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Anonyme
8/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ouf, ça arrache ! Une histoire somme toute classique, amour, folie et mort, mais à laquelle la narration éclatée apporte beaucoup, je trouve. Je trouve un peu trop appuyé le thème de la folie pour expliquer les actions des personnages (la mère du narrateur meurt à l'asile, Rosalie craque, le narrateur tente en vain d'endiguer sa propre démence) ; à mon sens vous pourriez, peut-être pas vous en passer, mais moins insister dessus. Une belle fin à mon avis, angoissante à souhait.
Le gros point fort pour moi est la construction de la nouvelle, j'aurais un bémol sur le caractère somme toute banal des personnages, du narrateur égotiste au père dépassé en passant par le frère dont le narrateur ne supporte pas qu'il soit le préféré. Mais je reconnais que tout cela est bien cohérent. |
hersen
9/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Le découpage a quelquefois rendue ma lecture un peu hésitante,ces petits paragraphes qui passent d'une époque à une autre, d'un fait à un autre, ne facilite pas vraiment la fluidité.
Sinon, une écriture qui est assez sobre et donc convient fort bien au sujet, c'est lui qui est au centre, et c'est très bien. Et les dernières lignes sont tout simplement étonnantes, très fortes et l'auteur réussit à donner à une fin un peu attendue une dimesion morbide vraiment réussie. |
Tadiou
9/8/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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(Lu et commenté en EL)
Je suis très ému par cette lecture. Des va-et-vient, des scènes de vie, qui n’ont l’air de rien, mais qui se recourbent inexorablement en un terrible cercle de mort. L’amour est là, mais avec tellement de folie... Une écriture savamment lente, tout en délicatesse et en finesse, distillant savamment les allers-et-retours, distillant savamment les non-dits et les fausses ambiguïtés : le narrateur a-t-il tué le brochet ou son frère, le frelon ou son frère ???? Ainsi j’ai frémi avec le narrateur à la vision du dard qui s’abaisse. Et, puis, rideau, on ne sait pas : très bon maniement du suspense. Il faut attendre. Très bon découpage du temps, avec la scène finale dès le début. Avec le retour au frelon après plusieurs retours en arrière. Et puis, tout à la fin, retour à l’eau noire du début : la boucle est bouclée. Je sens une grande sensibilité chez le narrateur, et puis le désespoir car il perçoit que le monde lui échappe. Et tout le monde meurt. C’est « NOIR», comme écrit. Texte délicieux, terrible, et profondément émouvant. Beau comme un pur cristal. Tadiou |
toc-art
9/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé la construction de cette nouvelle, c'est une procédure narrative que j'apprécie, et qui n'est pas si facile sur un texte relativement court, obligeant à écrire des saynètes brèves mais signifiantes. L'écriture se fait oublier, ce qui est une qualité. J'ai juste une réserve sur l'image finale, même si elle est belle. Il ne me parait pas possible que le narrateur ait pu enchaîner son frère au fond du plan d'eau puisque la mort de Jérémie a été déclarée (coup de fil à Rosalie). Il n'aurait pu le faire que si le meurtre était resté secret, de l'ordre d'une disparition inexpliquée par exemple. |
Anonyme
25/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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A mon sens, ces flash-back sont une très bonne façon de maintenir l'intérêt que suscite ce texte, d'emblée.
En même temps que les faits, on peut cerner l'état d'âme du narrateur et leur impact sur le plan psychologique. Pour ma part, en dépit du fait que la chute est connue, ce texte se situe bien dans l'esprit de la nouvelle. J'ai beaucoup aimé. |
Louison
25/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'avoue avoir eu parfois du mal à me situer dans les différents allers-retours de ce texte. Le passage dans le ferry m'a un peu perdue.
Cependant, j'ai aimé l'écriture, la folie du narrateur qu'on devine assez vite, et cette fin qui reprend le début est très bien imaginée. Merci pour cette lecture |
vendularge
26/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J’ai beaucoup aimé cette histoire, sa construction particulière et son écriture minimaliste, qu’on pourrait nommer « blanche », en tout cas pour la plus grande partie du texte "Aujourd’hui papa est mort ». Ce parti pris est intéressant parce qu’il souligne le décalage permanent entre le personnage et son histoire, une forme d’absence qui vient renforcer l’idée de la folie. Je ne vois pas comment l’annonce la mort de Jérémie peut être faite par téléphone alors que son corps est dans la rivière (donc n’a pas été trouvé), peut-être ai-je manqué quelque chose. Un travail d’écriture très intéressant, un bon moment de lecture Merci vendularge |
Jean-Claude
26/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour mattirock,
L'approche par tranches de vie est excellente mais j'ai failli décrocher au niveau de "la mort de papa". La trame s'est rassemblée après et, si j'ai continué, c'est grâce à la première séquence. Néanmoins, je le signale car il est possible que certains lecteurs se perdent en route. Je trouve le ton de la séquence "11 ans", qui mélange de l'adulte et des formulations supposées enfantines (qu'on dirait), mériterait un peu plus d'équilibre. Des détails... Une répétition de "coup" dans "D’un coup comme ça, son âme est partie, comme de rien, comme un coup de feu." Pas de virgule dans "Elle s’assoit à ma gauche, et allume une cigarette" Au plaisir de vous (re)lire |
plumette
26/8/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai apprécié la construction de cette nouvelle qui demande au lecteur de la concentration.
