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Horreur/Épouvante
Menvussa : Trouvaille (Le diable a perdu un œil)
 Publié le 14/03/09  -  14 commentaires  -  13034 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

Un petit voyage dans le passé et un grand saut dans le surnaturel.


Trouvaille (Le diable a perdu un œil)


I – Jack


Brouillard, fumées, relents de cuisine, miasmes organiques baignent la ruelle quasi déserte.


Il fait froid et humide, j’aime cette ambiance et ces odeurs. En maître des lieux, tous les sens en éveil. Je cherche un égaré à suriner, une belle à égorger. Je porte costume, redingote et haut de forme, mes bottines ferrées martèlent à intervalles réguliers le pavé poisseux. Ma canne au pommeau d’argent ajoute une note de respectabilité, mais je sais aussi en sortir une lame aiguisée et pointue. C’est une canne épée de ma conception, aussi tranchante qu’effilée. Je suis ici chez moi dans cet entrelacs de ruelles sombres et crasseuses, j’y travaille de nuit, j’y prélève un peu d’humanité. Vous pouvez m’appeler Jack, en toute simplicité.


Les douze coups de minuit viennent de s’égrener, sourds, étouffés. C’est l’heure du crime à ce que l’on dit, c’est la mienne ! Je suis en quête. Dracula n’est pas là et les chauves ne sourient pas en me voyant passer, je ne suis que Jack, artisan, Maître Éventreur.


Un réverbère, pâle halo dont les rayons ont peine à atteindre la fange. Au sol, un éclat attire mon attention, je m’approche sans précipitation. Une sorte de bille aux multiples reflets semble m’observer. C’est étrange et cela me déplaît. Cet œil - car c’en est un -, détaché d’un chef par une autre main que la mienne, me fait insulte. De plus, il jure avec la boue dans laquelle il surnage, indifférent, net, sans tache. J’avance un pied pour l’écraser, le sentir éclater entre semelle et pavé, car je ne peux admettre que l’on m’observe impunément.


Je retire mon pied. Il est là, insolent, j’y vois comme une lueur de malice, la boue n’a sur lui aucune emprise et son élasticité m’a trahi. Un doute, je le regarde. Il me fascine maintenant. Je me penche et, de ma main gantée, le saisis entre le pouce et l’index. Je le mire, il fait de même et tel Othello le crâne à la main, je l’interroge. Cet œil est une énigme qu’il me faut résoudre. Dans mon poing serré il est comme un trophée, maigre consolation pour cette sortie nocturne.


Je m’en retourne, déçu, fatigué de n’avoir pu occire. Aucune gorge offerte, aucun ventre replet à dépecer, le travail se fait rare ; non que j’en aie besoin pour vivre, mais il me plaît et cette inactivité me rend chagrin.


Je bats le pavé d’une cadence accélérée par l’insatisfaction. Les halos se succèdent, me faisant comme une piètre haie d’horreur. Soudain une masse sombre surgit, dans le gris de la nuit. Immobile, elle m’attend, je ralentis, mes lèvres esquissent un sourire, la ballade ne sera peut-être pas aussi vaine après tout.


L’homme qui me fait face, de haute stature, n’a pas bougé. Je suis maintenant assez près pour le dévisager, j’ai dégainé ma lame.


Il est impassible et m’observe avec comme un soupçon de satisfaction qui se dessine sur son visage anguleux. Il est borgne, mais aucun bandeau ne vient cacher cette infirmité qu’il arbore avec fierté, la sombre cavité donnant à ce visage une touche de monstruosité. Il n’est pas de ce type de gibier que je chasse habituellement mais j’y vois comme un signe du destin, comme une promotion, la reconnaissance de mon talent.


- Tu devrais me le rendre.


Il est rare que mes victimes s’adressent à moi sur un ton aussi péremptoire, généralement ce sont cris stridents ou étouffés, agitation nerveuse, frénésie ou statue figée par la terreur, supplications, prières, de quoi satisfaire mon égo, me combler d’aise. Là il n’en est rien, un adversaire à ma taille, pourquoi pas après tout… il peut être agréable de varier l’ordinaire.


