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Anonyme
3/1/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ce texte me laisse une impression mitigée, un malaise. C'est peut-être le but, je ne sais pas. Mais je trouve que Marie en sait, ou croit en savoir, beaucoup trop. Comment sait-elle que les Anglais (dont un Australien, donc un Anglo-australien ?...) sont là depuis le matin à boire des bières ?
En toute franchise, Marie, je la trouve profondément antipathique. Là aussi, c'est peut-être votre but. Elle se sent à part à cause de la "petite voix" de l'Inde qui susurre à son oreille, et décide de dispenser son savoir sur le gentil couple qui ne sait pas, pour autant elle pianote sur la table, aussi impatiente en fait que les autres Occidentaux, se crispe à l'entrée de la mendiante et ne fait pas plus d'efforts que quiconque pour lui venir en aide face au chien. Je pense que la description de la scène m'aurait intéressée, voire touchée, sans l'intervention de cette Marie que je ne puis m'empêcher de percevoir comme très imbue d'elle-même. En l'occurrence, me reste du texte une impression désagréable, tout pour moi a été parasité par Marie. J'ai trouvé l'écriture efficace, directe. Bien. |
alvinabec
4/1/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Votre texte est troublant, il ne se passe rien dans ce restaurant et pourtant l'on suit avec plaisir les élucubrations de Marie sur sa vision hypnotique de l'Inde. Le récit ne tombe ni dans l'empathie lourdaude ni dans l'analyse critique, vous avez su garder, et c'est remarquable, le même fil neutre tout au long de cette histoire qui est plutôt une tranche d'atmosphère à mon sens. Pour ce qui est de la forme, il y a quelques erreurs mineures et approximations relatives de syntaxe comme de ponctuation. Revoir les expressions comme 'phalanges exorbitées', 'deux anglais dont un aussie'...où vous faites pt'être des effets de manche inutiles. |
macaron
8/1/2013
a aimé ce texte
Bien
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Un récit de voyage intéressant grâce à la narration passionnée de l'auteur. L'anecdote n'est pas des plus originales, et je ne crois pas qu'une mendiante indienne soit plus étonnante qu'un mendiant chinois. Mais l'Inde fascine, et il parait que l'on en revient différent. C'est un peu ce que vous voulez nous faire partager. Et peut-être inciter à aller constater sur place!
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Artexflow
12/1/2013
a aimé ce texte
Pas ↓
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Tout allait bien, dites-vous au début du texte, et en effet, tout va bien. Il ne se passe rien dans votre texte, et c'est ce qui m'a déplu.
Oui, une femme entre, hurle, se fait offrir et voler de la nourriture, puis s'en va, sinon tout le monde mange. On ne sait pas qui est Marie, on ne sait pas ce que lui susurre la voix, on ne sait rien, avant, mais surtout après le texte. J'ai lu ça comme une sorte de nouveau nouveau roman, où personnage et histoire n'ont plus lieu d'être, certes, mais vous ajoutez l'intérêt du texte dans les choses à jeter. Non, franchement, m'en voulez pas, mais je n'ai pas aimé, pas aimé du tout... Votre premier paragraphe était, à ma lecture, assez catastrophique, vous lancez des pistes que vous démontez méthodiquement et systématiquement, à l'aide du "mais" sur-usé , une vraie montagne russe, j'en étais tout confus, autant dire que ça ne m'a pas aidé pour le reste du texte. Je reprendrais énormément de choses dans ce texte, comme évoqué précédemment la principale chose que je reverrais c'est l'intérêt, pourquoi doit-on lire votre texte ? Ou du moins, quel est le fil conducteur ? Votre lecteur est en chute libre, là. A un moment vous dites "Elle attend", et j'ai noté sur le bloc notes : "Nous aussi", j'ai attendu et finalement toujours rien, donc, seconde chose à mon sens à revoir : le rythme de l'histoire. Ajoutez, enlevez, je ne sais pas, mais du mouvement, que diable ! Troisième chose à revoir selon moi : certaines imprécisions, certaines expressions que je n'ai pas trouvé très claires, en tête de liste le "ce trou aride" qui désigne la bouche de la mendiante, mais aussi les phalanges qui s'exorbitent. A classer dans ce paragraphe également des effets de répétition, "occidentaux" notamment, mais aussi la répétition voulue mais maladroite car trop longue de l'homme qui trempe le riz dans le curry. "piétine inlassablement" c'est également maladroit, parce que le personnage vient d'entrer, et que vous dites "inlassablement", comment le savez-vous ? Est-ce que le restaurant est très très très très très grand ? Deux choses m'ont plu en revanche : "Il est maigre, sale et beau", ainsi que "l'inquiétude mutique des gens qui ne sont pas chez eux." que j'ai trouvé intéressant. A ce propos (je parle de "mutique"), j'ai parfois l'impression que vous en faites trop, à mettre de jolis mots, on dirait que vous vous donnez un peu un genre... Désolé, désolé ça n'a pas marché, vous devez me trouver dur, c'est vrai, et je vous demande pardon, mais je me dois d'être sincère non ? Sinon, où va-t-on ? J'espère néanmoins que j'aurai été constructif et pas tout simplement méchant. Bravo pour ce récit (il faut toujours se dépasser pour écrire, je vous félicite pour cela), et à plus tard sur ce grand site :) |
Palimpseste
25/1/2013
a aimé ce texte
Pas ↑
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Sur le fond, ça fait très cliché... L'Inde mystérieuse qui appelle le terrien et le transforme. Comme si l'Inde comptait un milliard de Gandhi et était ce royaume de spiritualité apaisée comme les cartes postales le dépeingnent.
