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Sentimental/Romanesque
mandine : Je t'attendais [concours]
 Publié le 25/08/07  -  11 commentaires  -  13749 caractères  -  34 lectures    Autres textes du même auteur

Une carte postale arrive chez X, vieille dame de 70 ans. Cette carte inattendue la fait replonger près de cinquante ans en arrière, au plus profond de ses souvenirs.


Je t'attendais [concours]


Cette nouvelle est une participation au concours été 2007 : La carte postale (informations sur ce concours).

L'auteur a choisi de nous illustrer la carte n°6 :




Le jour se lève sur le petit village de Wiltshire. Le temps est pluvieux. Un vrai temps anglais. Voilà 30 ans que le temps est ainsi. Je ne sais pas si j’arriverai un jour à m’y faire, je crois en réalité que c’est la seule chose qui me dérange dans ce pays qui me fascine depuis l’enfance. Ici, les années passent et se ressemblent. Je contemple ce petit monde de ma fenêtre depuis presque cinquante ans. Personne ne me connaît vraiment ici. Je crois même que des rumeurs circulent à mon sujet. Des groupes d’enfants jettent des regards effrayés en direction de ma fenêtre, et même le facteur ose à peine croiser mon regard. Je crois que les gens ont peur de la solitude. Moi, j’ai presque toujours aimé cette solitude. Il n’y a qu’à travers elle que je me retrouve vraiment. Nous sommes le 4 mai aujourd’hui. Tellement d’années que je vis seule ici sans jamais voir personne que j’avais failli oublier mon anniversaire.


Ma main tremblante de vieille dame récupère le courrier dans la boîte aux lettres, prête à jeter à la poubelle les publicités habituelles qui sont les seuls morceaux de civilisation qui arrivent encore jusqu’à ma porte.


Et là, au milieu de ces feuillets futiles, une carte postale. Que peut-on bien me vouloir ? Y a-t-il encore quelque part sur cette terre quelqu’un qui pense à moi ?


Le paysage qui se dessine sur la carte m’est familier. « Stonehenge », construction mégalithique anglaise qui a su conserver son lot de mystère au cours des années. D’une certaine manière, je crois que je lui ressemble un peu, avec mon air à la fois austère et mystérieux, comme si rien ne pouvait m’atteindre, comme si les hommes essayaient de percer depuis des années mon mystère, le secret de cette solitude, et qu’ils n’y parvenaient pas. J’aime ce monument, le mystère qu’il dégage, la fierté avec laquelle ces morceaux de pierre s’imposent dans le paysage et cette force, cette même force qui me fait me lever le matin depuis quarante-six ans maintenant.


Qui peut prétendre me connaître si bien pour m’envoyer cette image ?


Je retourne la carte. Des mots. Quelques mots qui me font replonger presque cinquante ans en arrière. J’arrive à peine à croire que cela est possible. En les lisant, mes yeux de vieille dame s’emplissent de larmes : « Soyons ces étoiles, cette lune qui de toute évidence brilleront pour l’éternité ».


La carte n’est pas signée. À quoi bon ? Je sais d’où viennent ces mots, je sais qui a pu écrire cela, la seule personne qui puisse connaître toute l’émotion et le souvenir qui se cachent derrière ces quelques mots. La seule personne qui me connaît par cœur, la seule personne que j’aie jamais aimée.


Mon passé me revient en pleine figure. Je ne t’attendais plus. Je ne croyais plus à cette phrase que tu m’avais dite il y a 45 ans : « Prends soin de toi et je prendrai de tes nouvelles quand tu auras 70 ans ». J’ai 70 ans aujourd’hui. Et te voilà, sorti de nulle part, cette carte postale étant la seule chose qui nous lie un peu à présent.


