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ANIMAL
2/1/2010
a aimé ce texte
Bien
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Quel texte étrange. L'histoire est sombre, l'atmosphère est lourde, l'événement est dramatique, la fin triste.
J'aurais aimé que le style rattrappe un peu cette ambiance négative mais lui aussi est sombre, avec des phrases parfois trop lourdes qui pourraient bénéficier d'une ponctuation plus aboutie. Ex : "Il leva la tête pour tenter de voir le soleil, mais son regard se perdit dans l’épaisseur des nuages, et il se retrouva, sous le même ciel désespérant, deux mois auparavant, quand il était encore vivant, joyeux, insouciant." Pourquoi ne pas scinder la phrase en deux, elle gagnerait en légèreté sans rien perdre de sa puissance évocatrice : "Il leva la tête pour tenter de voir le soleil mais son regard se perdit dans l’épaisseur des nuages. Il se retrouva sous le même ciel désespérant, deux mois auparavant, quand il était encore vivant, joyeux, insouciant." De très belles choses sont décrites avec des mots bien choisis, les descriptions de paysages sont particulièrement réussies. J'ai beaucoup aimé l'histoire du moine qui fait construire le Bouddha et résout ainsi le danger du fleuve. C'est quasi la seule touche positive du récit et c'est dommage car il y a un potentiel narratif à exploiter : peut-être un texte plus aéré, une différence de style plus flagrante entre le présent et les flash-backs d'avant la catastrophe. Merci en tous cas de cette lecture, |
Maëlle
2/1/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans cette nouvelle, il m'a fallu prendre le rythme: les phrases longues, un peu nonchalentes, m'ont tenues éloignée sur le début. Une fois l'adaptation faite, j'ai apprécié la sensation de dépaisement, accentuée par le point de vue du narrateur.
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macalys
2/1/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
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De très belles descriptions, parfois trop touffues, pour un texte très contemplatif. La narration lente rappelle celle des écrits asiatiques.
On suit un personnage dont on ne connaît presque rien et qui tarde à se faire connaître. On nous dévoile trop tard les raisons de sa dépression, lorsque la curiosité du lecteur est déjà émoussée, et elles s'insèrent donc mal dans le récit. Il y a un problème de rythme dans ce texte. Il faudrait rééquilibrer l'espace réservé aux descriptions et celui dédié à l'action, et faire en sorte que les passages du passé et du présent racontent quelque chose, sèment des indices sur le personnage, afin qu'il ne soit pas qu'un prétexte à présenter le décor. |
Selenim
2/1/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Premier chapitre assez indigeste car empesé par un phrasé pas très léger et tarabiscoté.
"Chaleur" répétée plusieurs fois "depuis le confluent des deux rivières tout en bas." Pas très beau "faisaient un maquillage de pleurs." L'image est jolie mais la phrase sonne mal "On aurait cru être au milieu même de ce qui la produisait." Construction confuse et compréhension délicate. "Il s’était assis sur une terrasse, le dos contre une colonne laquée, d’un rouge éclatant, pour admirer dans un petit étang les arabesques de poissons orange qui tournaient autour d’une plante de lotus d’où émergeait une fleur magnifique." La phrase est trop longue. Elle enchaine les images et perd le lecteur rapidement. Il faudrait aéré la phrase en la scindant et concentrer une image forte par phrase. "Il avait quitté la plate-forme du temple du Bouddha de Leshan et, contrairement aux autres touristes qui en ce début d’été étaient foule, il avait choisi de gagner le bord de l’eau par le sentier du parc plutôt que par les escaliers qui descendaient vertigineusement le long du corps de pierre." Il faut supprimer un des deux adverbes pour alléger. Ce texte basé sur une idée forte ne m'a guère passionné car le narrateur n'est pas le héros de l'histoire : c'est l'environnement. Comment alors éprouver une émotion lors de la double chute finale plutôt expédiée. L'angle de narration n'est pas très original avec cette opposition passé/tragédie et présent/suicide. Au niveau de l'écriture, j'ai trouvé les passages du passé plus fluide. Sinon, malgré quelques lourdeurs, la lecture n'est pas désagréable mais manque d'une vraie « patte ». On sent chez l'auteur une réelle volonté de faire vivre ses descriptions mais il y a encore trop de maladresses pour être vraiment emporté. Selenim |
colibam
3/1/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ma lecture commence par un froncement de sourcils. En effet, le texte débute par une date : 12 mai 2008, aussitôt suivi d'une action se déroulant au mois de juillet. Fort heureusement, l'explication vient quelques lignes plus tard et à l'évocation de Chengdu, l'image du terrible séisme me revient en mémoire.
