C’est ainsi qu’elle avait été surnommée : « Miss Lady », pour son port de tête royal. Sans doute à cause de la longueur de son cou, qu’elle tendait comme si elle avait voulu regarder par-dessus une barrière imaginaire. Sa tête de minidinosaure au bec agressif et acéré semblait chercher dans toutes les directions quelque incongruité qui aurait fait que la Leghorn qu’elle était eût à réagir avec la plus grande perspicacité à une situation qu’elle aurait pu juger douteuse. Toute son arrogance, elle la tenait de ce qu’elle avait entendu dire par la fermière un jour, alors qu’elle n’était encore qu’un poussin, « celle-là, elle est de race anglaise, c’est une pondeuse ». À ce moment-là elle ne savait pas encore ce qu’était le fait de pondre. Depuis elle avait appris et en était fière, mais aussi « sé-cu-ri-sée ».
Miss Lady était loin d’être bête, et c’est un pléonasme que de le dire. Elle avait depuis longtemps compris ce que les maîtres de la ferme faisaient des habitants et habitantes du poulailler qui disparaissaient régulièrement dans « le laboratoire » en jetant des cris de terreur et de protestation. On voyait parfois voler des plumes qui indubitablement avaient appartenu à des poules de la basse-cour. Et puis il y avait cette odeur. Une odeur âcre qui remuait tous les instincts de conservation. Et ça, c’était significatif ! Être « pondeuse » devait lui assurer une longévité certaine. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que son pronostic vital n’était pas en cause comme il pouvait l’être pour certains résidents de l’exploitation : la fermière l’avait prise en affection pour son culot et l’autorité qu’elle exerçait sur le reste de la basse-cour. C’est elle qui l’avait baptisée « Miss Lady » vu sa façon de se propulser, l’œil vigilant et noble, imprimant, de façon inattendue, à sa tête aviaire, de brusques torsions qui surprenaient par leur vivacité. La jeune femme aimait cette allure conquérante et la blancheur mousseuse du plumage, cette silhouette élancée, cette poitrine large et haute que la poule, bien qu’elle fût de petite taille, poussait devant elle comme un bouclier de tank.
Pour le moment la crête de cette lady ressortait rouge d’indignation et peut-être aussi d’excitation. Bien que cet appendice fût normalement retombant, la poule le redressait du plus qu’elle pouvait pour montrer sa désapprobation. Ses yeux rouge orangé lançaient des éclats de courroux à tout ce qui l’entourait.
Le quatre-quatre venait de grimper le chemin pentu qui menait à la ferme. Le jeune médecin avait choisi la campagne par goût, pour pouvoir exercer son métier comme il le concevait et faire vivre ses enfants loin du milieu urbain. Il avait trouvé son cabinet médical dans cette région ardéchoise aux paysages si beaux. Certes, ce choix l’obligeait à sortir par tous les temps. Et le véhicule « tous terrains » trouvait alors pleinement son emploi dans les bourbiers des voies qu’il devait emprunter.
Philippe Bourneau descendit de sa voiture en essayant d’éviter une large flaque d’eau boueuse qui s’étalait devant le perron du corps de ferme. Miss Lady, avec son air de ne pas y toucher et sa curiosité autoritaire arriva en courant, agitant ses deux pattes jaunâtres. On aurait dit qu’elle fuyait quelque agression, à moins que sa curiosité ne la guidât vers le véhicule qui venait d’arriver. Le médecin pénétra dans l’habitation. La salle était vaste et sombre, mais avait été parfaitement aménagée, elle gardait encore ses poutres apparentes. Les fenêtres, très bien rénovées et isolées donnaient sur les prairies et on voyait un peu plus loin, le petit bois.
