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Policier/Noir/Thriller
nanardbe : Jack Bye - Saison 1 - Épisode 1 et 2
 Publié le 29/03/07  -  11 commentaires  -  7405 caractères  -  55 lectures    Autres textes du même auteur

L'histoire d'un détective pas si fou que ça, impliqué dans un complot.


Jack Bye - Saison 1 - Épisode 1 et 2


Jack Bye



Épisode 1


« Dans la vie, on fait des rencontres, parfois des bonnes, parfois des nuisibles ! C'est la somme de ces rencontres qui fait ta vie. »

La phrase est de mon oncle Roger Lee Mathieu. Il ne pensait pas si bien dire. Ma vie a été bouleversée par une rencontre, une seule !


Au fait, je me présente, Jack Bye ! Je vous préviens, toutes les plaisanteries sur mon nom ont été faites. Je suis le dernier privé de Bruxelles, probablement le seul idiot qui fait un métier qui n'a plus aucun sens. La surmultiplication de la police a fini par stopper toutes formes de violence, ce qui, depuis quelques années, a fini par rendre notre chère police très sûre d'elle. Toujours est-il que, malgré quelques crimes isolés, mon occupation principale est d'attendre dans mon bureau qu'une affaire pousse la porte !


Ce soir-là, mon affaire avait de belles jambes, un regard d'allumeuse et des seins à rendre heureux le plus difficile des nourrissons... Ce joli brin de fille entra donc dans mon bureau, je m'en souviens comme si c'était hier. D'ailleurs c'était il y a pas si longtemps que cela. Sans un mot, elle s'assit sur mon bureau, me fixa et dit :


- Monsieur Bye ?

- Oui, c'est moi ! Mais ce n'est pas mon anniversaire, même si j'apprécie la démarche de mes amis.


Elle se redressa, sans doute flattée de savoir qu'elle ne me laissait pas indifférent...


- Monsieur Bye, j'ai besoin de vous ! On cherche à me tuer !


En un éclair je flairai la bonne opportunité, l'occasion que j'attendais sagement dans mon bureau depuis cinq ans ! Mon cœur se mit à battre à toute vitesse. Afin de feindre une habitude de la situation, je me levai pour fermer la porte de mon bureau. Une fois qu’elle fut fermée, je me tournai vers elle et pris mon air le plus sérieux, ma voix la plus grave :


- Et qui veut vous tuer ?


Je pensai aussi que si elle désirait un garde du corps, je me ferais une joie de la protéger de près, dans un bon lit de préférence... Mais la table suffirait !


- Je n'en sais rien du tout, mais c'est à vous de trouver, non ?

- Oui, oui, bien sûr, mais j'ai besoin quand même de certains indices pour savoir où chercher. Avez-vous des ennemis ?


Je venais de me rendre compte que je ne savais même pas comment cette jolie fille se nommait.


- Mes ennemis, ne sont pas des dangers pour moi, cherchez plutôt du côté des mes amis... Voilà pour vos dépenses : mille euros. Je vous en verserai autant chaque semaine, ça ira ? Évidemment, le but du jeu c'est que je reste en vie. Ciao !

- Attendez ! Si vous partez, comment vous protéger ? J'ai besoin d'information ! Qui êtes-vous ? Comment entrer en contact avec vous ?


Avec un sourire à faire tomber amoureux un gay, elle se retourna vers moi, s'approcha et m'embrassa... Agréablement surpris, je sentis soudain mes pieds se dérober sous moi. Au moment de sombrer dans l'inconscience, j'entendis distinctement :


« Il est l'heure, Miss Taylor ! »


... Et voilà, je me suis retrouvé sur le sol de mon bureau, les mains attachées à une table. Pas loin de moi, la Miss avait déposé une lettre à mon intention, et sur le bureau traînaient les mille euros qu'elle m'avait donnés. Ma secrétaire, Mademoiselle Peggy Ross, est une charmante et dévouée assistante. Son bureau est juste à côté du mien et disposé de telle façon que chaque visiteur est obligé de passer par le sien avant de venir frapper à ma porte. Malgré la position peu avantageuse dans laquelle je me trouvais, je décidai de l'appeler à l'aide... J'avais mon honneur et donc, je ne pouvais pas crier comme une madeleine un « Au secours ! » peu viril. Je pensais plutôt à un « Peggy, aide-moi s’il te plaît ! », mais dans cette circonstance, une telle familiarité pourrait lui faire croire que j'ai besoin d'elle plus qu'il n'est de raison et elle aurait tôt fait de me demander une augmentation que, dans ma position, je me voyais mal lui refuser. Après moult hésitations, je décidai de l'appeler simplement dans mon bureau...


