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Anonyme
8/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Cela me surprend beaucoup que Müller n'ait pas reconnu en Madame Jeanne son grand amour... Cette invraisemblance mise à part, j'ai tendance à trouver l'écriture trop solennelle, mais d'accord, le sujet veut cela. Cependant, pourquoi ces moments qui me paraissent chargés d'une inutile afféterie :
"De sourire, je me surprends.", "une barrière brisant la liberté des hommes." ? Sinon, je n'ai pas senti de différence marquée de style, le texte est bien "unifié" et cela me paraît en soi un point très positif ! |
macaron
8/2/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Non, je ne suis pas convaincu par cette histoire d'amour. Trop d'invraisemblances à mon avis. Ce Müller dans une maison de retraite française? La chanson de Piaf dans un café, aujourd'hui? Le regard des pensionnaires...Le texte est aéré, bien construit avec le partage entre les deux héros de cette nouvelle. La lecture est plaisante sans susciter une impatience pour le dénouement. L'intrigue manque franchement d'originalité. On s'attend à une conclusion de ce type et cela, très haut dans le texte!
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Anonyme
18/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Pas banale cette histoire de retrouvailles, même si l'on en pressent la fin. Le poème intercalé entre les paragraphes sied joliment à cette nouvelle et en fluidifie la lecture.
On ne distingue guère non plus les deux écriture, il serait aisé de penser que chacun a usé d'un des personnages. N'empêche que le style soutenu et appliqué apparait comme fait d'une seule main, d'un seul esprit. Le résultat n'en est que plus méritoire. Un bel exemple de symbiose entre deux auteurs, j'ai bien aimé. |
widjet
17/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Ce qui m’a surtout dérangé, c’est le manque de nuance dans l’étude psychologique des personnages. Et la fin que je trouve expédiée.
Alors, je sais bien que le sentiment amoureux infantilise toujours un peu (même les personnes les plus expérimentées), mais ici, on passe un peu trop vite à mon goût dans le registre bluette. Même si on ne tombe jamais dans la mièvrerie adolescente, l’abus de point d’exclamation (« La voilà ! », « j’espère qu’elle n’aura pas trop de retard ! », « quel vieil idiot je suis ! »… etc.…ainsi que « Noooon ! » résonnant de l’homme) nuit un peu à la pudeur et à l’intériorité de ses personnages que j’imagine abimées par la vie et dont leur amour a été victime de l’Histoire. Aussi, j’aurai préféré rester dans cette progression lente et que le voile sur l’identité de l’homme se fasse de façon plus subtile. Ici la suspense passe vite à la trappe. Le revirement de la femme est également trop brusque (elle l’engueule le mec et dans la minute qui suit elle fait son mea culpa) et me donne une impression de dénouement bâclée et sur-expliquée (je me serais bien passé de phrases comme « Pour preuve cette attirance toujours présente après ces longues années d'absence »). Une histoire pas désagréable en soi, malgré un côté déjà vu (j’ai pensé à « La Jeune fille et la Mort » de Polanski, mais dans une version plus sentimentale), une totale absence de surprise et une grande prévisibilité (jamais agréable d'avoir un temps d'avance sur le récit...et dire que je n'avais même pas lu l'incipit qui dévoile déjà tout !), une écriture appliquée et globalement sobre (à part les réserves déjà citées) même si la finesse du trait fait parfois défaut. W PS : ok pour que style reste solennel, mais attention à ne pas tomber dans trop de préciosité qui pourrait confiner au ridicule : "De sourire, je me surprends "et "Tant de crimes j'ai commis !" : vous êtes surs que votre Muller n'est pas le fils caché de Maitre Yoda !? |
toc-art
17/2/2012
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En premier lieu, bravo pour être arrivés au bout du défi. Ces félicitations vaudront d'ailleurs pour tous les textes, mais comme vous êtes les premiers que je commente, vous y avez droit.
