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Anonyme
12/10/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte superbe où le réel est décliné sous toutes ses formes : la politique, l'histoire, les mondanités, les abjections... La rentrée littéraire, il est vrai peut être appréhendée de cette manière, même si ce n'est pas la mienne. Merci pour cette lecture.
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Selenim
12/10/2009
a aimé ce texte
Pas ↑
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Contrairement à ce que disait Jean, j'ai vu mais je n'y ai pas cru.
Tout ceci est très décousu et surtout diaphane. Les passages s'enchainent, certains vaporisés de poussières de poésie pure ; d'autres simplement plats. Les idées traitées, nous sommes en réflexion donc je réfléchis, m'ont paru caricaturales, inodores ou parfois juste hermétiques. Seuls ma capacité d'analyse est en cause, j'attends d'autres avis pour évaluer l'éventuelle amplitude de mon ignorance. Les citations qui viennent ponctuer chaque « témoignages » m'ont semblé incrustées pour ajouter une valeur littéraire à l'édifice. Certes il y a corrélation mais l'auteur a estimé, comme le propos n'était pas assez évocateur dans les passages narrés, qu'il devait appuyer la démonstration par une citation. Comme s'il craignait que le message ne passe pas au premier jet. Bref, je n'ai pas aimé, sans doute trop élitiste pour mon cursus. M'en vais relire Lettre à H.P, je comprends tout et ça me file des frissons. Amicalement Subjectivement vôtre, Selenim |
widjet
12/10/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte qui surprend de la part de Marogne. J’aime bien qu’un auteur vienne là où on ne l’attend pas forcément.
Déjà, cela m’a incité à me renseigner sur ce résistant où j’appris que le témoignage (le rapport Karski, donc) sur ce qui se passait en 39-45 n’a rencontré qu’incrédulité et indifférence. Il y a quelque chose de figé dans ce texte, comme dans un musée. Il y a quelque chose d’inactif. Et je pense que c’est volontaire, comme pour montrer (critiquer) l’immobilisme, la couardise des gens (responsables politiques notamment) devant le génocide. Le texte est globalement raffiné dans sa forme (parfois artificiel, j'ai connu Marogne plus inspiré), même si finalement il déçoit un peu (j’aurai aimé plus de subtilité et de mordant sur cette classe sociale très « intelligentsia », la « gauche caviar » quoi…), mais la construction (parfois chaotique) est intéressante (insérer des phrases en italiques glaçantes - comme l’extermination des juifs - avec des dialogues anodins (« tu ne pourrais pas m’avoir un verre de champagne ») ou le cadre très pompeux surligne (de façon grossière mais efficace) le contraste et donne un aspect surréaliste aux scènes qui se jouent. Voilà mon interprétation, mais il n’est pas impossible que je sois passé au travers du récit. Audacieux, un poil facile, imparfait mais nécessaire donc. Je prends quand même. Merci. W |
florilange
12/10/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est ce que le texte conte, que je n'aime pas & que soulignent fort justement les citations. Pas le texte lui-même, que je trouve moi aussi audacieux, froid & dur. Il met mal à l'aise. Justement quand on constate les vraies préoccupations des invités. J'imagine que c'était voulu. Quelle chance de n'être pas invité à ce type de réception!
Merci de cette lecture, Florilange. |
liryc
12/10/2009
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Bonjour Marogne,
Comme tu le dis il s'agit bien d'un kaleidoscope, un puzzle éclaté qui se révèle peu à peu. Déroutant. Oui, j'ai été par moment perdu, il manque un fil conducteur si minime soit-il, un tracé où viennent interférer tous les éléments du Kaleidoscope. Ce fil est ébauché à pquelquefois comme dans cette phrase superbe : "Sur son banc, l’homme a disparu sous la tache d’encre qui remplit la feuille comme un cancer impitoyable." Mais pas assez présent je trouve. Il aurait fallu insister, jouer sur cette ambiguïté je crois. C'est comme une histoire sans héros et quand je suis arrivé à la fin je me suis dit "Ah bon!". J'ai cependant retrouvé avec plaisir ton goût pour l'étrange et celui de l'art en général. Bonne continuation. liryc. |
Manuel
12/10/2009
a aimé ce texte
Un peu
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Je suis sans aucun doute, un minus habens, j'ai rien compris à cette histoire et encore moins son déroulement.
