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FANTIN
1/8/2019
a aimé ce texte
Bien
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Un texte fort, à tonalité autobiographique, écrit dans une langue élégante et riche (passons sur le terme "bombasse" qui jure au milieu mais qui est voulu pour signifier l'indignation et le dégoût). Le thème est de toujours: l'exil de ceux que la vie malmène et pousse un jour dans le dos pour aller tenter leur chance ailleurs.
A travers des formules heureuses et évocatrices(:"qui portaient leur travail sur la tête"; "les belles choses n'émigrent pas"; "le vrai passeur était l'argent";"mère statufiée dans une robe droite et sombre",etc.), des détails vrais et percutants(: la queue de cheval coupée et vendue-on pense à Fantine vendant ses dents -; odeurs diverses; alignement de machines à coudre)et un récit très imagé(on croirait voir un film par moments), on a ici en concentré le dur apprentissage de l'existence par une fillette, avec la découverte progressive et brutale de sa réalité sans panache, dévoilée par étapes en crescendo. Un texte au goût amer et au regard désenchanté mais qui, en plus de ses qualités littéraires, ne ferme pas forcément la porte à la possibilité d'une vie réussie grâce aux vertus de la résilience. |
hersen
2/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un texte dans lequel il y a des très belles choses, comme "l'océan qui racole et exile". c'est exactement ça.
je trouve à cette histoire une assez belle authenticité, depuis le cirque des gitans jusqu'au curé qui se mêle de plus que sa fonction. Dona Pereira est le personnage pivot, financièrement, et on peut se demander pourquoi, dans un Portugal si pauvre, elle décide de " faire un cadeau d'anniversaire" au beau Fernando? nous pouvons le comprendre à la fin, les charmes ravageurs ont dû aussi échoir chez la Dona. J'ai aimé avoir eu la tentation de reprendre l'auteur sur certains points, comme par exemple la poupée "confiée" par la dona; non, me suis-je dit, elle a été "offerte". Il faut que j'arrive à la fin pour bien comprendre qu'elle a été confiée. J'aime beaucoup dans mes lectures ces rebondissements. Les exilés riches étaient rares, et partaient beaucoup plus loin, souvent en Amérique Latine. Je connais , par les anciens exilés qui me les ont racontées, des histoires beaucoup plus difficiles que celle-ci et pourtant, Gina n'a pas de mal à émouvoir, elle que l'on devine déjà partagée entre ses souvenirs de son pays et de sa nouvelle vie, qui démarre si lourdement. Je pense que Tonio a eu beaucoup de chance d'échapper au PIDE ! Un anachronisme peut-être : le petit frère fait pipi dans une bouteille en plastique. Je ne crois pas qu'à cette époque il y avait des bouteilles en plastique au Portugal. J'aime la fin qui dit une volonté de faire fi d'un si court passé et portant un secret si lourd : -Gina Pinto ? Elle lève le doigt. L'histoire du Salto, jamais facile, toujours déchirant. |
wancyrs
18/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Salut à vous,
La fin du récit est terrible ! Et pour moi c'est ce qui me console d'être allé jusqu'au bout. Le texte est lourd, lent, les descriptions ne permettent pas vraiment de visualiser, même la scène de l'ébat sexuel de la fin ; pourtant on sent l'effort entre les lignes... J'ai lu le premier paragraphe au moins cinq fois, car il y a trop d'informations d'entrée de jeu, et du coup cela m'a découragé de continuer, car malgré mes efforts, je savais que je reviendrais toujours au début du texte pour savoir qui est qui. Le fait qu'il ne se passe rien de bon tout au long du récit n'aide pas à aimer ; j'imagine que l’épisode est un extrait de quelque chose plus grand, car il s’achève sur quelque chose de croustillant... Bonne continuation à vous ! Wancyrs en EL |
Malitorne
1/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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J'ai moyennement apprécié le style, pas toujours très clair, avec des images forcées (voir mes annotations). Je comprends que le commentateur précédent ait dû s'y reprendre à plusieurs fois pour bien saisir certains chapitres. Je pense que vous devriez fluidifier votre écriture pour la rendre plus accessible.
