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Réalisme/Historique
monlokiana : Talibés
 Publié le 21/04/12  -  18 commentaires  -  18293 caractères  -  133 lectures    Autres textes du même auteur

À tous les talibés qui rêvent un jour d'être… libres.


Talibés


– Hé ! Thierno ! Attends-moi, mon ami !


Alioune réussit à rattraper son camarade. Ensemble, ils marchent, les pieds nus, les habits sales et déchirés, la peau grise, les cheveux mal coiffés. Comme tous les enfants de la rue, ils tiennent leur petit pot en plastique et collectionnent les pièces que certains passants leur donnent. Les « cars rapides » roulent à vive allure, en plein centre-ville. Parfois, les chauffeurs de ces tombeaux roulants hurlent leur colère : les marchands se sont installés sur les trottoirs et les passants marchent sur la route. Les touristes regardent partout. Ils ont l'air perdu dans ce brouhaha.


Thierno essuie ses larmes du revers de sa main gauche. Trop tard. Alioune les a vues. Il pose une main sur l'épaule de son ami.


– Pourquoi pleures-tu ? Il t'a encore frappé ?

– Oui.

– Qu'est-ce qui s'est passé ?


Thierno invite son ami à quitter le marché Sandaga. Ensemble ils marchent jusqu'à la place de l'Indépendance et s'assoient sur le trottoir. Cette autre façade de la ville est beaucoup plus calme. Devant eux passent tranquillement les voitures luxueuses, les enfants bien habillés avec un sac au dos, les belles demoiselles, les messieurs en costumes, cravates, chaussures bien cirées.

Thierno regarde son ami qui attend toujours une réponse. Il baisse la tête, ramasse une feuille morte et le peu de courage qui lui reste.


– J'ai fait des erreurs en récitant le premier verset.

– Tu ne l'avais pas appris ?

– Non.

– Pourquoi ?

– Il m'envoie chercher l'aumône presque toute la journée et le soir, je n'ai qu'une heure pour apprendre. Quand je rentre les poches vides, je m'attends toujours au fouet.


Alioune glisse une pièce de vingt-cinq francs dans le pot de son ami.


– Merci, mais il m'en faut plus. Cinq cents francs tous les jours.

– Alors, si j'ai bien compris, il te bat tous les jours puisque nous ne rapportons presque jamais la moitié de ce qu'il demande.


♣♣♣♣


Originaire du Fouta, Alioune et Thierno ont été envoyés à Dakar pour apprendre le Coran. Mais la religion n'est qu'un prétexte quand les moyens manquent pour entretenir une famille nombreuse de six ou sept enfants, des épouses, des oncles, des tantes, des cousins, des nièces, des petits-enfants, des belles-sœurs… La tradition vient s'en mêler : « Un garçon doit souffrir pour devenir un homme. » Les talibés sont envoyés très jeunes chez le Serigne comme l'Islam le recommande : avant six ans. Arrivés chez le maître coranique, celui-ci les jette dans la rue toute la journée. Ce qui devait être un voyage religieux devient un voyage d'argent et de coups reçus. Les plus âgés parviennent un jour à regagner le village. Et ces parents, absents toute leur vie durant, choisiront les femmes qu'ils épouseront, le nombre d'enfants qu'ils auront, la somme de la dot, la maison qu'ils habiteront, le nombre de vaches qu'ils auront… Ceux qui refusent d'obéir sont bannis de leur village et rejetés par la société.

Les jeunes filles restent au village cinq ans ou six. Elles se marieront plus tôt, à l'âge de douze ans et n'atteindront jamais la classe de CM2. Elles seront, à leur tour, maltraitées par leur mari et la belle-famille. Sans oublier celles qui tombent enceintes à cet âge : l'excision rend l'accouchement plus douloureux. Si elles parviennent à survivre et que le nouveau-né n'est pas un garçon, elles seront répudiées, comme la tradition l'exige. Les plus petites seront envoyées en ville pendant les grandes vacances. Elles travailleront comme ménagères dans les grandes maisons. Celles qui auront la chance d'être payées pourront aller à l'école l'année suivante.


♣♣♣♣


La journée a été rude. Thierno a couru derrière les gens pour amasser de l'argent. Après la prière de quatorze heures, il est venu devant la mosquée, et a tendu la main. Aucune pièce. Sur cinq piliers, les habitants de cette ville n'en respectent qu'un. « La prière ouvre les portes du Paradis. » Cruelle erreur. Si elle n'est pas accompagnée de bonnes actions, elle ne sert à rien.

Ensuite, il est allé devant l'église et a fait semblant de pleurer. C'est toujours bouleversant de voir un enfant pleurer. Pour le consoler, une femme lui a donné une pièce de deux cents francs. Dans son village, ses camarades se seraient moqués de lui. On lui aurait dit qu'un garçon ne doit pas pleurer. Les larmes ne doivent couler que sur les joues des filles et des faibles.


