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Bidis
12/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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La chute me semble un peu faible, mais le texte se tient bien. Le père est bien dessiné et l'amitié entre le narrateur et Flore est amenée tout naturellement et se déroule tranquillement, par vaguelettes successives.
L'écriture est comme le fond : toute en équilibre et agréable à lire. Néanmoins, j'ai relevé deux petites failles, du moins selon mon point de vue : - "Le jour de la publication, nous avons parcouru vainement les sites sans trouver ceux de mon collège." : le pronom "ceux" m'a renvoyée au dernier objet dont il est question, soit "les sites" alors qu'il s'agit, selon le sens de la phrase, des résultats. - "Elle m'a demandé si je pensais sincèrement qu'elle était folle." : à cause des propos de la mère à propos de Flore et de sa croyance en la réincarnation, on ne sait pas si Flore interroge le personnage sur elle-même ou sur sa mère dont elle vient de parler. De plus, dans l'un ou l'autre cas, il n'y a vraiment pas lieu de suspecter de la folie, donc cette question me paraît bizarre. |
Anonyme
12/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé votre histoire qui peut sembler banale au premier abord mais finalement traite de sujets profonds : l'amitié, la réaction au deuil.
Votre style soigné est très agréable à lire, néanmoins il devient excessivement littéraire dans les dialogues. Flore a 15 ans et le narrateur guère plus j'imagine, ils ont pourtant une expression qui ne correspond pas à leur âge. Exemple chez Flore : « Je sais que ma mère vous a parlé de la disparition de mon frère. Je ne sais pour quelles raisons elle ne peut garder ce secret. Avec un peu de médisance, je dirais que c'est un atout qu'elle tire de sa manche pour engager la conversation. Le sujet est si délicat que nulle être avec un tant soit peu d'éducation se risquerait à la rabrouer ». Autre petite critique, la scène du chien qui manque se noyer n'est pas assez dramatique. Le ton reste le même, ne change pas, alors qu'il aurait fallu le casser, l'emporter vers plus de dynamisme, de mouvement. Ces remarques ne peuvent amoindrir un récit plein de délicatesse. |
Donaldo75
12/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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(Lu et commenté en EL)
Bonjour, J'ai bien aimé cette nouvelle. Sa narration est équilibrée; on découvre le narrateur à travers ses rapports à son père, puis le début de ses vacances, et enfin sa rencontre avec Flore. Le style est doux. Il n'y a pas de surcharge en adjectifs, d'images trop présentes, ni, au contraire, de longues descriptions pénibles pour pas grand chose. L'histoire est jolie. Le narrateur se découvre. Amok est une fausse piste, l'histoire du frère de Flore également. Ce qui compte, c'est ce que la jeune fille lui dit à la fin. Et tout reboucle avec le début et les reproches de son père sur sa mention au brevet. Bravo |
toc-art
30/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
je trouve un charme fou à ce texte, une délicatesse qui fleurte parfois avec l'affectation, notamment dans les dialogues entre adolescents totalement décalés avec le réel, mais sans y tomber pourtant, conservant un fragile équilibre intemporel qui rend le tout singulier et très attachant, pour moi en tout cas. Après, il y a à mon sens plein de petites maladresses. J'en ai noté quelques unes : - Le début notamment me parait confus et assez contradictoire ici : Au café, Papa avait affiché un large sourire. Il avait déniché le résultat espéré. J'étais reçu avec une mention "assez bien", mention qu'il jugea fort décevante. Pour je ne sais quelle raison, il s'est fâché. le sourire du père contraste avec la déception affichée. De même, la déception contraste avec le questionnement du narrateur sur la colère du père. - Le propriétaire avait laissé sa collection de disques, des ouvrages de Conrad qu'il m'avait recommandés tel quel, je pense que c'est le proprio qui a recommandé les bouquins au narrateur qu'il ne connaît pas, ce qui me parait bizarre. Je pense que les recommandations viennent du père. - Un camarade