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Sentimental/Romanesque
moschen : Amitiés franco-allemandes
 Publié le 29/01/18  -  8 commentaires  -  14132 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Souvenirs charnels.


Amitiés franco-allemandes


J'ai rencontré Hannah à la fin de l'été 80. Nous fréquentions ce bar du quartier latin que l’on nomme le Cloître. Ses parents vivaient à Münster, une bourgade de Rhénanie-Westphalie, réputée pour le traité de paix qui y fut signé. Elle étudiait la littérature comparée. Hannah passait ses journées enfermée dans la bibliothèque nationale à compulser toutes sortes d’écrits, à analyser, à soumettre des idées qu’elle espérait originales, à rédiger les chapitres d’une thèse qui devait lui ouvrir les portes d’une chaire de linguistique. Il était question de ce mouvement littéraire que nous appelons romantisme, de sa naissance et de son évolution de part et d’autre du Rhin, des influences réciproques de ces auteurs qui s'appréciaient, échangeaient avis et commentaires, traduisaient mutuellement les œuvres en tentant de dénicher un éditeur suffisamment conciliant pour prendre le risque de les publier malgré un tirage qui s’avérerait anecdotique. Je l'écoutais en parler savamment et je lui rendais ce service d'exercer son argumentaire, d’apprendre à convaincre un profane comme un avant-goût du futur jury qu'elle affronterait bientôt. Nous buvions, moi de la bière, elle du vin, les yeux dans les yeux. Je lui composais quelques vers auxquels elle répondait dans sa langue si précieuse. Je n’avais pas été suffisamment assidu en classe d’allemand et je l’ai regretté alors.


Hannah n'était pas mon premier amour, ni la plus jolie mais certainement la plus érudite. Elle aurait aimé être brune, elle aurait aimé être grande. Elle me parlait de son plat pays, clairsemé de bosquets et de marécages où la brume peine à se lever. Hannah était fille unique et elle m’avait laissé entendre qu’elle ne regrettait en rien le climat familial. Hannah aimait la France et ses habitants. Elle affectionnait ce goût prononcé pour la contestation, particulièrement celle qui s’exerçait dans la rue lorsque les autres voies plus légitimes avaient été épuisées. On ne voyait pas trop cela dans leurs rues. Mais elle ne désespérait pas. Elle a souvent évoqué les différences de nos deux langues. En allemand, le sens des mots ne pouvait dépendre du contexte et on ne plaisantait aussi aisément au cours d’une conversation en jouant sur les mots. Pas de consonne muette non plus, dans un souci d’éviter toute confusion et les querelles qui s’ensuivent. À leur avantage, le neutre que nous leur envions et qui nous fait tant défaut.


Elle était franchement dégoûtée par ce penchant que les Allemands ont pour la dénonciation. Hannah n’était pas du genre à déballer des légèretés. Elle en voulait pour preuve une émission de télévision, qui passait en prime time, fort prisée du téléspectateur germanique et qui mettait en scène des reconstitutions d’affaires de meurtres et qui s’achevait par une saturation du standard téléphonique. L’Allemand, disait-elle, déteste que quelqu'un s’avise à dégrader l’espace public, son espace public, et par-dessus tout, que certains se pensent au-dessus des lois.


Hannah appréciait particulièrement l’ambiance qui régnait au Cloître. Tout lui paraissait authentique, à mille lieux des cafés aseptisés de son Münsterland. Les murs couverts de boiseries imprégnées d’effluves de tabac, les vapeurs d’alcool ou les haleines d’épaves, le vieux bar en zinc massif qui portait les stigmates de légendaires assauts aux fleurets, les tomettes que les brigands du quartier latin avaient depuis plusieurs siècles foulées, tout permettait de penser que le lieu était resté intact comme au jour béni où la première fois il avait accueilli ses fidèles.


Le Cloître disposait d’une salle en façade comme un vernis qui le rende présentable et une autre dans l’arrière-boutique, séparée de la première par un lourd rideau de velours bordeaux. C’était par-là que les clients accédaient aux toilettes et il fallait avoir le cœur bien accroché pour supporter les odeurs d’urée qui s’étaient fixées dans les interstices du carrelage.


