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Humour/Détente
Menvussa : Tronche de vie
 Publié le 05/05/09  -  25 commentaires  -  6759 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Quand horreur et dégoût se conjuguent au quotidien.


Tronche de vie


Ô rage ! Ô désespoir !

Oh Fernand ! Tu m’écoutes ?

À quoi ça sert que je me tue à répéter si toi tu t’en fous…


Ça fait une heure Fernand que je récite, essayant de t’émouvoir,

Sans le pouvoir.

Tu es là, bayant aux corneilles et moi qui m’enracine sur cette scène.

Ce n’est pas juste, Fernand…

Tu n’es qu’un gros dégueulasse,

Un macho, un salaud.

Tu bâilles, tu baves…

Et moi je m’époumone,

J’enrage Fernand.

Bouge-toi, gros tas, dis quelque chose,

Regarde-moi au moins !

Fais semblant d’écouter, fais semblant de m’aimer, encore…

Oh Fernand !

Mais tu ne mouftes pas, tu ne réagis pas, tu fais la gueule ou quoi ?

Il n’y a pas si longtemps tu m’appelais encore ta petite puce…

Ton petit sucre d’orge…


Elle descend de la table, opération délicate s’il en est. La chaise qui reçoit son pied droit, couine, grince, craque, mais tient bon. Le pied gauche, mal assuré, touche le sol. La voici debout sur le tapis, la mine bouffie, le souffle court. Elle se reprend et s’approche de son homme, toujours immobile au fond du canapé.


Eh ! Fernand, qu’est-ce que tu as…

Tu sais, tu peux tout me dire, Fernand.

Tu es malade ? Tu es tout pâle.

Fernand… fais pas le con, je t’en prie.

Réponds-moi… C’est moi… ta puce… ta petite puce

Fernand ! C’est Julie. T’es mort ? Non t’es pas mort, c’est pas vrai !

Ô mon Dieu ! Tu ne peux pas me faire ça, Fernand, pas à moi !

Fernand, dis-moi que t’es pas mort… Fernand !


Fernand ouvre un œil, renifle, se tourne, se retourne, émergeant d’un demi-sommeil aux relents d’alcool. D’un revers de la main il s’essuie le coin de la bouche, l’œil hagard il regarde Julie. Puis sortant de sa torpeur, il se redresse, s’étire et se lève.


Non ! Je ne suis pas mort,

Connasse !

Mais tu m’agaces avec ton Cid,

Pétasse !

Tu me fatigues avec tes jérémiades,

Ton nez qui mouche, tes yeux qui coulent et qui louchent.

Tu m’étouffes avec tes Fernand !

Il me faut de l’air.

Tu es là qui t’agites autour de moi,

Grosse mouche noire et velue.

Il faut que je respire, et tes miasmes m’indisposent.

T’es moche… tu es bête et tu me fais suer !


Elle le regarde, triste, abattue. Elle a perdu toute sa superbe, sa verve. L’élan n’y est plus et la masse flageole sur des genoux absorbés par les plis de sa peau.


- Fernand ! Non Fernand, ne dis pas ça, tu ne le penses pas… C’est moi, Julie, ta Julie, Fernand !


Fernand ne répond pas, elle occupe tout son champ de vision.


- Tu le penses ? Tu le penses vraiment, Fernand ?


Il la dévisage, comme si elle était quelque objet incongru, répugnant, posé là, oublié. Un truc obsolète qui a dû servir, autrefois… Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, grimace un peu forcée, où se mêlent cynisme et dégoût.


Sur le coup, elle y croit, elle sourit elle aussi, mais bien vite se renfrogne comprenant, un peu tard.


- Dégage ! ordonne-t-il, sur un ton sans appel. Hors de ma vue, morue !