Thierno s'est rendu au marché. De nombreux talibés traînent dans les parages et ce n'est pas toujours facile d'obtenir quelques pièces. Il leur arrive de voler quelques fruits quand les marchands ont le dos tourné. Mais aujourd'hui, Thierno a de la chance. Une jeune femme lui a demandé de porter ses courses jusqu'à chez elle. Le sac était beaucoup trop lourd mais le jeune garçon pensait à l'argent qu'il gagnerait. La jeune femme marchait devant, Thierno tirait le sac derrière elle. Son dos lui faisait mal. Il supportait. Arrivé chez la demoiselle, elle lui jette une pièce de cinquante francs.


Déçu, il s'est mis à chercher son ami Alioune. « Il est certainement allé déjeuner chez cet homme qui le considère comme son fils. »

Alioune est plus jeune que Thierno. Ses parents sont guinéens. Alors que sa mère était tombée enceinte avant le mariage, ses grands-parents ont voulu se débarrasser de l'enfant qui représentait une honte pour la famille. À cinq ans, on fit croire à sa mère qu'on l'envoyait à Dakar pour étudier le Coran. Il fut offert à un Serigne et sa mère fut mariée de force à un autre homme. Abandonné dans un autre pays, il a perdu tout espoir. Un jour, son maître l'avait tellement frappé qu'il s'était évanoui. Le lendemain, il prit la fuite. Un autre Serigne, beaucoup moins exigeant, recueillit le jeune garçon. Sa petite taille et ses beaux yeux noirs innocents sont ses plus grands atouts. Aux HLM, un homme l'invite tous les jours à déjeuner avec sa famille. Il rentre toujours avec quelque chose dans son pot.


Il est dix-neuf heures et le chant du muezzin appelle les fidèles. Thierno traverse les rues de Dakar. Il regarde autour de lui. Un talibé, plus petit que lui, a réussi à trouver une couverture. Il s'est recroquevillé devant la porte d'une maison à la façade carrelée. Son pot est posé à côté de lui et il y plonge sa main pour chercher les biscuits qu'on lui a offerts. Thierno se demande s'il est plus chanceux que ce garçon. Oui, lui au moins, il a un toit même si son maître le bastonne tous les jours. Ce talibé vit de sa mendicité, il dort dans la rue, il est plus sale que lui mais… il est libre d'aller où il veut.

Thierno continue d'avancer. D'autres talibés encore. Qu'est-ce qu'ils sont nombreux dans cette ville ! Et les citadins, n'en ont-ils pas marre de les voir ? Se posent-ils des questions sur eux ? Apparemment non. Les talibés font partie du décor, peu de gens les remarquent.

Soudain, il sent une main se poser sur son épaule. Thierno sursaute et se retourne. C'est Alioune.


– Viens avec moi, Thierno. On va dîner chez une amie.

– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'as pas d'amie ici.

– On va bien manger. Viens avec moi tout simplement.

– Je ne peux pas. Je dois rentrer sinon le maître va me le faire payer.

– Oublie-le une minute. Allez ! Viens !


Thierno refuse catégoriquement mais Alioune a une idée. Il lui arrache son pot et prend la fuite. Thierno le poursuit en le suppliant de s'arrêter. S'il ramène au moins quelques pièces, la sanction sera moins sévère. En attendant, il ne sait comment rattraper Alioune qui court plus vite qu'un cheval. Son ami réussit à le conduire aux Almadies, le quartier le plus luxueux de Dakar. Les rues sont bien éclairées. Alioune s'arrête enfin devant une maison. Thierno le rejoint, essoufflé.


– Où sommes-nous ?

– Chez une amie.


Alioune frappe à la porte. Les jeunes garçons attendent. Personne ne vient ouvrir. Thierno commence à s'énerver.


– Tu m'as fait venir ici pour rien ! Mon maître va me tuer !


Alioune ne répond pas et frappe encore à la porte. Quelques secondes plus tard, une jeune femme vient ouvrir. Elle leur sourit en leur donnant un bol. Elle leur souhaite un « bon appétit » et referme la porte. Alioune invite son ami à manger avec lui. Thierno, très déçu, refuse l'invitation. Il s'attendait à une pièce de cinq cents francs en plus. Cela fait trois mois qu'il se nourrit tout seul. Le maître refuse de donner le repas à un enfant qui ne lui apporte rien. Souvent, quand il est affamé, il dépense l'argent de l'aumône, rentre bredouille et reçoit une punition.

Ce soir, il n'a pas envie de recevoir des coups. Il pense à l'histoire qu'il inventera. C'est un tourbillon de questions qui remue sa tête pendant qu'Alioune se régale.


