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Anonyme
12/2/2013
a aimé ce texte
Bien
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On met de grands miroirs dans les chambres capitonnées ? Voilà qui m'étonne, justement pour des problèmes de sécurité, et parce que, c'est vrai, l'image spéculaire a quelque chose d'angoissant... Ou alors c'est un miroir sans tain pour l'observation ? Bon, je ne connais pas les usages dans les établissements psychiatriques, alors je ne peux pas dire ; ça m'a étonnée, quoi.
Sinon, j'ai trouvé le texte bien mené, s'attachant aux perceptions de la personne. J'ai l'impression que vous avez pris soin de ne pas livrer d'indice grammatical sur son sexe, ce qui est logique pour l'identification du lecteur. Un récit efficace, donc, bien calculé, une bonne progression... mais justement, peut-être trop lisse pour le sujet, trop maîtrisé. Il y a une distance, pour moi, un recul qui m'empêche de bien entrer dans le délire de la personne qui souffre. |
Artexflow
13/2/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bien le bonjour,
Il y a quelque chose de grandiose et d'affreux dans ce texte, tous deux mêlés, en symbiose et coercibles. Je suis d'accord, ça ne veut rien dire. A la première lecture je n'ai rien, mais alors, rien compris. Et puis la fin. Donc j'ai relu, et là, aaaaah, enfin, on comprend, on visualise. C'est un bon effet en soi, simplement, peut-être que d'autres lecteurs (pas sur ce site) n'auront pas le courage de reprendre leur lecture. C'est tout de même assez dense, assez "barré", même la seconde lecture n'est pas tout à fait aisée, vous faites le zoom sur quelque chose, puis autre chose, puis le personnage s'interroge, ouais, il est fou... Le texte se tient, vraiment. Bon, je me demande juste si c'est crédible, qu'il casse la vitre, mais après tout, on s'en moque pas mal. Le gros point faible c'est l'opacité de certains passages, bien qu'elle soit justifiée par la condition du personnage. Tenez, par exemple : "pose délicatement une couverture blanche." Sincèrement je vous conseillerais d'aérer le texte, de le rendre moins lourd surtout. Evidemment, vous faites ce que vous voulez de mon avis, je suis certain que d'autres n'auront aucun problème à lire cette nouvelle ! Bravo en tous cas, l'idée est au top, et la chute très bien. C'est la forme qui me pose souci. |
Anonyme
20/2/2013
a aimé ce texte
Pas
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Difficile de mettre une appréciation sur ce texte étrange, assez déroutant. Le narrateur est pris dans un tel monologue que je me suis senti complètement exclu. Ce face à face avec le miroir ne laisse aucune place à l'autre, une sorte de narcissisme poussé à l'extrême où le sujet essaie de savoir qui il est jusqu'à en perdre la raison.
Je ne suis pas emballé, l'écriture est correcte mais le thème est trop égocentrique pour moi. J'ai besoin de palpiter avec les protagonistes d'un récit, ici il n'y a que le narrateur et son reflet. |
costic
24/2/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’ai beaucoup aimé. Moment très prenant, pleins de détails dans le cheminement des pensées qui semblent justes, percutants.
On se laisse absorber dans ce moment réflexif. Le jeu avec l’ombre et les couleurs étourdit. L’introspection est vertigineuse la sensibilité exacerbée. Tous les sens sont aiguisés. Le dédoublement est parfaitement évoqué, sans pathos. J’ai trouvé particulièrement intéressantes toutes les impressions et le rapport à la vitre, au reflet. La structure et le déroulement de la narration participent aussi de manière très évocatrice à description de cet état d’âme particulier. L’écriture simple et ciselée, touche. |
macaron
9/3/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte difficile, stupéfiant, époustouflant. Vous réussissez très bien à émouvoir avec ce jeu des couleurs et des formes, tous ces "moi" imposteurs. D'une belle écriture travaillée, ciselée vous nous emmenez dans un monde où la perception des sens a pris le contrôle, où la raison a porte close. J'ai cru d'abord à une illustration "existentialiste", la chute me déçoit un peu mais je reconnais que vous n'aviez pas vraiment le choix.
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brabant
9/3/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Nenphees,
"... maton... prison... mitard..." ('placard...'). Si l'on a voulu briser celui-là, eh bien on a réussi. Il a vraiment oublié qui il est. L'alarme sonne, je suppose que la vitre était en sécurit, l'infirmerie de la centrale pénitentiaire en recousant son visage aura sans doute la cruauté de lui rendre la mémoire. Le problème de l'alternative à la prison se pose ; on pourrait peut-être commencer par supprimer la prison dans la prison qui fait perdre jusqu'à la couleur des souvenirs. Quelle couleur obtient-on quand toutes les couleurs se dissolvent en se mélangeant ? Pot au noir, "désespoir", melting spot ! Trop à démêler ici... manquent tenants et aboutissants ; on n'a que l'embouti. lol :) L'analyse elle-même est minutieuse. |
Acratopege
10/3/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime ce texte pour son côté haletant, pressé, comme si découvrir enfin son identité devenait une urgence terrible. Et puis la recherche de son identité à travers la sensorialité, les couleurs, le toucher, cela me touche directement en court-circuitant presque la pensée et la réflexion. Et puis je retrouve la question du double déjà posée ici, tout récemment, dans "L'époque des croisades" de Zalbac.
J'ai moins aimé la fin médicale ou psychiatrique: faut-il être fou à enfermer pour se poser des questions sur soi-même et son propre rapport à soi-même? Je ne crois pas. Si la vitre s'était simplement brisée pour ouvrir sur un paysage, quel qu'il soit, mon plaisir de lecture aurait été plus grand. Et puis bravo pour le titre, que tout dément dans le texte. "Nuance" au singulier semble se moquer de lui-même, non? |
AntoineJ
23/3/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je trouve tout cela poétique et beau, touchant et facsinant
A la limite, il faudrait presque encore plus symboliser l'endroit qui n'est qu'un catalyseur J'ai eu un peu de mal avec ce paragraphe qui en dit trop ou pas assez "Tu fermes tes paupières, tes pensées hurlent et te vrillent le cerveau. Tu voudrais te boucher les oreilles, tu prends ta tête entre tes mains, tu essayes de te libérer d'elles. Tu te rends compte qu'elles sont trop fortes, aucun n'existe pour les faire taire. Peut-être le bruit de ta respiration ? Tu t'évertues à l'entendre, mais même le rassurant bruit de ton souffle ne permet pas de chasser les étranges ondes qu'émet ton esprit. Tu fermes les paupières, il te semble que la voix s'est tue, tes pensées comme rassurées, se sont calmées. Tout devient noir. Une obscurité réchauffante, familière, celle d'un terrier ou le ventre d'une mère. Des ténèbres orangées teintées de sécurité. Réconfortant" Le monde de l'émotion est délicat, la folie est toute proche, attirante |