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Marite : La Vie et les Mathématiques
 Publié le 15/05/10  -  20 commentaires  -  10278 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Réflexion sommaire. Rien de scientifique ou de trop sérieux. Juste un délire…


La Vie et les Mathématiques


La Vie : tout le monde connaît n'est-ce pas ? Les Mathématiques : tout le monde y a plus ou moins touché non ? Si nous considérons qu'un système est un ensemble cohérent, organisé avec des règles, des moyens nous pouvons je pense qualifier la Vie et les Mathématiques comme des systèmes fonctionnant chacun avec leurs principes, leurs éléments propres, mais à des échelles de temps et d'espace dissemblables. Est-il raisonnable de faire un parallèle entre les deux ? Sans doute pas, mais je vous invite néanmoins à m'accompagner dans le cheminement de pensées qui va suivre. En guise d'échauffement pour aborder cette réflexion, voici une anecdote vécue récemment. C'est elle qui, parmi bien d'autres événements, m'a amenée à me poser des questions et à reconsidérer ce que j'avais compris de la Vie jusqu'à présent.


Samedi, 17 heures... Un quartier d'une ville d'Afrique Centrale. Je suis sur le point de partir pour assister à une fête à laquelle participent des enfants. Ils doivent jouer une pièce de théâtre en langue maternelle devant les membres de la Chefferie traditionnelle, les parents et des invités.

En fermant les fenêtres, je remarque une masse énorme de nuages très noirs qui monte dans le ciel de façon inquiétante. Pas une feuille ne bouge dans les acacias qui bordent la rue mais justement, ce calme n'annonce rien de bon. Vite, je ferme la porte, dévale l'escalier avec un grand parapluie multicolore en prévision du déluge et j'arrête l'un des nombreux taxis jaunes qui sillonnent la ville en permanence. J'ai du mal à quitter le ciel des yeux. Pourvu que j'arrive à destination avant les premières gouttes. Pas trop de circulation en ce début de week-end, à peine dix minutes et voici le portail. Des palmes fraîchement coupées le décorent annonçant aux passants : "Regardez ! Regardez ! Une fête se prépare !" En entrant dans la cour, tout est calme. Les jeunes chargés de la mise en place de l'estrade et des chaises vaquent tranquillement à leurs occupations. Un coup d'œil au ciel : les nuages sont toujours là, menaçants, stationnaires, mais personne n'a l'air de s'en préoccuper. Et puis, sur la gauche j'aperçois un grand feu entouré d'un cercle de feuilles sèches de bananier mêlées à d'autres plantes inconnues. Kingue arrive à ma rencontre avec le sourire. Sans même le saluer je demande :


- Kingue c'est quoi ce feu ?


Habitué à mes réactions parfois impulsives et sans être le moins du monde perturbé par mon impolitesse, il répond :


- C'est le feu d'Edimo !


Devant mon regard interrogatif il précise :


- C'est pour arrêter la pluie !

- Ah bon ! Tu penses que c'est efficace ? Tu as vu le ciel ?

- Il ne pleuvra pas ! affirme-t-il avec tant d'assurance que je décide de me laisser porter par les événements sans plus chercher d'explication.


D'ailleurs si je voulais en avoir, je n'aurais que des réponses vagues, quel que soit l'interlocuteur. Et là, s'éveillerait en moi un curieux sentiment que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Laisser planer le mystère ce n'est pas désagréable après tout et peut même avoir un certain charme. Du coup je me sens ridicule avec mon immense parapluie. Je le tends à Kingue en m'excusant de ne pas l'avoir salué et lui expliquant que je pensais que c'étaient les résidus du nettoyage qui brûlaient. Le sourire au coin des lèvres, il part le mettre hors de la vue des participants. La nuit est tombée, les belimbi* ont commencé à résonner. Qu'ont-ils raconté... ? Les invités sont arrivés. Pas un seul parapluie. Juste un coup d'œil discret en direction du feu en entrant dans la cour. Personne ne pose de question. Tout doit être en ordre.

