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Anonyme
2/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un bref instant restitué, c'est du moins ainsi que je comprends l'intention, comme une estampe. Quelques traits l'esquissent, le souvenir lui donne une autre dimension, comme un bas-relief sur papier.
Je trouve que vous menez bien votre projet, donnez à votre texte un côté sinueux, ondoyant, par ce va-et-vient entre présent et passé déclenché par quelques éléments épars dont bien sûr la fameuse "demoiselle". La toute fin "ceux qui l'ont vue alors toujours se rappelleront combien la lumière était belle sur ses larmes" est trop appuyée à mon goût : pourquoi les passants du jardin des Tuileries se rappelleraient-ils spécialement une Japonaise en train de pleurer ? Vous donnez, selon moi, un côté célébrité en détresse, un côté voyeur à un instant de tragédie intime, et à mon avis c'est en décalage avec le ton du texte. Un bémol aussi sur quelques lourdeurs dans la description de la promenade, notamment "on ne les savait là que par la lumière qui changeait de texture au gré de leur vol" , qui selon moi gâchent un peu l'ambiance. Mais, dans l'ensemble, j'ai apprécié la lecture de ce moment délicat, dans les deux sens du terme. "le tourbillon créé par le jet d'eau au centre du bassin. L'enfant, qui jusqu'à alors courait en riant autour du bassin" : la répétition se voit, je trouve. Aussi tôt dans le texte, elle me donne une impression de maladresse. "La demoiselle volait tout au-dessus de la surface de l'eau." : je trouve cette phrase ravissante, parce que je suis encore dans le double sens du mot "demoiselle" ! |
Asrya
6/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte sentimental qui relate les souvenirs d'une jeune femme ; souvenirs ravivés par un moment précis de sa vie : la vue d'un enfant, en plein désespoir, réconforté et aidé par un vieil homme, jusqu'à l'apparition d'une demoiselle, insecte ailé au vol hypnotisant.
Cet événement plonge le personnage dans la remémoration de sa vie passée, sa vie à Tokyo, au Japon, où avec son grand-père elle allait de jardins en jardins découvrir le monde, les pierres, les montagnes, les mers, la mort, la vie, les demoiselles. Des demoiselles exquises au vol gracieux, qui sur l'herbe, au dessus de l'eau, miroitent l'éclat du soleil et décomposent sa lueur en multiples couleurs fascinantes. Ces moments lui étaient rares, alors elle les savourait ; mieux, elle les a gardés. Alors, confrontée à la vision de cette demoiselle en pleine capitale française, à Paris, une ville qui la dépayse probablement, elle se laisse porter par l'émotion. Comme ces insectes qu'elle se remémore, elle miroite l'éclat du soleil, scintille sa lueur à travers les larmes d'un présent du passé. Un texte qui au final, n'a rien d'original ; des souvenirs ravivés. L'écriture est belle, plutôt tendre, sans surplus ; une balade éphémère. Je n'ai pas été emporté, j'ai été entraîné par votre écriture sans pour autant m'en enflammer. Un bon moment que je ne regrette pas d'avoir passé, Merci pour cette lecture, Ce fut un plaisir. |
Anonyme
30/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne trouve pas que les chaises sont affreuses, elles font partie du patrimoine. Ce n'est pas un élément essentiel, soit, donc elle a reçu une lettre du Japon.
"Lui envoya" n'est pas très glamour, ou tout au moins, ça m'accroche. "Lui faire passer sa force à lui", l'image est puissante mais dit comme ça "lui, lui", peut-être à revoir. La demoiselle au centre du tableau, qui conclut la scène, c'est joli. La demoiselle qui porte la pensée vagabonde, j'adhère. Quand le grand-père s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, je m'attends à un dialogue, même bref. "Un joli cordon de soie rouge", on japonise, peut-être trop de lieux , non pas communs, mais attendus. La conclusion adoucit ce sentiment, elle a reçu son poème avec le cordon, elle a fait un petit voyage dans le temps par transposition en regardant la scène du bateau (très belle). Au final, peut-être remplacer "ceux qui l'ont vue" par "moi qui l'ai vue", plus crédible. J'ai bien aimé cette histoire et sa construction élaborée. Il faut lire deux fois pour en apprécier les subtilités, qui sont délicates. |
placebo
30/12/2014
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Ce n'est pas la première fois que j'ai du mal à entrer dans un de vos textes. Pourtant le style n'est pas abrupt. Je cherche, un peu trop d'adverbes à mon goût au début, mais ce n'est pas ça.
Ukiyo-e, j'ai appris des choses en me renseignant à ce sujet, merci. Une construction de texte intéressante, qui me fait penser à un origami. Je ressens moins le haïku comme un instant impressionné que comme un point d'origine. Bonne continuation marogne, placebo |
Francis
1/1/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une plume délicate qui sait saisir l'instant. Un pinceau qui pose les décors avec soin. Des personnages qui retiennent l'attention du lecteur. Un brin de nostalgie dans ces souvenirs qui reviennent en mémoire. J'avais l'impression d'entrer dans cette scène de vie.
Bon moment de lecture. Merci. |
Neojamin
2/1/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
J'ai été quelque peu perturbé par le deuxième et le troisième paragraphe. Des phrases lourdes et des virgules qui m'ont empêchées de rentrer dans le récit. Voici quelques phrases qui m'ont obligées de relire avant de continuer: "L'enfant, qui jusqu'alors courait en riant autour du bassin, s'était arrêté, regardant alternativement son jouet et un vieux monsieur assis sur un fauteuil de l'autre côté"...la proposition ouverte par le "qui" n'est pas nécessaire je pense. "Il était prêt à pleurer quand celui-ci se leva péniblement et, s'appuyant sur une canne, se dirigea vers lui." De même ici, le "quand" n'est pas gracieux. J'ai bien aimé l'apparition de la demoiselle mais le "apparut d'on ne sait où" me paraît inutile, il tue le mystère apporté par le double sens... "La demoiselle volait tout au-dessus de la surface de l'eau. Il faisait chaud, et son grand-père, lui tenant la main, lui montrait le gracile insecte sur lequel s'était posé un rayon de soleil, inondant d'un arc-en-ciel intime la mare dans laquelle elle cherchait, un moment auparavant, à voir les poissons rouges." Là encore, phrase trop longue à mon goût avec des propositions peu utiles: "lui tenant la main" et " un moment auparavant"...difficile à lire. A part ces quelques accrocs, la lecture m'a plue. Le portrait du grand-père et de l'instant est tout plein de poésie. Le saut temporel n'est pas des plus original mais il fonctionne bien. J'ai particulièrement aimé le moment du jardin des pierres. Merci |