Quand il eut fini sa consultation, la fermière installa le docteur au bord de la grande table pour qu’il rédige son ordonnance. Le petit qu’il venait d’examiner faisait le tour de la salle sur son tricycle. Le froid lançait sa première offensive, bien que l’hiver, qui s’annonçait précoce, n’eût pas encore blanchi le paysage. Aussi la porte qui donnait sur l’extérieur avait-elle été refermée et dans la cheminée une très grosse bûche se consumait. Il y avait une atmosphère de propreté donnant aux vieilles pierres des murs comme un air de modernité. Ici les gens travaillaient dur, mais ils savaient s’accorder des moments de chaleureuse intimité. Le médecin, lui aussi, prenait son temps, la maîtresse de maison venait de lui servir une tasse de café qu’il buvait avec contentement. C’était un moment de détente avant d’affronter la descente en quatre-quatre et ce petit laps de temps qu’il faudrait attendre avant que le chauffage ait assez fonctionné pour rendre l’intérieur de la voiture un peu plus confortable.
Mais dans cette douce quiétude se préparait au niveau de la cour, un événement capital qui allait peser lourd dans l’histoire de la ferme.
Miss Lady était retournée vers le poulailler attirée par le chant significatif d’une de ses congénères qui annonçait qu’elle venait de pondre. La Leghorn se mit à courir, et ce n’était pas pour la féliciter, mais pour lui dire, encore une fois, combien cela l’agaçait que chacune d’entre elles se crût obligée de signaler cet Événement glorieux par un raffut indécent. Elle-même, pourtant considérée comme la meilleure des pondeuses, ne faisait pas tout un plat de ce qui lui semblait naturel et quasiment quotidien…
Tant de tapage ne pouvait qu’attirer des intrus dans le domaine réservé qu’étaient la paille et les perchoirs… Elle prit ses grands airs pour commencer à faire la leçon à l’importune, cherchant même à lui donner des coups de bec pour lui apprendre à se tenir correctement. Certaines des poules grappillaient des graines sur le sol, une ou deux se tenaient sur le perchoir, totalement indifférentes à ce qui se passait. Elles étaient tellement nulles, ne pensant qu’à picorer et subissant le coq quand il lui prenait fantaisie d’intervenir sur elles. Totalement passives, elles se contentaient alors de quelques gloussements dont on ne savait pas s’ils étaient de contentement ou de réprobation. Celle qui venait de pondre, malgré les remontrances qu’elle avait subies, n’en finissait plus de le signaler au monde entier. Miss Lady enrageait et le faisait savoir par des coups de bec à la ronde. Évidemment, il se passa ce qui devait se passer : le coq, attiré par le bruit, arriva en courant. Se sentant échauffé de pénétrer dans ce gynécée, le désir le prit… C’est bien naturel n’est-ce pas !
À vrai dire, l’irascible poule ne l’intéressait pas particulièrement, mais elle l’agaçait par sa rébellion systématique de ne pas vouloir subir sa loi. Miss Lady, de son côté, le trouvait vraiment « péquenot ». Uniquement intéressé par son estomac ou ses hormones ! Aucune classe ! Rien d'étonnant puisqu’il n’y avait pas trace en lui de sang Leghorn. Il ne connaissait ni les manoirs aux grands jardins naturels, ni le bien-être que l’on peut ressentir au moment du « Tea Time », ni le plaisir de boire dans les grandes tasses de fine porcelaine blanche décorée de roses rouges. Il ne connaissait ni les miettes de scones qu’auraient pu lui lancer les vieilles Anglaises, assises dans le jardin, sur des chaises de fer peintes en blanc, ni le bel étang où se reflétaient les saules pleureurs au travers desquels on distinguait la petite île et son pavillon d’Amour. Bref le coq n’était qu’un paysan de basse classe, ne pensant qu’à « ça » ! Et Miss Lady ne pouvait supporter l’indécence que cet obsédé avait la prétention de lui faire subir, sans savoir si elle-même était intéressée à la chose !
Dans la grande salle le médecin rangeait son stylo. Il avait ouvert sa serviette de cuir noir offerte pour son anniversaire par ses enfants, avec la complicité de sa femme. Lentement, car ici tout se faisait dans le calme, rythmé par les saisons !
