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Policier/Noir/Thriller
nanardbe : Jack Bye saison 2 épisodes 1 et 2
 Publié le 21/06/07  -  3 commentaires  -  7275 caractères  -  21 lectures    Autres textes du même auteur

Jack est libre... dans sa tête ou dans la réalité ?


Jack Bye saison 2 épisodes 1 et 2


« Nous devons vivre une vie normale »


Et voilà, la phrase est lâchée : « une vie normale ! » Ma jolie femme, Brigitte, me le répète sans arrêt depuis qu'elle m’a sauvé de l'asile... il y a déjà 2 mois de cela ! Depuis, nous changeons d'endroit tous les jours, pas un seul jour à dormir dans les mêmes draps, d'ailleurs la plupart du temps nous n'avons même pas de lit, alors un drap...


Mais voilà, après deux mois de cavale, même les plus grands fugitifs finissent par avoir envie de se fixer ! Voilà pourquoi Ma belle et douce épouse m’a présenté un homme trapu, vêtu de ce long imper dont on devine que le porteur est soit un vicieux pervers, soit un dealer de montres volées ou de places de spectacles trop chères pour être honnêtes.

Elle me le présente donc, en m'apprenant qu'il s'agit de monsieur Smidt (ben oui tiens, tant qu'à faire autant trouver un nom passe partout). J'apprends qu’il s’agit d’un faussaire spécialiste dans les fausses identités. Un brin surpris je lui explique que j'ai passé 6 mois avec des personnes qui souffraient du même mal et que je me ferais un plaisir de lui donner l'adresse de mon psy. Là, il sort deux jolies cartes d'identité, l'une au nom de madame Brigitte Gousset, épouse de Monsieur Ball, l'autre au nom de monsieur Jean Ball !

Il me les donne et me lâche, comme ça sans frémir, c'est vous ! J'aurais voulu protester contre ce nom ridicule, crier au scandale, mais ma douce et charmante femme l'attire vers elle, lui tend une enveloppe dont l'épaisseur me fit douter de ses occupations nocturnes - pas de l'enveloppe, de ma femme -.


Monsieur Smidt partit de ma vie comme il était venu, sans un regard, sans une parole ! Remis de ces quelques instants privilégiés avec moi-même, je me retourne vers ma femme, qui me sourit... « Eh bien Jean ! Une nouvelle vie commence pour nous. »


Jean ?


Pourquoi m'appelle-t-elle Jean ?


J'avais mis 6 mois à me sortir de ma folie, 6 mois à lutter contre moi-même, la seule certitude que j'avais c'était mon nom Jack Bye... Et me voilà transformé, par la volonté féminine et pour fuir d'hypothétiques tueurs, en Jean Ball... époux de Madame Brigitte Gousset...

Un moment perdu dans mes pensées je me sens aspiré par le vide, perdu dans une torpeur infinie, un sentiment étrange me fait fermer les yeux... Quand je les rouvre, je suis couché dans un lit, à mes côtés, Brigitte me regarde et me sourit... « Tu viens de faire un mauvais rêve, je suis là, n'aie pas peur. »

Soudain pris de panique, je me retourne vers elle, je voulais savoir, c'était très important :


- Dis-moi, ma chérie, comment je m'appelle ?

- Mais enfin, quelle question ! Tu es Jean ! Jean Ball ! Tu ne te rappelles plus ?

- Non je ne me rappelle plus ! Si je suis Jean, je ne suis pas Jack, pourquoi Jean ? Pourquoi pas Jack ?


Je me sentais à nouveau totalement désemparé. Qui suis-je ? Sentant ma panique, Brigitte me prit dans ses bras…


- Nous avons dû changer de nom pour fuir ceux qui nous veulent du mal, depuis tu t’appelles Jean Ball ! Ton cerveau n’arrive pas encore à assimiler ce nouveau nom… c’est à cause des produits qu’ils t’ont donnés… Mais tu verras, bientôt tu pourras enfin rechercher cette Miss Tylor qui nous a causé tant de mal… ».



Fin de l'épisode




Quand Jack Bye rencontre Miss Tylor


La fuite a ceci d'étrange qu'on se méfie de tout et de tout le monde, un coup de téléphone, une porte qui claque, une visite amicale… On épluche le regard de la caissière au supermarché, on revient sur nos pas pour s'assurer de ne pas être suivi. Chaque regard est perçu comme un danger, même ma femme je m'en méfie... Il y a des raisons après tout ! Savoir qu'elle a changé mon nom, qu'elle m’a fourni fausse identité, et faux boulot... Sans jamais me demander mon avis...

Enfin, si je veux savoir ce qui m'est arrivé je dois bien faire un effort, je suppose.

