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Anonyme
13/11/2011
a aimé ce texte
Bien
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Le plaidoyer pour le cri primal, pourquoi pas, mais alors franchement, sous cette forme, je trouve qu'il ne convient pas du tout dans un dialogue. Tout, à mon avis, y est trop réfléchi, articulé, répété pour jaillir crédiblement au détour d'une réplique !
Sinon, l'histoire est assez touchante, je trouve cohérent cet enchaînement de circonstances qui déclenche l'acte de libération du projectionniste. Enfin, libération... il a fallu qu'on lui donne un exemple, donc finalement il se retrouve à répéter comme un mouton ce qui lui a été montré, non ? N'a-t-il pas échangé une aliénation pour une autre ? Pour moi, la fin a une dimension ironique dont je n'ai pas l'impression qu'elle ait fait partie des intentions de l'auteur. |
Anonyme
13/11/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beau texte, je trouve, sur les conventions sociales et ses tabous. Le choix de la salle de spectacle est extrêmement judicieux et le « psaume personnel » du narrateur le met très bien en relief :
« Les spectateurs qui sortent d'une salle obscure semblent hagards. C'est qu'ils viennent, deux heures durant, de sortir d'eux-mêmes, de s'aliéner, et qu'ils se retrouvent brutalement. Et, que le film soit excellent ou exécrable, ils sont la proie de la tristesse : soit qu'il leur en coûte de ne retrouver qu'eux, soit qu'ils aient honte de s'être quittés, trahis, pour une histoire de rien. » Très belle réflexion sur les limites de l’empire que l’individu parvient à exercer sur lui-même pour rester dans le « cadre social ». Et sur le regard qu’il porte sur son ego. Ainsi, l’expérience de la spectatrice, en plein spectacle, est riche d’enseignements, aussi bien sur la femme elle-même qui ose craquer le corset du silence requis au cinéma, que sur les réactions du public, ou plutôt sur son manque de réaction. Peut-être, d’ailleurs, aurait-il été enrichissant d’avoir une vue un peu plus fouillée de ce public muet, indifférent. Une ou deux touches plus focalisées sur tel ou tel individu, par exemple sur une femme qui retiendrait son mari d’intervenir pour rester dans le cadre. Ou quelqu’un d’autre réclamant le silence plutôt que de s’inquiéter. Égoïsme donc qu’on camoufle sous l’habit des conventions sociales. Bien sûr, la chute, sans être prévisible, coule de source. L’effet domino ! Le style. Il faut en parler : beau style, souple, détendu si je puis dire, efficace et direct. Avec de belles remarques : « Méprisé par la machine et exploité par l’Homme. Glorieux bilan de ma vingt-septième année de vie. » ou bien : « Cela faisait bien six ans que je travaillais ainsi, méticuleusement, au service d’une foule ingrate qui m’imposait anonymat et silence. » Et il ne me semble pas avoir noté la moindre faute d’orthographe. Cerise sur le gâteau. |
widjet
18/11/2011
a aimé ce texte
Pas
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L'idée est intéressante (thème de l'absence de révolte, de la soumission et de l'abrutissement des masses), mais l'écriture, mon dieu, pèse des tonnes (à l'image de la longue et fastidieuse explication dialoguée de la femme).
Tout dans le style m'a semblé "surjoué" (pour rester dans le thème), ampoulé au possible et cela nuit considérablement à la fluidité du récit. Une phrase qui résume a elle seule la lourdeur formelle du récit : "un démon à la torture venu tout droit des enfers pour ébranler les fondements de l’humanité". Je pourrais citer le très pompeux "Face à ce surprenant alliage de fragilité et de suprématie...." Bref, tout pourrait être dit tellement plus simplement. Question comme ça: comment la femme sait elle qu'elle a affaire au projectionniste ? W |
Anonyme
28/11/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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L'histoire est amusante. Qui n'a jamais eu envie de se mettre à hurler histoire de se prouver je ne sais quoi et de sauver parce que, entre nous, après, il n'y a plus que ça à faire.
C'est intéressant comme intrigue et les deux personnages bien campés sont sympathiques. La femme, une originale sûrement dont on se demande si elle ne passe pas son temps à crier dans les cinémas et le jeune homme frustré et qui trouve enfin, grâce à elle, l'audace qui lui manquait. C'est très drôle. J'espère que l'auteur l'a écrit dans ce sens ? La seule chose qui cloche un peu c'est la construction du récit. Enfin, à mon avis. |
matcauth
1/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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J'ai trouvé cette histoire très bonne. L'auteur sait ce qu'il veut et quelques fioritures pardonnables n'entravent pas la bonne marche de l'histoire. Il aurait peut être été préférable de rester dans le récit, plutot que de partir dans des tentatives de poésies dont on revient la phrase d'après ? et également camper davantage l'atmosphère du lieu?
c'est un avis et des choses ont pu m'échapper. La fin m'a fait sourire, elle arrivait au bon moment, elle est crédible également. A suivre |
Anonyme
23/3/2012
a aimé ce texte
Pas
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Bon texte, mais texte inachevé à mon sens. Ce que j'aurais voulu savoir, c'est le décalage entre l'exultation du narrateur et les conséquences de son acte. On peut croire qu'il est déçu que tout le monde déduit l'incident technique ou l'incompétence du projectionniste. Je n'ai pas compris pourquoi le cri était ressenti comme libérateur par la cliente dans la mesure où il n'a rien provoqué dans la salle, ni pourquoi elle sort, ni comment elle avait déduit que le narrateur était le projectionniste. Enfin, à la lecture, j'ai cru un moment que c'était le projectionniste qui avait crié.
Peut-être qu'un détail m'a échappé et que le dénouement est caché dans le texte. J'aime bien le titre mais il est inadapté. Style maîtrisé qui promettait mieux. Réalisme de la situation initiale, notamment la liste des tâches à accomplir : nettoyer la salle, vider la caisse... |