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Sentimental/Romanesque
Mona79 : Le Noël du réverbère
 Publié le 25/12/13  -  14 commentaires  -  13747 caractères  -  78 lectures    Autres textes du même auteur

Conte dont le héros principal est… un réverbère.
L'histoire se passe il y a longtemps, un soir de Noël où les objets inanimés ont, pour une nuit, la faculté de penser… Qu'advint-il ce soir-là ? Lisez la suite…


Le Noël du réverbère


Le sol se ouatait de blanc, les toits s'emmitouflaient d'hermine. Sous le poids de leur mante immaculée, les branches décharnées des arbres ployaient jusqu'à terre afin de mieux saluer, en cette hivernale nuit de Noël, une nouvelle venue : la neige.


Quelques derniers passants frileux se hâtaient, les bras encombrés de paquets, vers des êtres chers.


Seul, dressé sur le bord de la route dans la blancheur de cette nuit divine, le réverbère maugréait (en silence, comme tous les réverbères que l'on n'entend jamais), pestant contre la neige elle-même qui avait à peine daigné l'agrémenter d'une toque fourrée puis, voletant ailleurs, l'avait bien vite oublié.


Tout le monde était joyeux, mais lui s'ennuyait ferme : même revêtu de blancheur, le morne décor qui l'entourait n'avait rien de nouveau. D'un côté s'étendait complaisamment le square désert dont il connaissait, dans les moindres détails, la vie de chaque arbre, de chaque banc. De l'autre, s'ouvrait le grand porche noir d'un hôtel particulier dont il avait pour mission de dissiper les ténèbres.


Pourtant cela ne servait à rien : un vieux couple riche et bougon l'habitait depuis si longtemps que, de mémoire de réverbère, il se souvenait de l'y avoir toujours vu ; et jamais, à la nuit tombée, personne ne s'aventurait au-delà de la pelouse qui s'étendait devant le perron de la majestueuse demeure, même par les plus chaudes soirées d'été… Derrière la grille qui défendait le porche aucune lumière ne brillait pour accueillir quelque invité. Pas plus ce soir que les autres, ces gens et leur unique domestique – bien aussi décrépite qu'eux – ne recevraient personne, cloîtrés, repliés sur leur bien-être égoïste.


Chaque année, à la même époque, le réverbère priait très fort le ciel pour qu'il lui accorde la grâce d'être le témoin – et pourquoi pas le héros – d'un miracle… un vrai miracle de Noël ! Depuis trente années qu'il éclairait ce coin de rue il espérait ainsi mais, jusqu'à ce jour, son souhait n'avait pas été exaucé.


*

Pourtant ce soir-là, vers vingt-trois heures, alors que tout semblait désert, une silhouette silencieuse, très encombrée, se glissa jusqu'à lui. Enveloppée d'une cape noire, il vit cette forme trébuchante s'affaler contre son pied dur. Il entendit alors la plainte d'une femme :


– Ah ! je n'en peux plus… l'église est trop loin… Là ce sera bien…


Elle se releva et, sous le porche obscur, tout contre la grille, abandonna un grand panier puis s'en fut, ombre furtive, sans se retourner.


*

Dans la belle maison de pierres taillées, le couple morne jouait aux cartes. L'homme, qui s'appelait Adrien, perdait. Il jeta son roi en grondant :


– J'en ai assez, je vais me coucher…


Sa femme s'indigna :


– Tout de même, c'est Noël mon ami, il faut attendre minuit et nous pourrons réveillonner…

– Et pourquoi pas aller à la messe, aussi ! l'interrompit-il, goguenard.

– Nous l'écouterons à la radio… suggéra sa compagne.

– Toi, Jeanne, si tu veux, pas moi. Je vais me coucher, répéta-t-il, d'ailleurs Sidonie doit être fatiguée, elle aussi…

– Moi ? Mais non, Monsieur, protesta la servante qui somnolait dans le coin de l'âtre en y rajoutant de temps en temps une bûche qui crépitait dans une joyeuse pluie d'étincelles. L'air tiède et confiné engourdissait un peu l'esprit dans le grand salon aux volets clos.


Sidonie se leva pour aller chercher un plateau sur lequel étaient disposées de savoureuses gourmandises, afin d'attiser la convoitise de son maître et ainsi le dissuader de partir.


Oubliant sa mauvaise humeur, il se rassit. À ce moment précis s'éleva un cri, une sorte de miaulement qui les fit tous les trois sursauter.


