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Anonyme
31/5/2010
a aimé ce texte
Bien
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Un texte que je qualifierais de « gentillet » comme le veut le genre. Pas tout à fait un conte pour enfant, pas tout à fait autre chose. Bien écrite (j'allais dire bien narrée) cette nouvelle, gentes dames et gentils damoiseaux, se laisse lire sans déplaisir.
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Maëlle
2/6/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Agréable à lire, même si pour une fois je trouve qu'il manquerait un saut de ligne (pour séparer l'exposition du début du récit). L'introduction est fumeuse, autant dire franchement de quel texte on s'inspire.
Par contre, le père qui menace de tuer sa fille, je ne vois pas à quelle époque. La marier et la déshériter, ou l'envoyer au couvent, oui. La tuer... c'est plutôt le sort des épouses. |
florilange
2/6/2010
a aimé ce texte
Bien
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Le style n'est pas mauvais du tout, qui veut nous faire croire à un langage venu tout droit du latin par de drôles d'inversions :
- "... quel déshonneur par ma conduite je vous cause." - "... au point de faire apparaître sur son visage devenu terne par les privations quelques rougeurs." Le vocabulaire est en général bien choisi. Le fond de l'histoire est amusant, sans doute, quoique pas neuf. Maintenant, on attend l'histoire que contera Amandine? |
LeopoldPartisan
11/6/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà un texte ma fois fort bien tourné quoique je soupçonne l'auteur de ne pas entièrement condamner, la conduite réellement inconvenante de cette Béatrice qu'il aurait fallu au moins rouer comme son amant ou pire encore la brûler dans la cour où elle entraîna ses consoeurs à commettre le mortel péché de chair.
Heureusement sa morale sur la perversion, nous ramène sur le chemin du bon sens. Cinquante coups de bâtons ce n'est vraiment rien pour un pareil crime, me suis-je dis à la lecture de la première peine. Comme j'avais raison, c'est à la question qu'il eut fallu le soumettre et à la poire d'angoisse, comme avec le débauché Villon. Pareil traitement l'aurait au moins découragé de revoir cette créature à laquelle les sarrazins jusqu'au moins au 9ème siècle se refusaient d'accorder une âme. Quel dommage que nos papes n'aient suivi ce précepte. (ceci entre nous, ne voulant de la Reine m'attirer le courroux). |
Mistinguette
12/6/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une écriture un brin surannée qui m’a enchantée. Le charme désuet de cette histoire originale m’a également beaucoup plu. J’ai par contre trouvé superflu le prologue et pas compris l’utilité de la dernière phrase ; peut-être une subtilité m’a-t-elle échappée…
Dans l’ensemble un très bon moment de lecture durant laquelle je n’ai pas relevé de maladresse, ce qui, s’il y en a, n’est pas évident, tant le style sort des sentiers battus (tout du moins à notre époque). Merci à l’auteur pour cette immersion dans le passé et au plaisir de le relire. |
Flupke
18/6/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Exercice de style parfaitement réussi. J’ai été ébloui par la forme, et j’ai de la poussière d’Atlantide plein les yeux.
Patrick Sebastien imite Boccace avec conviction. Bravo pour ta plume protéiforme. Ça me rappelle une nouvelle de Tchekhov où les moines d’un monastère courraient à leur perdition. Le style d’antan est fort bien imité et très agréable à lire. A tel point que quand j’ai lu, « de surprise, elle laissa tomber ses fleurs », j’étais en mode auto-correctif et je me suis dit qu’il y avait là erreur et que cela aurait du être « elle laissa choir ses fleurs ». Arf arf. (si si, c’est vrai) Bien aimé l’expression métalangagière « elle lui avait offert son bien le plus précieux » La dernière phrase m’enfouissa néanmoins dans la perplexité et m’empêchu de noter exceptionnel. La supprimer ou étoffer de manière plus claire si elle est vraiment nécessaire. Merci pour cet excellent moment de lecture. Amicalement, Flupke |
Anonyme
18/6/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai apprécié ce conte faussement moralisateur.