Eh bien, savez-vous que notre soirée s'est merveilleusement déroulée, en plein air, pas une goutte de pluie, pas un tourbillon de vent. L'orage menaçant s'était volatilisé puisque plus tard nous pouvions voir les étoiles ! Que s'est-il donc passé entre ce "feu" préparé selon des rites particuliers et l'orage qui s'apprêtait à nous inonder ?

Êtes-vous prêts à me suivre ? Oh ! Rien de compliqué, quelques idées, comme ça, en vrac. Peut-être quelqu'un saisira... l'insaisissable !


Commençons si vous le voulez bien par les Mathématiques. Ah ! Les nombres... Ils sont si rassurants. Ils gouvernent notre vie actuelle. Y a-t-il un domaine qui leur échappe ? J'en doute car même les comportements humains les plus intimes sont classifiés, répertoriés, standardisés, que sais-je encore ?

Je me souviens qu'au lycée, nous abordions, bien modestement il faut le dire, les différents systèmes de numération : décimal et binaire principalement. Quelle découverte : 1 + 1 ne faisait plus 2 ! Les possibilités étaient vertigineuses pour qui aimait cette matière et s'amusait à transposer les règles d'une base à une autre.

N'oublions pas que certaines civilisations anciennes étaient capables de faire des calculs sur de très grands nombres sans calculatrices ou ordinateurs. Aztèques, Mayas et Sumériens utilisaient les bases vingt ou soixante entre autres. Des recherches ont aussi été faites par des préhistoriens sur les bases six ou douze qui "auraient pu" être utilisées par la civilisation mégalithique. Et il existe bien d'autres exemples, il suffit de se pencher sur le passé, ce qui je pense, n'est nullement synonyme de régression.

La variété et la complexité de ces systèmes ont de tout temps offert un très large éventail de réflexion utilisé pour mieux appréhender l'environnement proche ou lointain des humains. Il est toutefois évident que pour y accéder et comprendre les mécanismes qui les composent, il est indispensable d’être initié de façon progressive, rationnelle et d'y consacrer du temps. En un mot ou plutôt une phrase : se perfectionner dans ce domaine est un choix qui implique des contraintes de vie.


Au sein de l'univers, la plupart des structures se répètent et s'imbriquent les unes dans les autres ou les unes à côté des autres, depuis l'infiniment petit jusqu'à l'infiniment grand. N'est-il pas présomptueux de notre part de croire que nous les maîtrisons toutes ? Pourquoi n'y aurait-il pas aussi pour la Vie, des sphères de fonctionnement aussi diversifiées que les bases de calcul en Mathématiques ?


Nous savons que les perceptions humaines sont limitées dans tous les domaines : auditif, visuel, mental, psychique, etc. Bien sûr nous avons conçu des appareils et dispositifs permettant de mieux voir et comprendre notre environnement immédiat ou lointain : microscope électronique, télescope géant dans l'espace, pour ne citer que les plus populaires. Toutes les découvertes ainsi faites et largement médiatisées nous apportent-elles une meilleure connaissance de nous-mêmes en tant qu'être humain ? Au vu de la multiplication des cabinets de psychologues et de psychiatres, il est permis d'en douter.

Plus nous progressons dans la compréhension de ce qui nous entoure, plus l'insatisfaction et la frustration semblent grandir dans les esprits. Ne serait-ce pas parce que nous nous limitons au "système décimal de la Vie" ? La sphère la plus simple, celle dans laquelle les perceptions se limitent à nos capacités naturelles ou avec les instruments que nous avons "créés". Tout ce qui ne peut pas être appréhendé à l'intérieur de cet espace est décrété utopique ou onirique et par conséquent irrationnel et invalide. Plus l'évolution technologique progresse, plus les barrières qui nous enferment dans cette logique simplifiée s'élèvent.

De nombreuses personnes, curieuses ou confrontées à des phénomènes étranges, cherchent pourtant à comprendre et élargissent leur champ d'investigation. Mais, ces historiens, archéologues, scientifiques, chercheurs restent souvent inconnus et méprisés et il est de bon ton de ne pas les prendre au sérieux. Les résultats de leurs réflexions, analyses et constatations ne sont pas validées par les instances officielles. Plus dangereux même, elles remettent parfois en cause certains crédos et dogmes... alors imaginez ! L’époque de Galilée n’est pas si loin de nous et les réflexes des esprits n’ont peut-être pas beaucoup changé.