Cette carte te rend d’un coup plus vivant que jamais, toi qui n’existes plus que dans mes chimères depuis des années. Toute notre histoire me revient de plein fouet. L’histoire de deux amants qui se sont aimés d’une si forte passion. J’avais 23 ans à l’époque, 23 ans quand j’ai rencontré celui qui allait être mon âme sœur. Je crois que le jour même où je t’ai parlé j’ai su que tu serais avec moi à jamais. J’avais vingt-quatre ans quand j’ai dû renoncer à faire partie de ta vie. Le destin est ainsi fait. Je suis sortie de ta vie à peine un an après t’avoir donné ce premier baiser. Je ne pensais pas que tu me retrouverais un jour.


Tu entres dans ma vie alors que je termine ma formation d’institutrice. Au départ, on se parle à peine. Les mois défilent, et puis un jour, une soirée... Une révélation. Nous voilà tous les deux à discuter, et je me rends compte qu’en fait on se connaît à peine, que finalement on fréquente les mêmes soirées depuis des mois mais qu’on ne s’est jamais vraiment adressé la parole. Et là, j’ai un sentiment bizarre… le sentiment d’une complicité naissante et plutôt inattendue. Le sentiment de te connaître depuis toujours. Et les semaines défilent… Et peu à peu je te vois d’un autre œil… peut-être parce que j’ai l’impression que toi aussi tu me vois d’un autre œil, que le courant passe en quelque sorte… Mais je ne peux pas l’expliquer. Les soirées s’enchaînent, les cours aussi, et on se met à passer de plus en plus de temps ensemble. Les semaines passent, et l’on commence à chercher des occasions de se voir en dehors des cours et des soirées, ça commence par des courses au supermarché, un match de foot puis un cinéma en tête-à-tête.


La dernière soirée arrive, on échange des regards complices. Ce soir-là, on s’attarde un peu plus que d’habitude, tu te fais déposer en bas de ma porte, tu expliques que tu rentreras à pied. Je sens qu’il est trop tôt pour se quitter.


Assis sur le trottoir, tu m’annonces que tu m’aimes, que tu as peur de ne plus me voir, que tu t’es attaché à moi, que tu ne sais pas ce qui t’arrive mais que tu as eu comme une révélation, un flash qui te fait dire que je suis celle que tu cherchais depuis longtemps. Je suis là, sur ce trottoir, à t’écouter, je suis touchée au plus profond mais je n’arrive rien à dire, peut-être parce que nous ne sommes pas que deux mais quatre dans l’histoire… C’est le revers de la médaille… Et pourtant j’aurais tellement de choses à te dire…


L’été arrive, je pars, tu pars, mais nos cœurs ne sont pas partis, je crois qu’en fait ils sont restés sur ce trottoir un soir de juillet. Tu me manques et je n’ose pas l’avouer, peut-être parce que je sais qu’on va se revoir bientôt. De ton village natal au Portugal, tu m’envoies un soir de juillet ce message : « Le soleil et la lune sont ici-bas les mêmes. Mais le reste ? Le reste, c’est lui qui murmure un corps, lui qui cherche la peau. Le reste, c’est au fond d’un cœur qu’il s’endort. Soyons ces étoiles, cette lune qui de toute évidence brilleront pour l’éternité ». Ces mêmes mots que je relis aujourd’hui les yeux pleins de larmes. À ton retour, je suis plus proche de toi que jamais, et un soir d’août arrive un premier baiser, une première « escapade à Florence » comme nous les appellerons ensuite. Car il y en aura d’autres, des escapades à Florence. Des nuits passées dans une voiture à regarder les étoiles, à rêver d’avenir, de bonheur, des heures passées à écouter un disque en boucle sans vraiment l’écouter, des mains qui se frôlent, des larmes de bonheur, des baisers passionnés, des regrets et de l’amertume, une envie de faire nos valises pour Florence sans jamais regarder en arrière, juste oublier les autres passagers, ceux à qui on se refuse de faire du mal, ceux qui attendent notre retour dans les draps chauds d’un lit, pendant que nos deux corps se mêlent à l’arrière d’une voiture. Des traîtres. Voilà ce que nous sommes. La passion qui nous anime nous a fait oublier tout le reste. On vit dans une peinture italienne, un monde dans lequel se réalisent nos rêves les plus fous. Mais ici, ce n’est pas Florence, c’est juste l’illusion qu’on pourrait y être l’espace d’un instant. On sait que la réalité qui nous guette n’est qu’à quelques mètres, mais l’amour est aveugle. On sait que s’ils nous découvrent, tous les protagonistes seront blessés, que ce sera la fin de l’escapade à Florence et que l’on risque de se déchirer, mais les sentiments sont les plus forts. C’est un cercle vicieux, une drogue, un besoin l’un de l’autre en permanence, qui nous fait vivre dans une bulle et oublier tout le reste. L’amour est aveugle. Il est aussi égoïste. Et notre petit manège continue… nos cœurs amants se retrouvent encore et toujours.