Au fond de cette seconde salle, des hommes de tous âges et de toutes origines, Russes, Grecs, Américains, tiraient des bouffées de tabac en s’opposant dans de mémorables parties d'échecs. Chacun craignait de perdre ici son honneur, de se faire ridiculiser par un inconnu qui l’acculerait à l’abandon. On se lançait des défis. Les épiques batailles s’achevaient parfois aux limites de la cordialité. Ces étrangers sans le sou ne pouvaient se comprendre autrement que par l’entremise des codes de leur passion commune. Chaque ouverture, comme une voie balisée vers un inaccessible sommet, avait reçu le nom d’un maître précurseur qui avait parcouru chacune des alternatives en en évaluant les forces et les faiblesses. Un joueur, selon son tempérament, en choisissait une et la jouait invariablement caressant l’espoir d’en percer les secrets. Je me souviens que Garri Kasparov avait remporté le titre mondial des juniors cette année-là.


Si le ton montait, que l’attroupement autour des deux excités se fasse plus dense, que chacun selon son rang donne un avis éclairé sur une position jugée soit plus forte ou un pion affaibli qu’il s’agirait de rendre en récupérant un temps, alors on voyait le propriétaire du Cloître fendre le groupe et ramasser quelques bouteilles vides avec une lenteur qui ramenait à la raison.


Pour pimenter l’exercice, on jouait des « Blitz » et la toquante se chargeait de faire monter l'adrénaline. Les coups s'enchaînaient et chaque observateur cherchait à comprendre quel plan était suivi et si la suite des coups avait encore un objectif autre que de retarder l’instant où la cloche sonnerait la fin de la joute. Parfois, une pièce de monnaie plaquée sur la table donnait le signal des enchères. Le joueur avait, à force d’analyses, acquis la conviction de remporter la partie. L'adversaire s’isolait alors en couvrant les oreilles de ses mains, la tête plongeait en direction de l'échiquier et les spectateurs retenaient leur souffle. Soit il se résignait à l’abandon ou contrait en doublant la mise posée sur la table.


Nous avions convenu de ne pas nous voir en semaine, de privilégier nos études qui s’achevaient, et de nous donner rendez-vous seulement le vendredi soir au Cloître. Parfois, après un examen, la tension étant trop forte, les règles édictées volaient en éclats et nous improvisions une rencontre censée nous permettre de joindre la fin de la semaine.

Nous restions ainsi à discuter, elle de littérature, moi de techniques, jusqu’à ce que, ivres de fatigue, nos pas nous guident soit vers ma chambre de la rue Saint-Jacques, soit vers son studio de la place de la Convention. Nous allions plus souvent chez elle pour la bonne raison que son appartement disposait d’un lit double, fort agréable au demeurant.


Nous passions une partie de la matinée sous la couette à échanger caresses et chaleur corporelle. Hannah avait l’habitude de dormir nue. D’ailleurs, elle aurait aimé vivre ainsi tout le jour, à exposer ses formes sans songer un instant au trouble qu’elles éveillaient.


Je place cette thérapie des corps en contact bien au-dessus de toutes celles que les médecins peuvent nous prescrire. Si vous avez une amie qui lutte seule dans le doute ou bien qui erre dans le désarroi, alors je ne vois pas de meilleurs remèdes que de lui offrir votre chaleur corporelle. Il n’est question ici ni d’exhibition, ni de passion charnelle, seulement d’une relation de partage, parmi les plus sincères, qui procure bien-être et réconfort. Si le créateur ne m’avait fait homme, si j’avais eu le choix de l’incarnation, j’eusse été une plante grimpante et tel que le lierre ou la vigne, je m’eusse enroulé autour de ma compagne pour y puiser la force d’affronter les froideurs de ce monde.


Face à la nudité, une fausse pudeur nous oppose, nous Latins, aux Saxons du nord de l'Europe. Je me souviens avoir vécu une gêne ridicule en entrant dans un sauna en Finlande. Ils étaient tous dans le plus simple appareil, et j’ai eu ce réflexe, malgré le pagne qui me ceignait la taille, de porter les mains pour cacher mon sexe.


Hannah aurait voulu que je quitte Paris, que je renonce à ce cocon trop douillet qui me tendait les bras, que je m’engage et que je la suive. Là-bas, j'aurais aisément trouvé un travail. J’aurais appris et finalement maîtrisé les affres de sa langue, je me serais inséré dans une société qui me tendait les bras et qui sait, j’aurais formé une famille. Je n'ai jamais eu l’audace de franchir ce pas.