Pour le texte lui-même, en revanche, j'avoue que je n'ai pas adhéré du tout. L'histoire est très romantique, ça encore, après tout, pourquoi pas, mais surtout, je l'ai trouvée très mal racontée. Comme j'ai lu ce texte plusieurs fois, je me suis demandé d'où me venait cette impression et je crois qu'en fait, c'est dû à la façon dont vous utilisez le "je" de narration. En fait, vous ne vous en servez pas. Vous dites "je", mais vous restez dans l'officiel, la distance et le déclaratif comme si quelqu'un observait la scène et la décrivait. Donc, ça ne va pas, on n'est pas à l'intérieur des pensées de chacun de vos protagonistes, on reste en surface... ( je sais pas si je suis très clair, là). je prends un exemple pour illustrer ce que je veux dire : "Ce soir je me sens bien, heureux. À tel point que j’abandonne la lecture de mon quotidien pour rêvasser. " / A quoi sert la précision sur l'abandon de la lecture ? Juste à montrer la scène au lecteur, alors qu'en fait, si votre héros est dans ses pensées, ce genre de trucs n'a rien à faire là (selon moi). A un autre moment, vous faites écrire à un de vos personnages "je me souviens..." / désolé, mais c'est hyper maladroit. Ensuite, il y a trop d'invraisemblances, de raccourcis. Par exemple, votre héroïne exprime avec force ses convictions mais semble en proie au doute depuis qu'elle est arrivée à la maison de retraite parce qu'on la juge mal. Franchement, je doute que ce soit le moment le plus pénible de sa vie, surtout si elle a failli être tondue, ça devait quand même bien pire à l'époque, non ? de plus, je doute que bcp se souviennent de ce temps très lointain. Ou bien encore, ce "il porte son passé comme un fardeau, je le sais." Ah bon, elle est aussi voyante ? Non, parce que quand même, il vient d'arriver, ils ont échangé 3 mots, elle est forte, la mamie ! :-) Et plein de détails comme ça qui font que pour moi le récit ne tient pas du tout et qu'il n'est malheureusement pas sauvé par l'écriture. Mais vous avez participé et bravo à vous pour avoir tenu bon ! |
brabant
28/2/2012
a aimé ce texte
Pas ↑
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Bonjour,
Chacun sa partie, alternativement, on voit bien le partage des tâches, mais cela s'harmonise et se répond bien. Pas de heurts de ce côté-là. Peut-être a-t-on un problème de vraisemblance : Jeanne est aisée qui était pauvre au départ, comment cette richesse lui-est-elle venue ? Comment est-il possible que ces deux êtres marqués par la guerre ne se soient pas reconnus (d'autant plus que l'on a là un Allemand et une Française qui ont collaboré) ? Le comportement de Jeanne est pour le moins déconcertant... Vous me direz que c'est le thème imposé, mais... Malgré tout cela, si le lecteur joue le jeu (et il en a finalement envie) le texte passe plutôt bien. Ah ! "cette dame Jeanne" n'est pas très heureux (conférer "dame-jeanne") même dans la bouche d'un ancien officier allemand qui ne connaît pas forcément tous les tenants de la langue française. |
zenobi
18/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un récit bien mené, classique dans l'écriture. J'avoue avoir eu du mal à avaler cette double ignorance qui justifie la fin du récit.
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Charivari
18/2/2012
a aimé ce texte
Pas ↑
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Si l'idée de départ était plutôt bonne, et le texte assez bien écrit, en revanche deux choses me chiffonnent beaucoup, une sur la forme et l'autre sur le fond.
-Sur la forme : ça a déjà été souligné, il y a un décalage énorme entre ce "je" et la manière totalement externe et détachée de raconter les événements. Ça ne contribue pas du tout à se faire une idée de la personnalité, de la psychologie des deux personnages. -Sur le fond : ce n'est absolument pas vraisemblable que ces deux là ne se soient pas reconnus. Et puis, que vient faire un vieil allemand dans cette maison de retraite ? Le coup de la chevalière m'a fait penser aux "croix de ma mère" du XIXème siècle, quand les romanciers écrivaient des feuilletons et ne savaient pas comment les finir. A la différence près que les "croix de ma mère" étaient utilisées au bout de centaines et de centaines de pages, et ici, c'est très abrupt, on n'a même pas le temps d'évoquer le doute, le suspense, que la fin arrive déjà. Désolé, je n'ai pas trop apprécié. mais je vous félicite d'avoir participé et d'être allés jusqu'au bout. Le style ne donne pas l'impression d'un récit écrit à deux mains: une bonne collaboration... |
wancyrs
21/2/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Si l'idée du texte est bonne, l'intrigue est mal ficelée ; on aurait dit un grand puzzle où il manquerait des morceaux... puis, j'ai du mal avec la crédibilité du texte ; comment ne peut-on reconnaitre un homme qu'on a séduite des années en arrière ? Je trouve aussi que la mélodie de Piaf ne colle pas bien au sujet, surtout la deuxième réplique, celle qui clôture le texte.
