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Humour/Détente
melany : Ballet contemporain [concours]
 Publié le 21/01/09  -  18 commentaires  -  4142 caractères  -  71 lectures    Autres textes du même auteur

Tout commence par des notes de musique. Les voix sont fortes, les poitrines larges et puissantes, les sons graves, chauds et colorés.


Ballet contemporain [concours]


Ce texte est une participation au concours nº 8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



Tout commence par des notes de musique. Les voix sont fortes, les poitrines larges et puissantes, les sons graves, chauds et colorés. Des vagues immenses accompagnent le phrasé de la chanson et scandent son rythme.


Le silence se fait un instant. Puis la clameur reprend, alors que les danseurs s’apprêtent à rejoindre le centre de la scène. Les voix se mêlent et parfois s’entrechoquent. Le spectacle commence, pour les yeux cette fois. Au début, nous ne voyons rien. Rien, qu’un vert éblouissant, partout, à perte de vue, jusqu’à l’horizon qui se déforme au loin. Une étendue d’un vert uniforme, immaculé.

Et puis une seconde couleur fait son apparition : un rouge flamboyant, virevoltant. Il s’éparpille en de petites braises qui volent et ne se rassemblent un instant que pour mieux se disperser ensuite.

Arrive alors le bleu. Plus calme au début, il est rapidement bondissant, fantasque, inventif : il va, il vient, il s’en retourne puis il repart.

Tous les acteurs sont là, le ballet peut commencer.


Les voix déroulent leur chant : une musique sourde et poignante, éteinte mais vibrante. Sur cette clameur, les danseurs et leurs couleurs s’agitent, suivant un rythme plus vif que celui des notes. Ils se rencontrent. Et ils s’éloignent. Parfois, obéissant à un hurlement strident, ils se figent. Les touches de couleurs forment alors un tableau impressionniste à la signification mystérieuse. Puis, sur un signe impénétrable, le ballet reprend.

Les couleurs se croisent. Elles semblent vouloir se rattraper, mais alors qu’elles sont sur le point d’y parvenir, elles ralentissent… Ensuite elles repartent, parfois dans une autre direction. Et la clameur les accompagne, reprenant à un rythme plus mesuré les mouvements rapides, devenant presque silencieuse par respect pour les phrasés plus lents.


Une fois ou deux, une note plus vigoureuse se détache de la mélodie, détonant dans une musique contenue. Le spectacle semble alors rompre son harmonie, comme si ce signal autorisait les danseurs à sortir du corps de ballet et à oublier les pas imposés pour se lancer dans une performance individuelle. Un seul artiste, tout d’abord, prend ses distances : il s’éloigne du groupe, et exécute, comme à son initiative propre, un enchaînement qui paraît traduire l’allégresse. Plusieurs le suivent et se lancent dans une suite de mouvements désarticulés évoquant avec force des émotions violentes : une joie extatique, un désespoir profond. Un nouveau hurlement retentit, et chacun reprend sa place dans l’arrangement d’ensemble.


Un peu plus tard, les couleurs se brouillent. Le vert perd son éclat, le rouge s’éteint, le bleu se désagrège. Un gris, sale et monotone, a recouvert indistinctement la scène lumineuse et les danseurs bariolés. Une tiédeur moite parvient jusqu’à nous, émanation de l’eau qui recouvre maintenant le sol. Les mouvements des artistes sont moins précis, les courbes des cheminements moins fluides. Leurs yeux s’ouvrent et se ferment, luttant contre les gouttes, puis contre les vagues. Même la musique résonne d’un timbre plus assourdi encore. Mais elle reste vibrante et poignante. Du spectacle, nos yeux ne distinguent plus grand-chose : à peine un glissement rouge et gris d’un côté et une pirouette d’un bleu éteint de l’autre.

