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Policier/Noir/Thriller
Menvussa : La trace
 Publié le 19/07/11  -  9 commentaires  -  14273 caractères  -  173 lectures    Autres textes du même auteur

Dans les méandres nébuleux du cerveau d'un tueur en série.


La trace


Je regarde par la fenêtre et dessine un chemin à travers la buée du carreau.

Il y a comme des traces de neige au bout de mes doigts engourdis par le froid.


Sur le carreau, il y a Lui. Il gît sans vie. Trace de vie sur le carreau, traces de doigts aussi.


J’ai serré. Serré pour qu’il se taise. C’est fou ce qu’il pouvait sortir comme conneries. Je ne pouvais pas laisser dire. Alors j’ai serré. Il s’est tu. Nous sommes tombés d’accord, Lui sur le carreau.


C’est le vingtième. C’est plus fort que moi, il faut que je compte, ça me vient sans effort. Un compte rond, je souris. Mais maintenant il fait trop froid, je ne me sens plus la force. Et puis… il y a la neige… je ne veux pas salir la neige.


Ils avancent avec précaution. Pourtant ils ne courent aucun risque. Ils ne le savent pas.


Ils vont chercher… chercher à comprendre… chercher un coupable.


Il n’y a rien à comprendre ! Ce sont eux les coupables. Ils n’avaient qu’à être là avant. Je les avais prévenus. C’était un jeu. Je n’en avais pas fait les règles, je les respectais, c’est tout. Je ne pouvais pas faire autrement.


C’était hier… déjà presque un an. Il faisait froid et je marchais dans la rue sans bien savoir où mes pas me conduisaient. Je croisais quelques rares visages inconnus, pressés de retrouver la chaleur d’un foyer et moi j’errais à la recherche de… j’errais sans but. Je me suis trouvé à suivre une ombre, forme imprécise dans le brouillard tombant des lampadaires. La voix m’a dit : « Celui-là ! ». La voix ! Elle polluait les limbes de mon cerveau depuis quelque temps, se faisant de plus en plus présente, de plus en plus pressante, me posant des questions sans réponse, insinuant le doute dans mon esprit, me susurrant parfois des choses immondes. J’ai demandé : « Pourquoi ? ». Elle ne m’a pas répondu. Mais son ton était impérieux ne me laissant aucun doute sur sa détermination. Pourtant je me suis plu à croire qu’elle allait oublier et j’ai voulu passer mon chemin, bifurquer et laisser l’inconnu aller le sien, mais elle m’a retenu : « T’as les jetons ?… ».


Un frisson m’a saisi, décharge d’adrénaline, sursaut d’orgueil. Merde ! Je ne pouvais pas me laisser insulter par une voix que je ne connaissais même pas. Alors j’ai pressé le pas et je l’ai abordé, Lui, le premier. Au coin d’une ruelle plus sombre, je lui ai demandé du feu. Il s’est retourné et la lame l’a cueilli à la base du cou.


Il a eu l’air étonné. Il a glissé sans bruit le dos appuyé contre le mur d’une vieille bâtisse, témoin insensible, sa main droite essayant sans y parvenir de retenir le sang qui s’échappait en jets puissants, la gauche cherchant un appui désespérément. Je l’ai regardé se vider et mourir. Mes yeux ne l’ont pas quitté jusqu’au dernier soubresaut. Je m’étais juste un peu reculé pour ne pas être éclaboussé. Une fois que son corps eut cessé de tressauter, je me suis baissé pour essuyer ma lame avec le revers de sa veste. Ma lame, un couteau de cuisine qui se trouvait au creux de ma main sans que je sache comment il y était parvenu. Je ne me voyais plus le sortir du tiroir, je ne me souvenais pas avoir marché si longtemps en le tenant serré au fond de la poche du vieil imperméable élimé. Une coupure sur le pouce témoignait d’un contact appuyé. C’était étrange. J’espère que la voix lui a expliqué pourquoi lui… moi, je n’ai pas compris.


Tout de même, cette vie qui s’en va ! J’ai trouvé que c’était mal, alors j’ai laissé un petit rien, sorte de lot de consolation pour compenser ce souffle qui s’en était allé. Un indice peut-être aussi, trace de remords, mais un petit, pour ne pas éveiller les soupçons de la voix.


Ils vont dire que je suis cinglé, pervers, sadique, démoniaque. Mais ça n’a rien à voir. C’est la voix ! Ils ne peuvent pas comprendre.


