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Fantastique/Merveilleux
matthias7012 : Au milieu des champs...
 Publié le 01/12/08  -  4 commentaires  -  9288 caractères  -  72 lectures    Autres textes du même auteur

Deux amis maraudent dans un verger quand un orage éclate et les pousse à trouver un abri.


Au milieu des champs...


Si je connaissais Ryle ? Mais c’est bien sûr ! Cela fait maintenant presque deux mois qu’il m’a laissé. Il est mort dans d’atroces souffrances, devant moi, ou plutôt, à côté. Quand j’y repense, je ressens un frisson qui me paralyse la colonne vertébrale de bas en haut. Mais puisque vous me le demandez si gentiment, je vais tout vous raconter. Surtout que son décès n’est pas vide de banalité.


Tout remonte à l’époque de nos maraudes ; nous étions de très jeunes adultes. Nous allions rentrer dans une bâtisse imposante, presque entièrement en ruines, au beau milieu d’un champ de blé. Le verger dans lequel nous nous étions perdus cette fois-là s’y rattachait plus que probablement. Une nuée d’orage éclata tout à coup. C’était l’été et il faisait assez chaud. Nous n’avions que quelques minutes, si pas des secondes pour réagir et essayer de trouver un endroit pour nous abriter et surtout, protéger le fruit de notre escapade défendue. L’âne que nous avait prêté mon oncle était effrayé par les grondements pourtant lointains et le craquement des torrents célestes sur le sol desséché. Impossible de rester sur place, les arbres fruitiers étaient bien trop espacés pour que la pluie soit arrêtée. Et il fallait trouver le moyen d’apaiser notre bête ou notre sortie allait être vaine. Nous prenions ce manoir pour désert, nous nous trompions, nous étions à mille lieues de la vérité.


L’âne mis à l’abri dans l’écurie, nous avons pris la décision de pousser les lourdes portes de bois de l’édifice. Les gargouilles de marbre qui pendaient au-dessus de l’entrée avaient l’air de nous narguer, ou plutôt de nous prévenir. Mais nous prévenir de qui ? Nous prévenir de quoi ? Il est vrai qu’une gargouille n’est pas ce qui est le plus rassurant qui soit mais personne ne voit planer l’ombre du mauvais présage sur sa tête à la vue d’un de ces monstres de pierre. Avant que nous ayons pénétré le hall, un courant d’air torride inonda nos visages humides, martelant nos narines d’odeurs de renfermé, de saleté et de mort… Instinctivement, nous nous sommes portés d’un pas en arrière, comme si notre corps sentait cette accumulation d’événements et de situations tels des entrelacs de miasmes débutant leur ascension destructrice de nos existences. Ryle était le plus téméraire. Je n’étais pas plus courageux que lui, bien au contraire. Il s’avança le premier mais fut vite déstabilisé par les bruits de l’étage qui résonnaient avec la hauteur du petit château : une chauve-souris ou un oiseau nocturne que notre entrée fracassante aurait réveillé, sans doute. Bien sûr ce n’est pas extraordinaire, une bâtisse isolée et abandonnée depuis une série de lustres qui se réveille tout à coup en plein orage estival, mettant en émoi ses habitants sommeillant autant qu’elle-même si pas plus, mais je vous jure que le contexte ne vous aurait pas insufflé l’envie de sourire, et encore moins de festoyer. D’autant plus que le jour tomba brusquement au beau milieu de l’après-midi.


Nous avons finalement vaincu nos appréhensions et sommes rentrés grâce à la pluie battant de plus en plus intensément. Les éclairs zébraient déjà le ciel. Le tonnerre grondait de plus en plus fort. Un des arbres du verger, le plus haut évidemment et le seul visible du porche à cause de l’étendue du champ de blé, craqua sous le poids de la flagellation électrique. La lumière nous donnait un aperçu de la pièce d’entrée. C’était une grande pièce avec un très haut plafond qui terminait la longue cage d’escalier qui faisait résonner les piaillements des locataires de l’étage. Les murs étaient recouverts de dizaines de pièces héraldiques, de trophées de chasse, d’armes en tous genres : coutilles, guisarmes, hallebardes, épées, masses d’armes, fléaux, ainsi que des pièces d’armures telles que cuirasses, mailles, et casques aux panachés flamboyants qui n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes après toutes ces années passées dans l’oubli. Le fond de la pièce contenait quelques fusils de chasse et des antiques arquebuses. Au fur et à mesure de notre avancement, nous percevions de plus belle l’odeur cadavérique qui avait contaminé notre odorat lors de la découverte de notre salut providentiel. Les pas que nous effectuions étaient courts et hésitants. D’innombrables fourmis imaginaires s’attaquaient à nos muscles qui se contractaient et semblaient vouloir sortir de leur logement.