Alors, nous nous accrochons à la musique : cette clameur qui transporte, qui élève. Elle semble vouloir rassurer un spectateur perdu, hagard, qui fouille la scène du regard, essayant de reconnaître dans ces fantômes blafards les agiles danseurs éclatants qu’il admirait. La clameur redouble. Nous cherchons à toute force, écarquillons les yeux, mais nous ne voyons plus rien. Les couleurs ont disparu, les danseurs ne sont peut-être même plus à l’intérieur de ce brouillard impénétrable. Il ne reste que l’eau : une immense vague grise a englouti le spectacle.


Un nouveau hurlement retentit depuis le sifflet de l’arbitre. Le match est interrompu à cause de la pluie.


 
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   Anonyme   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Original, mais trop de redondances (clameur, spectacle, couleurs, danser,...) le style lourd et le texte se soi pourait être allégé de moitié si tu ne tournais pas autant en rond... pour raconter une seule et même chose... de façon assez emberlificotée pour dépeindre un match de foot américain et une giclée de pom pom girls...

inon à part quand elle tombe et innonde le match, je suis pas l'omniprésence de l'eau... juste son importance à la chute... un peu facile... enfin sauf si tu sous entends la sueur et les larmes de ces danseuses...

Dictionnaire de synonymes et correction a voix haute seraient mes conseils premiers...

Et puis peut-être travailler sur les temps et l'usage de certains mots en ant qui foisonnent partout comme des petits lapins bondissants...

Mais j'aime l'image du guerrier en tutu, sisi...

   Nongag   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Plutôt d'accord avec le commentaire précédant mais néanmoins l'originalité de la chose m'a plu. Un exercice de style pas nécessairement évident et, dans l'ensemble, réussi.

   Anonyme   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
L'idée d'une eau qui salit et dénature toutes ces couleurs chatoyantes n'était pas mauvaise, mais ici le contexte ne me plait pas plus que ça et puis en fin de compte, je trouve que l'eau n'est pas si présente.

   Faolan   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Original et c'est bien écrit.
Par contre je n'ai pas trouvé le rôle de l'eau prépondérant.
Mais j'ai passé un bon moment.
Merci.

   xuanvincent   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié dans ce texte surtout la présence des couleurs - il me semble qu'elles sont rarement aussi présentes dans les nouvelles. Le mélange des couleurs et de la musique a également retenu mon attention.

Lors de la première lecture, dans les premiers passages, j'ai pensé à une scène fantastique ou dans le domaine du merveilleux*, avant d'être ramenée à la réalité... Mais bon, la description de ce match m'a paru plutôt originale et de ce fait m'a assez plu.

* Cela me fait penser qu'un grand myope, dépourvu de ses lunettes, pourrait approcher de cette vue, voir plus des taches colorées courir sur le tapis vert que des personnages...

Par contre, dans le cadre de ce concours, l'eau m'a semblé anecdotique, dans la mesure où elle n'intervient qu'à la fin du récit.

   dude   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le rapport à l'eau est très ténu. Le véritable thème serait les couleurs.
L'idée sans être renversante, a le mérite d'être originale.
Le début intrigue, accroche, puis ça s'enlise et ça patauge dès qu'on comprend de quoi il s'agit. Le style manque parfois de fluidité. Une impression mitigiée.

   Ephemere   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour, à la 1° lecture, je n'ai rien compris ; ensuite, on trouve en effet des allusions à du foot. Le style est lourd et répétitif ; l'eau aurait pu être plus présente.
L'avant-dernière phrase est assez étrange !
Traiter ce sujet me parait bien compliqué.
FMR

   Anonyme   
22/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai trouvé intéressante et originale l'idée de lier la musique et les couleurs. Un peu plus de rigueur dans l'écriture aurait permis d'améliorer nettement ce texte. Néanmoins un bon point il est très très visuel et sonore.
Merci
Xrys

   Bidis   
22/1/2009
Un joli texte, peut-être un peu chargé, qui demande d’être relu après la chute… complètement inattendue en ce qui me concerne.

   Nobello   
24/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai lu une description faite correctement mais sans chaleur, et je ne suis pas parvenu à entrer dans cette "histoire". Les quelques petites trouvailles d'auteur ne parviennent pas à me convaincre de l'ensemble.