Et puis un jour, le drame… Un coup de fil de toi à une heure où tu n’es pas censé m’appeler. En décrochant, je me dis qu’il a dû se passer quelque chose. Et là, j’entends juste cette phrase : « Elle sait tout ». Panique, pleurs. Que faire ? C’est la fin de l’escapade à Florence. On les a blessés, on les a trahis, on a du mal à se regarder dans une glace, on se déchire parce qu’on les a détruits, ceux qu’on voulait préserver. Et au bout du compte tout le monde souffre. On s’éloigne. Les jours passent. À présent ils me semblent durer des années. Mes sentiments pour toi me reviennent de plein fouet. Je réalise à quel point je t’aime, à quel point je ne supporte pas ton absence, je réalise à quel point j’étais devenue dépendante de ces moments de plaisir volés. Je me rends compte de tout ça… maintenant que tu n’es plus là. Je pleure, j’ai envie de disparaître parce que je n’ai plus le droit de te voir, et je réalise que tu étais devenu ma raison de vivre, mon oxygène. Je repense à nos escapades nocturnes, à nos fous rires, à nos coups de cœur et nos coups de gueule. Et comme prévu on commence à se déchirer, à dire des choses qu’on ne pense pas dans un souci de préserver ceux qui nous aiment et qu’on a déjà fait tant souffrir, on se ment pour ne pas avoir à prendre la décision qui au fond nous terrifie, la décision de prendre ce bus pour l’Italie et d’oublier tout ce qu’on a construit dans notre vie d’avant, je sens que tu m’échappes, que tu as peur, que tu doutes de moi. Tu as peur que mes sentiments pour toi s’évaporent, peur de ne pas pouvoir apprivoiser ce petit oiseau qui vit en moi, peur que je veuille un jour quitter la cage dans laquelle on s’est enfermés une nuit de juillet. Alors tu me rejettes, et tu repars dans ta vie d’avant pour ne pas prendre ce risque. Cette vie que tu hais, cette vie qui te rend malheureux, cette vie sans moi. Et moi, je perds ma bouffée d’oxygène, ma seule raison de me lever le matin, mon grand frère, mon confident, mon ami, mon amant des ruelles de Florence. Je suis au plus profond, plus capable d’aimer personne, mon cœur est meurtri à jamais. Je te vois t’éloigner sans parvenir à te retenir, sans pouvoir te dire combien je crois en nous deux, combien je sais que tu es la seule personne que j’aimerai jamais. Et alors que tu tournes le dos les larmes jaillissent sur mon visage, des larmes de désespoir, un cœur prisonnier de sa pudeur, un cœur qui n’arrive pas à te dire tout ce qu’il ressent et qui reste là, seul. J’ai envie de hurler, mais les mots ne sortent pas. Je t’en veux de ne pas vouloir nous laisser une chance, de choisir une vie de misère juste pour ne pas prendre le risque de vivre cette passion. Je t’en veux de vouloir te protéger de moi et de me laisser meurtrie à t’attendre. Et au fond de moi, je sais que ce n’est pas la peine d’essayer de te retenir, je sais que tu ne reviendras pas, que tu préfères garder cette escapade comme le plus beau souvenir de ta vie, pour ne pas risquer de le gâcher, pour le garder comme une flamme qui te fera te lever le matin. Je sais que je suis celle qui vit dans ton cœur à jamais. Tu me l’as dit à Florence. Ton index garde en lui toutes les sensations de ma peau sur la tienne. Nos deux cœurs sont liés à jamais. Je sais tout ça.