Puis, ce fut le noir absolu : la porte claqua soudainement derrière nous. Nous n’avions pas eu le temps de voir la fin de la pièce. L’instinct nous poussa encore à adopter un comportement de sécurité supplémentaire. Sans nous en rendre compte, nous nous étions collés l’un à l’autre. Je me souvins à ce moment précis que j’avais sur moi une boîte d’allumettes suédoises. J’en allumai une dans un mouvement tremblotant et hésitant à souhait. Enfin, j’essayais, car elle se brisa à cause de ma nervosité.

La deuxième se montra plus robuste aux assauts de mes ressentis. Le soufre craqua sous mon impulsion et le bruit se propagea dans la colonne de vide qui pesait au-dessus de nos existences. À peine l’allumette se consumait de moitié que des endroits de la pièce s’éclairaient par des petites sphères qui n’avaient de visible que leur incandescence. Le décor se révélait progressivement à nous jusqu’à ce que nous soyons complètement éblouis par le contraste qu’on nous imposait. Nous étions intimement convaincus qu’il y avait quelqu’un ou quelque chose.


Un sifflement se fit entendre. Court et violent, il creva nos oreilles. La chute de la chose nous fixa irrémédiablement l’un à l’autre. Elle atterrit devant nous, ses deux jambes voûtées pour mieux se réceptionner. Sa coiffure était de flammes et de braises. Ses membres étaient frêles mais paraissaient robustes à la fois, comme si un brin de paille se montrait aussi puissant qu’une barre à mine. Les guenilles qu’elle portait ajoutaient encore une saveur morbide et glaçante dont nous n’avions pas besoin. Nous nous sentions morts, loin de notre monde, dans un enfer dans l’enfer. Ce farfadet de quatre ou cinq pieds nous montrait des dents de carnage, longues, pointues, acérées et carmin. Lorsqu’elle bondit sur nous et agrippa Ryle, je fixai son regard, profond, rougeoyant, pénétrant, rongeant. Je ne l’oublierai jamais, il reste encore ancré dans mes plus profonds souvenirs, il se porte devant moi chaque jour au moins une fois.

La bête planta ses griffes dans l’étoffe de mon compagnon de jeu, se recroquevillant devant son torse et surtout, tenant sa tête devant celle de Ryle. La vision d’horreur atteignit son paroxysme lorsque ses orbites s’allumèrent et concentrèrent leurs deux faisceaux dans le regard de mon ami infortuné. Dans un réflexe qui tient du miracle, je saisis un objet ; lequel, je ne sais, et assénai un coup sur l’épine de ce béhémoth miniature qui vacilla un court instant, suffisant pour qu’il se détache de ses prises et que nous sortions sous la pluie infernale. Affaibli, Ryle avait énormément de difficultés à déplacer le madrier que nous avons placé devant les portes du manoir de l’horreur. Emportant à la hâte notre bête de somme, ce qui eut pour résultat de déverser plus de la moitié de notre maraude sur le sol, nous avons couru sans nous soucier des intempéries vers le chemin qui nous ramènerait dans nos pénates.


Sortis de ce bourbier infernal, nous nous sommes effondrés l’un sur l’autre. Le cherry brandy de la taverne du village, Le Diable repentant, avait pour nous une saveur particulière tant il nous sécurisait. L’alcool a ce saint pouvoir de vous tirer temporairement de vos embarras. Nous sommes rentrés à la maison et avons enterré cette histoire mais pas pour longtemps.