Prestement mon bras porte en avant la lame, dans un mouvement circulaire. Il a levé la main et mon arme s’est arrêtée dans son élan. Fermement il la saisit comme s’il se fut agi d’un simple bâton. Il sourit.


- Tu as en ta possession quelque chose qui m’appartient, un peu de moi qu’il me faudrait récupérer.


Je comprends aussitôt qu’il s’agit de l’œil.


- Il ne me convient pas de vous le rendre.


J’ai dégagé ma lame et l’en menace à nouveau. Il m’a eu par surprise mais cela ne se fera pas deux fois.


L’homme recule d’un pas, prenant un air apeuré puis se met à rire d’une manière sinistre.


- Comme il te plaira ! Je ne veux t’affronter, tu es… trop sûr de toi.


Il fait une révérence et disparaît dans la nuit, clamant à haute voix : « Je t’aurai prévenu, cet œil est à moi, tu t’en mordras les doigts. », s’en suit un grand éclat de rire et puis plus rien, le silence, comme s’il ne s’était rien passé.


De retour en ma demeure, je dispose l’œil dans un écrin, je consigne dans un journal les faits, acte nécessaire si je veux m’en souvenir et je monte me coucher.


Mon sommeil est agité, peuplé de rêves étranges et monstrueux. À mon réveil il me semble n’avoir pas dormi, tellement je me sens épuisé. Je ressens de plus un terrible mal de crâne. Qu’ai-je donc fait hier au soir pour être dans un état pareil. Je compulse mon journal, apparemment rien de particulier si ce n’est que j’ai ramassé un œil et puis cet étrange personnage… tout à coup je réalise que j’ai rêvé de lui, il était bien plus terrifiant et monstrueux. J’ouvre l’écrin pour contempler l’œil. Il est terne, il sent fort, il est en décomposition. Quelle idée absurde de l’avoir rapporté ici.


Mon mal de crâne ne m’a pas quitté mais s’est un peu estompé. Après une rapide collation mise à profit pour parcourir la gazette locale, je me rends dans ma salle d’eau. En passant devant la glace, une sensation étrange m’étreint. J’observe plus attentivement. C’est bien moi, mon visage aux traits tirés par la fatigue et les affres de la nuit, le regard terne… non, pas tout à fait. Si l’œil droit est bien tel que je viens de le dire, le gauche est vif, bien éveillé, teinté de reflets que je ne lui connais pas. J’ai un mouvement de recul et je sens un accès de panique m’envahir. Cet œil n’est pas à moi, comment cela a-t-il bien pu arriver.


II – Max


Max referme le journal de son aïeul, grand-oncle du grand-père de son grand-père. La suite il la connaît, l’ayant déjà lue maintes fois. Ce monstre a persévéré dans son activité nocturne, semant la terreur. Qui plus est, sa rage de tuer a décuplé et ses meurtres sont devenus de plus en plus barbares. Il a commencé à opérer de jour, sa soif de tuer étant devenue insatiable et a fini par se faire prendre.


Son procès fut expéditif, il y prit une part active donnant une multitude de détails, ne cherchant en rien à se défendre. Il fut décapité à la hache et l’on raconta même que la consigne avait été donnée au bourreau pour que la hache ne soit pas aiguisée et qu’il en use adroitement pour que plusieurs coups soient rendus nécessaires à la décapitation et que le monstre souffre autant qu’il avait fait souffrir. Au lieu des hurlements attendus, il n’y aurait eu que rires jusqu’au dernier soupir.


Max range le journal dans le coffret avec les extraits de gazettes, et tout un tas d’articles relatant les faits, ainsi que quelques ouvrages écrits par la suite pour commenter, analyser, expliquer la nature du personnage. Dans ce coffret il y a également ce qui ressemble à une petite boîte, en bois très dur, que personne n’a jamais pu ouvrir. Ce n’est peut-être qu’un morceau de bois plein, ouvragé pour faire croire qu’il renferme un trésor.