Le thème est intéressant d'un point de vue historique mais un peu terne, il ne se passe pas grand chose. L'absence de dialogue rend les choses très linéaires, presque hors de la réalité. Leur rôle est pourtant essentiel pour donner vie et dynamisme à un récit. Tout ceci respire trop la littérature et fait perdre de la substance à un exil qui devrait pourtant être riche en émotions. Cette phrase est bizarrement construite. Qu'est-ce qu'elle laisse exactement aux hommes Gina ? On ne comprend pas : « En montant dans le train pour Porto, Gina laissait aux hommes qui restaient, fatigués et condamnés à trimer, les femmes en noir qui portaient leur travail sur la tête, qui s’échinaient dans les champs, qui éclataient de rire au lavoir, aussi fort qu’elles tapaient le linge, aux grivoiseries de la voisine et leurs enfants barbouillés, asservis à l’attente, au bord d’un océan qui racole et exile. » Quelques tournures disgracieuses : « Le passeur, grave dans cette nuit sourde et grasse », « une pieuvre géante, d’un autre monde et prête à éjaculer des rais de lumières », « L’océan postillonnait et l’éclaboussait de ses chiquenaudes de fraîcheur. » |
BeL13ver
1/9/2019
a aimé ce texte
Pas
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Le début du texte est pataud, le style est lent, très lent, trop lent, et à mon avis sans raison. C'est dommage, ce récit au présent ne fait pas trépider. J'ai l'impression que ce texte n'a d'aventure que le nom. J'ai dû mal à accrocher. À la fin, je suis plutôt déçu, parce que la dramaturgie prend enfin un tour intéressant, mais c'est à mon sens trop tard pour que quelque chose se passe. Vous avez du vocabulaire, mais vous l'exploitez, pour le moment, sans grande conviction, ce qui est dommage. Peut-être y avait-il un but, mais je pense que vous insistez trop sur l'aspect et terrible de ce passé lourd au lieu de le figurer par d'autres moyens. Un démarrage diesel pour un texte qui aurait pu être beaucoup mieux réussi.
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senglar
2/9/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Maria,
Suis allé réviser quelque peu mon Salazar. Lol :) On assiste ici au parcours laborieux de fuyards fuyant (sic) le régime autoritaire, dictatorial de Salazar. Sont impliqués le révolté Tonio et sa belle-soeur mère de deux enfants dont l'attachante Gina. La riche Dona Pereira a fourni l'argent pour les passeurs. Il s'agit de rejoindre l'époux qui vit en France. Un pactole lui est de plus destiné. Dona Pereira n'agit-elle que par bonté d'âme ? Elle aucune réelle raison de donner tout cet argent en fait, ça n'est pas une dame patronnesse. Pourquoi emploie-t-on le verbe "éjaculer" pour les rais de lumière émis par une pieuvre mécanique d'attraction foraine ? Pourquoi l'auteure indique-t-elle ici une connotation sexuelle ? Veut-elle nous mener quelque part ? Pour le souvenir des femmes plaisantant entre elles, après tout pourquoi pas ?... Au terme du périple, où l'on a eu tout le loisir de regretter le Portugal, le bord de la mer, Gina surprend son père, un bellâtre "beau comme un prince, en chemise d'un blanc éclatant", se préparant à lutiner une jeune fille et passant à l'action. Elle décide garder l'argent caché dans sa poupée. Où est la mère dans l'histoire ? La fillette ne lui dira rien, ni à son oncle. Qui est réellement son père ? Le long apprentissage de la vie commence pour Gina Pinto... au cours préparatoire de l'école primaire Albert Camus à Marcigny près de Roanne. Tout n'est-il pas que fric et sexe en ce bas-monde... à défaut de pouvoir ? L'auteure n'en dit pas plus. Le salto est un saut retourné arrière. Un retour sur illusions ? Pour repartir sur le bon pied ? Pourquoi greffer une intrigue aussi minable aux deux extrémités de la longue odyssée qu'est le passage de la frontière menant à l'exil avec ses incertitudes et ses péripéties ? Les supposés bons semblent ici aussi noirs que les méchants hormis nos fuyards. En fait ce qui fait le corps du récit apparaît de la sorte comme un long, long cheveu dans la soupe alors qu'il devrait être la soupe et la partie olé olé anecdotique. Bon y a du boulot hein ! Mais a-t-on bien cerné les priorités ? Ô sexe parasite ! Et fric mal acquis ! D'où le (-) de la petite insatisfaction. Merci Maria ! senglar |
Donaldo75
2/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Maria,