À propos de nouvelles, en voici une très belle : « J'ai retrouvé Miss Tylor », enfin je crois, j'imagine que c'est bien elle ! Même visage, même corps superbe, même allure de pin-up du mois dans un journal à deux balles... J'en suis sûr c'est elle !


Deux pensées me viennent à l'esprit :


Un, elle est encore vivante, ce qui implique que ses pseudos assassins ne l'ont pas encore retrouvée... Bizarre d'ailleurs car j'ai mis exactement deux jours à retrouver sa trace (merci Internet) ; si on voulait la tuer elle ne faisait rien pour se cacher... (Je devrais lui présenter ma femme, je suis sûr d'assister à un beau débat sur le fait de se cacher ou non en cas de danger).

Deux, comment entrer en contact avec sans vendre ma couverture ? Je ne pouvais pas aller la trouver, lui dire « coucou c'est moi ». Je suis certain que moins de deux heures après, la police et les hôpitaux de la région seraient en alerte...

Comment faire ? C'est là que j'ai eu une idée, après tout je suis Jean Ball. Une perruque et une moustache me changeraient pour l'occasion... Voilà comment, vêtu de façon clownesque, je me suis retrouvé une nouvelle fois devant Miss Tylor, bien décidé à avoir enfin des explications sur ce qui m'est arrivé...


- Bonjour, Madame ! Pardonnez mon audace, mais votre visage m'est familier ?


Cette superbe blonde se retourna vers moi, d'un air qui exciterait le plus vieux et le plus sage des moines.


- Oui ? Vous êtes…?

- Euh Jean ! Jean Ball pour vous servir Madame.


Elle me dévisagea, son regard fit plusieurs fois l'aller-retour de mes yeux à mes pieds. Cette femme est vraiment magnifique !


- Je m'appelle Miss Tylor, vous m'avez sûrement vue à la télévision, je fais des campagnes de publicités pour la marque Martini.


Fidèle à moi-même, je fis le blasé ! Je ne pouvais pas me permettre de passer pour un âne devant cette splendide beauté féminine !


- Oui, voilà ! Je me disais bien que votre joli visage ne m'était pas inconnu.


Flattée par ce petit compliment, elle s'approcha de moi, je crains un moment qu'elle ne m'eût reconnu...


- Si vous aimez la publicité, je peux vous proposer un rendez-vous ?


La voilà, ma chance ! Accepter le rendez-vous, enfin comprendre !


- Madame, c'est avec une joie infinie que j'accepte votre proposition. Je serai ravi de vous voir sur un tournage.

- Soit monsieur Ball, je vous note l'adresse sur ce papier.


Tandis qu'elle se retournait pour s'appuyer contre un mur, tout proche, afin d'écrire l'adresse de notre rendez-vous, j'observai son dos, dénudé jusqu'à l'orée de ses fesses, je dus réfréner une envie de lui sauter dessus sans plus attendre... Elle se retourna, et dans son mouvement fit tomber son papier... Je me précipite pour le ramasser et là... Le temps de me redresser et elle n’était plus là... Je reste donc seul avec ce papier sur lequel est inscrit cette phrase : « Monsieur Bye, vous êtes en grand danger 02/345 49 79 ».


Soudain, je ressentis ce grand vide qui me fit tant de fois perdre pieds... Des vertiges, je ne savais plus où j'étais... je fermai les yeux et quand je les ouvris à nouveau, je me retrouvai couché, sur mon lit. Là ma femme me regarda et me dit :


- Bonjour mon chéri ! Alors, bien dormi ?


À suivre



 
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   oxoyoz   
21/6/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
ahh, enfin la suite. C'est bref, mais agréable. On retrouve le personnage, pas très fin, un peu (beaucoup) perdu et devenue si rapidement famillier. Le flou de la folie et toujours là, avec de l'humour.

Mais ca va un peu trop vite. On se pose plein de questions qui restent sans réponse, même si Jack se les posent aussi. Pourquoi il ne cherche pas à savoir d'où vient l'argent de sa femme ? Il a peu être ses raisons mais de ne pas les expliquer fait perdre de la crédibilité aux textes.

La rencontre avec Miss Taylor parrait aussi trop facile, mais la chute ratrappe le tout.

   Cyberalx   
28/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le coté kitsh est marrant, peut être qu'il faudrait forcer le trait d'avantage dans la description des personnages, sinon, ça se laisse lire, c'est agréable et on a envie de connaitre la suite.

Et ah, oui ! Trop court.

   Menvussa   
30/4/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Une histoire comme celle-là, peut durer longtemps, car finalement depuis le début, on a guère avancé.


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