Pour être tout à fait honnête, je dois louer le rôle joué par Hannah pour corriger certaines idées reçues que je me faisais de l’acte sexuel. J’avoue avoir sué sang et eau à chacune de ces courses d’obstacles qui devaient la mener aux portes du paradis. Hannah était du genre exigeante mais c’était surtout une femme difficile à satisfaire. Elle aimait les choses bien faites, n'acceptant guère que quelqu'un vienne bâcler un travail qui semblait bien engagé. Je l’entends encore qui m'invective : « Allez, plus fort, plus fort, encore ! ». Elle me sollicitait, me cravachait comme une vieille rosse que l’on enjoint à ne pas relâcher son effort. Avant Hannah, je ne comprenais pas ce qui poussait mes semblables à user d’odieux subterfuges pour garder la tête haute. Je suis persuadé aujourd'hui que nous ne naissons pas égaux en la matière. Quoi que vous fassiez, quelle que soit votre préparation physique et psychique, votre imagination vous joue parfois des tours, votre organisme lâche prise, se décompose et abandonne. Un corps entraîné pourra une ou deux fois faire illusion, vous sauver la mise, mais dès ce moment passé, vous vivrez avec la hantise chevillée au corps, celle du prochain échec, de l’humiliation dont nul ne se remet.


Notre histoire somme toute assez banale s’est achevée sur le quai d’une gare. Cette séparation a ouvert la voie à une période d’intenses échanges de lettres. J'écrivais chaque courrier dans la continuité du précédent sans attendre une quelconque réponse. Je lui contais quelques anecdotes du Cloître comme pour tenter de raviver les souvenirs du passé. Elle me parlait de sa vie nouvelle.


Hannah n’a pas disparu ainsi de ma vie, du jour au lendemain. Elle avait laissé trois cantines pleines de livres, d’une froideur métallique à l’opposé des souvenirs dont je conservais l’empreinte. Poussé par une curiosité un peu puérile, j’ai feuilleté quelques-uns de ces ouvrages. Je buttais fréquemment sur des mots inconnus, des phrases tarabiscotées dont le sens m’échappait. Je me suis dit que j’avais bien de la chance dans mon domaine de trouver pléthore de collègues qui rêvaient de pinailler sur n’importe quel sujet, avec une préférence pour ceux qui nous paraissaient le plus éloigné de notre zone de confort. Hannah devait être bien seule sur son îlot de savoir, éloignée du commun des mortels par un langage abscons qu’elle avait elle-même contribué à forger.


Avec l’un de mes premiers salaires, je me suis offert un billet pour Mayence où elle enseignait. Trois mois s'étaient écoulés et j’ai compris le soir en entrant dans ce bar qu’elle avait tourné la page. Il n’y avait pas de passionnés du beau jeu, mais de massifs buveurs de bière au langage coloré qui parlaient détournements de fonds publics, corruption de fonctionnaires, engrais chimiques et nappe phréatique souillée, pollution de l’air et que sais-je encore. Hannah avait trouvé une nouvelle famille à laquelle elle prêtait sa plume et offrait à l’occasion son corps.


Ce soir-là, au moment de franchir sa porte, elle m’avait à nouveau questionné sur cet engagement qu’elle espérait de ma part. J’ai éludé la question et je n’ai pas voulu la suivre dans cette chambre qui m’accueillait à bras ouverts. J’ai passé la nuit sur un canapé dans le salon et au réveil j’eus l’impression de croiser une étrangère. De tout ce que nous avions vécu en France, il ne restait plus aucune trace. Tout avait été enfoui et un lourd couvercle posé dessus. Nous étions devenus deux inconnus et nous échangions cordialement quelques amabilités.


Nous avons écrit encore quelques lettres le temps que la source définitivement se tarisse. Dans ces dernières missives, j’ai perçu une exubérance que je n’avais décelée avant. Cherchait-elle à me faire regretter mon choix ? Je n’en ai jamais eu la certitude. Hannah écrivait de l’une de ces villes désirables, comme Florence ou Barcelone, de lieux qui auraient dû nous accueillir ensemble, des musées que nous aurions parcourus main dans la main, des restaurants que nous aurions apprécié les yeux dans les yeux. Hannah ne devait pas être seule, c’est tout du moins ce que j’ai imaginé.