Sur cette lecture là, j’ai décidé de commenter en instantané, c’est-à-dire au fur et à mesure. La narration n’est pas facilitée par l’usage assez erratique des temps ; le présent donne l’impression d’un instantané, un polaroid, ce qui est un effet stylistique intéressant d’ordinaire mais pas très judicieux ici. Il y a des détails dont je ne ne vois pas la justification dans le ressort dramatique ; peut-être que ça va me paraitre plus clair par la suite mais j’en doute. J’arrive à la fin. Certains termes, comme « bombasse », utilisés dans des scènes, ne vont pas avec le reste de la narration. Et c’est une sorte de symbole d’un écrit intéressant mais confus, manquant de fluidité pour le lecteur. La fin arrive très vite et laisse un sentiment d’inachevé. Les détails précédents ne se justifient pas plus. Voilà mon impression de lecture ; je préfère ne pas les synthétiser car elles sont prises sur le vif. |
rosebud
2/9/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Pour sa deuxième nouvelle, Maria réussit à nouveau un tour de force.
Elle a un sens prodigieux de la narration et je comprends décidément mal pourquoi son style inimitable peut apparaître à certains lourd, lent ou pataud, alors qu’il me semble au contraire rapide, concis, énervé, enlevé. On dirait que c’est écrit « en courant » comme disait Léautaud. Maria semble toujours comme pressée de raconter son histoire, avant qu’elle ne s’évapore. Et au-delà des formules bien trouvées, il y a aussi des petits éclairs de concision, comme « l’Espagne allumée », ou « ils avancent sans laisser de traces et rien n’annonce leur passage », ou « gravées de Singer d’or ». L’utilisation du présent tout au long de leur fuite éperdue soutient également cette impression d’urgence. Comme dans un film a noté très justement Fantin. Je tiens Maria pour la plus talentueuse des nouvellistes d’Oniris. |
Vincente
3/9/2019
a aimé ce texte
Bien
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L'écriture est décidée, agréable car précise mais sans lourdeur, ce qui doit être énoncé l'est dans une "sobriété généreuse" ; assez factuelle, la volonté est de raconter avec tout le nécessaire à la compréhension. Mais on n'est pas pour autant dans des minutes de greffier ou quelque récit dénué de sentiments, l'empathie envers cette famille est invitée, les lieux et situations s'imaginent aisément. Et puis le développement est "crédible" (même si vers la fin, en particulier l'articulation autour de la scène sexuelle est discutable), l'on s'étonnera que l'auteur n'ait pas jugé bon de signifier en exergue qu'il s'agissait d'une histoire vraie ; peut-être parce que c'était évident ?
J'ai été "perturbé" dans l'adhésion au développement à plusieurs moments du récit. J'ai alors trouvé les mots du narrateur décalés. En effet, celui-ci est une sorte de voix off, non identifiée (en tous les cas je ne l'aie pas vue). Elle s'exprime du haut des scènes vues "en sympathie" depuis les pérégrinations des trois personnages principaux. Dans les cinq premières strophes, tout "colle" bien, le propos est expressif et cohérent (ah sauf à la cinquième sur une petite chose : quand il est écrit que le passeur "se déride", mais il est minuit, la nuit est "sourde et grasse" donc très noire, comment peut-on voir les traits du visage du passeur changer ?...). Dans la sixième, le narrateur s'est pris de "sympathie" pour Gina, il parle de ce que voient ses yeux, employant le "elle ne voit… mais ici, maintenant Gina ne voit rien de merveilleux…", il exprime donc ce qu'elle pense par un transfert scénaristique. Il n'est donc pas "normal" que cette fillette de cinq ans pense l'expression "prête à éjaculer des…[/i]". Il y a une rupture narrative problématique. Ensuite, ce décalage continue dans les paragraphes suivants et s'accentue car Gina devient le vecteur/acteur des scènes, et quand "elle se sent piégée, soumise au passeur, etc… on appuie encore sur cette fausse route. Il faudrait que l'on comprenne que ce sont des impressions qui viennent à l'esprit d'Emilia et non pas de l'enfant, bien que l'on puisse comprendre l'auteur qui a préféré ce versant plus touchant, , plus "efficace" émotionnellement. Pour moi ça ne marche pas. Le filtre qu'opère la voix off, narratrice et surplombante, ne doit pas créer de diffractions apparentes, sinon cette façon de distancier plus ou moins le narrateur des acteurs accentue encore un peu plus son éloignement, donc le notre, des personnages. Et pour finir, bien que ce ne soit pas exhaustif, le terme "bombasse" est pour les mêmes raisons inadéquat, ce sont encore les yeux de Gina qui voient la scène. Etc… Sur le fond, l'ensemble est touchant mais manquant certainement d'envolée, on reste par trop dans le récit attristant, le développement est bien tenu, la chute pudique après l'excès obscène qui l'a juste précédé, mais il faut pour moi corriger ce problème de narration. |
thierry
3/9/2019
a aimé ce texte
Bien
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L'évocation d'un voyage tourne souvent sur ces éléments atemporels : l'océan, la peur, le conflit. On y trouve la nuit, on est confronté à la brutalité de l'autre. En ce sens, voici un récit très coloré.