Après Lui, il y en a eu d’autres. D’autres Lui, choisis par la voix sans que je sache ni pourquoi, ni comment. Auprès de chacun j’ai laissé le même indice. Ils allaient bien finir par comprendre. Je voulais tant que quelqu’un arrête ça. Lui, quel qu’il soit, ne désirait pas mourir… j’en suis sûr. Mais comment désobéir à la voix.


Mes indices ne devaient pas être assez clairs car à chaque fois ils perdaient ma trace, eux, ceux qui cherchaient. Il faut dire à ma décharge que je n’avais pas l’habitude… l’habitude des indices… c’est quoi un bon indice ?


Et puis il y avait toujours la voix qui me surveillait.


Alors de Lui en Lui, je suis devenu meurtrier en série comme ils disent.


En fait je ne suis que l’exécutant, le bras aveugle de la voix.


Mes victimes ont un point commun. Ce sont des hommes. Jeunes, vieux, en bonne santé ou impotents… peu importe. Une fois, la voix a voulu choisir une femme. Mais je ne pouvais pas, pas une femme ! Elle était jolie, jeune, fraîche. Je ne pouvais pas. Elle en aurait choisi une vieille, moche, sale, repoussante, avec du poil au menton et des odeurs évoquant la marée… peut-être que… Non ! Je ne crois pas. Je n’aurais pas pu.


La voix a convenu que c’était trop me demander. J’aurais retourné l’arme contre moi et ça, elle ne le voulait pas.


Je ne m’en suis rendu compte qu’après ma quatrième exécution – c’est bien le terme à employer, je ne suis que bourreau, je ne juge pas, je ne décide pas –, chaque opération est différente. Soit c’est le choix de la victime, soit celui du procédé, qui fait cette différence. J’ai compris qu’elle ne voulait pas que je m’habitue, que je sois en mesure de prendre une initiative.


La première victime était jeune et bien portante. La surprise et une lame aiguisée en eurent raison. La seconde m’a vu venir, a cherché à fuir, a gueulé tout ce qu’elle pouvait. Nous étions dans un terrain vague, personne n’a réagi. Je l’ai surinée mais ce n’est que le vingt-septième coup qui a eu raison de son étincelle de vie. Un vieil infirme dans un terrain vague ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire là ? Sur le coup je ne me suis pas posé la question mais maintenant que j’y pense… ça doit être la voix qui l’y avait conduit comme l’on mène un bœuf à l’abattoir. Ça ne peut être que cela, la voix organise tout, je ne suis que son bras vengeur.


Des deux suivants, l’un était gros et poussif, je l’ai découpé à la hache, l’autre frêle et maladif, je l’ai étranglé avec un fil d’acier.


C’est sans doute cela qui a fait que la police perdait ma trace malgré les indices que je laissais.


La voix m’a promis que lorsque tout serait fini elle m’offrirait un grand voyage. Cela va donc avoir une fin !


Ça m’a donné du cœur à l’ouvrage. Je n’ai pas honte de le dire, j’ai pris un réel plaisir à dépecer vivante ma septième proie.


Un grand voyage.


La voix m’a dit qu’elle effacerait toute trace, que plus rien ne pourrait m’atteindre. Alors pour la remercier je me suis appliqué.


Elle avait choisi un lieu tranquille pour que je puisse officier, en toute quiétude, un individu qui ne poserait aucun souci. C’est qu’il me fallait l’aborder, endormir sa confiance, l’emmener là où je pourrais l’assommer puis le transporter à l’endroit choisi pour le sacrifice. À y bien réfléchir il y avait une connotation de sacrifice dans ces exécutions, je remplissais une sorte de mission divine. Qu’avaient-ils donc fait, chacun, pour mériter une fin aussi tragique ?


La voix, pour me donner du courage, me parlait du grand voyage.


Une fois à pied d’œuvre, je l’ai attaché sur une grande table, déshabillé et je me suis évertué à l’écorcher vif, à le peler complètement. Il fallait faire en sorte qu’il ne s’évanouisse pas, qu’il reste en vie. Ce n’était pas facile… mais je m’y suis efforcé. Les cris m’étaient insupportables et à plusieurs reprises j’ai failli abandonner. Il m’a fallu bien du courage, de la persévérance aussi.


Il est mort avant que je puisse terminer mais la voix ne m’en a pas voulu. J’avais fait de mon mieux… Je crois qu’elle était fière de moi.


J’allais avoir mon grand voyage.