Au fil des chapitres se dessine les personnages et l'intrigue. Cette intrigue n'a rien de rare, il n'empêche que le procédé narratif lui donne un relief particulier. Est ce découpage en petits chapitres et cette temporalité désordonnée qui pallie l'inconvénient du nombre de personnages? Paradoxalement, je m'y suis retrouve assez aisément. 2 bémols:1- La mort de Jérémy peut-elle faire l'objet d'une annonce téléphonique alors que selon ce que j'ai compris il est au fond de la mare et a donc plutôt disparu. Cet élément est tout de même central puisque c'est l'annonce de cette mort qui fait "disjoncter" Rosalie qui en perd l'usage de la parole. 2- lorsque le narrateur évoque une scène de son enfance, c'est un récit rétrospectif et il me parait artificiel de recourir à un langage d'enfant (parfois) Pour ces 2 éléments, atténue mon appréciation qui aurait pu être supérieure pour la forme narrative et la qualité globale de l'écriture. |
widjet
27/8/2017
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Vous n'y êtes pas pour rien ou plutôt, vous n'êtes pas le seul responsable.
A force de lire des livres, et depuis quelques temps, d'assez bons livres, je suis devenu un lecteur "expéditif" et de plus en plus impatient. Soit j'accroche (même un chouïa) à l'histoire et/ou à l'écriture, soit je décroche et m'en vais tenter ma chance ailleurs, sur un autre texte. Il faut qu'un truc me retienne, même infime. De ce que j'ai lu, rien ne m'a retenu. Il a pas suffit de beaucoup, quelques bricoles comme "La nuit est noire, plus noire que la mort" "dans le noir plus noir que le noir de la nuit". "C’est moi qui l’ai faite, avec des citrons du citronnier" "son âme est partie, comme de rien, comme un coup de feu" "Sans prévenir- ???? - , un frelon s’installe sur la main" ... Un peu trop resserré sur deux petits paragraphes. J'ai dit stop. Je sais, c'est pas grand chose, mais voilà, j'ai pas pu. L'humeur du moment, la chaleur, oui, sans doute n'aident pas. J'ai poursuivi jusqu'à "le couperet qui tombe" et j'ai cessé de faire l'effort. Peut-être ai-je eu tort. Je n'évalue pas. W PS : je relirai un autre texte de vous car j'ai beaucoup aimé "la sueur de mes mains" |
vb
28/8/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Je crois avoir une certaine facilité à expliquer pourquoi je n'aime pas un texte ; mais, ici, j'ai un problème parce que, dans celui-ci, il n'y a pas une seule parcelle que je n'aime. Tout ici est bien.
J'avouerai tout de même avoir eu un peu difficile de démêler l'ordre chronologique des événements ; mais, à la fin, tout prend sa place, tout devient clair comme dans 21 grammes d'Inaritu. (Évidemment pas tout, par exemple, comment le narrateur est arrivé à lier les deux cadavres au fonds de l'étang, mais je vous avouerai volontiers que, de ce genre de détail, je me fous complètement : l'image des trois noyés dont un qui s'acharne à ne pas mourir accompagnera mon paysage mental pendant encore longtemps.) Je vous remercie donc, Cher Mattirock, pour ce bon moment de lecture. EDIT: À votre place (et au contraire de Jean-Claude) je concerverais la virgule entre asseoir et fumer car les deux propositions se succèdent dans le temps, que cette virgule aide à mesurer. |
moschen
28/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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La lecture de ce texte m'a semblé difficile. Le personnage principal se dédouble entre celui simplet qui garde les vaches et l'autre que son frère rend cocu.
L'un cherche à se venger du père et l'autre de son frère. Si la tête roule dans l'herbe, elle ne flotte donc pas à la fin pour les retrouvailles. |