Il sourit, prend la petite boîte presque malgré lui, la tourne entre ses doigts puis la repose dans le coffret, qu’il referme et replace sur l’étagère de sa bibliothèque. Max ne ressent aucune sorte d’empathie pour cet ancêtre et encore moins quelque sympathie que ce soit, il ne se glorifie pas non plus de sa notoriété et partage le sentiment populaire d’aversion vis-à-vis de ce monstre. Max est écrivain, il est captivé par le surnaturel, l’étrange qu’il soit beau et rassurant ou au contraire, sordide, répugnant, terrifiant. Il est étonnant qu’il n’ait jamais cherché à écrire quoi que ce soit sur Jack, une sorte de réserve, la crainte d’être amené à révéler ce petit trésor qu’il possède, cette petite boîte dont il n’a su percer le secret. Il ne sait pas vraiment pourquoi, il n’était pas prêt, c’est sans doute cela la raison.


Max s’endort, des rêves viennent peupler son sommeil, une boîte le tourmente, elle finit par s’ouvrir dans un grand éclat de rire, elle contient un œil, mystérieusement vivant qui le regarde intensément. Il se réveille perturbé, presque angoissé, l’aurait-on observé pendant son sommeil ? Il croit ressentir dans l’air de la chambre comme la trace d’une présence éphémère, il a beau tenter de se raisonner, cela le met mal à l’aise et ce mal persiste. Il se rend dans son bureau. Sur l’étagère trône le coffret, il le prend, l’ouvre, cherche la boîte. Elle n’y est plus. Il revient dans sa chambre et se met à fouiller, fébrile. Alors qu’il ouvre et referme portes et tiroirs, il se dit qu’il devient fou, cherche à se raisonner, à se calmer mais rien n’y fait et son corps, pris de tremblements, donne en spectacle un étrange manège fait de précipitations, d’hésitations, il va et vient de façon incohérente. Tout à coup, un éclair de génie, il s’approche du lit, soulève l’oreiller, la boîte est là qui se repose. Max s’en saisit, la tension retombe, il est donc somnambule.


La journée se déroule de façon anodine, ou plutôt non ! Ne pouvant se concentrer, Max est sorti, mais l’œil le poursuit partout. Images subliminales, jusqu’aux regards de ces inconnus qu’il croise et qui semblent le dévisager. Et puis il y a aussi cette scène qui s’impose à son esprit, fermant les yeux il voit la boîte, elle est entre ses doigts et il la tient d’une façon qui peut sembler bien curieuse, tout à coup, elle s’ouvre… La scène s’arrête là.


Max n’y tient plus ; l’heure de midi approche mais tant pis pour la pizza chez Fernando, il rentre chez lui, il doit en avoir le cœur net.


Il a pris la boîte. Il place ses doigts comme il s’est vu le faire. Il exerce une légère pression, il n’y croit pas vraiment. Un petit déclic, qu’il perçoit du bout de ses doigts plus qu’il ne l’entend et la boîte s’ouvre. Il a fermé les yeux instinctivement, une éternité semble se dérouler avant qu’il n’ose les ouvrir. Lentement ses paupières se soulèvent, dans la boîte, petit écrin confortable, un œil est là qui le regarde.


Il a failli la lâcher, l’œil frémit et le fixe avec intensité, ses reflets changeants donnent à Max, cette impression qu’il lui sourit. Le carillon de la porte d’entrée le sort de sa torpeur. Il pose la boîte, soulagé que le charme soit rompu. Ce passage où Jack relate la découverte de l’œil, fiché dans son orbite tel un parasite, s’est imposé à son esprit et l’a une fois encore glacé d’horreur.


L’homme qu’il fait entrer, est d’une stature imposante, élégamment habillé, il porte des lunettes fumées mais un regard attentif remarquera qu’il est borgne de l’œil gauche. Ce détail n’a pas échappé à Max qui se précipite dans sa chambre, laissant l’individu, seul, dans le vestibule.


Il prend la boîte, ce bien précieux, cette relique et se retourne. L’homme est là, se dressant devant lui, arborant un large sourire.


- Je suis venu récupérer ce qui m’appartient.


Max serre la boîte contre lui, c’est son bien, personne ne peut l’en dessaisir. Le sombre individu tend la main. Aucune lame, aucune arme, Max recule, l’autre s’avance.