Pourtant, accepter qu'il existe, au-delà de nos perceptions humaines, des espaces de Vie avec leurs règles et leurs impératifs, inconnus ou seulement perçus de façon instinctive par certains d'entre nous, change profondément les comportements en rendant l'être humain plus serein. La plupart des grandes civilisations disparues en tenaient compte. Mais comme pour les Mathématiques, il fallait avoir été initié pour les comprendre. C'était le cas des druides, des grands prêtres égyptiens, des chamans, des guérisseurs de nos campagnes, et de tant d'autres encore sur tous les continents. Tous acceptaient les contraintes de vie impliquées par leurs fonctions.


Pour en revenir au "feu spécial" du début et à l'orage, qui sait ? Peut-être a-t-il été demandé au "feu" du ciel, selon un code connu seulement d'un spécialiste, en l’occurrence Edimo, d'épargner l'endroit et en échange, des éléments secrets ont été sacrifiés dans les flammes sur terre. Je sais, ça ne fait pas très sérieux mais que voulez-vous, j'aime parfois ne pas être très sérieuse.

Cette réflexion pourrait bien sûr être approfondie mais je l'ai choisie simple, ludique et surtout, ce n'est qu'une vue de l'esprit, l'essentiel restant de vivre et de ressentir le "mieux" jusqu'au moment où il nous faudra plier bagages ! Comme ce moment arrive très souvent à l'improviste il est peut-être préférable de les préparer à l'avance non ? Je parlais des "bagages".


Naissance, Vie, Mort ! C'est le cycle inévitable pour tout être vivant sur notre planète. À ces trois mots je préfère : arrivée sur Terre, périple et départ vers d'autres horizons... Lesquels ? À chacun de se faire une opinion n’est-ce pas mais, la perspective est infinie.


- - - - - - - - -


* Belimbi : troncs d'arbres creux percés de deux fentes horizontales que l'on frappe avec un morceau de bois dans chaque main. Indispensables autrefois pour la communication, ils sont utilisés de nos jours dans beaucoup de régions d'Afrique Centrale pour les manifestations diverses : veillées de fêtes ou de deuil, danses et chants traditionnels. Généralement placés à l'entrée ils annoncent toujours l'arrivée ou le départ des personnalités invitées.


 
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   florilange   
12/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Texte intéressant, dans un style correct mais thème pas nouveau. Oui, des phénomènes existent, que nous ne comprenons pas, que nous ne sommes pas capables d'expliquer et oui, ceux qui en parlent sont plus ou moins pris pour des fous. Mais ça a toujours existé au cours des siècles, jusqu'à ce que, finalement, la science puisse donner l'explication. En même temps, je trouve encourageant qu'il reste tant de choses inexpliquées, qu'on n'ait pas fait le tour de tout.

   Anonyme   
12/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Trois phrases ont particulièrement retenu mon attention :
« nous nous limitons au "système décimal de la Vie"?
Pourtant, accepter qu'il existe, au-delà de nos perceptions humaines, des espaces de Vie avec leurs règles et leurs impératifs, inconnus ou seulement perçus de façon instinctive par certains d'entre nous, change profondément les comportements en rendant l'être humain plus serein.
il est peut-être préférable de les préparer à l'avance non? Je parlais des "bagages". »
Rien que pour elles, ce texte vaut d'être lu et médité (c'est un cartésien qui vous le dit... Cartésien et Carcan commencent par trois lettres identiques).

   Anonyme   
17/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis un peu déçue.
Pas par le récit en soi, mais par ce qu'il m'a appris en définitive : la définition du mot Belimbi. C'est tout.
Je pensais vraiment que j'allais apprendre quelque chose de cette "démonstration ludique", que l'auteur allait me démontrer quelque chose en utilisant un parallèle astucieux entre les maths et l'histoire du feu du ciel.