Julie traîne les pieds jusque dans la cuisine. Ses yeux sont mouillés, elle retient un sanglot, elle ne veut pas lui faire cette joie. Sur la table en formica des restes de repas, le rôti d’hier soir, elle y a à peine touché. Fernand n’est rentré que tard dans la nuit, complètement bourré, comme c’est souvent le cas. Elle va faire un peu de rangement, il faut qu’elle se raccroche à quelque chose, n’importe quoi, il ne faut pas sombrer.


Une voix retentit.


- Julie ! Apporte-moi une bière, fait soif ! Rends-toi utile, bordel !


C’est la goutte, la fameuse, celle qui fait déborder la haine, la colère ; celle qui redonne la force nécessaire à un sursaut d’orgueil. Julie se ressaisit, à côté du rôti, personnage secondaire mais non pas anodin, une lame tachée de sauce séchée. Elle s’en saisit. Ce couteau de cuisine, elle le lave, le tranchant doit briller, elle tient fermement l’outil de sa délivrance et alors que Fernand insiste pour qu’elle se bouge un peu, elle répond, d’une voix qui ne tremble plus, qu’elle arrive. Il veut une bière… il va l’avoir sa bière… en grandes pompes. Julie sourit.


Fernand regarde la grosse s’avancer, à la main, deux canettes, un verre, sous le bras, un torchon de vaisselle.


- J’ai pas besoin de verre.


Julie le sait, c’est pour le faire parler, encore une fois, avant qu’il ne râle pour de bon. Elle lui a tendu les canettes et a posé le verre.


Fernand, goulot aux lèvres avale le liquide amer, de la mousse coule sur son menton. Un œil torve fixe Julie. Qu’est-ce qu’elle fait plantée là, à se pencher sur lui. Un éclair de génie lui traverse l’esprit : elle veut se faire pardonner. Il aime ça. Puis un autre éclair. Celui du scintillement d’une lame qui rapidement s’approche, celui d’une douleur fulgurante alors que le pointu pénètre. Au bout du manche, il y a un quintal de chair molle, animée d’une rage qu’il n’avait jamais décelée jusqu’alors. Il lâche la bouteille, ses mains se précipitent, mais le corps de Julie s’est affalé sur le sien. Elle l’écrase, l’immobilise. Et dedans, il y a cette chose qui déchire, qui remonte dans sa poitrine. Les lèvres de Julie sont tout contre les siennes, baiser de Judas qui se mêle au jus de houblon ressortant par petits jets. Renvois de bière qui se colorent de rouge et s’épaississent.


Julie est restée, sans bouger, toute une éternité, évitant de penser, savourant l’instant. Sous elle, le corps a cessé de frémir.


S’appuyant sur ce qu’elle peut, glissant, s’agrippant, Julie relève sa masse imposante. Elle contemple son œuvre avec une certaine fierté. Corneille serait content. Elle s’est affranchie, libérée, maintenant il faut gérer. Se débarrasser de ce corps encombrant et tout nettoyer, de toute façon il fallait faire un peu de ménage dans cet endroit crasseux, ce petit pavillon d’un autre âge, au fond d’une friche à la sortie du bourg.


Ooo°°°°ooO


Du temps a passé. Julie est méconnaissable, son physique s’est amélioré, elle ne se laisse plus aller, le pavillon a maintenant un petit air propret. La santé, elle l’a, merci de vous en inquiéter. Non ! Elle n’y a jamais séjourné. Oui, je sais, mais ce n’est qu’un conte, laissez-moi terminer.


Jean s’est installé chez Julie il y a quinze jours. Elle l’a déniché sur un site de rencontre, fortuné mais un peu paumé, il vient se donner du bon temps. Et comme le dit l’adage, pour vivre heureux, vivons cachés. C’est au tour de Julie, maintenant de profiter de la situation. Elle compte les liasses de billets.


Jean n’est pas le premier et après lui, il y en aura d’autres. Son petit commerce se porte à merveille. Elle engraisse deux gros cochons, mais se garde les meilleurs morceaux. Quant aux têtes, elle les conserve dans la cave. C’est son côté sentimental.