- À votre aise, je ne peux vous le prendre de force, faites-en bon usage, mais je vous aurai prévenu…


- Tenez ! Reprenez votre œil.


Max tend la boîte, la tension est trop forte, cette voix intérieure le suppliant de rendre le funeste objet a eu raison de ses réticences, des images lui sont venues à l’esprit et maintenant, tremblant, résigné, il attend que le monstre reprenne son dû.


L’homme se retourne, il s’apprêtait déjà à prendre congé, satisfait. Les traits de son visage sont maintenant décomposés par le mélange de dépit et de fureur qui l’anime. Il tend la main, se saisit de la boîte dans un hurlement de rage. Lui, si puissant, est lié par un pacte. Il serre l’objet qui s’enflamme aussitôt, libérant l’œil maléfique, qui vient reprendre sa place dans l’orbite qui lui est dévolue. Le corps se déforme, grandit se voûte. Max a maintenant devant lui un être mi-bouc, mi-démon qui le surplombe. Ce concentré de haine se penche vers lui, monstrueux.


Max ne peut faire le moindre mouvement, ses muscles sont tétanisés, sa respiration s’est bloquée, son regard hypnotisé par la révélation d’une entité démoniaque ne peut se détacher de l’œil.


Le Diable avait perdu un œil, il vient de le récupérer. Il disparaît subitement avec un hurlement sinistre dans un tourbillon nauséabond.


Max est tombé, corps désarticulé, sans connaissance. Demain il va se réveiller, se demandera ce qui a bien pu se passer. Des voisins lui diront avoir senti la terre trembler, un peu, rien de grave. Il ira chercher le coffret sur l’étagère, comme ça, sans raison véritable, dedans, des photos de famille, un vieux journal rendu presque illisible par le temps et une curieuse odeur de souffre.



 
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   estelane   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Très bien écrit.
Peut-être trop sage pour faire très peur.

   xuanvincent   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
D'ordinaire, je n'aime pas lire les histoires qui font peur... mais celle-là me m'a pas effrayée et dans le même temps assez intéressée.

Cette nouvelle m'a paru bien écrite dans l'ensemble et la structure du récit plutôt réussie.

Pour le premier passage (celui de Jack l'éventreur), j'ai relevé que le narrateur semble beaucoup s'observer, il est également attentif à ce qui l'entoure.

Pas mal, j'ai trouvé, l'idée de cet écrivain qui part à la rencontre de son ancêtre !

L'usage de deux personnes différentes pour la narration du récit - le "je" pour le journal de Jack et le "il" pour le récit se rapportant à Max - a retenu mon attention et m'a être un choix intéressant (il pourrait il m'a semblé permettre au lecteur de davantage s'impliquer dans l'histoire survenant à Jack et à prendre ensuite un peu de distance avec le récit de Max).

Pour la vraisemblance du récit (mais c'est un détail à mon avis), j'ai été un peu étonnée que le diable ait laissé aussi facilement le héros s'emparer de son oeil et qu'il soit resté aussi longtemps dépourvu de son oeil.
Autre détail, je me suis demandé pourquoi le diable avait perdu cet oeil.

Pour l'intérêt du récit, le fait que l'écrivain connaisse le même sort que son aïeul (être sous l'emprise de l'oeil du diable) m'a paru atténuer l'effet de surprise, tout en étant cohérent dans le récit.
Par contre, j'ai apprécié que le diable vienne ensuite réclamer son dû auprès de Max (petit détail : n'aurait-il pas le faire déjà pour son aïeul ? A moins, supposition, qu'il l'ait fait sans succès, sans que Max et le lecteur ne le sache(nt) ?

La fin m'a plu.