Ce qui rapproche deux êtres tout autant que ce qui les sépare ne relève pas du monde rationnel, cela ne s’explique pas, ne possède aucune logique qui permette de comprendre avec certitude une alchimie, un délicat mécanisme qui continue de fonctionner ou qui se grippe parce qu’un des rouages s’est faussé.


Depuis que ma toison s’est égayée de ces reflets argentés qui forcent le respect et me permettent d’accéder sans scrupules aux places réservées, je suis parvenu, à mon grand bonheur, à dompter toutes sortes d’idées saugrenues telles que celle qui m’imaginait mener une vie double, une vie écartelée, à cheval sur Paris et sur Mayence.


Humblement mon âme a pris cette hauteur indispensable qui me convainc, à chaque fois que je l’interroge, d’avoir fait le bon choix. Mon cœur, lui, gamberge toujours, et je ne puis l’empêcher de prendre son envol, de franchir le Rhin pour atterrir dans un Bier Garten, à l’ombre d’un tilleul centenaire, me laisser servir par une walkyrie aux nattes dressées comme des cornes, à la taille ronde rehaussée par un Dirndl fleuri et goûter ce plaisir de pouvoir humecter mes lèvres d’une délicate mousse qui picote et dont les bulles éclatent en faisant friser mes gauloises bacchantes.


Aujourd'hui encore, dans un moment de solitude, j’exhume ces lettres et je les parcours avec le même plaisir. Je me revois sous une couette, au contact d’une peau nue, dans les bras d’une nymphe. Son chant étrange me rassure et je m’assoupis en songeant à ces jeunes années qui se sont envolées sans crier gare.


 
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   Tadiou   
4/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
(Lu et commenté en EL)

Ecriture très travaillée, d’une très grande qualité littéraire classique, avec des mots très bien choisis, des formulations soigneusement ciselées.

Des analyses précises et détaillées, presque scientifiques. Comme une entité qu’on disséquerait très minutieusement. Du coup je ressens une telle description comme froide, une démarche toute dans la théorie purement intellectuelle ; et, malgré le titre, je n’ai accès à rien de charnel, de touchant ; à mon sens c’est une suite d’idées et de faits brillamment exposés.

J’en ressens donc une réelle frustration affective, comme quelque chose que je verrais au loin, tout petit, parce que j’observerais par le petit bout de la lorgnette.

Donc, désolé d’être resté à l’extérieur de ce texte, que j’ai lu attentivement. Nul doute que d’autres apprécieront.

Merci pour cette lecture et à vous relire.

Tadiou

   plumette   
6/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
ce texte porte une certaine nostalgie bien que le narrateur ne soit pas dans le regret et qu'il valide encore, plus de 35 ans après, avoir fait le bon choix en ne suivant pas Hannah dans sa Rhénanie natale.

j'ai bien aimé ce récit, et cette écriture qui tourne un peu autour du pot pour nous livrer ces "souvenirs charnels" qui n'occupent pas tant de lignes que cela dans le texte.

L'ambiance du "cloître" est bien rendue, même si, ne pratiquant pas le jeu d'échec, des choses m'ont nécessairement échappées.

cette histoire porte quelque chose d'universel: la vie nous conduit sur des chemins auxquels on ne s'attendaient pas vraiment, on les explore et on les abandonne, on ne sait pas trop pourquoi, questions de circonstances...
J'avais aimé le film de Resnais " smoking, no smoking" qui explorait différents possibles et je trouve, qu'arrivés à cet âge décrit par le narrateur, il est intéressant d'ouvrir la boîte aux souvenirs pour les revisiter avec ce que nous sommes devenus!

