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Aventure/Epopée
nanardbe : Le livre de Cain - Partie 1
 Publié le 30/05/07  -  5 commentaires  -  7029 caractères  -  24 lectures    Autres textes du même auteur

La découverte d'un livre doré va bouleverser le monde


Le livre de Cain - Partie 1


Il y a quelques mois d'ici, les voir jouer avec la neige m'aurait amusé. Il fut même une époque où je serais resté avec eux pour construire un bonhomme de neige. Aujourd'hui je les hais! Oh pas une haine qui pousse au meurtre non, juste une saine haine, une haine qui me pousse au vice.

Je leur fais peur quand ils traversent, dégage plus loin leur ballon, je suis une véritable ordure !

Je le sais, mais je m'en fous, j'ai trop souffert. Mais ce n'est pas de leur faute, non, c'est la faute du ministère. J'ai été viré pour raison économique.


Pourquoi suis-je si amer ? On voit bien que vous ne me connaissez pas ! Je m'appelle Gaston Leburton et je suis au chômage. Il y a trois mois d'ici j'étais professeur à l'école saint Joseph de Bruxelles. Mais ma véritable fonction, celle pour laquelle j'ai tout sacrifié, c'est Archéologue !

Le drame pour moi fut la publication de mon essai historique : "La guerre est une question de temps". Il explique que les guerres sont déclenchées uniquement à période fixe d'environ cent ans, et que rien ni personne ne peut l'en empêcher.

Je vois d'ici votre réaction :


"C’est n'importe quoi, je ne vois pas le rapport"... Je vous rassure la communauté scientifique a eu la même réaction. C'est d'ailleurs l'une des raisons de mon licenciement. Vous pensez bien qu'un professeur tel que moi, risée de toute la corporation, n'a pas beaucoup d'autorité.


Enfin, me voilà donc chez moi, à attendre que quelque chose se passe dans ma vie, à regarder les enfants jouer dans la neige de ce mois de Janvier. Le calme et la solitude sont mes seuls amis. Je ne vois plus personne, enfin presque.


Mon seul véritable ami, la seule personne qui ose encore me téléphoner c'est Michael Vigaux, un historien qui comme moi est à la recherche d'une "autre vérité" comme il le dit lui-même.


"Dring, dring !"


C'est toujours quand on est seul et qu'on a envie de le rester que le téléphone sonne.


- Allo ? Ah c'est vous professeur, comment allez-vous ?... Ma foi oui pourquoi pas, je crois que je ne fais rien de particulier pour le moment... Dans une heure ?... d'accord, mais dites-moi... Allo ? Allo ?


Toujours aussi loquace ce cher professeur, enfin comme je disais, je n'ai rien de mieux à faire que de lui rendre visite. Il m'a dit dans une heure, j'ai juste le temps de partir à pied, cela me fera une balade. Il faut dire que depuis que je n'ai plus les moyens de payer ma voiture je trouve que la marche à pied est une activité très saine.


L'itinéraire pour se rendre chez le professeur Vigaux ne manque pas d'attrait, il faut traverser le quartier "chaud" de Bruxelles, l'occasion de voir que tout augmente. Parfois je me dis qu'il n'y a plus beaucoup d'avantages à la prostitution, les prix sont si élevés que le mariage devient plus rentable.


Après un bref salut à Isabelle, je poursuivis mon chemin en direction de la rue de l'empereur, pour me retrouver rapidement devant la grande porte en bois du professeur.


"Drinnnnnnnnng !"


Amusant de voir que la sonnerie de la porte ressemble étrangement à celle de mon téléphone.

Personne ne m'ouvre. Tiens, mais la porte est ouverte ! Tant pis, j'entre.


- Professeur ? Professeur ? C’est moi Gaston où êtes-vous ? Personne pour me répondre ? Que se passe-t-il ici ?

- C'est vous Gaston ? Je suis dans la bibliothèque venez me rejoindre.


La bibliothèque est située au second étage de la maison de Vigaux. Il s'agit d'une très grande et large pièce, décorée façon Toutankhamon. Quoique je dirai plutôt façon hyppie-toutankhamon, les hiéroglyphes sont assez modernes.

Michael était assis à son bureau entouré de toutes sortes de lampes et de loupes, il semblait absorbé par un livre. Mais pas n'importe quel livre non, celui-ci semblait en argent... du pur argent.


- Alors professeur, on bouquine ? De quoi s'agit-il ?

- Ah c'est vous ? Entrez !


L'accueil du professeur me réchauffa le coeur...


- Quelle est cette merveille ? lui fis-je.


Michael Vigaux se redressa, c'était un homme d'un âge certain, les cheveux blancs, une longue barbe blanche et il ne se séparait quasi jamais de sa tenue de laboratoire, d'un blanc estudiantin post baptême. Il portait de petites lunettes rondes, qui adoucissaient son visage. La tenue à la fois vestimentaire et capillaire du professeur lui valut le surnom amical de Saint Nic !


- Mon ami Gaston, je crois que je viens de trouver le livre sacré de Caïn !

- Caïn ? Vous voulez dire le fils d'Adam ?

- Et d'Eve ne soyez pas sexiste ! Oui, il s'agit bien de lui. Tiens regarde…


Le professeur ne tutoyait jamais, pas pour imposer sa supériorité, mais parce qu'il considérait qu'il fallait respecter son interlocuteur, et ce respect allait même jusqu'aux amis. Il perdait cependant ce réflexe lorsqu'il était dans un état d'excitation extrême.


- Je vous oui, C'est un livre en argent, mais ne devrait-il pas être en or, comme tous les livres sacrés ?