Sidonie ouvrit la fenêtre, repoussa les volets de bois, mais le bruit avait cessé. Sitôt la fenêtre refermée, il reprit. Une bouffée d'air glacé avait envahi le salon. Excédé, Adrien s'écria :


– Ma pauvre Sidonie, il vous faudra aller chasser ce chat, sinon nous n'allons pas dormir de la nuit !

– Un chat ? marmonnait la servante, ce n'est pourtant pas leur époque…

D'ailleurs, c'est une voix bizarre pour un chat…


Jetant un châle sur ses épaules, elle s'aventura sur le perron. On n'entendait plus rien. C'est alors que le réverbère attira son regard : il clignotait.

"Voilà qu'il se prend pour un sémaphore, celui-là", pensa-t-elle.


Le réverbère, pressé par l'urgence de la situation (ou peut-être à cause du poids de la neige), s'était inventé un faux contact dans son circuit et, satisfait de cette anomalie, pensait qu'ainsi il ne manquerait pas d'attirer l'attention des humains, habituellement indifférents, qui vivaient là… À nouveau, le cri monta, aigu et plaintif. La servante ne douta plus : c'était bien d'un marmot qu'il s'agissait, et sans doute était-il très jeune…


Dans sa poche elle prit ses clés et, sans hésiter, enfonça ses chaussons fourrés dans la neige, crissant sous les pieds, qui tapissait le sol mais ne tombait plus. L'air était vif et le ciel étoilé. Elle repéra aussitôt le couffin sous le porche et l'emporta avec d'infinies précautions en prenant bien garde de ne pas tomber. Les cris s'apaisèrent. Soulagé, sembla-t-il, le réverbère cessa aussitôt de clignoter.


Sidonie s'engouffra dans la maison sans prendre le temps d'essuyer ses pieds et des coulées de neige fondirent sur les tapis en longues traînées noirâtres dont personne ne se soucia.


L'enfant – c'en était un – vagissait doucement. Le grand lustre, qu'on n'allumait jamais, répandit sa lumière crue sur le contenu du panier : un bébé menu mais superbe, vraisemblablement âgé de quelques semaines, cherchait désespérément à sucer son minuscule poing crispé. Devant l'insolite de cette découverte, ils se trouvaient tous les trois sans voix. Le premier, Adrien retrouva la sienne :


– Ah ! bien ça, par exemple ! s'exclama-t-il, perplexe, en guise de commentaire, car il manquait un peu d'imagination…

– Mon Dieu ! qu'il est mignon ! s'extasiait sa femme qui n'avait jamais eu le bonheur d'en mettre un au monde.


Quant à Sidonie, elle avait déjà pris le bébé contre sa vaste poitrine et l'avait approché du feu pour réchauffer sa peau bleuie.


– Donnez-le moi… réclama Jeanne.


À regret, Sidonie le lui tendit avec ses recommandations :


– Attention, Madame, ne le secouez pas c'est fragile un nouveau-né.


Puis elle ajouta, formulant la question que chacun se posait :


– D'où peut-il venir ?


Adrien, alors, éclata de colère :


– En tous les cas, ce n'est pas le Petit Jésus ! Il va falloir appeler la police, c'est un crime d'abandonner dehors un enfant par une nuit si froide, il aurait pu mourir…

– S'il te plaît, supplia Jeanne, n'appelle pas la police… Pas ce soir… Ici le bébé aura bien chaud et, demain, il en sera encore temps…


Adrien haussa les épaules en marmonnant :


– Les femmes sont folles ! J'ai envie de dormir, moi, pas d'entendre piailler toute la nuit…


Elles se récrièrent : "Mais il ne disait rien cet enfant ! D'ailleurs, il pouvait bien aller se coucher, elles sauraient s'en occuper sans son aide…"

Vexé, il se cala dans son fauteuil à oreillettes, bien décidé à n'en point bouger.


Mais le bébé s'agitait et sa mimique, sans erreur possible, indiquait qu'il avait faim ; il y eut un instant de panique : comment le faire boire ? Pourtant, en fouillant le couffin, Sidonie découvrit un biberon à demi plein de lait et quelques couches propres. Il y avait aussi, fixé sur l'oreiller, un petit mot qui disait : "Merci à qui prendra soin de ma fille : elle s'appelle Marie."


– Eh, bien ici elle s’appellera Noëlle… décida le vieil homme.


Étonnées, les femmes se regardèrent :


– Je croyais que tu n'en voulais pas ? dit Jeanne doucement.