Je n'apprends rien, et les moments où je pourrais apprendre quelque chose (une petite explication des systèmes métriques Aztèques ou des méthodes de calcul Egyptiens, sur lesquels je n'ai aucune information, alors que visiblement, en lisant ce genre de récits, c'est là que MOI je trouve mon intérêt... dans l'apprentissage des choses inconnues, pour que mon esprit s'éveille à quelque chose que j'ignore ou que je ne connais pas suffisamment en profondeur), l'auteur fait le choix de passer rapidement, peut-être pour ne pas "lasser le lecteur de détails narcotiques"... mais je pense personnellement que c'est un mauvais choix. Mes excuses à l'auteur.

En nouvelle catégorisée en sentimental/romanesque par exemple, alourdir le propos de détails superflus est inutile. Ici, tout ce qui permet de suivre le raisonnement du narrateur est bienvenu, justement parce que ce qui semble évident à la personne qui est familière du sujet peut ne pas l'être pour le lecteur Lambda. Au vues du titre et du résumé, on se dit qu'on va ressortir de là avec une sorte de théorie, applicable à la vie, permettant d'expliquer la vie par les maths et inversement.
:(
et non!

Tant pis pour moi.

Ne reste alors qu'une jolie histoire, à raconter auprès du feu, avec quelques amis, pour philosopher un peu, avant de passer à la musique...

mais rien dont je ressorte grandie, rien dont je puisse m'extasier en disant : hum voilà une réflexion intéressante et à laquelle je peux réagir, dont je peux tirer quelque chose.

Bon, je m'arrête là, je pense qu'on a compris ce que je voulais dire.

Merci à l'auteur et au plaisir!

   Anonyme   
18/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Texte sympathique qui n'évite pas certaines lourdeurs d'écriture -au début surtout- mais dont la problématique proposée est intéressante et mériterait d'être approfondie... Je salue donc la tentative même si elle n'est pas totalement aboutie.

   Mistinguette   
20/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comment transformer un sujet de prime abord rebutant –enfin en ce qui me concerne- en un récit tout à fait sympathique ? C’est par cette question que je définirais ce texte, dont la lecture a été ma fois fort agréable. Le style vif, les phrases recherchées, tout en restant à la portée du lecteur lambda que je suis, m’ont enchantée.
Je n’ai personnellement pas relevé de maladresse et le fond autant que la forme me conviennent en l’état. Je ne peux, de ce fait, que simplement remercier l’auteur pour cette plaisante lecture.

   Maëlle   
2/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai été gênée dans ma lecture par des problème de ponctuation, je vais donc me concentrer sur ce point uniquement - ceci sans rien préjuger de la qualité du reste:
"La Vie: tout le monde connaît n'est-ce pas? Les Mathématiques: tout le monde y a plus ou moins touché non?"
"n'est-ce pas" et "non" sont des apostrophes. Il faudrait mettre une virgule devant.
"nous pouvons je pense qualifier la Vie et les Mathématiques": je pense devrait se trouver encadré de virgules
"- Kingue c'est quoi ce feu?": Kingue est une adresse, il faudrait une virgule
"Devant mon regard interrogatif il précise:" il faudrait une virgule devant "il"
"Du coup je me sens ridicule avec mon immense parapluie." il faudrait une virgule après "coup"

   Leo   
14/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Le style reste fluide malgré le thème abordé, qui se prête assez peu à cette fluidité. L'idée de base n'est pas nouvelle mais traitée d'une manière un peu différente qui suffit à l'originalité. Quelques belles formules, comme le "système décimal de la Vie" (qui met pas mal de choses en perspective).

On n'est pas devant un texte exceptionnel, mais très correct quand même. Son principal intérêt est qu'il peut permettre d'ouvrir une très belle discussion en forum. Et un texte qui permet de discuter, d'échanger, de partager des idées, est à mon avis un bon texte. Bien meilleur que celui qui se contente d'appeler l'admiration béate... mais muette.

L'auteur doit cependant faire un gros effort sur la ponctuation, dont le caractère à tout le moins aléatoire gêne quand même la lecture.