J'ai relevé quelques maladresses ou lourdeurs dans la construction des phrases : « C’était une chaleur lourde, humide, toute chargée des miasmes » : « toute » est inutile ; « La chaleur semblait provenir de partout » : « de partout » est maladroit ; « On aurait cru être au milieu même de ce qui la produisait » : phrase lourde ; « Marc évoluait dans cette atmosphère comme dans un rêve ouaté, mécaniquement, sans vraiment prêter attention à ce qui l’entourait ni aux personnes qui le croisaient, ni à leurs visages étonnés de le voir si absent sur les sentiers qui menaient vers la grande statue. » : phrase trop longue ; « Il montait, presque échelle verticale » ; etc cela étant, ces maladresses sont plutôt négligeables et ne sont en aucun cas rédhibitoires pour la compréhension de l'histoire. L'auteur nous dépeint assez bien l'ambiance sereine et religieuse de ces sites remplis d'histoire et les émotions puissantes que peuvent ressentir les touristes occidentaux, confrontés à cette culture millénaire. L'évocation du drame est bien retranscrite et l'on comprend les tourments qui rongent le narrateur, envahi par un sentiment profond d'impuissance et de culpabilité face au souvenir obsédant des cris joyeux et insouciants des écoliers que le séisme a enseveli. Merci enfin pour les liens qui offrent une lecture supplémentaire et une certaine densité au récit. |
Perle-Hingaud
4/1/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est une vraie nouvelle, un tout, un monde, et j'ai aimé y pénétrer. L'abord n'est pas simple. Il faut s'imprégner de cette écriture lente, apaisante, qui épouse parfaitement la mentalité chinoise: soyons précis, n'ayons pas peur de développer, de planter le cadre, de définir les sensations, de citer les sages et les poètes, de prier les Dieux. Je n'ai vraiment apprécié ce texte qu'à sa deuxième lecture. Les liens vers les illustrations apportent beaucoup. L'imaginaire s'envole, il a désormais les appuis nécessaires à son élan. La chute m'a un peu déçue: un peu étonnant, cet expatrié qui ira jusqu'au "pas de trop", alors que les habitants se battront, forcément, pour survivre. Mais pourquoi pas ?
Une belle lecture. Merci. |
xuanvincent
5/1/2010
a aimé ce texte
Bien
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Après une lecture rapide, j'ai apprécié retrouver le style de l'auteur, ces descriptions le plus souvent soignées et bien écrites.
La structure de la nouvelle, alternance de passages dans le présent et de passages dans le passé, avant ce 12 mai 2008, a retenu mon attention et m'a intéressée. Dans l'ensemble, sans m'être attardée sur les détails, le texte m'a paru bien écrit. Le thème du haïku, central dans la nouvelle "Le faiseur de haïkus", réapparaît à un moment du récit. Au bout d'un moment, je me suis demandé quel allait être le "noeud" de l'histoire. Un instant, j'ai pensé qu'elle pouvait basculer dans le registre du fantastique * (avec un brin d'horreur) mais l'on reste bien dans celui du réalisme, la description d'une tragédie bien ancrée dans le réel. * si ce n'est peut-être ce sang qui, curieusement, ne s'en va pas, deux mois après la tragédie. En bref, dans l'ensemble cette nouvelle m'a plu. |
Anonyme
5/1/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Le texte est long et trop descriptif il gagnerait en force en étant élagué.
Par exemple le premier paragraphe qui veut poser une atmosphère pesante liée à la chaleur aurait pu être moitié moins long en étant encore plus puissant ..Le mot chaleur est répété plusieurs fois est ce voulu ? je trouve que c'est un peu lourd...que cette chaleur aurait pu être traduite davantage en image qu'en répétant le mot ... Parfois, le côté descriptif apparaît presque issu d'un guide touristique comem par exemple : "Le sentier étroit descendait en lacets, ....construits pour permettre le repos et la contemplation." Bref, on aimerait voir les choses à travers les yeux de l'auteur, à travers son ressenti..c'est un peu trop extérieur .... Tout ceci n'aide pas à la lecture et au rythme du texte ... bonne continuation |
Anonyme
5/1/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Très réaliste que ce récit, cependant un petit point négatif, je me suis parfois perdu entre le jardin zen et les autres lieux.