- Mademoiselle Ross ! Pouvez-vous venir, s’il vous plaît ?


Rapidement je vis la porte de mon bureau s'ouvrir sur une jolie jeune fille qui travaillait avec moi depuis six mois, mais que je n'avais jamais vue aussi... belle. Il faut dire qu'observer une femme, couché, les mains attachées à son bureau, ça vous transforme un homme.




Épisode 2


- Monsieur Jack ? Que faites-vous ?


Miss Peggy avait parfois des questions quelques peu agaçantes. Toujours allongé sur le sol, je tentai de garder mon calme.


- Vous voyez bien que je suis attaché ! Aidez-moi, je vous expliquerai ensuite !


Un éclat de rire et quelques vexations plus tard, je lui expliquai les événements qui m'avaient amené à observer les imperfections de mon tapis.


- Voilà, miss Peggy, vous savez tout ! Je ne sais pas qui est cette personne. Je suppose que vous n'avez pas pensé à lui demander son nom ?


La voix mélodieuse de ma collègue me répondit ces mots - ils résonnent encore dans ma tête comme un tambour de gille :


- Mais, monsieur ! Je n'ai vu personne passer la porte.

- Quoi ? Mais ? C’est impossible, le seul moyen d'entrer dans mon bureau c'est de passer par le vôtre. Vous ne vous êtes pas absentée quelques minutes ?


Surprise par ma réaction, elle me dit, le plus naturellement du monde :


- Non, monsieur, je n'ai pas bougé.

- Même pour aller aux toilettes ? Je n'ai quand même pas rêvé, ni me suis attaché tout seul à mon bureau.


Un instant hésitante, elle eut cette autre réflexion imparable


- Pourtant, il n'y a pas d'argent sur la table, ni de lettre près de vous !


Le trouble s'était installé en moi. Avais-je rêvé ? La fille qui m'avait embrassé ? Qui était-elle ? Un songe ? Un délire ? Je ne savais vraiment que penser.


- Mais dites-moi, miss Peggy… n'avez-vous pas entendu parler dans mon bureau ?

- Monsieur, ce n'est pas la première fois que vous parlez tout seul. C'est une des raisons pour laquelle vous êtes ici.


Je sentis tout de suite que ces paroles ne devaient pas être dites, qu'elle avait trahi un secret.


- Comment ça, « ici » ? Mais je travaille « ici » !


En même temps, je jetai un rapide coup d'œil circulaire autour de moi… Plus de bureau, plus d'ordinateur. À la place du portemanteau, un lavabo, au lieu du divan, un WC, et mon bureau était devenu un lit à la stabilité douteuse. Mais que se passait-il ? Le monde était occupé à s'écrouler autour de moi.


- Monsieur Jack, vous êtes dans un hôpital. On vous soigne pour des troubles du comportement depuis bientôt six mois. Je ne suis pas votre secrétaire.


Elle me regardait d'un air compatissant. Je compris que ce n'était pas le monde qui s'écroulait, mais bien MON monde. Six mois !

Six mois que j'étais dans cet hôpital, que je jouais au détective, mais qu’en réalité je n'étais rien !


- Mais alors ? Miss Peggy, si c'est bien votre nom, qui suis-je ?


Ses yeux d'un bleu intense me regardaient intensément. Instinctivement, j'eus envie de plonger dans ses bras afin qu'elle me réconforte.


- Tu dois découvrir par toi-même qui tu es ! Moi, je suis ta fiancée. Tu as eu un accident et tu as sombré dans la folie...


Elle me prit dans ses bras et m'embrassa...