Ce jour-là c’était mon anniversaire. Je voulais un beau gâteau mais la voix m’a fait comprendre que nous avions mieux à faire. Ce n’était pas juste. J’avais trente-sept ans et j’aurais vraiment voulu un beau gâteau. Je me sentais tellement seul. Pas de famille. Personne… à part la voix. Pour une fois elle aurait pu faire un effort, me faire plaisir… après tout ce que j’avais fait pour elle…


J’ai boudé. Lorsqu’elle m’a dit qu’il fallait y aller, j’ai refusé. Je suis entré dans une rage folle, je l’ai injuriée, menacée… je ne voulais pas sortir. Alors la voix m’a fait souffrir. Je ne pensais pas que l’on puisse souffrir ainsi. C’était terrible. J’eus l’impression que ma tête s’était mise à enfler, qu’elle allait exploser. J’ai saigné par le nez et les oreilles et j’ai vomi de la bile. Je suis tombé à terre me tortillant comme un ver que l’on vient de couper en deux. J’ai imploré son pardon.


Elle était en colère mais a cessé de me torturer et m’a laissé un peu de temps afin que je reprenne mes esprits. Après quoi, nous sommes sortis.


L’homme était couché sur un banc. Sa main pendait, touchant presque le bitume. Une bouteille vide avait roulé sur le sol sans se briser. La voix m’a dit de l’étrangler. Moi je n’avais pas envie. J’étais partagé entre le rêve de mon gâteau d’anniversaire, celui que je n’aurais pas, et le souvenir de la souffrance récemment infligée. J’ai senti une douleur dans ma tête et j’ai compris qu’il fallait que j’obéisse et que je le fasse vite sinon elle allait recommencer et ce serait peut-être encore pire… Pire ! Que pouvait-elle me faire de pire si ce n’est me tuer ? Je ne voulais pas mourir. C’eut peut-être été préférable mais j’avais peur de la mort.


La rue était vide. J’ai ramassé la bouteille et j’ai frappé de toutes mes forces jusqu’à ce que le verre reprenne une couleur rouge proche de celle qu’il avait dû avoir avant d’être vidé de son contenu. Ce n’est pas ce que la voix voulait vraiment mais elle a capitulé. De toute façon le mal était fait. Nous sommes rentrés elle ne m’a plus parlé. Ça devait être le quinzième… ça n’a pas d’importance.


Que fait donc la police ?!


Elle a fini par retrouver ma trace. Tard, beaucoup trop tard à mon goût. Mes indices l’ont enfin menée jusqu’à moi. Je regarde par la fenêtre et la neige ne tombe plus. La nature retient son souffle. Des portières ont claqué, des uniformes dans la neige encerclent la maison.


Le dernier aussi portait un uniforme. Il m’a demandé de me rendre, de le suivre sans faire d’histoire. J’étais content. Enfin les petits cailloux de couleur, de ceux que l’on dépose au fond des aquariums pour faire croire aux poissons un peu cons qu’ils sont libres, les ont conduits jusqu’à moi. J’en ai déposé dans les poches des victimes. J’en avais toujours avec moi, je trouvais cela tellement beau. J’en possédais une boîte pleine cachée sous mon lit, c’était mon trésor. Je crois que la voix ne l’a jamais su.


J’avais bien vu qu’un type me guettait quand je suis sorti de chez Marcel. J’avais bu, mais pas au point de ne pas remarquer l’ombre qui bondissait de coin de rue en coin de rue. Et puis il y avait le craquement de la neige sous les pas qui se voulaient vainement légers. J’avais tout de suite pensé que c’était un flic, un inspecteur, un de ceux qui me cherchaient. J’ai fait comme si de rien n’était et il m’a suivi jusqu’ici. Je me sentais bien, presque heureux.


Je croyais que la voix n’avait rien remarqué. Je suis entré. Il m’a emboîté le pas. Il a fait ce pourquoi il était venu. Je me suis approché de lui pour qu’il me passe les menottes. Mais la voix s’est réveillée. Elle n’a pas voulu et m’a ordonné de lui sauter à la gorge pour l’étrangler. Elle n’était pas contente et m’en voulait, je crois, d’avoir essayé de la tromper. J’avais intérêt à filer doux alors j’ai obtempéré.


Nous avons roulé sur le sol, enlacés comme deux amants.


Il a eu le temps de dégainer son arme alors que je serrais. Moi je n’ai rien vu, trop occupé. J’étais en nage. C’est pénible de devoir serrer ainsi jusqu’à sentir le corps se raidir, s’agiter d’un dernier soubresaut puis se détendre, se ramollir. Et puis il parlait, marmonnait, râlait. Je ne comprenais pas ce qu’il disait, trop occupé à mon affaire. C’est que je ne me laisse pas facilement distraire quand je travaille. C’était fatigant d’entendre ses babilles, ses borborygmes.