   Anonyme   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Menvussa.
L'écriture est soignée, précise. Toute la première partie est très cinématographique. J'ai le son et l'image, ça me plait beaucoup.
La seconde partie (Max) glisse moins bien.
Il m'a fallut la relire pour bien la comprendre.
Le passage ou Jack se regarde dans la glace et se voit avec cet oeil est trop rapide, ou pas assez précis. Je l'ai probablement lu sans y faire attention, ce qui a rendu la suite de la nouvelle confuse. J'ai relu.
D'autre part, ce même fait entraîne des questions qui n'ont pas de réponse. Si cet oeil s'est accaparé de lui... la fin de Jack (décapitation) m'est bancale car en prenant possession de cet oeil... il pourrait éventuellement devenir quelqu'un d'autre (?)
Bref, j'ai du mal avec ce passage, je suis tentée de le tourner dans tous les sens et je m'embrouille.
J'ai trouvé étrange, que l'oeil, rangé par Jack - "ouvre l’écrin pour contempler l’œil. Il est terne, il sent fort, il est en décomposition."
soit en décomposition.
S'il l'est, il ne peut que se putréfier davantage (?) et donc comment Max peut-il retrouver après son réveil : "dans la boîte, petit écrin confortable, un œil est là qui le regarde."
C'est classé dans horreur/épouvante, peut-être qu'en catégorie Fantastique/merveilleux je ne m'y serais pas arrêtée.
Le tour de passe-passe, ou la pirouette de la toute fin est bien vu et somme toute logique, mais me laisse malgré tout une impression de facilité.
Au plaisir toujours renouvelé de te lire Menvussa.

   Anonyme   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime beaucoup l'ambiance bien rendue de la première partie.
La seconde est un peu plus confuse. Et puis pourquoi le diable, omnipotent par nature, n'arrive-t-il pas à récupérer son oeil dès la première confrontation ?
Autre chose : c'est Hamlet "to be or not tobe " ,le crâne. Et on écrit soufre.
Bref intérêt pour l'écriture (souvent vraiment bonne) mais je suis moins convaincu que pour les deux dernières nouvelles de toi que j'avais lues dont le scénario m'avait paru meilleur.
Au plaisir de te lire à nouveau
B

   Anonyme   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Question ambiance rien à dire c'est du tout bon... Des répétitions en veux-tu en voilà m'ont dérangées... mais reste une fort chouette histoire... s'il n'y avait qu'elle j'aurais adoré... reste un manque de lecture, de variété... Entre Jack et Max trop peu de liant et trop de boîte...

Entre un œil qui pourrit et son écrin, pas assez de frissons. Je ne me suis pas endormi, mais ce fut juste, et je n'ai pas compté jusqu'à trois : ça je ne sais plus faire... et puis si je peux, j'évite de blesser...

   Anonyme   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Salut à toi Menvussa ! Une imagination débordante (que je n'aurai jamais) ; bien que le Diable ne soit pas ma tasse de thé, à l'exception de celui qu'écrivit La Comtesse de Ségur, je trouve que cette affaire est bien menée mais manque de ce zeste d'horreur qu'on était en droit d'attendre... Un peu plus d'audace, que Diable !

   Flupke   
14/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bon je ne suis pas trop fan de cette catégorie horreur/épouvante.
Mais d'abord, bravo pour avoir relevé le défi de la contrainte de Cyberalx.
J'ai trouvé la nouvelle bien écrite et agréable à lire. Un bon moment de lecture et pas mal d'originalité. Descriptions, ambiance et dialogues bien réussis. Merci.

   macalys   
15/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié cette nouvelle et son odeur de souffre. Et d'ailleurs les sens sont à la fête : tu retranscris bien l'ambiance sombre, les visions troubles, les odeurs, le toucher (l'oeil qui glisse sous la chaussure, brrr...), manquent peut-être quelques bruits effrayants pour parfaire le tout...
Le style est agréable, ciselé, mais pas lisse.
Le paragraphe de fin m'a plu.

Mais en fait, si j'ai aimé c'est principalement grâce à la deuxième partie. La première partie, j'ai trouvé qu'elle manquait de relief, on dirait qu'elle n'est là que pour préparer à la suite. J'aurais aimé rentrer plus dans la tête de Jack, que l'oeil lui rappelle un de ses crimes, qu'au lieu de flaner dans les rues il traque une proie. Là on a l'impression qu'il se balade tranquillement, comme le ferait n'importe qui. Il dit qu'il n'a trouvé personne à tuer, mais cherche-t-il vraiment ?
La rencontre avec le diable ne m'a pas semblée très convaincante. Même si on comprend plus tard, j'ai trouvé ça bizarre qu'il cède si vite devant Jack, surtout que tu nous décrit Jack comme un promeneur paisible. Peut-être aurait-il fallu creuser un peu sa personnalité pour que l'affrontement avec le diable soit plus terrible ?