   Anonyme   
15/5/2010
J'ai beaucoup aimé.
Le style fluide permet de suivre le raisonnement sans se prendre la tête. Il s'appuie sur une anecdote tout à fait plaisante et qui transporte les occidentaux dans un autre quotidien.

Certes, l'idée n'est pas neuve, mais qui a prétendu que les modestes oniriens étaient tenus de refaire le monde des idées ?

La référence au système de numération n'est pas forcément la meilleure. Évoquer la probabilité d'une quatrième dimension m'aurait parut plus persuasif. Mais c'est un thème sur-exploité et j'imagine que vous avez souhaité faire appel à une autre image.
C'est tout à votre honneur.

   Flupke   
15/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Marité,

Merci pour cette invitation à changer de perspective.
Le texte est intéressant et bien écrit.
J'ai juste trébuché sur :
Les jeunes chargés de la mise en place de l'estrade et des chaises vaquent tranquillement à leurs occupations. Avec un retour en arrière. Pas vraiment fautif mais bon, je signale mon trébuchage visuel. J'imagine que si cela avait été écrit: Chargés de la mise en place de l'estrade et des chaises, les jeunes vaquent tranquillement à leurs occupations, je n'aurais pas trébuché.

Fondamentalement une attitude saine et ouverte à l'instar d'Arthur C. Clarke « Quand un savant distingué mais vieillissant estime que quelque chose est possible, il a presque certainement raison, mais lorsqu'il déclare que quelque chose est impossible, il a très probablement tort. »

Bien aimé le ton de ce texte.
Amicalement,

Flupke

   Chiffon   
16/5/2010
Difficile d'évaluer dans cette catégorie, alors je ne mettrai pas d'"Appréciation", pour une fois.
Comme l'ont noté certains, le thème peut être rebutant. Et pourtant, la réflexion est très bien amenée: on arrive plein d'entrain au "Samedi, 17h".
La description de l'expérience de la narratrice est de très bonne facture. Malheureusement, j'ai trouvé les conclusions philosophiques un peu banales. C'est à dire que si l'on croit déjà que la vie est pleine de mystère et de niveaux cachés, on évolue pas beaucoup en lisant. On est à peu près d'accord, voilà. Si on est complètement désenchanté, il n'y a pas assez de puissance et de preuves pour avoir une révélation, je pense.
Un bon public pour ce texte serait une personne un peu sur le fil, qui découvrirait depuis peu sa spiritualité, et verrait ses intuitions récentes joliment misent en mots, et confirmées. Personne que je ne suis pas, alors voilà, mon impression est mitigée.

Cependant, le cours de la pensée et la quête de sagesse restent intéressants, et on a envie de suivre l'auteure dans d'autres réflexion philosophiques.
Alors à bientôt !
Chiffon

   Anonyme   
16/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Marité

J'ai bien aimé la lecture, le style est agréable. Après, dès qu'on me parle de mathématiques, mon esprit se ferme. Mais j'ai lu et relu, sans véritablement comprendre ce que venaient faire les Mathématiques là-dedans.
Le feu a chassé l'orage, Edimo a fait son boulot. Quoi de plus naturel ? Je dois manquer de quelque chose car dans la situation de la narratrice, j'aurais accepté la "magie" sans me poser de questions.
Cela aurait cependant marqué mon esprit et je crois que le jour où j'aurais organisé une grande soirée menacée par un orage, j'aurais moi aussi allumé un feu en espérant qu'Edimo fasse une nouvelle fois son office.
Un texte sympathique. Merci.

   Anonyme   
16/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Je n'ai pas été très convaincue par la démonstration tentant d'opposer le "cartésianisme" Occidentale aux traditions ancestrales de certains peuples...
Et je ne crois pas, non plus finalement, que les mathématiques régissent tant que cela toute une partie de notre existence d'Européen ou d'occidentaux...
Heureusement il me semble, que malgré nos vies "rationalisées" au possible, à cause de nos fonctionnements de vie "travail, transport...etc" nous gardons pour certains une part d'instinct, de confiance en "l'imprévu" et même une certaine foi en la "providence" aussi.
Mais ce que vous soulignez Marite, est très vrai néanmoins, nous avons perdu, nous, les "Occidentaux", par rapport à l'exemple que vous prenez, nos traditions "ancestrales", nos rites "Païens" druidesques ^^ qui nous reliaient, peut-être, aussi avec le ciel...

   littlej   
19/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un thème intéressant mais dont, sincèrement, je ne retiens pas grand chose.