♣♣♣♣


Thierno arrive enfin chez le maître, tremblant comme une feuille. Résultat des courses : deux cent soixante-quinze francs. Aujourd'hui encore, il n'a pas réussi à avoir les précieux cinq cents francs. Thierno n'a cessé de penser au maître. Il pense tout le temps à lui, en mendiant, en marchant, en dormant, dans ses pires cauchemars… Le maître est un homme pauvre qui survit grâce à ses talibés. C'est parce qu'il a vécu dans ces conditions que ces enfants innocents doivent souffrir comme lui. À la fin de ses études coraniques, ses parents l'aident à construire une école en ville. Il accueille les enfants de son village et leur apprend à bien réciter le Coran. Mais son amour pour l'argent prend le dessus. « Avec ces enfants qu'on m'envoie tous les mois, je pourrais accomplir mon devoir envers Dieu, leur apprendre le Coran et en retour, gagner de l'argent. » Son business se porte bien. Même ce soir. Il est là, assis sur sa chaise pliante, les yeux fermés, l'air fatigué. Il est vieux dans son boubou traditionnel. Les autres ont apporté de belles sommes et il a pu se payer un repas très copieux. Les talibés sont assis et tiennent leur tablette en récitant à voix haute leurs versets. Ils n'osent pas lever le regard. Tous les jours, il leur faut apprendre un nouveau verset et le réciter sans commettre la moindre erreur. Une fois le verset maîtrisé, les tablettes sont lavées et de nouveaux sont écrits. Ils apprennent sans comprendre la moindre parole de Dieu. C'est comme l'Imam de la mosquée qui fait son prêche en arabe. Thierno marche sur la pointe des pieds. Il fait signe à ses camarades de ne pas réveiller le maître. Trop tard. Les talibés se sont arrêtés et il s'est réveillé. Le maître leur ordonne violemment de reprendre la lecture.


– Thierno, viens ici toi !


Le cœur du jeune garçon bat vite, très vite. Ses jambes flageolent, ses yeux rougissent. Le regard du maître lui donne des boules au ventre. Ce regard lui rappelle celui de son père quand son cheval s'était enfui à cause de lui. Ce jour-là, ils ont cherché l'animal toute la journée. Et le soir, quand ils ne l'ont pas retrouvé, son père l'a bastonné.

Thierno sait pourquoi il l'appelle. Le jeune garçon vient s'agenouiller devant lui, le regard fuyant. Le maître lui donne une gifle avant de l'attraper par le col.


– Où étais-tu passé jusqu'à cette heure-ci ?

– Je… Je… mendiais, maître. J'ai…

– Tais-toi ! Sale menteur ! Tu voulais t'enfuir mais tu as enfin décidé de rentrer…

– Non ! Je… t'en prie… Ce n'est… pas… vrai…

– La ferme ! Donne-moi l'argent !


D'une main tremblante, Thierno lui donne ses pièces. Le visage du maître se durcit. Jamais il n'a été aussi énervé. Il traîne le jeune garçon dans la chambre d'à côté, le fouet à la main. Les autres, terrifiés, continuent à réciter de plus en plus fort. Ce soir-là, les voisins n'entendent que des versets du Coran quand Thierno, le visage mouillé de larmes, supplie son maître d'arrêter de le frapper.


♣♣♣♣


Les marques du fouet ne disparaissent pas en une seule nuit. Elles sont longues comme des serpents sur le dos de Thierno. Aujourd'hui, il s'est levé très tôt. S'il ne rapporte pas l'argent demandé, le maître lui a dit, en le regardant droit dans les yeux : « Je te donnerai des coups jusqu'à ce que tu en meures. » La mort ? Thierno frissonne de tout son corps. Un de ses camarades a été retrouvé enterré sur la plage après que son maître l'avait roué de coups. L'idée qu'une telle chose puisse lui arriver le terrifiait. Hors de question de rendre l'âme à sept ans. Et la fuite ? Mais pour aller où ? Chez ses parents ? Ils le ramèneraient chez le maître en croyant qu'il ment. Pour eux, un Serigne est un saint homme qui ne ferait pas de mal à une mouche. Sa fuite serait une honte pour la famille. La société se dira que leur fils n'a pas été assez fort et a fui comme une fillette. Sa famille s'était déjà sentie embarrassée le jour de sa circoncision car le jeune garçon avait pleuré. S'il venait à fuir, la honte grandirait au sein du foyer. Mais sa mère ? Oui, sa mère. Quand son père mourut, son beau-père, le frère de son père, a jugé nécessaire de l'envoyer en ville pour apprendre l'école de la vie et le Coran. Thierno était jeune et aimait se blottir dans les bras de sa mère. Le soir, son beau-père était tout le temps obligé de lui ordonner de sortir de leur case.