 
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   solidane   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai bien aimé le côté théâtre plutôt bien géré dans les répliques de chacun et dans la mise enscène sobre. Moins le final, envie d'aute chose, mais ça c'est très personnel et ne fonde pas un jugement. Pourtant une scène aussi courte aurait peut-être exigé une chite plus forte, surprenante.

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ça commence très fort. La suite est à l'avenant. La dernière partie est décevante.
Un conseil: supprimer les trois derniers paragraphes.
Muscler un peu celui qui devient alors la chute pour qu'il soit à la hauteur du texte.

   Selenim   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte malin mais qui perd de sa superbe au fil de la lecture.

L'introduction est tonitruante, les mots pulsent, le traits touchent.

Tu es là, bayant aux corneilles et moi qui m’enracine sur cette scène.

Mais ce rythme soutenu s'efface au profit malheureux de descriptions en italiques, fausses didascalies.

Même si ces passages sont bien écrits, ils tranchent trop avec l'aspect théâtral.

Les 3 derniers paragraphes n'apportent rien au récit.

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Men ! J'ai bien aimé les tirades cornéliennes à la façon Pagnol... le reste aussi d'ailleurs, à l'exception, je rejoins les commentaires précédents, des trois derniers paragraphes qui à mon avis alourdissent le texte sans rien lui apporter...

   nico84   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'adore le côté théatre, c'est bien présenté. Et la fin semble cohérente. Au fil des années l'amour s'égare dans un champs de solitude, juste cleui àc oté de l'ignorance, à proximité de celui de la haine.

J'ai aimé ton écriture comme cette phrase : "Il la dévisage, comme si elle était quelque objet incongru, répugnant, posé là, oublié. Un truc obsolète qui a dû servir, autrefois…"

Bravo !

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Menvussa

J'ai bcp aimé ce texte. La présentation qui fait penser à une pièce de théâtre et la pertinence des dialogues qui campent bien les personnages. L'histoire également.

Les trois derniers paragraphes me donnent le sentiment qu'après avoir été si dur avec Julie tu te rattrapes en lui offrant une sorte de happy end, du moins en ce qui concerne son physique et son "décor".
Pour sa façon de vivre, non, c'est toujours aussi caustique mais dans l'ensemble la nouvelle n'aurait pas pâti de l'amputation des trois derniers paragraphes.

Je n'ai pas bien compris pourquoi elle s'encombre de deux canettes et d'un verre puisqu'elle ne boit pas. (pour le faire râler, finir de la convaincre de faire ce qu'elle va faire ? se donner le temps de passer à l'acte, le souler un peu plus ?)
J'ai pensé qu'il y en avait une pour elle, mais elle lui tend les deux. Pourquoi puisqu'elle sait qu'il n'aura pas le temps de boire la seconde ?

Le torchon sous le bras cache le couteau, mais pour ce qu'elle a prévu de faire, je la trouve bien encombrée et me serais passée du torchon. Grosse comme elle est, je l'imagine s'habiller avec des choses amples et donc pouvoir cacher le couteau dans les plis ou même sous son bras qu'elle doit avoir large. C'est juste pour le geste, car si tu mimes la scène, je suis presque sûre que le torchon gêne la manoeuvre ou ralenti l'amplitude du geste. Ce qui - visuellement - laisserait à Fernand la possibilité de réagir.
Désolée, mais le style et la forme étant très visuels, je me suis attachée à ce genre de minuscules détails.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment trouvé ce texte très bon, et son traitement très original.
Au plaisir de te lire

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

ca m'a fait penser à une chanson... à un film. Ce pourrait presque être du théâtre et les phrases en italiques les indications du metteur en scène
Ce que j'ai adoré
les 3 premières tirades des persos.
Après comme il y a un regard extérieur, ça perd de son "mordant"

J'ai applaudi ici
il va l’avoir sa bière… en grandes pompes
La scène du crime aurait gagné à plus d'implication je crois.