de la faculté que tu ne vois qu'une ou deux fois par an ne peut être ton ami », avait-il fini par admettre. le verbe admettre conviendrait si le père argumentait dans le sens contraire, mais pas du tout. "avait-il conclu" (ou équivalent) serait plus logique. - En se relevant Flore avait murmuré « il sait bien nager... comme Jean ». Là, il n'y a pas d'erreur à proprement dit mais je trouve dommage d'avoir été aussi explicatif en évoquant le nom du frère pour illustrer cette histoire de réincarnation. Je pense qu'on pourrait obtenir la même allusion sans être aussi précis. - Certains matins je la voyais courir aux côtés d'Amok et le héros de Zweig me revenait à l’esprit. C'est très joli, sauf qu'a priori, le narrateur n'a pas encore lu cette nouvelle et son père est resté très évasif à propos de cette histoire. Là, on a le sentiment que le narrateur connaît bien ce récit (oui, je sais, je pinaille). Je n'ai pas tout relevé et ce sont des détails qui ne m'ont pas du tout empêché d'apprécier votre nouvelle, ce qui est le plus important. J'aime particulièrement la scène de la "noyade" du chien que je trouve très visuelle malgré une absence totale d'effets. |
hersen
31/8/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je retrouve chez l'auteur ce style désuet, un peu atone, qui ne fait que raconter. Les émotions sont un peu loin derrière, en retrait. Ce qui n'est pas en soi un défault mais dans ce décor que nous imaginons pâle, je ne trouve pour ma part pas suffisamment de "matière vive".
Cette impression est amplifiée par un décalage temporel. Sans le mot "site", j'aurais pu me croire en 1950. Et il est pour moi absolument impensable que deux ados qui se rencontrent aujourd'hui, même timides, se vouvoient. C'est un des détails qui enlève du naturel aux personnages. la scène du chien qui se "noie" et la réaction de sa maîtresse est le point fort de la nouvelle et il aurait largement pu être développé au détriment d'autres passages qui n'apporte pas vraiment quelque chose, sauf à considérer qu'ils en rajoute sur cette ambiance plutôt terne. Un petit détail : un rotring à côté des fusains ? ça me semble faire partie de la panoplie de deux types d'artistes différents; mais comme je l'ai dit, c'est un détail et sans doute ai-je tort. Je suis d'accord avec ce qui a été relevé par ailleurs et certaines erreur de vocabulaire (par exemple admettre) font un peu sortir le lecteur de cette demi-teinte que l'auteur s'attache à donner au texte. Et je dois dire que le titre me faisait espérer quelque chose de plus fort. Merci de cette lecture hersen |
plumette
31/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Moshen,
j'ai bien aimé la tonalité de ce récit. le narrateur adulte évoque pour nous un souvenir de son adolescence.Un souvenir fort qu'il réussi, avec une certaine grâce, à faire revivre. Les rapports père/fils, la distance entre ces deux ados ( le vouvoiment notamment) permettent de situer l'histoire dans un temps que les moins de vingts ans... Flore est attachante, l'histoire de la quasi noyade d'Amok apporte soudain un élément concret de drame, alors que le drame est bien là en filigrane dans ce texte. J'ai ressenti beaucoup de choses: la solitude de ce garçon, ses blessures, sa résignation. Par de petits détails ( l'histoire des courses en particulier) le narrateur installe cette relation père/ fils assez minimale, dont l'ado ne se plaint pas vraiment. il chercherait plutôt des excuses à ce père lointain. J'ai été étonnée de la phrase "Au café, Papa avait affiché un large sourire." démentie par la suite car je comprends que le père n'est pas vraiment content. Merci pour cette lecture qui appelle la nostalgie! Plumette |
Gouelan
4/4/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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j'ai aimé les personnages et le cadre de l'histoire. Le thème de l'amitié est bien traité. C'est délicat, presque désuet, dans un milieu bourgeois peut-être. C'est vrai qu'ils ne ressemblent pas à des adolescents de notre époque. J'ai apprécié cette histoire qui ne se précipite pas ; on ressent le temps des vacances ; des belles rencontres.
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