Il se rappelle comment il avait giflé sa mère quand celle-ci s'était opposée à ce voyage. La belle-famille vint donner son avis : la femme est toujours coupable. « Thierno ira à Dakar, qu'elle le veuille ou non », c'était la dernière parole de son mari. Le lendemain, son beau-père lui paya son voyage en lui indiquant le chemin à prendre.

Il se souvient de son premier jour chez le maître, comme si c'était hier. Le vieil homme s'était montré assez sympathique en lui donnant son déjeuner. Ensuite, il lui a demandé son nom et son âge. Thierno était surpris car le maître ne le connaissait pas. L'homme commença à lui parler des règles d'or de la maison : chaque matin, il fallait apprendre des versets, les réciter puis laver sa tablette. L'apprentissage devait durer une heure et demie. Le reste de la journée, il fallait aller chercher l'aumône et ramener la somme de cinq cents francs. Le premier jour, il rentra bredouille. Le maître ne lui dit rien. Une semaine plus tard, il continua à rentrer le pot vide. N'ayant plus la force de patienter, le maître commença à se mettre en colère et à le battre. Ces premiers mois avec le vieil homme furent le commencement d'un cauchemar qui le poursuit jusqu'à maintenant. Il est temps d'y mettre fin…

« Si je rentre à la maison, maman me protégera. »


♣♣♣♣


Les élections présidentielles approchent et les passants sont de plus en plus généreux. Certains candidats demandent à leurs partisans de donner l'aumône, ce qui pourrait assurer une certaine victoire. D'autres sacrifient des animaux sous la recommandation de leurs marabouts. D'autres encore, insoucieux de ces pratiques mystiques, formulent des promesses qu'ils n'ont pas l'intention de tenir. On parle de la cherté de la vie, du riz, du lait, du gaz, des impôts, du président sortant, du Premier ministre, d'un coup d'État constitutionnel, de magistrats corrompus, d'une démocratie inexistante. Des paroles insultantes fusent de partout. Arrive ensuite la « guerre des affiches » : les photos des candidats collées dans les rues sont déchirées, enlevées, salies. D'un autre côté, l'opposition a appelé à la résistance. Des manifestants sont sortis dans les rues pour dénoncer la malhonnêteté des politiciens. La police est intervenue, les lacrymogènes ont dispersé la foule. Tant mieux car dans cette ville, les manifestations ne durent pas longtemps. L'après-midi, le calme est revenu. Les marchands ont rouvert leur boutique, les femmes sont retournées dans les marchés, les personnes âgées discutent dans les « grandes places ». Les talibés, fatigués de mendier, jouent aux billes. Pendant que ses compagnons se disputent le tour de jeu, Alioune vient s'asseoir à côté de son ami qui le voit tardivement : Thierno est trop occupé à compter ses nombreuses pièces.


– La pêche a été bonne aujourd'hui !

– Tu as raison de le dire, Alioune.

– Ton maître va être content.

– Non, il va être déçu. Cet argent servira à payer mon voyage pour retourner au village.

– Mais tu n'en auras jamais assez.

– Si, aujourd'hui, je peux.


Thierno avait déjà élaboré son plan : aujourd'hui, il ne rentrera pas chez le maître et ne sera pas obligé de lui donner son argent. Il dormira dans la rue. Demain, de bonne heure, il ira dans les « meetings » et là-bas, les partisans du président sortant lui donneront l'aumône. Alioune écoute attentivement le projet de son ami quand une voiture noire vient s'arrêter devant eux. L'homme fait descendre sa vitrine. Il porte des lunettes noires et les autres vitrines sont teintes. La photo d'un des candidats est collée sur l'une des portières.


– Eh ! les talibés, venez avec moi. Je veux vous donner l'aumône chez moi ! Montez !


Thierno se lève rapidement mais Alioune retient son bras. Inquiet.


– Thierno, qu'est-ce que tu fais ? Tu le connais, ce monsieur ?

– Non.

– Alors pourquoi y vas-tu ?

– Ne t'inquiète pas. As-tu vu la voiture qu'il conduit ? Il est riche. C'est un partisan du président. Quand je reviendrai on s'en ira, tous les deux.

– Où veux-tu qu'on aille ?


Il hésite un instant.


– Là où là liberté nous sourira.


Il prend son ami dans ses bras pendant quelques secondes avant de monter dans la voiture de l'inconnu. La voiture s'éloigne, Thierno a eu le temps d'apercevoir Alioune qui lui fait un signe de la main.