– Il y a une poule qui vient de pondre…
Il aimait entendre ces bruits ruraux, lui qui avait habité sur une voie très passante quand il était à Paris.
– C’est vrai, dit la jeune fermière.
En aparté, elle ajouta : « On ne va pas tarder à les faire rentrer pour l’hiver… »
Le médecin se mit à rire.
– Vous en avez une qui est rudement rigolote. Dès que j’arrive elle accourt. – Ah oui ! C’est Miss Lady !
La jeune femme souriait.
– Celle-là, elle n’ira jamais à la casserole, c’est une vraie grande dame, avec un sacré caractère.
La serrure de la serviette médicale eut un petit clic spécifique lorsque le médecin appuya sur le fermoir pour la refermer. Ce léger claquement clôturait la consultation de façon significative…
Pendant ce temps-là, dans la cour, se déroulait une scène assez courante : Miss Lady cavalait à toutes pattes pour essayer de décourager le coq. En se rapprochant de la voiture elle sentit une douce chaleur rayonner du véhicule. Le moteur n’avait pas encore fini de se refroidir. Elle se glissa dessous. Ici, elle serait à l’abri des attaques osées du mâle. Une fois tapie sur le sol elle eut une idée.
Le médecin claqua la portière et démarra le moteur, qui comme tout moteur se mit à ronfler bruyamment. La voiture commença à descendre le chemin décidément très humide qui menait à l’exploitation. Il ne fit certainement pas cent mètres, non pas cent, car il entendit l’apocalypse sortir de son véhicule. C’était rugissements certes mais hurlements d’égorgement. Complètement perturbé par l’étrange enfer sonore qui lui arrivait dessus Philippe Bourneau regarda dans son rétroviseur pour voir ce qu’il avait pu accrocher, ou renverser, ou bousculer qui pouvait faire un tel raffut et il vit flottant dans le sillage de son véhicule une envolée de plumes blanches. Il pensa qu’un destin exceptionnel lui avait fait heurter en plein atterrissage, un ange descendant du ciel. Et il pouvait bien en avoir percuté un, car il y a vraiment très peu de cas où des humains ont vu de leurs yeux comment les anges atterrissent. Il faut relire la Bible pour le savoir et encore, même ceux qui ont rencontré cette espèce céleste ne disent pas s’ils les ont vus en plein vol ou seulement lorsqu’ils étaient parvenus au sol. « Un ange m’apparut ! » Oui mais encore… Bref, si Philippe Bourneau pensa à un ange, c’était en raison de la grande quantité de plumes et duvets blancs qui marquaient son sillage…
Mais ce qu’il vit aussi, dans son rétroviseur, c’est la jeune femme qui courait sur le chemin en criant ce qu’il pensa bien être : « C’est une poule, c’est une poule ! » Il stoppa. Par la fenêtre de la voiture au carreau de laquelle il la voyait frapper des coups répétés, il lui sembla qu’elle lui disait « vous avez une poule dans votre moteur ! » Une poule ? L’homme n’en avait jamais entendu parler. Un tigre oui ! Mais une poule ? Les tigres, c’est bien connu, du moins ce fut affirmé et même recommandé longuement dans les médias il y a quelques années déjà par une grande marque d’essence. Il paraît que cela pouvait booster la puissance et la vitesse, mais que pourrait faire une pitoyable poule ? On pouvait tout juste espérer qu’elle pondrait un œuf donnant naissance à une réplique du moteur, ce qui serait un moyen économique d’en résoudre l’usure. Mais il ne fallait pas rêver !