Stonehenge. Des pierres dressées mesurant jusqu’à 5 mètres de haut, et pesant jusqu’à 50 tonnes. Un monument qui semble indestructible, un édifice aussi tenace que nos sentiments l’un pour l’autre, aussi inébranlable. Stonehenge. Une œuvre d’art en pierre polie que le temps ne pourra pas détruire. Les hommes du Néolithique se doutaient-ils de cela lorsqu’ils décidèrent de la construire ? Savaient-ils que la marque de leur existence allait traverser les années de la même manière que mes sentiments pour toi, sans jamais faiblir, sans jamais laisser quiconque percer le mystère ?


Je sais que tu n’as pas choisi cette image au hasard. Je sais qu’il y a un message derrière elle que moi seule peux comprendre. Je t’avais promis de prendre soin de moi pendant toutes ces années. Je t’avais promis de croire en mes rêves et de tout faire pour qu’ils se réalisent. C’est toi qui m’as guidée ici, dans ce pays dont je rêvais depuis l’enfance, dans ce petit village au charme anglais. J’ai emmené ton souvenir avec moi pendant toute la route. Le son de ta voix m’a accompagnée et le souvenir de ton visage m’a éclairée quand la route devenait sombre, tu étais là au fond de moi quand je perdais l’espoir. Une bouffée d’oxygène qui m’a fait tenir jusqu’à soixante-dix ans.


Je ne sais pas ce que tu es devenu. J’ai renoncé à ma vie d’avant à la minute où tu as disparu. Je ne sais pas où tu es ni avec qui tu vis, je t’avais promis de ne pas me faire voir. Je t’ai gardé dans un coin de mon cœur, j’ai prié pour toi comme un ange gardien peut veiller sur son âme sœur, sans jamais essayer de te revoir. Je n’ai jamais refait ma vie. Mon cœur n’était fait pour aimer qu’une seule personne. Tu as été mon seul et unique amour. Personne n’aurait su mieux que toi percer mon mystère. Personne ne m’a jamais aussi bien comprise et aimée. Personne ne saura jamais ce qui se cache au plus profond de mon cœur. Personne d’autre… que toi. J’espère que tu es heureux. Moi je le suis aujourd’hui pour la première fois depuis quarante six ans.


Je m’allonge sur le divan, la précieuse carte contre mon cœur, les yeux humides et les pensées ailleurs, dans un autre monde, sûrement quelque part dans une ruelle étroite de Florence. Je crois que j’ai attendu cette carte postale des années. Je crois que je n’attendais plus qu’elle pour partir.


Adieu mon amour. Je suis prête pour le grand voyage.


 
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   guanaco   
25/8/2007
Il semblerait que Stonehenge inspire plutôt le romantisme chez nos auteurs oniriens.... Pas de surnaturel, de magie, de légendes, c'est "onirien" comprendre!
En ce qui me concerne, c'est une nouvelle qui m'a beaucoup plu. La simplicité des sentiments, le thème des deux amants, l'amour impossible, la promesse d'un amour éternel, des thèmes traités et reretraités en littérature mais quand c'est bien écrit, on ne s'en lasse pas.
Le parallélisme des mystères inspirés par les mégalithes et le personnage central est judicieux, qui d'autre que l'être aimé et aimant aurait pu le percer!
Ce qui m'a un peu dérangé: les nombreuses références temporelles dans la 1ère partie (46 ans, 50 ans, 45 ans, 23 ans, 24 ans, ...), je trouve qu'elles parasitent le récit.Il aurait fallu peut-être trouver des solutions plus intemporelles comme Stonehenge.
La dernière phrase - "Je suis prête pour le grand voyage" - ne me paraît pas indispensable, elle vient assombrir un tableau plutôt harmonieux et à la fin heureuse.
Et enfin, (mais là on va dire que je suis vraiment un emm... de première): la carte ne doit-elle pas être envoyée dans un pays francophone?... Voilà, mais c'est juste pour dire quelque chose!
Un beau texte en ce qui me concerne donc... ;)