Le professeur s'emporta : "De qui te vient cette idée stupide de croire que les livres sacrés sont obligatoirement en or ? Celui-ci est sacré et en argent. Mais dis-moi, connais-tu l'histoire de Caïn ?"


Il me vexa un peu de me poser la question.


- Bien sûr que je la connais, Caïn est le fils d'Adam et Eve, il tua Abel et fut condamné à l'exil par Dieu jusqu'au restant de ses jours, il serait à la base du premier village de l'homme Henoch. Cette civilisation aurait disparu avec le déluge. Je ne crois pas qu'on en a retrouvé trace.

- Et si je vous disais que j'ai retrouvé cette trace ? En Egypte !

- Je vous répondrais que ce n'est pas très original, mais après tout pourquoi pas ? Là ou dans un autre pays je suppose que c'est le même.


Le professeur me présenta une chaise et m'invita à y prendre place, pendant ce temps il nous servit deux bons verres de porto, notre boisson favorite. Tout en dégustant ce délicieux Porto le professeur m'expliqua le fin mot de l'histoire.


- Voyez-vous, mon ami, Caïn avait un frère, Seth ! On pourrait le qualifier de Dieu du mal dans la religion Egyptienne. Seth et Caïn se seraient associés pour former une sorte d'axe du mal avant l'heure. Ensemble, ils ont écrit le fameux livre de Caïn, selon une légende, chaque fois que ce livre a été retrouvé dans l'histoire de l'humanité une guerre a éclaté. Et devinez quoi ?

Le livre apparaît environ tous les cent ans autour de la quatorzième année du siècle.

- Oui j'ai entendu cette légende, mais d'après cette même légende, le livre aurait été détruit par Dieu lors du déluge.

- C'est en effet ce que l'histoire raconte, et savez-vous de quand date le déluge ? De l'an - 2714 ! Ensuite je ne vous apprendrai pas ce que les années quatorze ont apporté comme guerre ? 1614, 1714, 1814, 1914, pour ne parler que des périodes proches de nous.

- Si je comprends bien, et le fait de vous voir lire ce livre, cela signifierait que dans sept ans nous serions en guerre ?

- Non, pas si nous découvrons le secret de ce livre, Gaston, nous sommes le dernier espoir de l'humanité.


À suivre


 
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   Tchollos   
30/5/2007
Très cool. Là, j'ai super envie d'en savoir plus. Comme toujours, il y a ce style très "bon copain", cette complicité que tu noues entre le héros et le lecteur mais cette fois, tu sembles t'attaquer à une histoire complexe et très originale. L'idée est vraiment bien. Ca fait un peu Jules Verne Belge.

   Ninjavert   
31/5/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Lol, j'aime le concept du "Jules Vernes Belge" ^^
Plus sérieusement, j'ai bien accroché aussi. Le ton complice et familier du narrateur, les petites touches d'ironie et de cynisme (le mariage m'a bien fait marrer), bref tout contribue à nous faire entrer de bon pied dans une histoire qui pourrait facilement sembler rébarbative.
J'ai hâte de lire la suite !

   Ten   
3/6/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le ton est drôle et l'histoire simple. On veut connaître la suite !

La fin m'a fait un peu peur car pour moi, elle annonce une suite plus sérieuse, ce qui gâcherait franchement le plaisir.

Gaston est vraiment réussi et son ton ironique met directement à l'aise.
Et c'est vrai que le coup du mariage est vraiment bon, il faut donc continuer en ce sens !

   Bidis   
29/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le début de ce livre m’accroche absolument.
Déclenchement des guerres tous les cent ans : Sujet hyper intéressantissime. Va-t-on avoir plus de détails ?
Bibliothèque genre Toutankhamon (il me faudra voir ça de plus près, sur Internet, quand j’ai terminé cette histoire qui commence à me passionner).
Description du prof. Ce personnage prend vie. Je m’aperçois alors que celui du héros reste dans les brumes de ma « pré-imagination »… Je retourne le rechercher dans le début de la nouvelle. Où est-il ? Nulle part. Dans aucun miroir, dans aucune révélation au lecteur… Un brin de frustration. Vite je retourne rejoindre les personnages, au milieu des livres. Va-t-on parler de « La guerre est une question de temps » ?
Non, il s’agit d’un livre en argent… ou en or… N’y a-t-il pas là un brin d'exagération ? En tout cas, je ne visualise pas bien la chose. Attendons voir…
« Je suppose que c’est le même ». Bon. Le même quoi ? Le même que l’expression « ce n’est pas…. Original » ? Pas possible. Je remonte un peu. Rien qui peut convenir. Donc, c’est du livre dont il s’agit. Mais là, il m’a semblé qu’il y a eu une erreur.
Je relis. Ce serait-y pas : « la même chose » ? Alors là, dictionnaire... Je ne trouve pas de règle. Je ne sais pas si c'est une faute, il voir des autorités plus compétentes. Mais, pour ma part, ce n'est pas beau du tout.
«Axe du mal » : génial ! Cela mêle l’histoire, la légende et l’actualité, avec une petite touche d’hitlérisme (l’Axe Rome-Berlin)
« chaque fois" jusqu'à "quatorzième année du siècle" : on frissonne un peu.
En tout cas, je vais lire la suite, ça c’est sûr !
19 pour l’histoire, pour le début en tout cas
14 pour le style qui est bien mais ne m’a pas émotionnée plus que ça
Eh bien, ça fait 16,5, disons-nous 17 parce que c'est vraiment passionnant

   cherbiacuespe   
3/10/2021
Chapitre qui lance une histoire. Et c'est un bon premier chapitre qui met l'eau à la bouche. Percutant, bien écrit, concis, il installe d'emblée le mystère dont il va falloir se dépétrer par la suite. Maintenant il faut aller au bout !


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