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Anonyme
26/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une jolie rencontre, narrée dans une langue gourmande, savoureuse ; j'ai beaucoup aimé cet aspect du texte.
Pour autant, je n'ai pas été emportée. C'est bête à dire, mais quand j'ai lu la réplique de Chip sur la mort d'Albert Lebrun, j'ai tiqué. Cette remarque me paraissait totalement invraisemblable (cf. mes citations plus bas). Du coup, mon esprit critique était en éveil et la suspension d'incrédulité ne pouvait plus trop jouer pour moi, ce qui m'a empêchée de me laisser porter par l'histoire. Autre point d'achoppement à mes yeux : la fin. Après cette nuit, ce moment de grâce entre deux solitaires blessés, comment se fait-il qu'Yvan n'associe pas Audrey à sa nouvelle activité, pourquoi l'aventure ne se continue-t-elle pas ? Ce n'est pas une question de "happy end" mais, tout simplement, ce côté "tourne court" ne me paraît pas vraisemblable d'après ce que je sais des personnages. Personnages vivement campés, du reste, mais à traits un peu trop gros à mon goût : je trouve aux dialogues un côté archétypique (l'infirme râleur, la bonne grosse ; ben tiens) qui ne colle pas, pour moi, avec le raffinement gustatif évoqué. Bref, je pense que ce texte a une bonne base, mais qu'il gagnerait à être repris pour affinage et consolidation. Le cru est un peu vert à mon goût, il a du tonneau à prendre ! "Chip s’élança, puis se ravisa : – Albert Lebrun est mort il y a soixante-deux ans, chef !" : vachement ferré en histoire de France, l'apprenti ! Pour ma part, je serais bien en peine de dater la mort d'Albert Lebrun... Du reste, dans une conversation au débotté, même pas je saurais de qui on parle. "Le Livre rouge, c’est de Mao. – Ah ? il fabriquait des pneus, Mao ?" : Ah, tiens, Chip ici s'avère un parfait ignorant ; je crains que l'auteur ne doive se décider ; pour moi, cette incohérence du personnage est bien gênante. "Pour battre son concurrent Vit'Pizza, elle avait dû employer les grands moyens et proposait par conséquent une variété de mets tout à fait invraisemblable." : Hmm. Dans un camion de restauration, où case-t-elle tout ça ? Gros problème de logistique, pour moi. |
Pascal31
10/3/2012
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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J'ai adoré cette nouvelle !
Un texte qui réveille les papilles et fait appel à toutes nos sensations. Le tout raconté avec un style aux petits oignons... Que demander de plus ? J'ai simplement relevé une erreur, dans cette phrase, dans laquelle Audrey se transforme en Julie ("Julie descendit pour lui tendre une feuille grande comme un plan de New-York") et, en chipotant un peu, je dirais que le dialogue qui s'engage lors de la première rencontre entre Yvan et Audrey m'a paru un peu artificiel. Je me serais également passé des astérisques qui sortent un peu du récit et dont les explications finales sont à la fois légèrement agaçantes et pas très utiles. Mais, très sincèrement, ce n'est rien en comparaison du plaisir que j'ai eu à lire ce texte savoureux. L'histoire est sympathique, les personnages rapidement attachants et, en cerise sur le gâteau, l'auteur nous offre un festival culinaire. Bravo pour cette nouvelle exquise ! |
alvinabec
20/3/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Stylistiquement maîtrisé, votre texte offre un vrai régal sensoriel. Vos deux personnages "cassés" de la vie me semblent bien campés, on aimerait qu'ils fassent affaire ensemble, cela pourrait être plausible et plus attachant que la chute que vous avez retenue. Il y aurait sans doute qq'élagage à faire de ci de là. Une babiole à la première phrase: peste, empêtrée, portes, plonge. Ah! allitération coquine...quand tu nous tiens. A vous lire... |
aldenor
23/3/2012
a aimé ce texte
Bien
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L’histoire est attachante et bien construite.