Jan Karski, je connais! c'est ce juif introduit dans le guetto de Varsovie pour témoigner en occident des barbaries nazi, et qui soit n'a pas été cru, soit laisser estimer qu'il y avait d'autres priorités. Mais la soirée aux petits fours, je n'arrive pas à la situer dans ce contexte. Désolé ! |
Anonyme
13/10/2009
a aimé ce texte
Bien
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J'ai apprécié à la fois la forme et le fond:
La juxtaposition de toutes ces pensées, ces instants et réflexions qui se croisent, détachement et élégance, superficialité et mode Le texte se réfère énormément aux sons au visuel aussi et pourtant il y a un détachement inhumain. J'ai "entendu" le violoncelle et la clarinette. Et quand j'ai fait les recherches sur Jan Karski (que je ne connaissais pas) tout le texte a pris son sens. La dernière phrase est glaçante et confirme tout le mal que l'auteur pense de l'être humain en général: Oui nous serions à nouveau aveugles à sourds à toutes autres préoccupations que notre petit confort personnel (grippe A petits fours et champagne) Donc un fond percutant sous une forme minimaliste pour dénoncer encore. J'aurais aimé (pour mon confort je sais) un fil conducteur, un élément pour lier le tout. C'est très personnel je trouve que le paragraphe à la fin à partir de "dans un monde" m'a un peu trop explicative par rapport au reste du texte. J'aurais aimé que le lecteur soit moins guidé à ce niveau. et puis finalement: La parole était écoutée quand son porteur pouvait prétendre avoir vécu ce dont il se faisait l’écho : au contraire si j'ai bien compris l'exemple de Karski est à l'encontre de cette phrase. Sinon la tache d'encre est une image que j'ai appréciée Xrys |
xuanvincent
18/10/2009
a aimé ce texte
Bien ↓
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Cette nouvelle de marogne - qui m'a paru assez différente des précédentes - a retenu mon attention et m'a dans l'ensemble intéressée.
Je l'ai trouvée, comme souvent, dans l'ensemble bien écrite. Les dialogues sont présents, sans être trop présents. La présentation, sous forme de kaléidoscope comme l'a relevé un des lecteurs, ne m'a pas facilité la compréhension - une deuxième lecture m'a été nécessaire, pour meiux comprendre ce texte. Toutefois, cette présentation m'a intéressée. Sur la forme, un point m'a vite gênée et ce, jusqu'à la fin du texte, cette accumulation de renvois à la fin du texte. Sans doute aurais-je préféré que l'auteur de la citation soit cité à la fin de chaque citation, plutôt qu'à la fin du texte. Pour conclure, en dépit de ces quelques points relevés, j'ai apprécié lire cette nouvelle. |
Myriam
21/10/2009
a aimé ce texte
Un peu
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Je crois avoir compris l'intention. Juxtaposition de futile et de terrible. Collision d'où extraire un sens.
Mais sur moi et ma sensibilité de lectrice, cela n'a pas fonctionné. Peut-être trop confus, le kaléidoscope bouge trop vite. Le temps d'aimer une phrase, ( celles sur le spectacle sont souvent superbes) la suivante me déroute déjà trop. Pourtant, je l'ai lu plusieurs fois, ce texte. Les phrases en exergue, à mon avis, auraient gagné à être toutes référencées, sans ces numéros de notes qui cassent un rythme déjà bien malmené. Beau projet donc que ce texte. Et bravo pour cela. Mais écriture trop heurtée et confuse pour me permettre d'y adhérer. Amicalement, Myriam. |
Nongag
26/10/2009
a aimé ce texte
Un peu
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Trop hermétique. Ce texte n'offre pas suffisamment d'information. Je veux bien me renseigner sur ce Jan Karski, mais marogne pourrait au moins me fournir quelques clés pour que je puisse profiter et discuter de sa réflexion. Je suis resté au-dehors alors que cette critique de "l'aveuglement", de l'indifférence face à l'horreur me semble un sujet intéressant.