J'y reviendrais surement.

Mais pour cette première lecture, je voudrais surtout parler du traitement : le style, la structure et les choix narratifs

En ce qui concerne le style, je n'ai pas grand chose à dire. A part des problèmes plutôt gênant de ponctuation ou encore des phrases peu gracieuses à cause d'une abondance de verbe :
"Mais comme pour les Mathématiques, il fallait avoir été initié pour les comprendre." entre autres.

La structure, quant à elle, est bonne : une introduction, un exemple pour illustré le propos (une anecdote en fait qui maintient le lecteur en halène), un développement et une conclusion. Rien à dire de ce côté là.

Maintenant, je vais parler de ce qui me chagrine dans le traitement : je déplore beaucoup que la narratrice s'adresse au lecteur. Question de goût seulement, mais j'ai trouvé ça assez maladroit. Dès le départ : "La Vie : tout le monde connaît n'est-ce pas ? Les Mathématiques : tout le monde y a plus ou moins touché non ?" Pourquoi ici vouloir d'emblée s'adresser au lecteur ? La phrase qui suit "si nous considérons qu'un système…" est, à mon avis, plus accrocheuse et plus percutante. Ainsi, il y a une sorte de rapport professeur-élèves qui me paraît assez maladroit au final.

Mais bon, ça reste une nouvelle intéressante et riche.

A redécouvrir.

j

   Anonyme   
23/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Jolie approche de toutes les sciences que nous disons paranormales. Merci pour cette ouverture d'esprit. Par contre, j'ai sauté des passages, notamment les exemples suivant celui des opérations en décimal, mais je en saurais dire précisément pourquoi ils m'ont un peu ennuyée. Peut-être y en avait-il trop ? Peut-être leur longueur cassait-elle le rythme de l'action et l'intensité du mystère...

   alpy   
24/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
La première partie reste une anecdote sympa et de lecture facile.

Par contre, je m'attendais à quelque chose de plus travaillé dans la deuxième partie. Un lien avec la vie, un réflexion plus profonde, je ne sais pas...

Finalement, cette deuxième partie m'a déçu, me laissant plus une sensation d'énumération que de réflexion. Simple oui, ludique non.

L'idée est bonne mais je pense qu'il faut retravailler la deuxième partie.

   marogne   
28/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un "matheux" ne pouvait pas ne pas lire cette nouvelle - ah le choix des titres.... - mais.. mais je n'en ai pas trouvé beaucoup de mathématiques, et puis d'ailleurs pourquoi avoir choisi l'arithmétique et pas la géométrie. Pourquoi ne pas avoir surfé sur les possibilités de remise en cause des postulats d'Euclide?


j'arrête, je fais mon "monsieur moi je sais" là, et c'est idiot.

Bon, et néanmoins, si l'anecdote m'a assez plus, j'ai trouvé la deuxième partie s'essouffler un peu, manquer de consistance et de pertinence. Je reconnais l'intérêt de réfléchir au thème évoqué, mais la voie utilisée me semble être une impasse. Mais bon....

Sur le style, j'ai vraiment été gêné par la ponctuation du début du texte, que j'ai trouvé, pour le moins, approximative, c'est dommage, vraiment.

Un sentiment mitigé donc pour un traitement un peu trop rapide d'un sujet intéressant.

   Anonyme   
8/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai réellement apprécié le style, ainsi que la manière dont la réflexion est amenée et racontée. Toutefois, je m'attendais peut-être à plus de mathématiques dans ce texte. Mais cela ne veut pourtant pas dire que j'ai été déçu par cette nouvelle, j'ai simplement été surpris de tomber sur quelque chose qui ne correspondait pas à ce à quoi je m'attendais! Et être surpris, ça peut parfois être positif. Ici c'était le cas. Un thème éternel ? Certainement, mais une oeuvre originale!

