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Neojamin
14/5/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Une entrée en matière intéressante, le suspense est au rendez-vous, un village particulier...Je trouve juste dommage de ne pas suspendre le suspense avant «une façon totalement inédite de sentir et de vivre» J’ai le sentiment qu’on en sait trop dès le début. Le deuxième paragraphe me parait maladroit...tout ça pour expliquer un silence que vous ne parvenez pas à transmettre finalement. (Mais bon c’est tout un challenge paradoxal que d’écrire un texte sur un silence...:)) «Je savais que dans ces villages il fallait parfois s’attendre à de l’inattendu...» toute cette phrase m’a paru bien peu nécessaire, vous amenez trop le sujet, gardons la surprise ! «un présent mal posé» J’aime bien, mais là encore, je trouve que le paragraphe manque de clarté. Votre idée est intéressante, mais vous semblez tourner autour du pot, vous vous répétez et j’avoue m’ennuyer un peu à la lecture. Et si au lieu d’expliquer avec les mots ces silences, vous les illustriez ? De manière générale j’ai eu le sentiment qu’au lieu de raconter une histoire, vous l’expliquiez. Dommage car elle est captivante, ce personnage mystérieux, ces musiques sans notes, ces silences...mais le narrateur se contente de commenter, comme une simple voix-off...au lieu de vivre l’histoire...et donc, je n’ai pas pu me mettre à sa place. Je vous encourage à retravailler cette histoire, en la rendant plus vivante, elle sera je pense plus accessible et j’aurais plaisir à la lire. |
Pepito
10/6/2015
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Et bonjour Mauron !
Forme: bon, voilà ce que l'on appelle une écriture "précise" ! Exp : "avant même que ma portière avant gauche n’eût claqué" d'une phrase, on sait que le narrateur n'a pas une voiture anglaise et qu'il n'est pas assis à l'arrière pour la conduire... si, si, c'est important. Par contre, plus loin, j'ai cherché la couleur des yeux de Tournelâme Fraîchardie... et je ne l'ai pas trouvé, haaaaargh ! J'ai été obligé de l'imaginer, mais quelle angoisse ! Faut pas me faire des trucs comme ça, tu ne te doutes pas ce qu'un lecteur un peu imaginatif serait capable d'inventer ?! C'est diiiiiingue ! ;=) Impressionnant, aussi, tous ces noms de bled. T'es comme notre prix nobel de littérature, tu peux pas t’empêcher de nous décrire par le menu des lieux qui existent (peut-être) mais ou on ira jamais et dont on se moque éperdument. ;=) "afin d’aller vraiment ailleurs et de s’aventurer" une impasse pour partir à l'Aventure, ça c'est marrant comme idée "une accalmie dans ce silence" un bruit, donc ? ;-) "ces bruits-là du quotidien" "là" est pas en trop ? "des temps sans ouïe humaine et donc, à proprement parler inouïs" haaaa, cha ché bon cha, j'aime ! Gaffe, quand même, à l'écriture en gros paquet sur z'internet, la digestion est difficile... Fond : ce Tournelâme Fraîchardie, ce ne serait pas John Cage nous jouant son 4'33 , prononcer « quatre minutes trente-trois secondes de silence » ? Cela y fait penser grandement ! ;=) Pour l'inspiration, t'as la suite : 0:00 (?!) T'as aussi, à l'opposé, le harsh noise wall http://www.decimationsociale.com/app/download/5795218093/Manifeste+du+Mur+Bruitiste.pdf Bon, cette "aventure" ne m'a pas passionné, mais ça se lit. Bonne continuation à toi. Pepito |
hersen
10/6/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Une lecture un peu fastidieuse. Non pas par le vocabulaire, mais par des tournures un peu alambiquées quand ce n'est peut-être pas nécessaire. Et surtout, j'ai l'impression que vous avez du mal à "placer" votre histoire. Vous l'expliquez beaucoup et puisqu'on sait depuis le début, ou presque, de quoi il retourne, il n'y a plus de place pour la surprise. On n'imagine pas grand-chose. Même le lieu, avec tous ces noms de villages (six fois le mot dans les six premières lignes) qui nous empêchent de s'imaginer tranquillement Rosans ? Ces informations sont-elles bien nécessaires ? Et puis, surtout, pas l'ombre d'une explication que du coup j'attendais pour ces "mains". C'est secret. Même pour le lecteur. Je suis un peu frustrée, pour tout dire.
Peut-être que ma réaction vient du fait que j'ai été incapable de me figurer ces silences dont le dessein m'a semblé confus et que donc je n'ai pu rentrer dans le récit. A vous relire. |
Anonyme
11/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J’ai bien aimé votre nouvelle, le style ne m’a pas heurté, vous gérez le mystère qui reste entier sur ce que sont ces mains, soit, et en un certain sens tant mieux. On pourrait comparer la musique de ces silences comme vous en parlez à la fin de la nouvelle, à ce que décrivent les méditants à propos de leur expérience : une ouverture vers l’irrationnel, le sans limite, la fantaisie, le rire, la création perpétuelle, la vie éternelle (là, pour une fois, je lis entre les lignes). On comprend que s'il incitait les gens à méditer au lieu d'aller au boulot, votre Tournelâme ait dérangé les pouvoirs publics... La troisième partie est bien réussie à mon avis. En fait votre idée est très intéressante, le traitement assez subtil, peut-être perfectible mais comment ? Je ne saurais vous donner de conseil. À vous relire. C. |
Mare
11/6/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je ne suis pas une grande amatrice de l'écriture en "spirale", qui aime à répéter les mots plusieurs fois à peu de distance (par exemple, ici : "Un village perché, loin de la route, et silencieux. Apparemment silencieux." ou encore "je fus pris par un silence inattendu, un de ces silences qui englobent sans qu’on ne puisse même les concevoir parce qu’il s’agit de silences intentionnels"). C'est voulu, je le sais bien, mais cela donne toujours une impression de lourdeur. Je suis prête à reconnaitre qu'ici, cela contribue à l'ambiance du texte. Il faudrait peut-être voir à ne pas trop en abuser, par contre.