Le 1er paragraphe démarre superbement : la description surprend, l’héroïne intrigue. La remontée de souvenirs qui suit est par contre assez lourde : je crois qu’il valait mieux opter ici pour le temps présent. Deux moments drôles, finement amenés, témoignent de l’humour de l’auteur : Lebrun mort depuis 60 ans et les pneus de Mao ; gag qui me fait penser au prospectus touristique dans lequel le roi Phénicien de Tyr Ithobaal est « Roi du pneu » sur base d’une e-traduction de l’anglais King of Tyre. Dans l’ensemble, de la recherche et de la poésie dans l’écriture certes, mais je trouve qu’il manque parfois un souci de clarté et de rigueur. Comment dire ? C’est léger, mais ce n’est pas fluide ! Ma lecture n’a jamais été facile, émaillée de flous ; il me semble que le texte gagnerait à être écrit plus prosaïquement, avec des scènes et des personnages plus solidement campés. Vous tenez une bonne histoire. L’humour est là, mais au compte-gouttes, ajoutez-en une bonne poignée. Et laissez mijoter encore un peu, que tout prenne la consistance de ce 1er paragraphe ! |
Anonyme
31/3/2012
a aimé ce texte
Bien
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Ne m'en veuillez pas mais votre histoire m'a fortement fait penser à l'excellent dessin animé "Ratatouille". On y retrouve un peu le même esprit.
Sinon le style est très agréable à parcourir, colle impeccablement à cette balade sensorielle. Les dialogues, peut-être, ne sont pas toujours à la hauteur : "Je me suis très bien débrouillé pour venir jusqu’ici, merci. (...) – Vous n’avez pas besoin d’être de mauvaise humeur, vous savez. Je n’y suis pour rien, moi !" On se demande bien pourquoi Audrey se met en colère sur une remarque aussi anodine. Le début de l'histoire m'a beaucoup plu, à partir de la rencontre avec Yvan un peu moins. Ca devient une bluette plutôt invraisemblable. J'aurais préféré qu'Audrey retrouve ses étoiles grâce à son camion-snack par exemple. On peut imaginer qu'un éminent critique de passage, goûtant à ses sandwichs originaux tombe sous le charme. Un bon texte donc mais à mon avis une fin à revoir. |
Anonyme
9/4/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour, ami lorrain,
J'ai bien aimé la carte, digne de l'Arnsbourg... Et puis si on me prend par la mirabelle, je suis le mouvement. Vous avez su décrire remarquablement les plats réels ou fictifs, qui prennent forme à nos yeux et éveillent les papilles. Pour ce morceau de bravoure, félicitations. C'est fin, joli, subtil. Mes réserves sont celles déjà relevées par d'autres commentateurs : on se demande si Chip est un érudit hyper-spécialisé... De même, je suis perplexe face à la monumentale carte du camion d'Audrey : il y aura forcément du surgelé ou du "longue conservation", incompatibles avec la qualité revendiquée. J'ai une question assez précise sur le régime auquel est soumis ce pauvre Yvan : pourquoi, pas de viande ? Il est sous dialyse, en prime ? La chute mériterait d'être étoffée. Passent les ellipses (quel a pu être le parcours d'Yvan, pourquoi Audrey reste-t-elle dans son camion...) : le lecteur les reconstitue à sa guise. Mais effectivement, on se demande pourquoi l'aventure ne s'est pas poursuivie à deux, puisque vous avez ébauché une relation particulière entre les deux personnages. Disons que la fin me laisse sur ma faim... Et oui, ça m'a aussi fait penser à Ratatouille, mais maintenant, dès que j'ouvre un livre de cuisine, je pense à Ratatouille. D'ailleurs, à sa sortie, en revenant du ciné, mes enfants m'ont concocté une entrée "mirabelle volée dans le pré du voisin, au vinaigre balsamique" de leur cru. Hommage leur soit rendu, ainsi qu'à la mirabelle. |
AntoineJ
3/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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Sympa
belles idées et beaux décors ! des sensations plein la bouche ... je trouve que les dialoques manquent un peu de chaleur ... l'ambroisie, c'est exprès ? Je vais en lire d'autres ... |
SetsunaSoul13
12/6/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une histoire gourmande et bien ficellée.
Des souvenirs qui donnent l'eau à la bouche, une créativité de la part de l'héroïne qui s'exprime tout en poésie. C'est un récit touchant et touché (belle touche d'écriture pour l'auteur) La fin, bien que j'aurais préféré qu'Audrey récupère un commerce, sinon un époux, ma foi se tient plutôt bien! Au plaisir de te lire de nouveau! |
Bidis
26/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le titre m’attire et l’exergue m’enchante. Le début de cette histoire m’intrigue immédiatement.