Je pense que pour la fin si j'ai bien tout compris j'aurais gardé que le dernier paragraphe mais en le développant juste un peu pour la compréhension....

Mrci

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Quel retournement de situation!
La "bobonne soumise décapsuleuse de Kro" qui se transforme en Misery mi-freddy!
Effectivement c'est un conte. Et cette phrase d'ailleurs, je ne l'aime pas, je préfère quand l'auteur demeure invisible...
Sinon, ça se lit bien.
Je préfère le début et je regrette d'ailleurs que le ton acidulo poilant, les jeux de mots ramucho, disparaissent au fil des lignes... La fin me laisse un poil perplexe.

   victhis0   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un peu manicheen dans la permière partie, les dialogues sont un poil surjoués, les répliques "too much" ; mais ça se lit très facilement et le truc prend.
En reprenant quelques dialogues pour être plus fin, plus vachard, l'histoire gagnerait en épaisseur. Si les trois paragraphes en derniers détonnent, c'est de mon point de vue plus sur la forme que sur le fond : il y a rupture de style de narration ce qui tue un peu le twist final qui reste une bonne idée d'intrigue.

   Azurelle   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je remarque que tu travailles beaucoup ta structure, cela se ressent à la lecture, le début, la trame du meurtre de Fernand est bien pensé. Julie a révélé son côté diabolique... Je ne sais pas s'il y a un parallèle à faire entre le titre et la fin. Les têtes de cochon ? Tronche de vie ? Peut être suis-je sur une fausse piste. Tu as vraiment de bonnes idées. Bonne continuation

   Anonyme   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne sais pas si la dernière partie est vraiment utile, et puis c'est étonnant que cette Julie s'en sorte si bien: pourtant, elle n'a pas commis un crime parfait!

J'aime le style théâtral, le présent didascalique du récit.
Lorsque tu parles de "bière" et de "grandes pompes" (funèbres) au moment où Julie s'empare du couteau, on te voit arriver avec de bruyants sabots.

Mais au nom de Corneille où on comment le crime pour sauver l'honneur, j'ai bien aimé, et n'ai à aucun moment bayer, ô Corneille!

   Nicolas   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On y croit, la nymphette et le porc. Soumise au départ, enragée et tueuse ensuite. Les dialogues sont bien écrits, le récit tient sa promesse et les derniers paragraphes sont la cerise sur le gâteau.
Un bon moment de lecture, j'ai aimé.

   Garance   
6/5/2009
En oubliant mon aversion pour les personnes qui dans un couple humilient leur conjoint, j'ai suivi malgré tout la lecture de cette nouvelle.
La chute ne me plaît pas. J'aurais bien vu juste une courte phrase qui laisse imaginer que les cohons contribuent au "nettoyage".

   Flupke   
7/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Première partie très réaliste. Le 3 derniers paragraphes m'ont un peu décontenancé. J'y aurais souhaité davantage de précision/explication.
Certains jeux de mots sont vraiment bien trouvés et bien placés.

   Anonyme   
7/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
L'idée est plaisante, le début en tout cas, annonce une nouvelle cynique et recherchée..
je rejoindrais les autres commentaires en ajoutant que la fin me plaît un peu moins..
je ne l'aurais pas vu se trouver un autre mec peu après l'ancien.. car je la voyais malgré tout encore un peu amoureuse du fameux Fernand..
Mais il y a une écriture intéréssante au tout début, mêlant théâtre et roman.. =)

   Ariumette   
9/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est savoureux, léger et drôle ! Bref une lecture sympathique. Je t'avoue que le début m'a fait un peu peur, tu m'as vraiment accrochée sur le premier passage de Fernand. Merci !

   widjet   
9/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J’ai eu du mal à imaginer la scène. Je la voyais pas tout simplement.
Déjà le prénom de la femme. C’est con, mais Julie est un prénom pétillant et j’avais du mal à imaginer la femme porcine qui est décrite derrière ce prénom. Il aurait fallu quelque chose de plus ancien à l’image de ce Fernand dont l’identité et la projection me parle davantage.