J'ai en fait trouvé le point de vue de Marie terriblement TOURISTIQUE... On en voit plein comme ça, dans les pays d'Asie, à se penser plus en symbiose avec la culture que le touriste moyen, mais dans le fond à en faire partie sans l'assumer. Faire du stop en sac à dos ne préserve pas d'être touriste: tous ne sont pas dans les cars climatisés. ça déteint du coup sur la forme. Sans être aussi sévère qu'Artexflow, j'ai un peu le même problème avec les personnages et la scène même: on nous présente un bistrot plein d'étrangers et finalement, on se trouve dans un boui-boui (donc avec sous peu d'occidentaux qui vont éviter d'attraper des saloperies) et où on voit mal Marie connaître les habitudes de chacun (les bières des anglais, le fait qu'un d'eux est australien, la psycho du vieux punk, etc.). Du coup, on ne sait pas si elle connait effectivement ses voisins ou si elle s'amuse simplement à plaquer des caricatures sur des personnes présentes. J'ai aussi l'impression qu'il y a quelques hiatus dans l'emploi des temps entre le passé et le présent. Ce n'est pas une question de concordance mais de situer le temps: quand le récit a-t-il été écrit: lors de l'entrée de la vieille ou après le retour? cette notion flotte un peu trop. Il y a des tournures un peu "too much", comme "placidité olympienne" ou "la lente ponctuation du temps qui passe" et, pire, "la plainte du nourrison qui attent le sein" qui détonent un peu dans un récit de voyage et lui donne une connotation plus ou moins poétique. Certains aiment le mélange de genres, moi pas: j'ai horreur des polars intellectuels que je trouve prétentieux. L'une des images finales sur le vautour et les hyènes me semble un peu maladroite: la vieille y est assimilée à un vil charognard, alors que l'auteur essaye de susciter un peu d'empathie quelques lignes plus haut. ça fait retomber toute l'émotion qu'on aurait pu avoir avant. Mais peut-être était-ce l'objectif de montrer l'Inde comme un broyeur qui renvoie les humains et les animaux dans le même "tout". La répétition de "service" dans le premier paragraphe est dommage. Bref... Pas de Samsara à ma lecture, mais il y a de vraies voies de progression pour un texte dont je me demande s'il n'a pas été écrit par une personne débordée par l'Inde et qui, happé par cet extraordinaire pays-continent, n'a pas pu prendre le recul nécessaire à écrire un récit. |
brabant
25/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Narcisse,
Curieux texte qui réussit l'exploit d'halluciner, de scotcher à la page, incrédule et médusé... et de maintenir une distanciation, un détachement, une sérénité incongrue par rapport à la scène évoquée. La vieille mendiante/mort/famine/allégorique et de décharnement est hallucinante tandis que Marie est un mentor efficace, apaisant et calculé qui empêche le lecteur de sombrer dans la folie. Horreur vécue au quotidien pour qui n'est pas initié, cycle inéluctable des vies pour l'Indien. Excellemment vu ce "Babuuu ! Babuuu !" de la mort et de la naissance (circulaire, doublement cri), qui fait frémir et qui réjouit, expiration/inspiration, de la fin et du début (mais où sont le début et la fin pour les Indiens ?... ... ). Récit mené de main de maîtresse car je subodore une auteure, je dirai peut-être plus tard pourquoi (si vous faites un topic par exemple) :) Et si je me trompe, que je sois réincarné en éphémère pour pouvoir renaître plus vite et avoir peut-être la chance de me retrouver moi. Lol :) Merci pour ce récit exotique réfléchi/propre à relativiser et... terrifiant/édifiant. "Babuuu ! Babuuu !" verrai plus les seins de la même façon moi... Euh !... Belle écriture ! :))) |
Anonyme
25/1/2013
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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J'ai envie de dire: oui et ? Parce que là à part cette Marie puante de suffisance je ne vois pas l'utilité du texte.