   Milwokee   
19/8/2010
Difficile de donner mon avis sur ce texte sans passer pour la mégère du coin : je n'ai apprécié ni le fond ni la forme.
La forme parce que le style est trop pédant, comme si l'auteur avait voulu se donner un genre, en l'occurrence le genre intellectuel cultivé qui partage sa science avec les néophytes qu'il regarde d'un oeil attendrissant. On recherche des tournures de phrases donnant l'impression qu'on maîtrise le sujet, on fait référence à des éléments d'histoire comme si on les connaissait sur le bout des doigts... mais tout ça sonne faux. Pardon à l'auteur, ce n'est pas lui que j'accuse mais la personnalité qu'il a voulu donner au narrateur, cette prétendue érudition qui, à mes yeux, n'est qu'une tentative ratée de passer pour un savant alors qu'il ne l'est pas.
Et pour le fond, le sujet n'est d'abord pas clair, je ne vois pas vraiment où le narrateur veut m'emmener, puis une fois définie il est survolé. On trouve quand même quelques phrases de qualité mais la réflexion est globalement superficielle.
Je présente d'avance mes excuses à l'auteur pour la sévérité de mon jugement (qui s'explique par le fait qu'un bébé me hurle dans les oreilles depuis un bon quart d'heure) et je viendrai probablement relire ce texte un peu plus tard pour voir si j'en ai toujours une si dure opinion, ou si l'absence de hurlements me permet de percevoir les tenants et les aboutissants du texte. Je m'abstiens donc de porter une appréciation pour le moment.

   Anonyme   
7/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Marité,

La vie et les mathématiques. Le titre m'a plu. Les titres semblent doués d'une vie propre qui aimante ou non.
Joli titre, donc, qui aurait mérité, à mon sens, un long, très long développement.
Pas une démonstration, un développement. Les mathématiques ne se démontrent pas, elles sont le langage d'une réalité.
A la géométrie Euclidienne, tout à fait suffisante pour l'usage au quotidien que nous en faisons, on pourrait, non pas opposer mais "superposer", la géométrie de Gauss, celle de Lobatchevski ou celle de Riemann.
Je ne fais guère de distinguo entre géométrie et mathématiques: L'espace courbe de Riemann et celui d' Einstein relatent une existence. Il y a de la poésie là-dedans.
Par exemple, Gauss et Lobatchevski ont surtout pratiqué des exercices de style, un peu comme si l'on écrivait la même histoire en utilisant différents styles. Il pourrait être amusant d'écrire La vie et les mathématiques comme un polar, par exemple :-)
Cela rendrait peut-être le texte fascinant au lieu de n'être que fort bien écrit mais par trop succint :-)
J'ai été étonné de lire qu'au lycée on vous avait fait jouer avec les bases. Félicitez vos profs de ma part :-)
(si cela vous intéresse, j'ai conçu un tout petit outil programme qui permet de faire joujou avec les bases de 2 à 36, les plus utiles en codage :-))
Je ne vous connais pas, Marité, mais que vous êtes sage et raisonnable puisque vous acceptez la magie et la liez, très raisonnablement, à l'usage bien compris des nombres!
A ce propos, il est douteux que notre quotidien soit basé sur les mathématiques mais bien plutôt sur une arithmétique d'épiciers.
A l'exception, bien sûr, des quantas qui nous permettent de converser gaiement en ce moment même :-)
En tous cas, un texte plein d'intérêt et qui a le mérite d'ouvrir l'esprit et, peut-être, aussi l'âme - la vôtre se dévoile :-)
Merci beaucoup !

   Anonyme   
15/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Partagé entre deux sentiments. C'est vrai comme l'a écrit quelqu'un qu'en entrant dans ce texte, je m'attendais à, disons, une révélation, une analyse un peu approfondie. Et en même temps, ce texte emporte l'imagination, donne envie de voir par-dessus les murs. Je rêverais, la lecture terminée, de trouver dans quelque bibliothèque, un épais traité qui développerait ces promesses sur plein de pages et porterait tous les secrets de la vie. Au final, j'aime ce texte.


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