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Marite
6/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très bien écrit cet historique de Saint Denis, quartier de Paris, depuis la moitié du 19ème siècle ... " St Denis s’est enrichi du limon des vagues d’immigrations successives...". Rien ne semble avoir été laissé de côté dans ce condensé et l'évolution démographique y est bien décrite sans jugement aucun. La conclusion, très représentative de l'actualité, est concise, réaliste et précise :
" ... le tramway nous mène vers la gare. Une formidable fourmilière humaine se déploie ici chaque jour ... la foule s’engouffre dans le tube du tunnel, disciplinée et prête à affronter la grisaille du quotidien. Chacun déjà replié sur son intérieur, sur ses peines, ses joies ... à quoi pourrait bien servir de se parler ? On a déjà une famille, quelques amis, un travail… La vie est belle." |
Donaldo75
6/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Allez, je commente au fil de ma lecture ; l’écriture est fluide et les phrases pas trop longues, ce qui rend la lecture plus facile à conduire. L’analyse sociale tient lieu de réflexion sans tomber dans la dissertation de premier de la classe. C’est un tableau, en fait, ou une photographie ou une série de polaroids ; l’exercice est en général risqué parce que malgré la catégorie qui laisse à penser qu’il n’y a pas d’histoire, le lecteur attend quelque chose à se mettre sous la synapse. Eh bien, là, justement ces polaroids ou photos ou tableaux ou quoi qu’ils soient ne terminent pas en clichés ou en excuses vaseuses pour servir la soupe à un bataillon d’arguments mal dirigés comme je l’ai lu parfois. Du coup, j’ai trouvé un réel intérêt à lire ce texte et Saint Denis sort de sa légende urbaine pour montrer une réalité et un passé plus complexes.
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Anonyme
8/3/2022
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Modéré : Commentaire non argumenté.
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Corto
5/3/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Aïe ! Ce texte abordant un contexte que j'ai bien connu me parait rater sa cible. J'y trouve certes un "récit" mais bien peu de ton de vie, cette vie qui pourtant aurait tout pour déborder et faire vibrer le lecteur.
Je pourrais citer bien des extraits mais je n'en garderai que deux: "Un air de flamenco réveille les vieux Espagnols attablés, les regards usés portent encore la douleur de l’exil. À l’après-guerre, une petite Espagne a poussé dans le quartier de la Plaine et comme tant d’autres arrivées, Saint-Denis s’est enrichie du limon des vagues d’immigrations successives". Pourquoi ici ne pas créer un ou deux personnages, un dialogue, des expressions significatives de cette "douleur de l'exil" ? Autre exemple avec le marché: "des commerces plus ou moins de pacotilles s’agglutinent aujourd’hui sur ses flancs, trois fois par semaine c’est l’un des plus grands marchés de la région qui s’installe dans sa périphérie." Pourquoi ne pas créer les images, celles des vendeurs, celle des acheteurs, celle de l'ambiance de tout marché populaire ? pourquoi ce résumé plat comme un projet de rapport officiel à soumettre à un chef de service ? Vous l'avez compris j'apprécie la thématique mais pas son traitement qui me parait bien fade, surtout au vu de la dimension sociale traitée. Une autre fois ? |
Anonyme
8/3/2022
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Modéré : Commentaire non argumenté.
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widjet
7/4/2022
a aimé ce texte
Bien
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Une promenade qui n'a rien de légère.
L’auteur prend le parti, et c’est son droit, de dresser un tableau sombre de Saint Denis. L’écriture coule toute seule, facile, mais l’état des lieux n’est pas exempt de tournures poétiques (les dédales de nos mémoires, les veloutés du crack, l’aurore paresseuse…) où plane la nostalgie mais surtout le désenchantement et une forme de fatalisme (ou de déterminisme). La dernière phrase (qui rappelle le "Tout va bien" de Orelsan), cynique, cloture ce texte au ton résolument désabusé, mais plutôt bien senti. W |
Ingles
7/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Nector93,
Un texte riche, qui se promène entre la fiction et le documentaire, tu as raison l'écriture s'accorde aux deux. L'introduction théâtralisée pourrait se filer dans les autres parties, Saint-Denis est une belle scène ! Me revient en mémoire les vendeurs de "maïs chaud" au dessus de leurs caddies devant la gare. Ingles |
Lavekrep
26/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonsoir Nestor,
un texte bien écrit qui nous offre un contre-champ des images diffusées sur des chaînes d'info. On voit et l'on entend les vagues successives de gens remplis d'espoir qui viennent s'écraser sur une plage de misère. On entend des poèmes déclamés, des musiques qui se mélangent et qui donnent naissance à des airs nouveaux. On voit "Qu'ils se contentent de si peu et qu'ils ont si peu de colère" ( vers de "J'entends, j'entends" d'Aragon paraphrasé) Est-il possible d'avoir une belle vie quand il vous faut courber le dos pour garder son travail, ses amis, sa famille ? Et enfin, comme le chantait Brel:" Serait-il impossible de vivre debout ?". Joli zoom, à vous relire, Lavekrep Codaraque. |