J’aurai nettement aimé que les phrases en italiques (sorte de voix « off ») soient neutres et uniquement descriptives et que l’auteur/narrateur s’abstienne de nous faire part de ses commentaires ou de prendre le lecteur à parti. Je regrette cette approche.

La mise en scène théâtrale est malgré tout une bonne idée, cela fait tragédie moderne.

L'épilogue est expédié en 2-2.

Le dernier paragraphe et surtout les deux dernières phrases font immanquablement mouche. Dommage que le texte ne soit pas du même acabit.

W

   calouet   
9/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pas mal du tout! Au contraire de certains coms, j'ai trouvé une montée enpuissance, nivceau stylistique et dramatique, au fil du récit.
J'ai bien aimé quelques petits morceaux du genre :
"L’élan n’y est plus et la masse flageole sur des genoux absorbés par les plis de sa peau."
ou encore :
"Sur le coup, elle y croit, elle sourit elle aussi, mais bien vite se renfrogne comprenant, un peu tard."
et même :
"Au bout du manche, il y a un quintal de chair molle, animée d’une rage qu’il n’avait jamais décelée jusqu’alors."

Brfe oui, ça n'est pas parfait, quelques coupers seraient bienvenues, mais c'est bien mené, la tirade de départ rebondit avec justesse, en écho, tout le long du récit. Bien bien bien...

   Anonyme   
10/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Truculent ! Qu'on m'explique ce petit côté sentimental qui a ce stade m'est étrangé ! Un récit comme un acte, finement ciselé, des rebondissement, de la cohérence. J'avoue c'est ma deuxième lecture hors coulisses et je ne trouve rien à redire !

   David   
11/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Menvussa,

Je me demande qu'elle est le "petit commerce" de Julie, je pencherais pour une serial-killeuse, elle engraisse des hommes qui se laisse prendre à son jeu de femme soumise, avant de les dévorer (?) sauf la tête, une variante de la petite maison en pain d'épice, de très loin, mais sur le même thème de la gourmandise coupable, signe de faiblesse. Julie ne se serait jamais libérée, elle est toujours avec Fernand, elle les appelle toujours Fernand dans ses drâmes corneilliens, les hommes qui passent dans sa vie, et finissent dans sa cave.

   Togna   
11/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah oui, j’aime bien, c’est du morbide vivant avec ce qu’il faut d’humour pour que le récit ne paraisse pas trop grave. On voit bien la scène et le langage des didascalies fait ressortir la vulgarité grasse du couple. Le finale, et surtout sa dernière phrase fait ressortir le côté farce de l’histoire.

   Bernet   
12/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
La forme doit primer sur tout.

Ne pas changer le principe initial qui faisait mouche pour un moins bien final qui finit par faire moche.

   gizebre   
18/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo, quelle belle écriture et quelle construction originale !
je suis néanmoins d'accord avec les autres commentaires, les 3 derniers paragraphes sont inutiles et rompent presque le plaisir de lire qui précède.
Au plaisir de lire ton prochain texte !

   Manuel   
11/6/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avec beaucoup de retard, j'ai lu cette nouvelle; mais il y a tellement de choses à lire sur Oniris qu'il faut un certain temps.
Bien aimé, je vivais la scène de la grosse et de son compagnon abruti.
Son coup de dague, il ne l'avait pas volé.
Particulièrement apprécié l'image de : baiser de Judas.
Les deux paragraphes de fin sont en trop.

   florilange   
14/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup aimé. Surtout la fin, contrairement aux autres commentaires. Elle me rappelle 1 film dans lequel 3 frères tuaient des gens & engraissaient des cochons avec leurs restes.
Merci de cette lecture dont la construction est surprenante.
Florilange.


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