En bref, un bon moment de lecture grâce à une belle écriture et une bonne idée. Peut-être faudrait-il creuser un peu plus la première partie ?

   jensairien   
16/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
je trouve la première partie mieux écrite que la seconde. Peut-être parce que tu ne savais pas exactement où tu voulais aller et que tu laisser aller par les images, alors que dans la seconde partie tu étais obligé de suivre l'idée que tu t'étais forgé.
c'est vrai que l'histoire ne fait pas vraiment peur, c'est un peu embêtant pour un texte classé en "horreur".
L'idée de l'œil trouvé dans la rue est pas mal, ce retour dans le futur aussi, cet arrière arrière petit neveu qui va devoir dénouer les fils du passé. Le diable qui vient le tenter, tout cela est bien vu, mais aucune surprise n'est ménagée. Alors, à la fin, on se dit juste que c'est plutôt bien écrit et que l'auteur a des ressources.

   Nobello   
17/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai retrouvé ici ce type de lectures qui me plaisait tant, lorsque je piochais au hasard dans les centaines de bouquins dont ma mère avait semé la maison.
Quelques angles auxquels je me suis frotté, dans le style, mais bien mal placé pour jeter la pierre...
Ça mérite un merci, avec un sourire en ruban.

   solidane   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Une histoire bien écrite et agréable à lire, d'autant plus qu'elle ne m'a pas surprise. Un peu comme un conte classique. J'ai regretté l'absence de montée de l'inconnu, de la peur et puis après coup me suis dit que ce n'était probablement pas l'effet souhaité. Et de ça je ne peux juger. En fait, je n'avais rien à attendre, don c'est "bien".

   Anonyme   
18/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup apprécié ta nouvelle. L'idée que Jack trouve l'oeil du diable est intéressante.
L'oeil n'a pas été égaré mais bien placé là par celui qui l'observe et cherche à le rencontrer (enfin, je le comprends comme ça. Le diable n'est-il pas manipulateur?).
Cependant, un passage me déplait. Jack l'éventreur n'est pas un personnage de fiction ; il a bel et bien existé et n'a jamais été identifié. Dans une fiction, on peut lui créer une filiation mais le faire jugé et décapité... D'ailleurs, ce paragraphe contient une phrase assez lourde " l’on raconta même que la consigne avait été donnée au bourreau pour que [...] le monstre souffre autant qu’il avait fait souffrir. " Je suppose que c'est pour ajouter un peu de sanglant et d'horreur.
Un dernière chose, que le Diable détourne Max de son chemin (manger une pizza) est logique mais qu'il détourne Jack... A mon avis, au cours de cette nuit-là, Jack, cédant à ses pulsions morbides, pouvait tuer à nouveau.
Mise à part ça, je trouve ta nouvelle très bien construite : deux parties (le bien et le mal), un texte prenant et une fin cohérente.

   florilange   
6/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai aimé, c'est 1 belle histoire, bien racontée, le style coule avec fluidité. La fin en est morale. J'aime aussi le procédé qui consiste à intégrer 1 bout d'1 histoire ayant vraiment existé & de le transformer, de l'interpréter (Jack l'éventreur). Exactement comme les contes qui se peuvent dire aux enfants, le soir, à la veillée, partent souvent d'1 fait réel mais revisité, amplifié.

En fait, il n'y a + de veillées, quel dommage! Heureusement que les grands enfants que nous sommes se laissent charmer.
Merci,
Florilange.

   Anonyme   
5/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aime ce texte, en particulier la premiere partie, mysterieuse a souhait et bien ecrite. Le passage dans la deuxieme partie avec l'oeil qui suit le heros partout m'a fait penser a la poesie de Victor Hugo (je crois) sur l'oeil de Dieu qui regarde Cain dans sa tombe... Est-ce volontaire de la part de l'auteur?


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