- « posa ses yeux sur "l’Or des Vergers" » : j’aurais nettement trouvé mieux de dire « posa son regard ». Par contre, que l’on appelle les mirabelles « l’or des vergers », je trouve cela intéressant et très joli.. - « juste après » : un peu familier dans un texte si bien poétique et imagé. J’aurais préféré « l’instant d’après ».. - « chapeler les pains polkas dans un craquement réjouissant. » : j’aime beaucoup. On a l’image, le mouvement et le son. - « Écheveaux de mirabelles en pruneaux sur lit de paille briochée. » : très joli énoncé de plat, mais que recouvre-t-il ? - Wikipédia m’apprend qu’Ortygie est une petite île sur laquelle se trouve le centre historique de Syracuse. J’aime toujours apprendre quelque chose par le biais de mes lectures. - « Dans les cuisines […] comme un chef d’orchestre sa baguette. » : on est vraiment dans l’atmosphère et dans l’action, c’est très gai. Plus loin, les noms des desserts sont une pure incitation à la gourmandise. Un passage qui régale. - « Audrey dispense alors ses « parisiens » et ses conseils amicaux aux hommes d’affaires… » : pour « parisien » Google ne veut rien savoir d’autre que l’habitant de la Ville lumière. Et moi j’aimerais bien savoir de quoi il s’agit en fait de la bonne chose à manger dont le texte semble parler. L’histoire se déroule, écrite de façon plaisante, et je suis curieuse de voir où l’auteur va me mener. - « le teint blafard de Madame Bovary. » : je ne sais pas quel teint Flaubert a donné à son héroïne mais, même s’il est effectivement blafard, je ne l’attribuerais pas à un homme, cette comparaison de la carnation d’un homme avec celle d’une coquette me semblant peu heureuse. - Le « pour môôôsieur » ne me semble pas très commercial (et donc pas vraisemblable) pour quelqu’un qui a déjà fait faillite une fois. Je lis avec plaisir le poème qui chante et le texte qui s’envole. Puis, à mon estime, l’histoire frôle l’invraisemblable et il serait judicieux, si les mets évoqués existent réellement, de donner les références qui permettraient d'en trouver précisions ou recettes. La fin m'attriste parce qu'injuste pour l'héroïne mais... c'est comme ça que ça finit souvent dans la vie ! |
hersen
23/11/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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je suis, moi aussi, tombée dans le chaudron.
Je dois être honnête : j'ai lu votre texte avec beaucoup de plaisir et voulait ignorer, au fil de ma lecture, les points qui me semblaient plus faibles. J'ai été, sur le coup, déçue par la fin. Mais à y regarder de plus près, c'est une fin très cynique et le cynisme est toujours bon en littérature car il pose des vraies questions. Audrey devient donc celle qui écoute et qui répare. La dernière phrase, "dites-moi ce qui ne va pas" est de ce point de vue très évocatrice. Je trouve que, même s'il n'est pas fait mention de temps qui passe, Yvan devient bien vite un chef étoilé; Un resto, ce n'est pas une mince affaire, comment se fait-il que les compétences d'Audrey ne soient pas mises à contribution. Je voudrais surtout savoir pourquoi ils n'ont pas mené le projet ensemble; Ce n'est pas que je n'accepte pas cette version qui fait qu'Audrey retourne à son mayo-frites, mais on ne me l"explique pas Des jolis moments de poésie, notamment au début, et ça, dans un texte, j'adore; Le ton se suffit à lui-même, en même temps léger, drôle parfois, (le derrière dans le chaudron pour trouver l'inspiration, là, je ne sais pas...mais ça m'a fait rire, donc, sans doute que oui. Mais j'ai trouvé culotté). L'univers de la nouvelle cuisine est bien rendu et peut en réconcilier certains, plus adeptes du classique, tant l'auteur parle bien des saveurs. Donc une nouvelle agréable, très bel environnement, un peu faible peut-être dans la relation Yvan-Audrey, mais sans doute seulement parce qu'elle manque d'explications sur ce point. A vous relire... |