Jamais nous n’avons parlé de notre histoire et un simple échange de regards suffisait à nous comprendre. Aucun mot ne sortit à aucun moment.

Ryle allait fêter ses vingt-cinq ans, quelques jours plus tard. Le jour de son jubilé, il commença à avoir très mal à la tête et attrapa des plaques rouges et des pustules violacées. Il se cloîtra définitivement chez lui lorsque des lambeaux entiers de chair partirent, dévoilant sa carcasse de mort latente, de putrescence bien établie. Il vivait mais était mort. Il n’était plus que l’ombre d’un être vivant, l’esprit d’un bout de bois coupé la saison précédente. Son agonie dura trente-trois ans. Trente-trois ans sans voir personne d’autre que moi, reclus dans une cabane isolée à plus de vingt mille lieues de notre région d’origine. Il rendit son dernier souffle lorsque j’étais à son chevet.


Je pleure aujourd’hui l’ami, le frère, qui était encore mien il y a peu, mais qui n’était plus depuis plus d’un quart de siècle.

Lorsque vous m’avez demandé d’en parler, j’étais réticent car c’était un peu trahir le serment implicite que nous nous étions fait. Mais la légende s’est construite et il est temps à présent de lever les incertitudes et les idées reçues. Votre livre est en fin de compte une aubaine et méritera le détour par le simple fait que vous m’ayez retrouvé si loin après des années de recherche.


Et s’il faut bien retenir quelque chose de cette mésaventure, mon bien cher maître, c’est le regard de ce monstre. Il est le centre et l’entièreté de l’histoire. Mais tiens, quand je repense à ce regard inoubliable, il me fait étrangement penser au vô…



 
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   matthias7012   
2/12/2008
Il faut lire à un moment "la nuit tomba" au lieu de "le jour tomba"... Désolé!

   Filipo   
4/12/2008
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
L'histoire est fabuleusement inintéressante (j'ai presque cru lire un pastiche d'un texte horrifique). La chute inexistante ou presque. C'est bourré de fautes diverses et d'images absolument bancales.

On est partagé entre l'envie d'hurler de rire et un atterrement certain. Je conseille très fortement à l'auteur de publier en catégorie apprentissage, de retravailler et simplifier son propos, qui n'en sera que plus compréhensible...


Des formulations pour le moins maladroites (un bétisier ?) :

"Si je connaissais Ryle ? Mais c’est bien sûr !"
"Surtout que son décès n’est pas vide de banalité."
"presque entièrement en ruines"
"s’y rattachait plus que probablement"
"Nous n’avions que quelques minutes, si pas des secondes"
"le craquement des torrents célestes sur le sol desséché"
"Mais nous prévenir de qui ?"
"un courant d’air torride inonda nos visages humides, martelant nos narines d’odeurs de renfermé"
"Instinctivement, nous nous sommes portés d’un pas en arrière, comme si notre corps sentait cette accumulation d’événements et de situations tels des entrelacs de miasmes débutant leur ascension destructrice de nos existences"
"abandonnée depuis une série de lustres "
"Nous avons finalement vaincu nos appréhensions et sommes rentrés grâce à la pluie battant de plus en plus intensément."
"Au fur et à mesure de notre avancement"
"Nous n’avions pas eu le temps de voir la fin de la pièce."

etc...

   Selenim   
4/12/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Aïe!

Constat identique à celui de Filipo: atterrant

La syntaxe pèse une tonne.

La plupart des phrases sont bancales, comme s'il manquait des mots ou comme s'il y en avait trop.

Il faut d'urgence se rendre dans la section apprentissage.

Ce texte " s’y rattachait plus que probablement."

   victhis0   
4/12/2008
 a aimé ce texte 
Pas
C'est très naïf et particulièrement lourd en terme de style...Effectivement beaucoup de progrès à faire pour alléger tout ça et trouver une trame plus originale, un traitement plus personnel...Il y a heureusement de quoi lire pour l'auteur sur oniris pour se forger une culture littéraire plus conséquente, revoir son texte et publier un truc plus abouti à l'avenir. Point de découragement à avoir néanmoins !


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