   Menvussa   
25/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'étais vraiment parti sur un ballet me demandant si la fluidité des danseur pouvant rappeler celle de l'élément objet de ce concours était le seul lien. Mais il n'en est rien et l'eau apparaît pour raccourcir le spectacle et clore par la même occasion le récit. Et tout ça pour un match de foot...

La fin abrupte rompt le charme, tranchant d'un coup d'un seul les envolées lyriques, de même il est vrai, que la pluie arrête le match.

   Flupke   
26/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Melany,
Nettement mieux écrit que « Premier pas ». Moins criblé de verbes ternes (avoir, être, etc.).
Jusqu’à l’horizon ??? J’imaginais que l’action se déroulait dans un stade.
Je ne suis pas trop d’accord sur l’utilisation du mot danseur qui induit délibérément en erreur le lectorat. Ca donne une impression de tromperie sur la marchandise.
Ballet, acteurs, artistes ont un sens plus large au figuré et donnent moins l’impression de tromperie.
Par contre la chute est géniale car toute la nouvelle est basée dessus. Mais sans la tromperie du mot danseur, cela aurait été un bien meilleur exploit, plus élégant.
J’aime bien ce genre d’histoire à chute, je ne boude pas mon plaisir, l’idée est bonne, et ok je suis tombé dans le trou que tu as creusé, et mais j’ai l’impression que tu m’y as un peu poussé avec un mot inapproprié. La satisfaction de m’être fait avoir aurait été meilleure si j’y étais tombé tout seul. (Mots alternatifs à considérer : star, participant, comédiens (c’est vrai que quand ils tombent, ils font un peu la comédie) protagoniste et certainement plein d’autres dans le dico des synonymes).
Amicalement, Flupke

   marogne   
27/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ha, quelle chute ! Et au sens propre….

Je croyais voir décrit par une métaphore sur la danse le ballet des couleurs sur la mer, du matin jusqu’au soir, à la fois par temps de tempête et par grand beau temps, une magnifique fresque animée, une plongée dans la matière picturale elle-même pour mieux ressentir la beauté de notre mère à tous. Hélas, Marastre auteur, puis qu’une telle image ne dure pas jusqu’à la fin…..

Et tout ça, toute cette beauté, pour un match de foot. « Hors jeu » ? est peut être le titre – ma mémoire … - de cet album de Bilal où le sujet est traité dans des bleus froids comme la mort avec son style si approprié à décrire les mondes décadents….

Je note en oubliant la fin…..

Ps : Que Ronsard me pardonne…..

   guanaco   
1/2/2009
C'est vrai que le style est parfois lourd et maladroit. Mais l'idée m'a plu de transformer un terrain de foot avec ses joueurs en toile impressioniste.
L'eau a finalement un rôle non négligeable ici de casseur de rêve, celui du supporter qui veut faire gagner ses couleurs; de casseur d'art avec cette toile endommagée par l'eau comme la pelouse par la pluie...
Pourquoi pas?
Merci
Guanaco

   melonels   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai trouvé ça long, rien ne nous captive ni le texte ni le style...et puis il n'y avait pas d'eau.
Par contre osé cmparé des joueurs de foot avec des danseurs de ballet, ouah il fallait osé, enfin si toutefois j'ai bien compris le texte.
Désolé.

   David   
10/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Melany,

Un drôle d'oeil qui raconte cette histoire, c'est assez original, drôle si je repense à la musique décrite au début comme d'un ballet et qui se révèle à la fin... un concert de supporters !

   Ariumette   
21/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Une idée originale ! L'eau en élément perturbateur... Bon moment même si c'est MAL de comparer de beaux danseurs aux joueurs de foot LOL ! Un peu trop de répétition.

Pas de notation cause concours

   Anonyme   
6/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un décor bien planté dès le début. Un style vif, alerte. En plus, ne connaissant rien aux règles de cet étrange ballet, le code des couleurs adopté et la musique m'ont suffit.
Bravo au cher d'orchestre qui a su nous garder les pieds au sec.


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