Le gros point fort, à mes yeux ici, c'est l'atmosphère du récit. Elle est bien présente, posée dès le départ. Mais une atmosphère ne fait pas tout, il faut aussi une histoire solide. Et là, je trouve que l'auteur pèche un peu. Il y a un récit, mais il n'y a pas d'histoire. Il manque quelque chose pour qu'on ait réellement envie de suivre le narrateur dans sa quête de sens. La discussion avec Tournelâme est à sens unique, il n'y a pratiquement que lui qui parle, par exemple. J'aurai apprécié plus d'implication du narrateur. Il faut qu'il se passe quelque chose, pas besoin que ce soit grand chose, un petit rien aurait suffi. Mais il faut vraiment un évènement pour donner plus de corps au récit. Merci pour ce moment de lecture, qui reste agréable malgré mes remarques. Mare |
Coline-Dé
11/6/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Sur le fond, j'ai beaucoup aimé cette parabole étonnante, mystérieuse, qui parle à l'âme un langage que l'esprit ne comprend qu'à moitié... Le silence, le vide qui accouche notre être en faisant taire les fracas, les semblants, les agitations... voilà bien de quoi inquiéter nos managers !
On devient ingouvernable quand on écoute du silence qui chante ! Le personnage de Tournelâme ( !) Fraîchardie a quelque chose de Merlin : à la fois surnaturel et très humain ( sa jalousie ...) Je suis plus mitigée sur la façon de traiter le sujet : il y a de beaux passages ( contrairement à certains commentateurs, je trouve que les répétiitons procèdent de l'incantatoire qu'on trouve dans les "gestes" ou dans les contes. En revanche, je suis d'accord avec le reproche de " trop raconté", de nombreux détails inutiles alourdissent le texte et c'est un comble d'avoir un texte " bavard" pour chanter le silence ! Mais l'idée est tellement belle et originale que je vous demanderais bien de le retravailler, dans le sens d'épurer : ça vaudrait vraiment la peine ! Merci pour cette jolie invitation à penser ! |
jfmoods
13/6/2015
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Quelques remarques sur la forme...
J'aurais mis plutôt deux points ici... « Quand on y monte, ce n'est jamais pour y passer seulement : on s'y arrête. » « ... celui ou j'allais boire... » : l'action n'est pas habituelle, elle est ponctuelle (passé simple : « allai ») « ... réaliser une réussite... » : l'expression m'apparaît maladroite « … celui-ci était néanmoins passager... » Le référent étant assez éloigné, il me semblerait plus cohérent de reprendre le groupe nominal d'origine : « cet état » Il manque un accent circonflexe : « ... ne semblait pas avoir été mû... » Trop de parataxe, par endroits, comme si l'auteur n'était plus conducteur de son texte, mais bien emporté par celui-ci. Certaines de ces virgules gagneraient à disparaître par le simple raccourcissement de certaines phrases. Comme là, par exemple : « … d'ivoire et de tilleul. Ici, l'instrument... » « ... car elles vivent. Ne vous effrayez pas... » Ailleurs, il manque, au contraire, des virgules. Des respirations font défaut. Dans un réseau dense de phrases complexes, souvent amples, agréablement construites, plutôt virtuoses (certaines agrémentées de tirets, de parenthèses), ce sont autant de jalons manquants à une fluidité maximale. Je reste passablement réfractaire à l'utilisation de conjonctions de coordination (« car », « mais ») en tête de phrase, habitude d'écriture qui tend à devenir une mode dans les textes en prose. Il m'arrive, hélas, parfois, de succomber également à ce « Mais... » si facile, si mécanique, qui heurte toute cohérence grammaticale. La construction « , et » s'emploie dans des situations bien spécifiques et apparaît de manière bien trop machinale dans ce texte. Ainsi, une simple juxtaposition suffit ici : « La main droite pour votre cerveau gauche, la gauche pour votre cerveau droit. » Quelques correspondances de temps sont à revoir... « ... je ne savais plus très bien si c'est moi... » « Le plus étrange, c'est que mes pensées... » « … laissait chanter ce qui vient... » De même... « ... je crois qu'elle le diront à tous ceux qui viendraient... » … pose problème. Soit conditionnel soit futur... mais pas les deux en même temps. Pour le fond, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette petite histoire douce, utopique, hors du temps, mettant en lumière l'un des fléaux de notre modernité. Le côté explicatif du récit ne m'a pas semblé exagérément développé. Cette machine caressante est une belle invention, mystérieuse à souhait. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
20/6/2015
a aimé ce texte
Bien
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"qu’un tel silence eût pu exister". Un peu lourd, j'aurais mis simplement "qu’un tel silence puisse exister".
"que de tels silences s’imposassent à elle". Pas très heureux cet imparfait du subjonctif. Vous utilisez souvent des temps qui plombent votre écriture et la rendent ardue à déchiffrer je trouve . Hormis ces remarques sur un style qui gagnerait à plus de simplicité, j'ai bien aimé le fond de l'histoire. C'est plutôt original et pertinent. Notre monde est en effet saturé de bruits et d'informations de toutes sortes, cet hommage au silence et au recueillement est une contre-réaction salutaire. Par contre que le vecteur de ce salut soit deux mains j'ai trouvé ça étonnant ! J'avoue que ça m'a un peu désarçonné, j'aurais vu quelque chose de désincarnée au contraire, hors de notre condition humaine. |