♣♣♣♣


Walfadjiri, JT de vingt heures


Un jeune talibé a été retrouvé égorgé dans le cimetière de Thiaroye. La tension augmente. En effet, depuis le début de la campagne électorale, certaines pratiques mystiques plongent notre pays dans l'insécurité. Des parents inquiets n'envoient plus leurs enfants à l'école. Les proies vulnérables deviennent les talibés qui ne sont jamais surveillés par leur maître coranique et n'ont presque pas de parents. En deux semaines, voici le quatrième garçon qui meurt égorgé. Son nom reste jusqu'à présent inconnu. Certains parlent de sacrifices humains.


♣♣♣♣


 
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   Anonyme   
3/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte dur et poignant. Vous avez su parfaitement décrire les épouvantables conditions de vie de ces enfants Talibé. L'écriture est simple mais agréable à parcourir.
Ma seule critique porterait sur l'aspect trop documentaire de ce récit. Vous avez tellement cherché à rendre compte de la situation des ces enfants des rues que l'intrigue passe au second plan. On a l'impression parfois de lire un article de journal, par exemple le passage sur les jeunes filles Talibé.
Finalement Thierno vous sert davantage à dresser le portrait d'un pays (le chapitre sur les élections présidentielles) qu'à élaborer une véritable histoire.

   Charivari   
21/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Monlokiana, content de voir enfin un texte publié de ta part, ça fait plaisir, ça veut dire que ta plume évolue et prend de la maturité.

Le texte est plutôt bien écrit. Sobre, mais fluide, et surtout très vivant. Un peu plat peut-être, mais c'est suffisant pour un texte témoignage. Je trouve tout de même que le rapport entre les infos sociologiques et politiques et l'histoire de ce gosse s'établit de manière un peu trop artificielle. Tout à coup tu poses ton récit pour nous raconter, à la manière d'un journaliste, l'ambiance électorale, la famille, la religion, et tu reprends ta narration après. ces deux aspects ne sont pas assez imbriqué pour moi.

Sinon, c'est un texte utile, et je te remercie de l'avoir écrit. Pas de pathos inutile, et si c'est une histoire qui fait pleurer, c'est parce que la réalité est navrante... j'aime beaucoup la scène de fin, avec la voiture qui s'éloigne. Elle refuse d'être explicite, mais on a tous compris.

   Pablo59   
21/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
L'histoire est vraiment intéressante, et touchante. En cela, je trouve que les objectifs du texte sont atteints. Un seul petit détail me dérange : quand tu donne l'âge de Thierno. Je trouve que pour un enfant de sept ans, ses pensées sont trop "adultes". Bien sûr, on peut penser que les conditions de son existence l'on fait mûrir plus vite que prévu, mais bon. A part ça, quelques phrases sont mal dites mais cela ne se voit pas trop.
Sinon, j'aime beaucoup la fin, l'épisode de l'homme aux lunettes noires est très bien écrit.
Bonne continuation ! :)

   Anonyme   
21/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour monlokiana. J'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt car j'ai côtoyé ces pauvres gosses durant de nombreuses années. Je ne connais pas le Sénégal mais les hasards de la vie m'ont mené au Tchad, au Nord Cameroun et aussi au Burkina et ce que tu décris si justement existe aussi dans ces pays. Je me souviens de la boite de conserve qui servait de sébile à ces mômes, de leurs pieds nus quelque soit le temps et plus généralement de leur aspect misérable.
Il ne faut sans doute pas généraliser, mais le problème existe bel et bien et rien ne change malgré le temps qui passe. Je sais, comme tu le dis si bien, qu'ils étaient tenus de ramener une certaine somme quotidiennement au marabout responsable de leur "éducation religieuse". Comme beaucoup d'autres "nassara" j'ai commencé par les chasser et puis j'ai compris leur situation. A compter de ce jour, en plus d'une petite pièce qui ne leur profitait jamais, je leur ai la plupart du temps fourni le casse-croûte qu'ils mangeaient devant moi.
Je m'écarte de ton texte mais ce n'était que pour confirmer tes dires. Pour en revenir à tes écrits, j'ai apprécié le style, dépouillé mais suffisant, qui convient parfaitement à ce genre de nouvelle.
J'ai souri en lisant le mot vitrines pour parler des vitres (ou glaces) de la voiture, un petit côté du "parler"africain qui n'est pas pour me déplaire... Tu as su trouver une chute, dramatique mais plausible, à ce texte qui m'aura quand même remué.
Plus qu'une Nouvelle c'est un témoignage et c'est aussi cela qui me plait...
Merci pour tout et bonne continuation. Amitiés.
Edit. Je n'avais pas prêté attention à la catégorie mais je rejoins Palimpseste, je crois que ça avait plutôt sa place en Réalisme/Historique.

   Palimpseste   
21/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Monlo...