– Jusqu'à demain, ce sera Noëlle, voilà tout, s'entêta Adrien, mais donnez-lui donc à boire au lieu de l'admirer, vous voyez bien qu'elle va se mettre à pleurer…


Comme pour lui donner raison les cris retentirent.


Sidonie courut vers la cuisine réchauffer le biberon pendant que Jeanne, retrouvant les gestes inscrits dans les gènes de chaque femme, berçait l'enfant en chantonnant :


– Calme, Marie-Noëlle, dodo…


Bientôt ils assistèrent, attendris, à la tétée goulue de la petite affamée qui, repue, s'endormit aussitôt en souriant aux anges.


– Toutes ces émotions m'ont donné faim, à moi aussi ! décréta Adrien.


Minuit sonnait et la messe de la Nativité carillonnait au clocher voisin.


– Un enfant nous est né… dit avec conviction Sidonie.

– Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté, répondit Jeanne.

– Amen, dit Adrien, et… si nous soupions, maintenant ?…


Tous les trois éclatèrent de rire et ce fut le plus joyeux réveillon qu'ils n'aient eu depuis bien longtemps. Sidonie avait été priée de partager le repas de ses maîtres et ils firent des projets où il était question d'enfant.


– Il ne faut rien dire, assurait la servante, sinon on va nous la prendre pour la mettre dans un orphelinat… Nous sommes bien trop âgés pour qu'on nous la confie…

– Mais nous pourrions engager une nurse pour nous aider… protesta Adrien qui, lui aussi, se surprenait à rêver.

– J'ai bien peur que cela ne se passe pas de cette façon, soupira Jeanne. Il vaudrait mieux dire, en effet, que c'est une parente qui nous la donne à élever… que je suis sa marraine… Pourtant ce mensonge risque de nous entraîner bien loin… Mais je désire tant la garder !


Chacun formulait le même vœu, même Adrien en son for intérieur. Bien que la petite fille dormît à poings fermés, il fut décidé que les deux femmes veilleraient alternativement afin de voir si tout allait bien et, surtout, d'entretenir le feu. Le vieil homme protesta et réclama, lui aussi, son tour de garde. Son épouse ne reconnaissait plus l'être égoïste qui avait partagé sa vie : un bon sourire flottait sous sa moustache grise et son regard s'était adouci.


*

Cependant, au dehors, la neige s'était remise à tomber. Le réverbère, fidèle et stoïque, répandait sa clarté en se réjouissant secrètement d'avoir participé – il n'en doutait nullement – au sauvetage d'un enfant.


Deux heures sonnèrent. Après la messe la rue avait retrouvé son calme habituel et la neige effaçait déjà les traces de pas. Le réverbère s'engourdissait, son œil vigilant disparaissant de temps en temps derrière un rideau blanc.

Un gémissement attira soudain son attention : il reconnut la cape noire de la femme qui fouillait le porche, se haussait, s'accrochait à la grille et au milieu de ses sanglots suppliait :


– Mon Dieu, pardon !… J'étais folle… Rendez-moi ma petite fille…


Le réverbère comprit les remords et le repentir de la pauvre mère. Dans son émotion, son système électrique eut une nouvelle défaillance et il se remit à clignoter comme un phare en pleine tempête. Surprise, la femme se retourna vers lui et, au comble de sa détresse, le questionna :


– Tu as tout vu, toi, dis-moi qui me l'a prise ?…


Vindicative, elle le secouait, le décoiffant de sa calotte glaciaire et, ainsi, il agitait de plus en plus loin sa lumière, son faisceau balayant la cour enneigée. La pauvre créature eut alors un regard vers le rai de clarté qui filtrait au travers des volets clos : résolument, elle sonna. Tirée de sa somnolence, Jeanne eut un sursaut.


– Oh, non ! pas déjà… balbutia-t-elle.


Le bébé dans son sommeil vagissait doucement, livré à ses rêves innocents.


À nouveau la sonnette se fit insistante, réveillant pour de bon la maison endormie. Les yeux bouffis de sommeil, Adrien et Sidonie apparurent en même temps en haut du grand escalier et, à son tour, la servante soupira :


– Déjà ? je m'en doutais…


Elle ouvrit le volet et aperçut cette pitoyable silhouette accrochée à la grille qui criait en pleurant :


– Mon enfant, où est mon enfant ?…


Sidonie guetta le geste d'assentiment de ses maîtres et s'en fut lui ouvrir.


– Ne vous inquiétez pas, dit-elle, tout va bien.