Le ton de la narration choisi correspond bien au thème, il reste cohérent tout au long de la nouvelle, ce qui est une réussite. J'ai cru retrouver pas mal de références notamment dans le traitement du sujet, dans le choix des prénoms. (confirmée d'ailleurs par l'introduction finalement) Mais finalement cela m'a plus gênée qu'autre chose. Mais au final un très bon moment de lecture, avec un sourire en arrière plan, une revisite intéressante. |
Selenim
18/6/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Cette histoire a le charme d'antan, l'écriture précieuse de jadis et l'inamovible monotonie de naguère.
C'est vraiment le manque de surprise qui m'a ennuyé dans ce récit. L'ensemble de la nouvelle est monotone, il n'y a pas de rythme et encore moins d'accélération, de piques d'intensité. Oui, c'est un conte. Mais au regard du sujet traité, un conte pour adulte. Il y a un travail minutieux sur le style pour coller au plus près aux legs des Perrault, Grimm et autres Andersen. Malgré ça, je pense qu'il y a encore du travail pour éviter quelques répétitions et alléger certaines phrases. J'ai trouvé le passage explicatif sur la fausse identité d'Armando assez pesant. les rites de notre Sainte Église, et en particulier ne laissait pas passer un jour sans se rendre à l'église Sainte-Madeleine pour y assister aux vêpres. Répétition la réduire facilement si seulement Beuh ! C'est vraiment dommage car sans cette densité étouffante, due en partie à ce ton monocorde, j'aurais mieux apprécié cet écrit à la morale séduisante. Et imaginer un bataillon de nones succomber aux plaisirs de la chair par pur péché de gourmandise et par vice de curiosité n'est pas pour me déplaire. Je salue au passage l'auteur qui tente le coup du conte. Pas évident à traiter, ça mérite le respect. Selenim |
caillouq
21/6/2010
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Peut-être que ce qui me gêne dans ce conte est sa trop grande proximité avec un conte du Decameron (me souviens plus du titre ...). Peut-être aussi est-ce le côté pastiche pour le pastiche, sans aucun trait qui fasse le lien avec notre époque – je ne parle pas d'anachronisme, mais juste d'un signe (style, point de vue, psychologie, autre) qui nous rappelle, à nous lecteurs du XXIe siècle, que ce texte a été écrit par un contemporain et pas, à l'adaptation en langage moderne près, par un quelconque de nos ancêtres entre 1400 et 1900. Il me semble que c'est la condition sine qua non pour se sentir un minimum concerné/touché: que l'auteur nous transmette quelque chose qui vient de lui (ce que Marogne sait très bien faire par ailleurs), et qu'il ne se cache pas complètement derrière un genre exploré depuis longtemps.
Mais bon, peut-être ai-je raté un truc. Bof dekoikicause: « Le premier baiser qu’Armando osa fit rougir la jeune vierge, mais en même temps elle sentit une chaleur inconnue parcourir tout son corps. Mais cela ne dura que peu de temps, et c’est avec gourmandise qu’ils se retrouvaient à l’ombre des grands arbres pour se donner l’un l’autre tout le plaisir qui sied à la jeunesse, » Pourquoi MAIS CELA NE DURA QUE PEU DE TEMPS ? C'est quoi CELA ? Le premier baiser ? Ou le temps des premiers baisers ? Ou autre chose ? La succession des deux phrases est un peu trop abrupte (et cet imparfait, est-il justifié cet imparfait ? Il me semble bancal à cet endroit-là. Ou alors c'est la répétition du « mais » ...) pour permettre une lecture fluide, et devrait pouvoir être clarifiée sans obérer l'ellipticité (délicate, charmante) du récit de la consommation charnelle ... Bof ordre des mots un peu too much: « au point de faire apparaître sur son visage devenu terne par les privations quelques rougeurs. » |
brabant
26/6/2010
a aimé ce texte
Passionnément
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Casanova, Cagliostro, voire le divin marquis, tels sont les auteurs qui me viennent à l'esprit en lisant ce texte précieux, très habilement écrit, qui me fait également penser à la B D érotique type Erich Von Gotha.