La description de cette soirée littéraire, entrecoupée de citations, me semble longue, traînante. Pour être bien franc, je n'ai pas saisi le déroulement de cette soirée: peut-être une lacune du lecteur que je suis...? Un essai original dans la forme mais, au final, raté tant qu'à moi. |
David
7/11/2009
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Marogne,
Je ne sais pas si le "héros" de cette histoire cherche à s'identifié avec celui du "roman" de Yannick Haennel, de transposer l'indifférence de l'assemblée lors de cette lecture publique, qui n'est quand même pas inhumaine : "Il n’y a pas un bruit dans la salle. Les spectateurs, surpris, retiennent leur souffle, attendent que le lecteur prenne la parole." C'est plutôt les digressions, entracte ou autre, qui vont poser cette indifférence, à travers plusieurs extraits, notamment des dialogues. La lecture publique ferait son effet et le narrateur ressentirait l'histoire et lui trouverait une résonance dans la réunion à laquelle il participe. Une confrontation à l'altérité douloureuse, que les convives autours ressentent peut être et contiennent par des échanges entre connaissances : chercher un verre, apprécier la qualité du buffet, se plaindre de menus tracas. Ce n'est pas une simple lecture : "Il commence à lire, doucement, et la tache d’encre, là-haut, atteint la tête du lecteur sur son banc. Les deux font comme un canon ; l’un est silencieux, plongé dans son livre, ignorant la menace qui s’approche, l’autre tient le sien de la même façon, comme dans un miroir, et égrène ses mots comme on ferait tomber l’eau sur la plante assoiffée." Il y a quelque chose de pas facile à saisir il me semble, mais je crois comprendre qu'un film est projeté au-dessus de la personne nommée "lecteur", et ce film montre lui même un personnage, nommée "homme" dans un passage précédent : "Un homme est assis sur un banc, légèrement de côté. Son bras gauche est posé sur le dossier, il tient un livre dans la main. Sur le papier blanc une tache d’encre apparaît, lentement." Ce film, un extrait de "Shoa" peut-être, correspondant au témoignage de Karsky, aurait en surimpression cette énigmatique tâche d'encre, qui s'étendrait "en canon" avec la lecture, lui faisant un écho. La mise en scène inviterait donc l'auditoire à transposer l'histoire, et le narrateur le vivrait pleinement, et parlerait de cela plus que du sujet : toutes les références sont disponibles mais peu est dit sur le témoignage lui-même de Karsky, si ce n'est : "il avait vu l’officier allemand tirer." Une mise à mort, officielle, serait la nature du témoignage que ces quelques mots résumeraient, ce qu'il y avait simplement à entendre de cela. Et l'assemblée la ressentirait à sa propre manière, malgré la fuite en bavardage de beaucoup, il y avait peut être d'autres "Karsky" à observer les "autres" justement, être troublé dans leur silence intérieur par le brouhaha qui devait suivre la lecture publique. Le narrateur ne bavarde pas, a également cherché lui aussi a profité du banquet : "Il n’avait pas pu attraper suffisamment de petits fours" Il aurait pu être cité par un autre narrateur du même évènement. Il y a comme un regard ironique, un désespoir à vivre un certain recueillement peut-être, alors même qu'il vient d'entendre le récit d'un individu impuissant à faire entendre son message, le voilà narrateur lui-même d'un récit qui en découle, une lettre morte qui passerait de main en main. |
Anonyme
4/3/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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En abordant ce texte j'ai tout d'abord songé à un scénario.
Puis, la forme "kaléidoscopique" m'a gênée ; En poussant plus avant je me suis aperçu que la rythmique induite par des ponctuations mal placées (de mon point de vue) n'était pas appropriée ; trop chaotique en quelque sorte. Cahin-caha je suis arrivé à la fin du texte. Il manque à l'évidence un fil conducteur. Mais, j'ai découvert la mort statistique. J'ai toujours douté que la statistique ébranle un jour la conscience du monde, et ce, d'autant plus que, dans bien des cas, on nous la présente sous forme de moyenne(1). Tiens ! cela me fait penser aux symphonies de Mahler. Inévitablement je m'y endors, puis je suis réveillé par un grand fracas. En l'occurrence le grand fracas est ici symbolisé par les citations de Jan Karski. Concept : Représentation mentale abstraite d'un objet, d'une idée conçue par l'esprit. Et ici, le concept me plaît, surtout ces allers-retours, un jeu de contrastes en fait. Définition de la moyenne : la tête dans un four à 80 degrés et les pieds dans la glace vous bénéficiez d'une température moyenne de 40 degrés somme toute supportable. |