– Mon Dieu, merci ! s'exclama la malheureuse en tombant à genoux dans la neige.


Sidonie dut la soutenir pour monter les marches car elle trébuchait sans arrêt et il était facile de comprendre qu'elle mourait de faim…


Dès qu'elle aperçut le couffin, elle s’élança vers lui puis, rassurée, se tourna vers les trois personnes qui, un peu gênées, assistaient à la scène.


– Pardon ! eut-elle la force de murmurer avant de s'affaisser sur le tapis sans connaissance.


Son capuchon avait glissé, révélant son visage aux traits fins mais aux pommettes maigres et fiévreuses.


Pendant que Jeanne s'affairait auprès d'elle, Sidonie s'en fut quérir de la nourriture. Reprenant ses esprits, la pauvre femme put se restaurer à son gré et se résolut à expliquer son geste fou : la solitude après le départ de son compagnon, puis la misère, c'était là tout son drame. Adrien, dont la moustache frémissait, proposa :


– Si vous ne savez où aller, pourquoi ne resteriez-vous pas avec nous quelques jours ? Oh ! juste le temps de vous retourner… précisa-t-il en voyant le geste effaré de la jeune femme.

– Ici votre enfant serait bien, reprit Jeanne, nous n'en avons pas et serions heureux de vous aider…

– Moi aussi… affirma Sidonie, les yeux embués.

– Je m'appelle Lucie, dit la pauvre fille, une lueur de reconnaissance dans ses grands yeux tristes, je ne sais que dire… que devez-vous penser de moi ?


Puis désemparée elle ajouta :


– J'espère ne pas vous encombrer trop longtemps…


Cela voulait donc dire qu'elle acceptait.


Ils respirèrent avec soulagement et, parce que les volets étaient restés ouverts, ils virent le rectangle de lumière que découpait la fenêtre s'éteindre brusquement : lasse de clignoter, ou peut-être fatiguée par tant d'émotions, l'ampoule du réverbère venait de rendre l'âme.



 
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   Anonyme   
7/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Une mignonne histoire, pleine de bons sentiments. Je ne suis pas trop cliente d'ordinaire, mais j'ai bien aimé l'angle sous lequel elle était présentée, avec la mise en vedette du réverbère... J'ai même été émue par l'ampoule qui rendait l'âme à la fin, c'est dire.

"Le réverbère, pressé par l'urgence de la situation, (ou peut-être à cause du poids de la neige), s'était inventé un faux contact dans son circuit" : c'est mignon, j'aime bien.
"elle le secouait, le décoiffant de sa calotte glaciaire et, ainsi, il agitait de plus en plus loin sa lumière, son faisceau balayant la cour enneigée" : là, j'ai un peu de mal, même pour un conte ; les réverbères n'oscillent pas si facilement !

   Pascal31   
19/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est un conte de Noël sympathique, que j'ai pris plaisir à lire...
Histoire qui aurait pu être banale, mais qui tire son originalité avec la participation inattendue du réverbère.
C'est joliment écrit, avec un style un peu suranné qui convient bien au récit.
S'il fallait chipoter, je dirais que certaines tournures peuvent paraître un chouïa ampoulées. Également une petite erreur ici : "Tant qu'à Sidonie, elle avait déjà pris le bébé", au lieu de "Quant à Sidonie"... Mais rien de bien méchant.
C'est un texte idéal pour l'époque, qui ferait une bien belle histoire à lire aux enfants lors de la veillée de Noël...

   Marite   
25/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une bien belle histoire Mona79 pour ce jour de Noël ! En la terminant, je ne doute même pas du rôle joué par le réverbère ... c'est dire ! En plus, bien qu'elle se passe dans une époque bien lointaine, elle est si bien contée que l'ennui ne m'a pas effleurée un seul instant et chaque personnage se visualise parfaitement au travers des dialogues.

   senglar   
25/12/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Mona,


Joli conte de Noël; très bien écrit voire ciselé, qui a des allures un peu passéistes (bâtisse imposante, porche, réverbère) - Quand a-t-on inventé l'électricité par rapport à Dickens mort en 1870 ? - qui illustre excellemment et fort à propos la magie de Noël (larmes aux moments opportuns - 3 fois - heureusement maîtrisées, il y a du monde autour de moi). J'ai pensé à la métamorphose de Scrooge. Bonne idée que d'avoir anthropomorphisé ce réverbère, plus familier des crimes et des pipis d'ivrognes et de chiens (lol), promu au rôle de Saint-Bernard.