Les parallèles sont saisissants, la fête foraine et les décors de cauchemars. Encore une fois, j'apprécie cet océan tantôt menaçant et parfois rassurant, la nostalgie d'une enfance arrachée à son histoire et… à sa géographie, à son environnement comme à son intimité. Il y a d jolies trouvailles : "leurs enfants barbouillés, asservis à l’attente, au bord d’un océan qui racole et exile. ", "le vrai passeur était l’argent.", et d'autres… Le rythme est celui d'un roman. J'attends (peut-être à tord) une percussion régulière, le rythme d'un cœur battant, je vois là une navigation au long court, décidément les océans sont capricieux. De plus je ne saisis pas bien cette alternance de présent et de passé. Enfin, la conclusion se veut une gifle mais elle ne répond pas à sa promesse. Le "Elle comprend alors qu’elle devra se taire longtemps et sur beaucoup de choses." est un peu trop facile. Il y a là un véritable style, une maîtrise certaine, mes les récits d'exil sont très difficiles, il me faut une progression dramatique qui me donne le tempo adéquate. |
jaimme
7/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
J'ai eu du mal à arriver jusqu'à la fin pour deux raisons: l'utilisation très curieuse des temps qui alourdit grandement la lecture et le fait qu'il faille arriver à la fin pour que l'action commence... et se termine. Vous avez utilisé beaucoup de figures de style, parfois intéressantes, mais elles paraissent en fin de compte forcées puisqu'elles ne peuvent remplacer l'intérêt bien limité d'une grande partie du texte. C'est bien dommage car l'histoire aurait pu être intéressante vu le contexte et le drame personnel. Vous avez indéniablement des facilités d'écriture, j'espère que ces remarques (bien sévères, j'en suis désolé) vous seront utiles. Au plaisir de vous lire à nouveau. |
solo974
14/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour maria,
J'ai bien aimé votre nouvelle, au titre particulièrement bien choisi. Le passage de l'imparfait au présent de narration m'a également plu, car ce dernier temps permet au lecteur de vivre les épreuves traversées par les protagonistes, et de les suivre dans leurs douloureuses pérégrinations. Un beau texte sur un sujet émouvant et d'actualité. Bravo et excellente continuation à vous ! |
poldutor
20/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Maria
Je découvre votre nouvelle le Salto, j'en suis tout retourné, cette histoire évoquée par une fillette de cinq ans est à la fois douloureuse et promise à la liberté que tout humain devrait connaitre. Quoi de plus difficile que de devoir quitter (fuir) son pays...La vue de son père en galante compagnie, doit faire vieillir rapidement cette enfant, que la fuite de son pays à muri. J"ai comme certains des collègues relu deux ou trois fois le début de l'histoire, pour repérer les différents protagonistes, les prénoms étrangers étant parfois difficiles à retenir. On suit pas à pas le difficile parcours de cette famille. Très belle histoire, suspense finement distillé. Merci pour ce moment d'humanité. Cordialement. poldutor. |