Le médecin évidemment ouvrit son capot pour extraire l’intruse… s’il y en avait une. Mais non ! Rien ! Cependant des traces suspectes de duvet blanc et… oh mon Dieu ! Oui, et même de sang, si minimes fussent-elles, pouvaient donner à penser que s’il n’y avait plus de poule, il avait dû y en avoir une. Ils refirent tout le trajet, et il n’y eut pas beaucoup à faire puisque l’apocalypse avait eu lieu presque immédiatement au démarrage du véhicule, mais rien… Soit la poule était devenue un fantôme, soit elle avait été enlevée par l’ange. On connaît des cas d’enlèvements par des extra-terrestres qui ne laissent pas de traces et celles de la poule étaient si minimes qu’on pouvait les considérer comme négligeables et ne pas en tenir compte. L’homme et la femme abandonnèrent les recherches assez rapidement. Il faisait froid dehors et la fermière était sortie sans manteau. Son petit, debout sur le pas de la porte à côté de son tricycle les regardait. Il fallait qu’elle s’en occupe, il était enrhumé, c’est pour cela qu’elle avait fait appeler le médecin, il ne devait pas sortir…
Miss Lady avait atterri sur la boue du chemin complètement groggy. Elle ne savait pas ce qui lui était arrivé. Seulement qu’elle avait trouvé un refuge chaleureux en grimpant dans les entrailles du monstre. Elle s’y était confortablement installée après s’être glissée dessous. On ne pouvait pas dire qu’elle avait exploré la grande usine dans laquelle elle venait de s’infiltrer, juste un peu examiné et décidé qu’elle n’en serait que mieux cachée si elle montait un peu plus dans le ventre de la bête. Puis l’apocalypse avait commencé, un enfer de bruits, de vibrations, le mouvement de propulsion et la montée de la température qui lui avait fait penser qu’elle allait mourir grillée (ce qui n’était pas souhaitable pour une poule).
Le monstre avait de drôles d’entrailles complexes et résonnantes. Maintenant elle se sentait entraînée vers elle ne savait quel destin. Immédiatement elle évoqua tous ceux et celles qui disparaissaient régulièrement du poulailler, et ils étaient nombreux… Elle était certaine, dans son affolement, qu’elle vivait ce qu’ils avaient vécu et se doutait bien que son sort serait le même. Certes ce n’était pas le « laboratoire », mais les imbrications métalliques qui l’entouraient devaient bien ressortir, d’une façon ou d’une autre, du même usage.
Malgré les vibrations et le bruit affolant et alors que pendant un instant elle s’était agrippée de toutes ses griffes pour ne pas tomber, elle lâcha prise et roula sur le sol comme une boule de plumes. Elle glissa jusqu’au fossé qui drainait l’eau le long du chemin. Toujours aussi terrorisée, elle sut d’instinct qu’elle devait fuir. Pour le moment elle ne sentait même pas l’horrible douleur des plaies que lui avait laissées l’arrachage de ses plumes, comme cela à vif. Alors elle détala dans le petit bois. En tremblant elle se cacha dans les fougères. Elle venait d’atterrir dans une contrée imaginaire, effrayante comme une planète hostile qui lui aurait été totalement inconnue. Jamais fougères elle n’avait vues de sa vie. Jamais fougères, ni petit bois… Elle avait vraiment été enlevée par quelque créature supraterrestre et sa raison avait du mal à y survivre.
Lentement, très lentement la journée passa, au cours de laquelle Miss Lady trouva refuge dans de brefs sommes. Elle ne savait plus rien… Son ancienne vie lui paraissait très lointaine… Peu à peu elle réfléchit à l’image d’elle-même qu’elle pouvait donner avec ces larges plaques de pelade. Elle en était honteuse et pour rien au monde elle n’aurait voulu qu’on la vît comme elle était maintenant. Mais il faisait très froid et passer une nuit loin de la paille du poulailler lui semblait d’une cruauté sans égale. Il fallait qu’elle trouve quelque récit intéressant à faire à son retour pour détourner de son aspect les critiques et les moqueries. Tandis qu’elle était tapie dans le fossé et que le docteur et la jeune mère la cherchaient, elle avait entendu le médecin aborder la possibilité d’un enlèvement par un extra-terrestre, ange ou Martien. Elle savait bien, elle, que les plumes qui avaient volé étaient les siennes, mais pourquoi ne pas accréditer la version d’un messager céleste, récit qui la placerait à la une des médias. Elle sut qu’elle approchait de la ferme quand elle découvrit, sur le sol, les premières graines de maïs, qu’elle avala avec avidité. Elle n’avait pas mangé depuis l’incident qui s’était passé en fin de matinée. La volaille était en train de rentrer au poulailler car le jour commençait à décliner. Elle se mêla au groupe et pour éviter toute tentative de moquerie, elle attaqua immédiatement.
