|
|
Anonyme
21/9/2012
a aimé ce texte
Un peu
|
C'est beau, oui, c'est émouvant... mais j'y crois pas. La "suspension d'incrédulité" ne fonctionne pas avec moi.
1) Qu'est-ce qui empêche Carmen de fréquenter Voilo, de mieux le connaître peu à peu, de l'aider à s'en sortir, enfin de l'héberger ? C'est tout de suite "je vais vivre avec lui pour toujours" ou rien ? 2) Je m'étonne beaucoup qu'un phare au milieu d'un quartier de mendiants n'ait pas été investi, ne soit pas habité par plusieurs personnes ; c'est tout de même un abri plus sympa qu'une caravane ! 3) La réserve de numéraire de Beggar ; non pas qu'il en dispose, mais qu'il la cède à Voilo comme ça. Il ne lui doit rien puisqu'il l'a déjà sauvé de la noyade... La figure de Beggar n'est pas assez approfondie selon moi pour expliquer sa magnanimité. D'une manière générale, je trouve que le texte embellit par trop l'univers des clochards. Ceux que l'on découvre sont sublimes, les autres n'existent pas ; cela me gêne. J'ai trouvé Raymond très touchant, et le mouvement du texte bon. Dommage qu'il ne m'ait pas convaincue, le texte, d'entrer dans sa logique... |
Anonyme
25/9/2012
a aimé ce texte
Un peu
|
Un très beau texte qui malheureusement souffre d'une fin bien trop rapide, c'est ce qui me vient après ma lecture.
J'ai vraiment aimé la façon dont les personnages sont installés, dont ils prennent vie de façon claire, dans un contexte très limpide. L'arrivée de Carmen est bien amené, même si le sauvetage de la noyade n'est pas très clair. J'ai aimé le passage avec les personnes âgées et la volte-face de l'infirmière pendant le rendez-vous. Et à partir de là, alors que rien ne le laisse présager, tout s'accélère et va trop vite ! J'avais à faire à un récit où tout était posé, où les choses prenaient le temps de s'installer, et d'un coup il y a un fin presque "balancée" au lecteur. C'est vraiment dommage, parce que je le répète il y a une très belle plume derrière tout ça. |
alvinabec
1/10/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
Ça n'est pas mal du tout, ça a de la gueule, pourtant il ne se passe pas grand-chose. Les personnages sont là, évidents, naturels, alors même que l'auteur en a à peine dressé un portrait physique au début du texte. L'intrigue, en demi-teinte, s'avère pudiquement traitée. La rédemption des deux acolytes s'annonce en douceur. Qques remarques stylistiques: 15° d'eau salée, pas très heureux; Voilo, ne lui parlez pas de son passé, même remarque. Quant à la phrase 'on n'avoue pas facilement sa vie de marginal...traverse', non, ça casse l'ambiance, inutile de souligner lourdement pour votre lecteur...Faites-le savoir par un dialogue ou une action, l'impact sera meilleur et ressenti plus finement. |
Palimpseste
4/10/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
au début, j'ai cru que je n'aimerai pas... et puis au bout de quelques phrases, je n'ai pas lâché.
J'aime beaucoup le ton du récit et ses personnages. Ce vieux phare qu'un vieux fou essaye de remettre en marche à cause de son fils mort en mer... Cette infirmière qui confesse qu'elle ne suivra pas l'homme qu'elle aime parce que c'est sale... C'est très poétique... Du coup, j'aurais bien aimé deux choses contradictoires: avoir des prénoms moins "oniriques" pour mieux ancrer l'histoire dans un réel identifiable, d'autre part et, d'autre part, gommer les références aux Landes pour un faire un endroit qui pourrait être n'importe où. Merci de ce beau texte, puissant et émouvant. Que demande-t-on de plus à un instant de lecture ? |
Anonyme
7/10/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Le texte est plutôt bien écrit, le style riche et vivant.