Aussi les descriptions sont ciblées sur certains endroits et objets, et rendent un peu fade les déplacements de Marc entre eux. Les images ne sont hélas pas toujours au rendez-vous car le ressenti prend parfois trop d'importance. La dernière partie est parfaitement retranscrite, le fond et la forme sont concordantes, bravo. |
MissGavroche
6/1/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Le titre de la nouvelle m'a immédiatement interpellé. Me voici donc en train de la lire. Au départ difficile d'y entrer vraiment, les descriptions au demeurant très belle sont à la longue un peu fastidieuse et l'aller retour entre le passé et le présent un peu perturbante, mais en insistant un peu j'y arrive et me prend au jeu, je veux connaitre la suite.
L'ambiance devient pesante, et la fin dramatique semble inexorable. Dans l'ensemble j'ai apprécier surtout le fond, la forme est un peu trop fastidieuse à mon gout |
Marite
9/1/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Superbe voyage Marogne! Sans effort, j'ai suivi le narrateur dans son périple et les images ont accompagné ma lecture. Mais je n'arrive pas à comprendre ce qui motive la chute de l'histoire. Pourquoi se sent-il coupable d'évènements dramatiques qu'à notre échelle humaine nous ne pouvons que subir?
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florilange
10/1/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai beaucoup apprécié cette description du "calme avant la tempête" que Marc a vécue en ce terrible jour. Fo, censé protéger la population comme il a calmé le fleuve. Les écoliers qui jouent, rient, mais mourront sous les pierres. Toute cette nature, destinée au recueillement, mais qui ne prévient en rien de ce qui arrivera. La fragilité de tout, surtout de la vie humaine.
Malgré l'aide apportée aux secouristes, la culpabilité : pourquoi eux & pas moi? La même que celle des rescapés du tsunami en Asie du Sud-Est, il y a 5 ans. Non, le sang ne s'efface pas. Mais les habitants, eux, se battront. Faut dire qu'ils n'ont pas la même conception que nous de la destinée. Très beau texte. Mais, Marogne, c'est vrai que le style pourrait être allégé, même pour parler de l'1 de ces pays où le temps, surtout dans ces parcs & dans ces temples, ne s'écoule pas à la même vitesse que le nôtre. Florilange. |
Anonyme
13/1/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Merci à l'auteur
Plus que les photos en lien les articles consacrés aux événements de ce 12 mai éclairent le texte différemment. Néanmoins merci pour ces photographies. Premières remarques : Je déplore la présence récurrente du verbe faire qui appauvrit l'écriture. Faire un maquillage, par exemple, mais aussi faire perdre la face, fut creusée, faisait tant rire, faisait alterner, les auxiliaires avoir et être, également sont suremployés. L'écriture est soignée, les décors recherchés, l'émotion est parfois mise entre parenthèse mais je conçois qu'il soit difficile de l'intensifier. Le récit est plus un témoignage, un constat d'impuissance, et quelque part, il en appelle à la fatalité. La solitude du narrateur est bien rendue, il est impassible, le débat, l'amertume sont intériorisés. la douleur est pourtant là mais nécessite-t-elle de faire déboucher le récit sur cette fin ? le narrateur a-t-il perdu un être cher lors de ce tremblement de terre ? Un détail de ce genre permettrait au lecteur de compatir. Il ne cria pas. Le texte aussi est silencieux, paisible comme le serait un Chinois se penchant avec philosophie sur le devenir du monde. C'est sans doute cet état d'esprit paisible et fataliste qui ne me fait pas trop comprendre la chute, si je puis dire. |
Anonyme
10/4/2010
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À franchement parler je me suis ennuyé aussi ai-je zappé une partie du texte pour en finir au plus vite ; à votre décharge je dois dire que la Chine ne m'intéresse qu'en tant que puissance économique et que cette civilisation me m'attire pas le moins du monde.
Peut-être est-ce un texte réservé à des initiés ? |