– Vous ne pouvez pas savoir ce que j’ai vécu, se mit-elle à glousser…
Elles s’étaient toutes amassées autour d’elle et l’examinaient en tournant autour de sa personne.
– Où sont passées tes plumes, disaient-elles, où sont-elles passées ? – J’en ai fait cadeau à la science…
Miss Lady avait relevé la tête avec sa morgue coutumière… La réponse était bien faite pour que toutes restent éberluées. Elles caquetaient et grommelaient entre elles pour essayer de comprendre. Mais Miss Lady ne laissait pas de trou dans son récit pour éviter toutes les questions qui auraient pu la gêner.
– Ce matin, reprit-elle, je suis partie dans le vaisseau du docteur où j’ai rencontré un messager du ciel, et il m’a dit : « Miss Lady veux-tu participer à une expérience scientifique sans précédent ? » Sur le moment je me suis tue, car je voulais en savoir plus, vous savez combien je suis prudente. « Certes tu devras souffrir, me dit l’ange, mais le ciel t’en sera reconnaissant car tu auras contribué au bien de la planète. Nous avons lancé une grande étude pour savoir comment l’ensemble de la création a évolué depuis le Fiat Lux. » Comment aurais-je pu refuser ce qui était si bien dit et si gentiment demandé. Une si noble cause et, de plus, ordonnée… d’en haut… En m’introduisant dans ce vaisseau j’avais pénétré dans une sorte d’usine effrayante, qui allait faire un bruit assourdissant. Tout vibrait et crachait. C’était un lieu de métal avec de l’huile bouillante, des tuyaux annelés et des câbles entremêlés. Là, en quelques secondes, l’on me préleva toutes les plumes qui me manquent ce soir. L’ange me transporta alors sur une étrange planète couverte de plantes hautes comme des hommes où je dus rester toute la journée, cachée dans l’humidité pour apaiser les terribles brûlures que je ressentais au niveau de la peau à vif. Le jour baissant je fus autorisée par l’ange à revenir près de vous.
Miss Lady baissait les yeux humblement pour montrer qu’elle ne faisait pas cas de son sacrifice. Son récit effleurait la réalité pour que s’il vint à l’idée de quelqu’un de vérifier ses dires, certains des détails qu’elle donnait pouvaient être vérifiés. Et cela devrait suffire. Pour mieux asseoir sa crédibilité elle ajouta modestement :
– J’ai pu constater que les anges ont les mêmes plumes blanches que les Leghorn.
Elle laissait ainsi à penser que les Leghorn ont quelques brins d’ADN en commun avec les anges.
Au fil des jours, qui raccourcissaient rapidement, son récit s’étoffait et prenait une vitesse qui lui mettait le vent en poupe, d’autant plus que désormais tout ce petit monde passait la journée dans le hangar qui lui servirait d’abri pendant tout l’hiver. Il y avait maintenant, au fur et à mesure que le récit se répétait, une confusion totale entre l’usine que représentait le moteur, le fait d’avoir été plus ou moins scalpée à l’intérieur de celle-ci, l’atterrissage d’un ange, messager de la science, les études que faisaient les agents ailés au nom du Seigneur. Elle avait même été jusqu’à établir un parallèle avec le laboratoire, dont tous connaissaient l’existence, mais sans en comprendre le rôle. Elle réussit de plus à leur faire croire qu’en y allant on rejoignait les anges. Et qu’on y trouverait la béatitude.
Mais n’est-ce pas ainsi que fut créée la notion de paradis !
Miss Lady pouvait se consoler de sa pelade, sans doute définitive, car elle avait su sauver la face !
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