J’ai ressenti une douleur dans le ventre, quelque chose qui se déchirait. C’est remonté dans la poitrine, l’a transpercée et puis c’est ressorti dans mon dos. Je ne suis même plus sûr d’avoir entendu le coup partir.


Putain le con, que je me suis dit. Il a tiré ! Il a tiré de bas en haut. Un peu plus et il m’explosait les couilles. J’ai eu de la chance.


La voix m’a empêché de lâcher prise. Moi je voulais, je souffrais trop. Je voulais lui dire : « OK, mec ! T’as gagné. ». Mais non, c’est elle qui décidait. Il fallait aller jusqu’au bout. Tenir ! Continuer à serrer.


Voilà, c’est fait. Pas facile de se relever, de marcher jusqu’à la fenêtre. C’est mon bras droit qui m’a guidé, sa main s’appuyant sur tout ce qu’elle trouvait à sa portée. La gauche plaquée sur mon bas-ventre était trop occupée à retenir mes tripes qui n’avaient d’autre idée que de se faire la malle. Je perds mon sang. Ça pisse de partout, du ventre, du dos, je le sens qui coule, j’en bave, j’en crache et ça m’étouffe. Ça doit être un sacré bordel à l’intérieur.


C’est beau la neige.


Ils vont entrer pour m’arrêter. J’ai ramassé l’arme, c’est la voix qui m’y a forcé.

Ils vont entrer et je pointerai le flingue sur eux. Ils vont tirer c’est sûr. La voix ne veut pas qu’on me prenne vivant. Elle veut rester anonyme. Elle a trop peur que je la dénonce.


Si tout était à recommencer ! Je ne voudrais pas que cela se reproduise ainsi. Je ferais taire la voix, cette salope. Je leur dirais à tous qu’elle est là, qu’elle leur veut du mal.


Si tout était à recommencer… ils ne me croiraient pas… elle ne le permettrait pas.


J’ai froid en dedans, j’ai de la ouate dans les oreilles et ma vue se trouble. Ils vont arriver et je serai déjà parti. Un éblouissement ! Je glisse mollement dans le silence qui s’épaissit. La voix ne m’a pas menti. Je pars pour un grand voyage… mais je laisse une trace, une flaque de liquide rouge et visqueux sur le plancher. Elle ne m’a pas dit toute la vérité.


 
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   Anonyme   
27/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Pas mal, efficace. Sans surprise, cela dit : dans le genre, je crois avoir lu cette description de psyché malade plusieurs fois.

"j’ai frappé de toutes mes forces jusqu’à ce que le verre reprenne une couleur rouge proche de celle qu’il avait dû avoir avant d’être vidé de son contenu" : lourd, je trouve.

   Pascal31   
28/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Une nouvelle qui se lit facilement, mais sur le fond, j'ai trouvé la psychologie du tueur assez "survolée".
Plusieurs points m'ont gêné également, rendant le texte peu cohérent : au début du récit, le tueur parle de ses victimes avec des "Lui", je trouvais d'ailleurs ça plutôt pas mal, aussi je n'ai pas compris pourquoi l'idée était abandonnée en cours de récit...
Dans le même registre, pourquoi employer des majuscules pour les victimes (les fameux "Lui") et pas pour la "voix" qui est censée représenter une entité à part entière ayant une volonté propre. OK, je chipote, c'est un détail, mais ça apporterait un plus au récit, je pense.
Sinon, le gros défaut, comme indiqué en début de commentaire, c'est ce personnage de tueur, lisse, peu développé dans son côté psychologique, il manque quelque chose (plus d'action ? Plus de crédibilité dans le cheminement du texte ?) pour que la sauce prenne.
J'ai lu facilement ce texte, mais sans véritable surprise, sans grande émotion à la clef... La fin n'apporte pas de véritable suspense ou un twist qui relèverait le niveau.
Ce n'est pas un mauvais texte, mais il n'y a rien de très palpitant non plus... Dommage !

   Anonyme   
14/7/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un grand sens de la formule. Et l'art de les utiliser sans en abuser. Un texte prenant, fort bien écrit, que j'ai lu avec intérêt.

"Nous sommes tombés d’accord, Lui sur le carreau."

"Que fait donc la police !"

"Nous avons roulé sur le sol, enlacés comme deux amants."

"Putain le con, que je me suis dit. Il a tiré ! Il a tiré de bas en haut. Un peu plus et il m’explosait les couilles. J’ai eu de la chance."