C’est la narration qui me pose problème. Il y a une diversité de narrateurs, qui à mon avis ne sont pas tous bienvenus. Il y a d’abord le « narrateur omniscient » qui a une vision « par derrière », qui connaît tout de l’histoire des lieux, et de la psychologie des personnages. C’est une sorte de journaliste reporter qui nous livre les résultats de son enquête. C’est lui qui se manifeste dans les phrases : - « Vagabonds ou routards, oubliés, remisés, ils viennent ici planter leur tente ou garer leur caravane » - « Et la misère est leur passe-temps. » Style journalistique/reportage. Ce narrateur me paraît inutile dans un contexte littéraire. Le romancier doit montrer plus qu’il ne doit expliquer. Le contexte et l’action sont suffisants pour remplacer ces phrases. On retrouve ailleurs ce défaut explicatif : - « On n’avoue pas facilement sa vie de marginal, on préfère emprunter les chemins de traverse ». Précision inutile, le lecteur a compris tout seul. Et puis, changement brusque de narrateur : « Et la misère est leur passe-temps. » Le narrateur est le journaliste reporter. Phrase suivante : « Beggar ne sait plus très bien quand il a posé sa valise dans cette communauté de marginaux du bord de l’océan. » Le narrateur devient Beggar sous le contrôle du narrateur/reporter, puisque c’est toujours celui-ci qui raconte. Autant la focalisation interne avec « la vision limitée » des différents personnages me paraît intéressante et suscite l’intérêt du lecteur, autant la focalisation du « narrateur omniscient » me semble ici maladroite et contre-productive puisqu’elle ne nous livre que des poncifs. A part ça, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris la psychologie de Carmen l’infirmière, ni la fin qui résout un peu vite le problème : - « Tiens. Va en ville, achète quelque chose pour mettre sur ton dos et loue une petite chambre. Et appelle-la. » Mais là c’est peut-être mon intelligence ou ma sensibilité qui est en cause. |
caillouq
21/10/2012
a aimé ce texte
Bien
|
J'ai aimé l'écriture, simple et équilibrée, les rapports entre Voilo et Beggar, la description de cet espèce de No man's land au bord de l'Océan et l'évocation de ses rapports avec la population locale. Pépé Raymond, aussi, qu'on abandonne trop vite. L'histoire d'amour, trop rose et lisse, m'a moins convaincu (l'ellipse gomme trop les barrières mentales par-dessus lesquelles Carmen a forcément eu à passer).
Je resterai sur l'idée du phare et les images qu'elle a suscitées. |
MariCe
25/10/2012
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Les mots parlent ; ils délivrent des vérités, des cris, de la révolte ou traduisent un passé.
Mais quand ils délivrent l'émotion pure, comme ici, authentique et viscérale, ils marquent des points. L'amour peut tout, il sait vaincre tous les préjugés et réduit en cendres les barrières érigées par une société bien pensante. Un grand moment d'émotion. |
hersen
26/11/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
je viens de vivre, le temps d'une lecture, le quotidien de deux cabossés. Et j'ai vraiment aimé parce que en fait, je n'y crois pas, et qu'on ne me dit pas comment ça se finit entre Carmen et Voilo et alors j'y crois.
J'ai aimé beaucoup la narration. C'est étonnant car il n'y a rien de particulier et pourtant, je suis là-bas, Bd de labre, donc c'est que la narration est très bonne; parce qu'elle est simple, je pense, on ne se perd pas dans des emberlificotements (tiens, le correcteur autom. me dit que ça n'existe pas. pourtant c'est un bon mot...). Une fois n'est pas coutume :) la fin est vraiment à la hauteur du texte. je pense que ce suspense laissé à la bonne volonté du lecteur vient du fait que de Carmen, on ne sait pas tant de choses. l'auteur n'en a pas dressé un portait psychologique qui en aurait trop dit. c'est juste que chez lui, c'est trop sale, elle ne peut pas. Et Beggar dit à son pote, tiens, voilà des sous, habille-toi correctement et prend une chambre en ville. C'est du très beau au milieu de la saleté. Une très belle lecture. |