   Cyberalx   
25/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau texte, et même si l'amour et les bons sentiments ne sont pas mon thème de prédilection (je préfère quand ça saigne de partout et qu'une californienne nue sort de la douche en hurlant), quand c'est beau, c'est beau.

J'aime les petits détails qui jalonnent le récit comme "les publicités habituelles qui sont les seuls morceaux de civilisation qui arrivent encore jusqu’à ma porte", je trouve ça poétique et vrai, ça donne une touche particulière au texte.

Pour les défauts : Je dirais que c'est un peu convenu comme histoire, mais le fait que ce soit bien conté rattrape ce défaut.

La fin est un peu trop grandiloquente :" Adieu mon amour, je pars pour le grand voyage"... J'aurais préféré un départ sur la pointe des pieds un peu plus simple, mais ça, c'est MON avis aussi.

Pour ce qui est du respect des contraintes au niveau de la carte postale, je trouve que tu ne t'es pas mal débrouillée du tout.

Merci pour ce petit moment de douceur dans ce monde de californiennes nues qui sortent en hurlant de la douche.

   Lariviere   
25/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Je t'attendais" est une nouvelle qui me touche.
Le récit est maitrisé. Les phrases sont simples et courtes. Le style permet une lecture fluide et reposée.
Si j'ai bien compris, c'est l'histoire d'un amour d'antan impossible qui commence comme une belle romance.
Le feed-back avec l'angle de naration de la vieille dame me semble bien maitrisé, excepté à un paragraphe :
Celui qui raconte la rencontre des deux personnages et qui commence par ...Tu entre dans ma vie (....) en tête à tête.
Là il me semble que la vieille dame retrouve un ton de narration proche d'une personne jeune, à la limite adolescente avec ses expressions (maitrisées, mais quand même...). Est ce un effet voulu qui laisse à penser que la vieille dame retrouve un peu sa jeunesse dans ces souvenirs amoureux ?
En conclusion une nouvelle plutôt classique avec un style agréable à lire, bien maitrisée dans l'ensemble, qui permet de dégager de ce récit une atmosphère émouvante de paix et de repos...
A ce propos, moi, j'ai aimé la phrase de fin "je suis prête pour le grand voyage"..., qui permet de montrer l'état d'esprit de la vieille dame rempli de sérénité retrouvée grace à cette carte postale. Les nouvelles de son amant d'antan avec la promesse tenu (anniversaire de ses 70 ans), la libère et lui permet d'apprehender dans la paix de son ame, le moment qui se rapproche doucement, celui ouvrant irrémédiablement sur le grand inconnu...
Pour l'instant dans ce concours il n'est encore question de Stonhège que comme parabole fantastique du mystère amoureux.
Peut être verrons nous arriver, à un moment ou l'on ne s'y attendra plus, druides, fée et farfadet danser au crépuscule ?

   Togna   
26/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout est bien exprimé dans cette aventure sentimentale : la découverte, la passion, la culpabilité, la rupture et puis l’amertume. Le rythme délibérément lent sert admirablement le déroulement nostalgique des souvenirs de la vieille dame. Les phrases défilent lentement et trop vite, comme la vie d’un amour contrarié.
Le style est pur, avec des petites merveilles telles que celle-ci entre autres : « L’été arrive, je pars, tu pars, mais nos cœurs ne sont pas partis, je crois qu’en fait ils sont restés sur ce trottoir un soir de juillet. »
Et puis, au bout de ses réflexions, au bout de son amour, la dame nous laisse imaginer sa fin.

