Malo
J'ai bien aimé cette histoire. Je ne recherche pas, dans ce type de récit, à trouver un témoignage authentique de la situation, parce que ça n'est souvent pas possible, que l'auteur n'a pas connu cette vie de réfugié. Et puis, écrire ce n'est pas relater. Du coup, ce qui pourrait passer, aux yeux d'autres lecteurs, pour des clichés, ressemble, à mon avis, à une interprétation de cette situation que jamais nous ne connaitrons. Ce n'est pas du journalisme sur le terrain, mais de la fiction inspirée de faits réels mais lointains. Le style est sobre; c'est appréciable. Merci pour la lecture, Donaldo |