J'ai eu le plaisir d'écrire avec toi pour un concours et, à l'époque, tu ne pensais pas pouvoir être publiée ici. Je suis heureux de voir que ton style s'est amélioré.

La seule critique que je formulerais concerne la catégorie: il aurait plutôt le mettre en "Réalisme/Historique" car il est d'une veine journalistique. Pour la catégorie "Sentimental", il aurait fallu être plus rigoureuse sur l'histoire à raconter. Là, ça manque un peu de relief sur ce côté. On est plutôt face à une tranche de vie, racontée dans un style un peu journalistique, surtout que plusieurs paragraphes sont purement explicatifs et n'auraient pas forcément leur place dans une histoire sentimentale.

Bravo encore Monlo, et redonnes nous encore plein de textes de cette qualité !

   caillouq   
22/4/2012
Une histoire terrible qui hélas s'inspire de faits réels. Le sujet très fort m'a fait lire d'une traite cette nouvelle.
Le bémol concerne les dialogues, qui ne sonnent pas très naturels à mon avis pour des enfants - voir par exemple l'interversion verbe-sujet dans une interrogative. Il est difficile, aussi, de chercher à faire passer trop d'information pour le lecteur dans un dialogue.
Quelques choix surprenants de temps ("Un jour, son maître l'avait tellement frappé qu'il s'était évanoui.": le premier plus-que-parfait ne se justifie pas trop vis-à-vis de ce qui précède ; et le passage au présent - serait peut-être facilité par un passage à la ligne - dans le flashback {analepse :-D } sur la jeunesse du maître de Thierno)
Attention aussi à ce qu'implique la logique grammaticale dans "À cinq ans, on fit croire à sa mère qu'on l'envoyait à Dakar pour étudier le Coran."
Mais ces remarques mises à part, l'histoire est vivante, les dialogues moins guindés au fur et à mesure qu'on avance dans le texte, et j'ai apprécié le dosage entre narration et dialogues. Ce premier opus publié de Monlo est tout à fait intéressant !

   macaron   
22/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une histoire poignante, très bien racontée, qui donne toute sa puissance à ce témoignage sur ces enfants maltraités. Si votre application à nous "expliquer" votre pays prend un peu le dessus sur l'intrigue, elle n'en demeurre pas moins indispensable. J'ai suivi le calvaire de Thierno, enfin conscient de cette triste réalité, impuissant mais heureux qu'une jeune fille en parle si bien.

   Marite   
22/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voici une nouvelle que l’on pourrait effectivement classer dans la catégorie réalisme/historique, mais je comprends le choix de Monlokiana. J'ai apprécié l’ écriture claire, précise qui, dès les premières lignes, nous plonge dans le monde des talibés. Peut-être y a-t-il quelques imperfections de style mais à vrai dire, je ne les ai pas remarquées et j’ai lu d’un trait, sans aucun ennui, l’histoire de Thierno. Je pense que le paragraphe sur les élections présidentielles était nécessaire pour comprendre la chute et je trouve que c’est très habile. L'ensemble est très bien construit. Monlokiana a dévoilé ici une facette, souvent inconnue du monde occidental. Cette histoire bouleversante met sous les projecteurs, non seulement la situation désastreuse de ces jeunes enfants, mais aussi l’hypocrisie des adultes de tous bords autour de tout ceci. Toutes mes félicitations à Monlokiana.

   wancyrs   
23/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
L'écriture hésite entre le style narratif de documentaire et le style nouvelle... peu de poésie, une écriture qui va droit au but, qui dit l'essentiel et rien d'autre. Pour le sujet traité, la technique a été efficace, mais dans l'ensemble, il faut encore du travail de forme...

Quant à l'histoire, si elle est bien amenée, il lui manque quand même du relief. La chronologie des évènements est linéaire, et seul la fin du récit apporte un peu de suspense.

Bien tenté quand même, la prochaine sera meilleure, sans doute.

Wan

   monlokiana   
25/4/2012
merci pour vos avis et voici le forum ouvert http://www.oniris.be/forum/merci-pour-talibes-t15478s0.html

   marimay   
26/4/2012
Suite aux remarques des lecteurs et avec l'accord de l'auteur, nous avons changé la catégorie.
marimay pour l'équipe de publication

   brabant   
29/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Monlokiana,


Ton texte est une mine d'informations qui, de plus se lit avec facilité, doctement en quelque sorte, même si l'on est révolté. Que d'injustices et des injustices de tous les côtés. Et la loi du mari, la loi du village, la loi de la tradition les tolère en toute impunité, pire elle les approuve, les cautionne et les justifie dans la plus parfaite indifférence.

Malgré cela j'avais entrevu un petit espoir pour Thierno, cependant la fin m'a pris de plein fouet tel un coup de poing au milieu de la figure.

On n'est pas à l'aise mais merci de nous avoir ouvert les yeux !