Marie est pédante, puante, l'archétype du "beauf" new-age qui croit avoir compris une culture qui n'est et ne sera jamais la sienne, parce qu'il a lu "Bombay pour les Nuls". Je passe outre les clichés liés à la personne qui alourdissent le texte inutilement. (l'Inde on y vient pas par hasard etc...J'ai l'impression d'entendre le sketch de Guy Bedos sur les vacances...) Le reste ne serait pas dénué d'intérêt, s'il cherchait à prouver quelque chose, à montrer une culture ou autre. Mais il n'y a pas qu'en Inde que les mendiants se font voler la nourriture par les chiens et le texte souffre cruellement (la faute à des descriptions trop scolaires) de "local". Bref, je ne trouve aucune grâce à ce texte, malheureusement. |
Marite
25/1/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Curieusement, je termine cette lecture avec en tête le personnage de Marie et ses réflexions qui viennent presqu'effacer celui de la "Vieille Indienne". L'écriture ne m'a pas posé de problème, les scènes ont bien été décrites mais je crois qu'il aurait été intéressant d'en savoir davantage sur Marie et pour quelles raisons elle pense avoir percé certains codes ou mystères de ce pays jusqu'à même l'amener à avoir envie d'aller les expliquer à ceux qui ne peuvent pas, enfin d'après son raisonnement, les comprendre.
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Anonyme
25/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Autant votre premier récit m'avait laissé dubitatif, autant celui-ci me paraît bien réussi. Vous avez parfaitement su exprimer le malaise que chacun rencontre quand la misère fait brutalement irruption, qu'elle nous bouscule, nous renvoie comme une accusation notre statut de nantis et notre vie confortable.
Cette situation vous l'avez voulue en Inde, où elle est encore plus exacerbée, mais elle aurait tout aussi bien pu se dérouler en France. Qui n'a jamais éprouvé une sensation pénible quand un pauvre hère passe entre les tables du restaurant avec des roses à vendre ? Qui n'a jamais détourné le regard du clochard allongé sur les quais du métro ? Cette honte à ne pas aider son prochain, à le laisser crever comme un chien, ce refus de voir, vous l'avez finement décrit à travers les yeux de Marie et l'attitude des convives. Dans le contexte du récit, la mendiante est encore plus insupportable car elle vient briser la douce torpeur des vacances. Alors oui, vous forcez le trait (« Il a soulevé une page détachée du journal et la tient avec une force telle, que ses phalanges pourraient s'exorbiter les unes des autres »), tombez dans quelques clichés (« L'Inde est un état d'esprit, dont la patience est la première vertu ») avec une fin un peu naïve (« Et décide de se lever pour leur expliquer, pour leur parler de la voix qui susurre à l'oreille ») mais le résultat demeure percutant. L'écriture est fluide et agréable à parcourir, sans défaut rédhibitoire. Un petit détail; je verrais plus un hippie ou un beatnik vieillissant qu'un punk, Katmandou n'est pas loin ! |
Pascal
10/2/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est rare, j'ai été eu, attrapé par le texte, sans qu'il me prenne la main, qu'il me demande des comptes, qu'il me rende coupable, ou que je m'identifie. Il y a une longueur monotone, et à y regarder de plus près, chaque fois une même idée se répète, souvent trois fois, avec un mot qui revient, et cela donne cette impression de monotonie, de ce qui passe quand rien ne se passe, je pense que c'est voulu, c'est un regard qui ne s'appesanti pas, qui glisse, un regard panoramique (oui il m'arrive de répéter aussi :), le reste ne m'intéresse pas, je veux dire le fond, et c'est cela qui manque, il y a la mer mouvante, il n'y a pas le voyage, l'île ou le bateau.
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