Stonehenge n’est pas longuement décrit, mais qu’importe, il n’est ici que l’objet d’un message.

   Absolue   
26/8/2007
Tout a été dit je crois...Contrairement à d'autres oniriens, je suis une adepte de l'émotion et je dois dire que j'ai été servie...Bravo, bravo, bravo!

   Anonyme   
26/8/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
attiré par les commentaires élogieux j'ai essayé de lire ce texte. Mais l'ennui m'a pris et je n'est pas eu envie d'aller jusqu'au bout. Je me suis forcé. C'est une histoire banale écite de façon monotonne

   Ninjavert   
27/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Comme Cyberalx, ces textes senti-menthe-à-l'eau-romantiques ne sont pas particulièrement ma tasse de thé.

Néanmoins, la lecture m'a accroché du début à la fin, et même si il n'y là rien d'original, la chose est fort bien racontée.

On reproche une histoire banale, mais je trouve que la banalité quand elle est bien narrée, est plus touchante que l'extravagance dramatique.

En effet, l'histoire est banale, mais les sentiments sont vrais, et sonnent comme tel. Certaines phrases, certaines allusions, font penser à du vécu et l'ensemble fait qu'on y croit et que sur certains points, on s'y retrouve.

L'écriture, belle et simple, coule toute seule et nous entraîne avec elle au fil de cette histoire simple, et touchante.

Pour les reproches, pas grand chose à dire. La phrase du "grand voyage" ne m'a pas choqué, mais je pense que tu aurais effectivement pu la supprimer. Les deux / trois lignes précédentes traduisent très bien cette idée, et cette formule un peu percutante vient du coup asséner un sentiment qu'on sent effleurer de manière beaucoup plus subtile dans la phrase d'avant. Quelques formules -très belles- comme celle des publicités dans la boite, ou la phrase citée par Togna m'ont accroché sur un mot ("morceau de civilisation", je crois) qui gagnerait je trouve à être changé, mais ça ne gêne pas plus que ça.

Un texte sans surprise, mais un texte touchant.

Bravo et merci !

Ninj'

   Athanor   
28/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Voici un beau texte mais qui à mon sens, et malgré sa qualité et l'aspect sentimental qui en ressort, ne répond qu'un peu aux critères du "concours".
Je trouve qu'il est trop fait référence à Florence -ville ô combien romantique ceci dit- par rapport à Stonehenge.
J'aurais souhaité plus de rapprochements, comparaisons ou symboles entre cet amour passion et le site de Stonehenge.
Ce texte me rappelle le poème du même auteur et il m'a semblé, en lisant "Je t'attendais" voir un développement dudit poème.
Bien que j'ai lu cette nouvelle plusieurs fois, je ne suis pas arrivé à détecter un travail de recherche approfondi.

   Nico   
7/9/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
En est vraiment en plein sentimental, ça tourne même au mélo.

Mais je suis d'accord sur le caractère monotone. Aussi sur le fait que les règles du concours sont plutôt éludées : on a essayé d'introduire quelque chose qui ne collait pas beaucoup plutôt que de batir une histoire dessus. De plus, la carte n'est pas vraiment envoyée où il faut (alors que l'angleterre n'intervient en rien dans l'histoire).

On a un peu trop d'alternement entre du tu-tu et du on-on. Tu as fait cela, puis on a fait ceci. La monotonie n'en est que renforcée.

Sinon, j'aime bien la façon de présenter certaines choses, comme par exemple la raison de leur amour impossible.

   Anonyme   
8/9/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Beaucoup de touches de sensibilité dans cette histoire un peu triste.
Parfois les phrases se traînent un peu..Comme une langueur qui traduit la fatigue de la 'vieille dame'.

J'ai aimé ce texte malgré le mélo qui parfois m'agace.


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