   AntoineJ   
3/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'étais au Sénégal, à Dakar en Janvier de cet année.
Je trouve l'histoire intéressante et bien écrite.
Mais je ne retrouve pas l'ambiance des rues, les odeurs et les sonorités, cela fait trop "documentaire romancé" ... pour des enfants dans cette situation, les dialogues font trop empruntés ...

Bref, en y ajoutant plus de sensations et de sentiments cela pourrait devenir très bien !

   Anonyme   
12/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai pris du plaisir à lire ce texte très intéressant ; malheureusement intéressant, serais-je tentée d’écrire. Je n’ai pas pour habitude de chercher de l’utilité dans la littérature, mais j’en ai trouvée ici et je ne m’en plains pas. On apprend des choses tout en suivant un moment de vie de plusieurs personnages en relation. Même si cela pourrait à mon sens être amélioré (cfr. ci-dessous), c’est très bien ainsi. Le parcours de Thierno, pris dans le cours du quotidien pour finir de manière dramatique et sans pathos, est suivi par le lecteur sans jamais l’envie de le quitter. Il y a à la fois la présence d’éléments qui permettent au lecteur de s’impliquer et l’absence d’éléments qui pourraient le détourner. Les ingrédients principaux d’un bon texte sont là. J’ai aimé.

Hors le plaisir et l’intérêt certains que j’ai trouvés à la lecture de ce texte, il y a tout de même quelques éléments qui me semblent améliorables, du moins pour la lectrice que je suis.
J’ai été étonnée, et pour tout dire gênée, par les basculements brutaux entre le narratif et le descriptif, à la limite du journalistique. Entendons-nous bien : les parties descriptives sont utiles et je dirais même indispensables pour des lecteurs qui ne connaissent pas forcément le contexte. Sans cela, le texte aurait été dépouillé d’une grosse partie de son sens et aurait donc manqué son objectif. Rien à redire de ce point de vue. Mais je note, par expérience de mes propres lectures, que la plus grande efficacité a souvent été atteinte lorsque le texte évolue du particulier vers le général, où plus exactement lorsque la situation générale peut être inférée à partir d’une situation particulière (ici : l’existence quotidienne d’un enfant pour le particulier et le contexte social, religieux, économique et politique d’une région pour le général). Dans ce texte, l’on passe plusieurs fois et brutalement d’une narration de l’intime à la description pure d’un contexte général. On comprend bien entendu sans le moindre mal que Thierno et son ami font partie intégrante de ce contexte, mais je trouve que le texte perd un peu de sa force en dissociant trop radicalement les deux, à la fois par le type de narration, le point de vue, et par le découpage strict. Je sais aussi, par expérience d’écriture cette fois, qu’il n’est pas aisé de faire autrement. Distiller, imbriquer des informations générales dans la narration de l’intime demande de l’espace et le format de la nouvelle n’est peut-être pas très adapté à cet exercice. Il faudrait donc parvenir à le faire de manière plus efficace, dans le sens où le texte y parviendrait en un minimum d’espace et surtout sans jamais interrompre vraiment le cours de la narration. Je sais que c’est très difficile et je ne vous en fait donc pas reproche, mais je crois tout de même qu’il s’agit là de l’axe principal d’amélioration.
Dans cet ordre d’idées, je ne suis pas certaine que l’extrait du JT qui clôture le texte était absolument indispensable, et cela pour deux raisons :
- A moins d’avoir raté quelque chose, je ne sais pas exactement quel sort est réservé à Thierno (a-t-il été abusé sexuellement par son kidnappeur ? S’agit-il d’une affaire de sacrifice humain comme le texte l’évoque, mais sans conclure ? Purification par l’élimination des classes pauvres ? Autre chose ?). Ne pas le spécifier clairement est un choix d’auteur respectable, mais l’extrait du JT est dispensable dans la mesure où il n’apporte pas grand-chose de plus de ce point de vue)
- Lorsque la « belle voiture » s’est arrêtée devant Thierno, j’ai bien compris que l’histoire ne se terminerait pas bien du tout. D’ailleurs, vous faites preuve d’habileté en le faisant comprendre au lecteur par le comportement de Alioune, que vous avez construit avec une personnalité plus « consciente », dès lors qu’il manifeste sa crainte, et qu’il la communique par là au lecteur. Le texte aurait pu se terminer dans ce cadre narratif, sans l’extrait du JT, de sorte que l’événement aurait conservé toute sa force. Les quelques informations apportées par l’extrait du JT auraient pu être fournies un peu plus tôt dans le texte, en tous cas avant la chute.