Beaucoup de qualités dans l'expression et dans le traitement de l'histoire.

L'auteur sait mener le lecteur et le garder attentif, il sait développer une histoire, une intrigue et un scenario.

   jaimme   
15/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Les raisons qui poussent ce psychopathe à agir ne sont pas données, on ne sait rien de lui. Sans doute un choix, mais ces raisons me manquent. La deuxième partie est plus intéressante que la première on est plus au coeur de l'action, bien décrite. L'ensemble, en définitive, est peu original. Il faudrait, à mon avis, plus travailler dans ce sens car des récits de meurtriers en série, il y en a déjà beaucoup.

   Anonyme   
19/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Menvussa

"J’ai serré. Serré pour qu’il se taise."
"Et puis… il y a la neige… je ne veux pas salir la neige."
J'ai tiqué ici : la salir comment ? Étranglement = pas de sang ou très peu si cordon.

Edit : je viens de comprendre. Il pense à son sang à lui.

"Mais son ton était impérieux ne me laissant aucun doute sur sa détermination." (j'ai lu : mais son ton impérieux ne me laissait aucun doute sur sa détermination)

"Une bouteille vide avait roulé sur le sol sans se briser."
"j’ai frappé de toutes mes forces jusqu’à ce que le verre reprenne une couleur rouge proche de celle qu’il avait dû avoir avant d’être vidé de son contenu."
Deux détails : je m'étonne que le verre n'ait pas éclaté.
Sur la couleur rouge du verre, quelque chose me chiffonne, vu que le verre n'est pas rouge, sans le vin.
Je vois l'idée mais trouve l'image faussée.

"C’est que je ne me laisse pas facilement distraire quand je travaille. C’était fatigant d’entendre ses babilles, ses borborygmes."
Il me semble qu'il y a une légère contradiction ici. Il ne se laisse pas distraire donc il se fiche des borborygmes, limite il ne les "entend pas" donc il n'éprouve pas de "fatigue" à les entendre.
(amha)

Je me suis étonnée que le M.O. soit différent à chaque fois mais l'auteur, un, me suggère une piste et deux, remplace habilement la chose par la "trace".

Une belle trouvaille de la part d'un sérial killer : "C'est quoi un bon indice ?"
Et une autre tout aussi jolie : C'est beau la neige.

J'ai bien aimé ce texte bien qu'il manque cruellement de folie... d'énergie dévastatrice. De fureur.
Tout est trop calme, surtout le narrateur, terriblement distancié de lui-même mais le début l'explique en ce sens, si j'ai bien compris, qu'il est mourant au début du récit.

Bonne continuation.

   littlej   
19/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Le narrateur me rappelle beaucoup celui de L'étranger : même nonchalance dans la parole, même détachement : "Ça devait être le quinzième… ça n’a pas d’importance", même repli sur soi, etc.

Je vais paraître méchant, mais je n'ai pas trouvé à cette lecture grand intérêt. Ni sur le fond, ni sur la forme.

C'est écris simplement, et je n'ai pas ressenti d'empathie envers le personnage malgré le "je", ce qui indique un manque d'épaisseur.

Le personnage à part entière de "la voix" n'est pas original, non plus.

Pour résumer, je trouve ce texte tiède, voire fade.

j

   macaron   
19/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le ton et la forme collent bien au genre policier, en particulier à ce monologue de tueur en série. Pourtant, il manque quelque chose, peut-être un autre personnage fort, la voix ne répondant que faiblement à l'intrigue de l'histoire. Lecture agréable, sans longueur ni accroc.

   Anonyme   
20/7/2011
Commentaire modéré

   Gerwal   
20/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Quelques petits défauts, déjà relevés ici ou là, dans les commentaires précédents, quelques maladresses aussi, mais ce que je regrette le plus, c'est le manque de de 'gradation' dans la folie (?) meurtrière du narrateur... je l'aurais plus volontiers vu glisser lentement, mais surement, vers des extrêmes de plus en plus troubles ou monstrueux, au lieu de commettre ses crimes selon des hasards improbables et des techniques aléatoires...
Mais c'est surement la "voix" qui a ses raisons que, etc...

   alvinabec   
23/7/2011
Le ton presque détaché colle bien au sujet traité. Le personnage à peine esquissé est bien vu. La Voix pourrait avoir plus d'épaisseur, plus de mordant, plus d'exigence, plus de présence pcq finalement c'est elle le personnage central. Et puis un détail clinique, "c'était mal" et le remords (même petit) manquent de crédibilité chez un psychotique. A vous lire...


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