A vous relire


Plumette

   Asrya   
9/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'étais pas emballé par le début du récit, que je trouvais un peu plat et peu encourageant.
Et puis, la relation entre votre personnage et Hannah se dessine, doucement, sensuellement, passionnément ; avec une certaine langueur et un regard fort de recul sur les ébats entre deux personnes. Ca m'a pris, de suite.
Je me suis senti happé par votre description de leur relation et... sans trop en dire, on ressent, on s'imagine, on se met à la place de votre personnage avec brio. Une écriture maîtrisée : des émotions transmises sans le moindre effort.
Ou un effort condensé, invisible, qui ne permet pas de savoir si l'écrit est travaillé ou spontané. Un bon point.
J'ai vogué à travers votre écrit avec beaucoup de délicatesse et d'envie de connaître Hannah ; un intérêt également porté sur le temps qui passe et ce que l'on peut être amené à faire de sa vie. Ses actes, leurs conséquences, des regrets (ou non), une jeunesse qui passe, qui se ternit par une toison grisonnante ; et pourtant, toujours des souvenirs, qui nous ramènent à une réalité : tout ça, c'est du passé.
Et si ce n'était pas le cas ?

Un récit... qui m'a étrangement proposé du recul ; je ne m'y attendais pas.
Merci pour cette lecture, intéressante malgré un démarrage un peu difficile.
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Jean-Claude   
9/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

C'est bien écrit, mais... Si on attend une histoire, on est déçu.
On a un témoignage, des souvenirs... Une émotion, une vie, une nostalgie sous-jacentes étouffées par un ton trop clinique à mon goût.
Je n'ai pas lu une nouvelle mais un extrait de journal intime. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti.

Je vais prendre un exemple problématique, pour moi s'entend : Hannah et la délation.
J'ai pensé que ça allait jouer par constraste avec son évolution future, mais non.
C'est purement descriptif et presque un coup de griffe gratuit, en tout cas sans apport véritable.

Au plaisir de vous (re)lire
JC

   hersen   
9/1/2018
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Voilà un texte fort bien écrit.
Mais à tout prendre, je l'aurais aimé un poil plus brouillon pour rimer avec cotillon. Parce que j'ai la nette impression que le narrateur retranscrit scrupuleusement ce qui s'est passé avec son amie allemande, on est d'accord là-dessus, mais c'est glacial et je n'éprouve d'empathie ni pour l'un, ni pour l'autre.
La fin me laisse sans voix. J'ai toujours pensé qu'il y avait mieux à faire que de regretter le passé. D'autant plus quand ça n'a pas l'air d'avoir été fou-fou. C'est en tout cas l'impression que j'en ai en fin de lecture.

Donc, pour moi, un gros manque d'intérêt à lire l'histoire de ce couple peu chaleureux

Merci de cette lecture

   Gyver   
30/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Sans être complètement emballé, j'ai apprécié. Je n'ai pas vu de nostalgie, mais plutôt une mélancolie... Des mots bien choisis, oui, parfois même trop bien choisis pour moi...
Le narrateur me semble amoureux, et ceci plus qu'il ne veut bien le dire. l'option choisie de ne pas la suivre ressemble à une espèce de fuite, de peur, il se sent dominé par Hannah sans en être sur ...
L'écriture est agréable, et je vois ces deux êtres se regarder souvent, simplement. Je me serais passé du descriptif de l'acte, et aimé en avoir un peu plus sur leurs sentiments respectifs.
Les joueurs d'échecs, c'est bien, pourquoi pas, mais ça prend trop de place ici, ( je suis joueurs d'échecs moi-même et connais cette ambiance ).
A vous lire encre...
Merci

   Anonyme   
30/1/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Moschen
ce n'est pas à proprement parlé une nouvelle mais un récit d'une relation de jeunesse.
Le récit est bien écrit mais sans saveur, sans épices.
Vous n'avez pas réussi à trouver ces détails qui donnent du relief à l'ordinaire, du goût au porridge ( beurre, pincée de cannelle, sucre fleur de canne... par ex)
Amicalement.

   Anonyme   
31/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte à l'intérêt inégal, servi par une belle écriture au ton classique. « J'eusse été une plante grimpante », il faut oser ce type de formulation de nos jours ! Vous êtes un puriste de la langue française, assurément.
L'histoire, précise, semble autobiographique, retranscrivant des bribes du passé et un amour perdu. Le passage sur les joueurs du Cloître est plutôt ennuyeux, il doit procurer d'agréables souvenirs à l'auteur mais laisse le lecteur sur la touche. J'ai préféré la relation avec Hannah mais je m'interroge à la fin de ma lecture. Tout laisse à croire que le narrateur en était amoureux, même aujourd'hui son cœur se serre, et pourtant il ne l'a pas suivi à Mayence. Les mécanismes de sa décision sont peu clairs.


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