Sur un plan plus formel, quelques soucis de grammaire (ne permettant pas de trancher entre plusieurs sens possibles pour une même phrase, même si le contexte permet de supposer), de conjugaison (des temps du passé au sein d’une narration au présent, sans justification logique) pourraient être évités par des relectures encore plus attentives (je précise « encore » parce que je ne doute pas qu’elles l’aient été).

Certains dialogues pourraient gagner en naturel ce qu’ils perdraient de littéraire.

J'ai bien aimé le traitement du personnage du "maître" de Thierno. Vous ne prenez pas position, en tant que narratrice. Du moins, je n'ai pas senti de jugement. Je crois même me souvenir que vous évoquez des éléments permettant de comprendre, un peu, sa situation, sans toutefois les invoquer comme excuse. Ceci témoigne d'une capacité à rendre un personnage plus complexe et donc de permettre au lecteur de se faire sa propre opinion.


En résumé : un texte déjà bon, agréable, intéressant, basé sur un bon choix de sujet, qui pourrait à mon sens gagner encore en force par une construction plus complexe et plus fluide, imbriquant plus intimement l’histoire et son contexte. Il le mériterait, sans le moindre doute.

   Anonyme   
27/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, Monlokiana,

Votre histoire m'a vraiment intéressée. D'abord, parce que comme beaucoup, j'ai vu des images de ces enfants mendiants, quelques documentaires (mais il s'agissait surtout des gamins des favellas), mais sans savoir ou comprendre exactement de quoi il retournait. Cette imbrication entre la religion et des pratiques d'esclavagisme moderne est très intéressante, de même que la façon dont les gens s'arrangent avec leurs croyances et leurs scrupules, dans ce contexte précis. Ça m'a rappelé les "Magdalene Sisters", que j'ai vu récemment... et qui se passe en Irlande.
Bien sûr, on sent le danger qui guette ces enfants - comment pourrait-il en être autrement ?- mais la fin est tout de même terrible. Toute la nouvelle étant documentaire, j'aimerais savoir si des pratiques sacrificielles humaines ont réellement lieu chez vous (peut-être en parlez vous dans le fil de discussion, je vais aller voir ça). Ça fait froid dans le dos.
En ce qui concerne le style, tout se lit de manière fluide, mais certains passages devraient être revus : la concordance des temps est un peu défaillante. Personnellement, j'attends aussi un vocabulaire ou des tournures un peu plus fouillées, mais pour être honnête, il n'y a que dans le premier paragraphe que cela m'a vraiment gênée : après, je me suis laissé avoir par l'histoire.
Félicitations pour ce texte !

Misumena

   Sidoine   
20/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Monlokiana,

Un texte bouleversant pour moi, petit français privilégié, qui ne connaissait même pas l'existence des talibés et qui se sent tout chose après cette lecture...

Contrairement à ce qui a été dit dans les autres commentaires, je trouve que l'aspect "nouvelle" et l'aspect 'journalistique" se marient bien, les deux se mettant mutuellement en relief ( le "général" éclaire le "particulier" qui éclaire à son tour le "général"). J'ai beaucoup apprécié l'objectivité du narrateur, décrivant le plus fidèlement possible une réalité sans émettre d'opinions tranchées. En revanche, il est vrai qu'en lisant les pensées de Thierno, j'aurais cru qu'il était un peu plus âgé...

Quant à la fin, je ne l'aurais pas imaginée si noire... ça secoue! comme on dit.

Sidoine

   Zalbac   
14/1/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une écriture un brin "naïve" ce qui est loin d'être un reproche, ce texte est un témoignage, une balise d'appel à l'aide...
Je le découvre en ces jours d'intervention de l'armée française au Mali, ce qui lui donne un aspect dramatique et souligne le sujet si douloureux.

   plumette   
29/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Monlokiana,

voilà un texte écrit avec simplicité sur un terrible sujet.
j'ai suivi ces deux enfants le coeur serré, avec l'intuition dés le début que cela ne pourrait que mal se terminer.
même parmi les plus opprimés il y a des inégalités. Ces deux enfants, contraints aus mêmes pratiques de mendicité forcée, n'ont pas le même destin. Alioune s'en sort mieux que Thierno.

j'ai apprécié votre écriture sobre, descriptive, fluide, au service de ce récit glaçant.

j'ai parfois été un peu perdue dans l'utilisation des temps.

Vous passez de scènes narratives à des scènes explicatives ( comme par exemple toute l'explication sur la tradition et le sort des filles a la fin de la première séquence) les explications ont un intérêt en elles-même, mais cela m'a un peu sortie du récit et de l'histoire de ces 2 garçons.

De même lorsque vous parlez du maître ou de la politique. je me suis demandée si votre nouvelle n'aurait pas eu encore plus de force si vous aviez choisie de n'être que dans la narration au présent.

A quand votre prochaine publication sur oniris?

Plumette


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