Soudain la porte de mon bureau s'ouvrit, un client probablement !


- Miss Peggy, prenez le manteau de ce monsieur et sortez, les affaires reprennent !


 
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   trent   
29/3/2007
Quelle follie, je suis complètement perdu... Mais j'adore. Je trouve que c'est bien écrit, un style nouveau et déconcertant. J'ai l'impression qu'avec ton personnage tu ne vas pas nous laisser respirer, on risque de ne pas s'ennuier. Nous attendons ta suite avec impatiente. Continue comme ça

   Anonyme   
29/3/2007
moi qui suis assez difficile en lecture j'adore ton histoire vivement la suite.

   Nico   
29/3/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Au début, je me suis dis « encore l'histoire du dernier polar » et puis « évidemment, il tombe sur l'affaire du siècle qui se révelle être une embuscade, classique. »

Bon, j'ai eu tout faux, j'aurais jamais pensé à ça.

J'espère que les épisodes suivants seront tout aussi surprenants !

   Anonyme   
29/3/2007
Original et surtout bien mené...... Vive la suite !

   Maëlle   
1/4/2007
On est en décalage d'entré de jeu, avec des noms sorti de polr américain dans une ville belge, et bien belge. On verra pour la suite si ce décalage là tiens.

   Tchollos   
11/4/2007
J'adore. Ca commence dans la plus pure tradition du genre et ça tourne vite au délire. Hammett rencontre Simmons.

C'est drôle et rythmé. Le style n'est pas prétentieux et sert parfaitement le récit. J'aime les phrases qui touchent au but sans vocabulaire compliqué. Seule crainte, la perte du contrôle de l'intrigue face à la complexité. La comparaison avec la fille si jolie qu'elle attirerait un gay n'est pas de premier goût mais c'est mon seul bémol...

Bravo...top délire méga groove disait un célèbre Dj.

   Fattorius   
20/4/2007
Un peu à contretemps...
Je verrai si j'y reviendrai. Mais le coup du détective qui attend ses clients dans son bureau, et se permet des blagues graveleuses quand il voit débarquer une superbe cliente, je l'ai déjà eu dans "Corbucci" de Patrick Raynal et dans d'autres textes - le début de Jack Bye me rappelle un peu trop tout ça pour me sembler vraiment neuf, vraiment "décape-clichés".

   Pat   
4/5/2007
Je n'ai pas trop l'habitude des polars... Donc sans doute moins de références que d'autres lecteurs. J'ai été surprise, donc plutôt un bon point. J'aime bien l'humour... même si c'est parfois un peu caricatural. Le style gagnerait à l'allègement. Vous avez eu pas mal de commentaires finalement. Pourquoi en réclamer encore plus? Je vais lire la suite, en tout cas. Je suis intriguée par la tournure des événements.

   oxoyoz   
19/5/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le début est extrèmement classique et même un peu lourd de tellement c'est déjà vu. Les dialogues ne sonnent toujours pas comme il faut et je n'adère pas vraiment au noms, surtout vu l'endroit où l'histoire se déroule. L'humour est sympa quoi que un peu gras.

Mais la fin est un vrai coup de théatre. C'est énorme et ça comble presque toutes les lacune ("lacunne"=avis personnel) du texte. On peut s'attendre à beaucoup de chose (surtout à cause des cliché rémanant du début) mais pas à ca. C'est pour moi tout l'intéré du texte. La transition entre le réél holliwodien du commencement et la folie obsétionnelle de la conclusion est très bien mené.

L'esnsemble ép 1 & 2 se suffit à lui même. On peut parfaitement l'apprécier comme ca, à l'unité. Mais une fois inscrit dans l'ensemble de la saison, ca prend un autre sens qui tout aussi intéressant.

   Menvussa   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce type qui change de monde à chaque fois qu'on l'embrasse... Je me précipite sur la suite.

   cherbiacuespe   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un scénario malin. Écrit dans la simplicité et le dépouillement, tout ce qu'il faut pour une efficacité maximale. Personnellement, j'ai lu d'une traite, sans problème et avec amusement. On va suivre la suite.


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