La conclusion qui reprend le ver dans le fruit du début est habilement ménagée. J'avoue ne pas lire sans un certain ennui distingué, compassé (?), ce type de littérature libertine, folichonne mais pas excitante pour un sou tant elle reste distinguée, maniérée, distanciée, pudique dans son dire. La périphrase y est un redoutable bain glacé, et l'on n'y jouit que par procuration et d'un air entendu, ce qui suffit à ôter l'essentiel du feu. Ceci est bien entendu inhérent au type de littérature en question (Sade et les autres m'ont toujours profondément ennuyé) et n'enlève rien à l'immense talent de cette nouvelle où vous faites preuve de virtuosité. Je m'incline très modestement devant votre savoir-faire. Eussé-je préféré me raidir ? (oui, bof, je sais...) Je présume que cela n'était pas le but. Amour sous cape, Amour sous guimpe. Cela fut d'un temps et c'est ici bien rendu. Les audaces du XVIIIè nous semblent bien anodines. Il est vrai que nous n'y étions pas. Remarquable Bon, je m'en vais lire votre forum. Espérons que je ne me suis pas trop ramassé. Edit.: Le Décaméron. XIVè S... Il y a aussi les Contes de Canterbury. Ces récits moyenâgeux, pierres angulaires, ne mettaient-ils pas davantage en valeur le côté grivois de la chose ? N'étaient-ils pas plus paillards ? Bien sûr, ils étaient tout aussi malicieux. |
xuanvincent
29/6/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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29 juin:
Après une troisième lecture de cette nouvelle, j'ai été sensible, davantage que la veille, au travail d'écriture : le style ainsi que le vocabulaire, à la manière d'une histoire d'une époque déjà ancienne, m'ont paru particulièrement soignés (pour cela, j'aurais mis un "Bien +"). Détails : comme dans de précédentes nouvelles, j'aurais par endroits omis la virgule (en particulier celles avant un "mais" et une partie de celles avant un "et"). Mais cela doit faire partie du style de l'auteur. 28 juin 2010 "Si l'histoire ne figure pas parmi mes préférées de l'auteur, je l'ai trouvée comme les précédentes dans l'ensemble bien écrite et elle m'a fait sourire par moments. L'écriture de ce texte m'a paru soignée et la structure du récit réussi. Ce texte, j'ai noté au cours de ma lecture, ne contient qu'un dialogue (ou plutôt un élément de dialogue puisque la réponse ne figure pas dans le texte). Sur le fond, il m'a semblé que le récit ne manquait pas, sur une durée relativement courte, de rebondissements (au point qu'il aurait peut-être là matière à écrire une histoire sur une longueur plus importante). Bonne continuation." |
silene
29/7/2010
a aimé ce texte
Pas
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Une variation de plus sur un thème on ne peut plus éculé. Quelques remarques sur le style, qui importe un peu, je crois : les concordances de temps ne me semblent pas très heureuses parfois, par exemple, au 3ème paragraphe, son fils....dut ; le plus-que-parfait me semblerait de meilleure venue. Je n'ai pas tout relevé, mais il y a d'autres cas.
Sur la forme, ma foi, c'est du français, ni très élégant, ni très élusif ; il me semble que lorsque l'on s'amuse à reprendre un thème dont la parenté avec le Décaméron crève les yeux, il est préférable de tenter d'en faire un morceau de littérature, ne serait-ce que pour contrebalancer la pauvreté du thème, outre son invraisemblance. Soit on est dans un certain détachement cynique, soit on joue sur les quiproquos et les sous-entendus. Là, ma foi, j'ai l'impression des Contes de ma mère l'Oie, en moins enjoué. C'est qu'on ne voit pas très bien où vous voulez en venir ; ce n'est pas une dénonciation des turpitudes moniales, puisque la crypte ne regorge pas de squelettes d'enfançons. Pas non plus une remise en question historico-sociétale, qui montrerait les jeux de pouvoir patriarcaux, et la mise sous tutelle de jeunes menstruées, cependant désirantes. Qu'avez vous voulu réellement dire, à la fin ? Je suis un peu, comme disent buveurs d'ale, so-so. |