Je félicite néanmoins les auteurs pour leur travail d'équipe ; ici il est presque impossible de distinguer un auteur de l'autre par rapport au style. |
alvinabec
22/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Le texte s'articule de façon très classique, premier paragraphe, scène d'exposition puis alternace du discours des deux protagonistes, c'est presque trop sage, si je puis dire... Le lecteur est bien (trop) averti que Müller et Jeanne doivent s'être déjà croisés et se reconnaitront sans doute (ou pas). La chute est un peu plate à mes yeux. Très bonne unité de ton, il y a un réel travail de couple. A vous lire... |
caillouq
22/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Avant même de toucher à la spécificité de l'histoire (les conséquences douloureuses de la seconde guerre mondiale), j'ai tiqué au début de l'histoire d'amour entre Jeanne et monsieur Müller. Le ratio hommes-femmes est tellement déplacé dans les maisons de retraites qu'un "bel homme", fût-il en fauteuil roulant, y est tout de suite la coqueluche de ses camarades de réfectoire. Alors j'ai du mal à croire à la facilité avec laquelle les deux tourtereaux se trouvent. Et je regrette que les auteurs n'aient pas un peu profité des opportunités liées à la situation (maison de retraite), riche de potentialités. Je suis généralement très intéressé par les vieux en tant qu'héros (nouvelles, romans), mais ici, à part pour l'aspect historique, je n'ai pas trop senti la différence avec deux ados tombant amoureux. Bref, pas hyper convaincu. Mais l'homogénéité du récit et de l'écriture montrent que la symbiose a marché.
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Selenim
27/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Un texte qui n'arrive pas à se démarquer. Un style trop effacé et une trame trop convenue.
Alors que la vie en maison de retraite est une pente doucereuse vers l'oubli, où le temps plombe les heures, il y a dans ce texte trop de vitesse. On survole. Le cœur de l'intrigue, cette relation oubliée entre Jeff et Jeanne, point de tension en guise de conclusion, est si rapidement traité qu'il s'écrase avant d'avoir décollé. Quant à la crédibilité de la chose, elle titille le bon sens. Je trouve dommage d'avoir "expédié" ce texte car il y avait un certain potentiel. Il aurait fallut plus d'ambition, peut-être. Plus de temps, c'est certain. Dommage que le cadre étriqué d'un concours vienne étouffer la création. Selenim. |
jaimme
1/3/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Dans le cadre temporel très court de ce concours vous avez su construire une histoire. Merci à vous deux pour ce courage.
Mais déjà de prime abord je me pose la question du choix de l'histoire: une femme qui découvre un ancien nazi, c'est un sujet déjà souvent traité. Mais pourquoi pas en fait, on peut faire des choses splendides en modifiant juste un élément d'une histoire rebattue. Si je n'ai pas vraiment adhéré à cette histoire c'est qu'à mon avis elle est trop courte. Pour que l'ensemble soit crédible il aurait fallu un net approfondissement de la psychologie des personnages, là on reste en survol. La description de leur sentiment naissant n'a pas eu le temps de prendre corps. Et surtout c'est la fin qui ne me convient pas: le pardon et même le retour à l'amour interviennent trop rapidement. Je n'ai pas réussi à y croire. Les petites révélations s'enchaînent pour rendre crédible l'histoire mais l'ensemble manque de consistance, de force pour que j'arrive à croire à l'ensemble. Deux petits détails: la Libération prend une majuscule; et "dame jeanne" fait trop jeu de mot avec "dame-jeanne" la grosse bouteille... Merci et bravo pour votre participation! edit: je viens de lire quelques commentaires, et en particulier celui de Widjet... Ce qu'il te dit le maître Yoda tu sais? :))))) |
Margone_Muse
5/3/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bravo aux deux auteurs pour avoir relevé le défit, pas évident du tout.
Là, comme ça, je dirais déjà que la fin est super rapide : on passe de viol à liaison amoureuse en quelques lignes. Je veux bien que le temps et la culpabilité fassent voir les choses autrement à Jeanne mais un cheminement plus "soigné" aurait été le bienvenu pour la ramener à la (sa) réalité du passé. Pour le reste, j'ai trouvé l'histoire et les évènements assez plats, en définitive. Pas vraiment emballée mais c'est une remarque tout à fait personnelle, en rapport avec mes goûts, donc bon... Le coup des cheveux peignés, j'ai trouvé ça assez guimauve mais pourquoi pas, chez les personnes âgées, ça fait assez chou. Par contre, le coup de la chevalière qui glisse du doigts sans que le type s'en rende compte, qui se coince dans la chevelure (soyeuse, vraiment ?) et qui griffe la dame... Très difficile à visualiser, tout ça. Pour ce qui est de l'écriture, je n'ai pas de choses particulières à relever. Désolée de ne pas avoir pu apprécier votre texte mais il ne convient tout simplement pas à mes goûts, je crois. Margone |
Jagger
7/3/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Le plus gros défaut, à mon gout, est peut-être le peu de crédibilité au fait que ni l'un ni l'autre ne se reconnaissent.
Pour le reste, plutôt séduit. Je trouve bien écrit et bien tissé. L'histoire est original bien que la suspicion s'installe vite. Mais je trouve le texte convaincant. Merci |