Je me propose d'offrir une ampoule neuve à cette chère âme :)

Merveilleux Noël Mona !


p s : Je suis allé vérifier, les premiers réverbères électriques ont été installés en 1878. Ceci dit cette bâtisse doit être haussmanienne dans ton esprit, pas victorienne.

Brabant

   Anonyme   
25/12/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Mona. Changement de registre si j'ai bien compris !
Je l'aurais bien vu en alexandrins ce joli conte de Noël mais l'entreprise était, il est vrai, pour le moins périlleuse.
Cela dit, une histoire sans surprises mais émaillée de bons sentiments et très bien écrite... Que demander de plus à cette époque de l'année ? Ca nous change de l'actualité un tantinet morose qui jalonne nos vies. Merci Mona...

   melancolique   
26/12/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Mona,

C'est une histoire très touchante, surtout avec cette idée du réverbère qui espère assister à un miracle. La façon de l'introduire dans le récit, le rend juste magnifique.
L'écriture est fluide, et réussi à créer une belle ambiance, et à bien décrire les changements dans la vie de ce vieux couple face à cet enfant inconnu.
La fin est encore plus touchante.
Merci pour cette lecture, et au plaisir de vous relire.

   Ioledane   
26/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien
C'est touchant, simple et bien écrit, une belle histoire de Noël.

Les personnages sont un peu caricaturaux, mais pourquoi pas, puisque c'est un conte.

Une seule chose m'a légèrement dérangée dans ma lecture : les guillemets à "Mais il ne disait rien cet enfant ! D'ailleurs, il pouvait bien aller se coucher, elles sauraient s'en occuper sans son aide…".

Bien aimé le regard du réverbère.

   Anonyme   
26/12/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très agréable à lire. la sage-femme que je suis a été attendrie de bout en bout! J'ai vibré avec le reverbère qui, enraciné là, n'avait d'autre moyen d'agir que la lumière son ampoule. Le coté conte de Noël ressort bien, et le bonheur de la fin y participe. Bravo!

   MariCe   
28/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une histoire de Noël, comme je les aime, intensément magique.
Lorsque le panier fait son apparition au pied du réverbère, évidemment, la suite se dessine sans peine. Pourtant, la lecture est agréable, vous écrivez bien. Je me prends au fil des mots à regretter le pauvre réverbère réfrigéré tandis que l'histoire se poursuit à l'intérieur de la maison ; et puis survient ce rebondissement, qui donne assurément tout le sel ( ou la neige à cette époque de l'année ) à votre joli conte.

   emilia   
29/12/2013
Un bien joli conte pour délivrer le message de Noël fait d’amour, de paix, de générosité…, qui a pour effet magique et miraculeux de libérer les cœurs cloîtrés, repliés sur leur égoïsme et donc malheureux, et de redonner goût au bonheur, en se montrant accueillants au malheur d’autrui et retrouver ainsi la lumière, le rire et la joie perdus…, avec une atmosphère si bien rendue que l’on se surprendrait à vouloir croire encore au Père-Noël, comme un enfant…

   Robot   
30/12/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui, il y a de l'Andersen dans ce récit. La nuit d'hiver, la touche de fantastique apportée par le réverbère, les bons sentiments. Cette fillette a plus de chance que la petite marchande d'allumettes que je vais aller relire. Et rien que pour m'avoir donné cette envie de replonger dans Andersen: Merci Mona.

   Mona79   
31/12/2013
Remerciements : Voir en forum

   in-flight   
31/12/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un conte de saison qui réchauffe les cœurs.
Quelques petits griefs sur certaines tournures :

« Il se souvenait l’y avoir toujours vu » : le « l’y » pour désigner le couple et l’hôtel particulier est un peu lourd.
« Dans sa poche […] qui tapissait le sol mais ne tombait plus » : cette phrase est un peu pataude.
« Soulagé, sembla-t-il, le réverbère… » : « sembla-t-il » n’est pas utile.
« Ils respirèrent avec soulagement, et parce que les volets… » : idem, style un peu lourd.

Merci à Brabant pour l’information concernant la genèse des réverbères car j’ai également tiqué sur un éventuel anachronisme (histoire lointaine VS réverbère). On en apprend des choses ici !

Merci et bonne continuation Mona79.

   Piterne   
6/1/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Lu après les fêtes, mais avec le même plaisir que les autres commentateurs.
Une histoire simple et bien racontée.
Cette écriture classique illustre que les antiques recettes donnent toujours de bonnes soupes.


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