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Asrya
16/11/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Pour le coup on se situe bien dans du "fantastique" ; du fantastique qui n'est pas excentrique, du fantastique léger.
L'idée est bonne, voyager dans son passé, dans l'enfance qui est ici adulée, immortalisée, vénérée. Payer ces voyages en "poussière" ; c'est intéressant. Fouillis cependant. Pour moi en tout cas. Je n'ai pas eu suffisamment d'informations quant à la réelle nature de cette poussière, cette "drogue" qui vient transcender la jeunesse et son lot de souvenirs. Une position qui n'est d'ailleurs pas la mienne ; il me reste probablement à grandir pour admettre votre point de vue. D'ailleurs... ces retours en enfance nécessitent-ils absolument l'utilisation de cette "poussière" ? Ne peut-on pas simplement se permettre de se souvenir ? Replonger dans les évènements de sa vie librement, sans dose, sans stock, sans payer ? Cette nouvelle offre une vision... assez pessimiste sur la vie au final. Seule l'enfance apparaît comme savoureuse. Être "grand", adulte apparaît presque comme un calvaire ; je trouve cela vraiment dur. Peut-être est-ce parce que j'entre petit à petit dans ce monde misérable de "grandeur" que je ne veux me résigner à penser que mes plus belles années sont derrière moi, que le reste de ma vie ne vaudra rien à côté. C'est l'effet que votre texte m'a fait en tout cas. Triste n'est-ce pas. Mais au-delà de ce ressenti... plus profond si je puis dire, je trouve que l'assemblage, la manière dont l'histoire est racontée manque de lien. Notamment le début de la nouvelle qui me paraît en décalage complet avec le reste du récit. Ce bordel de la Rue m'inspirait, l'appel du premier taxi attisait ma curiosité, la suite m'a principalement défrisé. Je reprends un passage que je n'ai absolument pas compris, peut-être pourriez-vous m'éclairer à ce sujet : "Tu parles. Tout est lourd de nouveau. On s’est trompé de verbe. Je m’alourdis qu’on devrait tout se dire. “Oh comme il s’est bien alourdit!” “Tu t’es alourdis depuis la dernière fois.” “Et si on faisait comme les lourds?” C’est l’impression que ça me fait. Tout est plus lourd dorénavant, moi, les autres, les choix, les envies, même l’atmosphère semble être plus pesante. J’essaye de sourire mais ça ne vient pas. " J'ai cherché, vraiment, mais n'ai trouvé le verbe en question ; ni les expressions d'origines. Peut-être est-ce l'heure tardive qui me fait défaut. L'écriture est agréable, heureusement, j'ai donc, malgré mes critiques, passé un bon moment. Merci pour ce partage, ce voyage dans poussiéreux, Au plaisir de vous lire. |
Anonyme
17/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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J'ai beaucoup, beaucoup aimé cette écriture décalée, toute simple en apparence mais qui a eu l'art de me transporter ailleurs avec des expressions comme ce merveilleux : "Elle parle en remuant les lèvres comme un chaton qui a soif."
Le texte, sur le fond, ne dit pas grand-chose de neuf, nostalgie, tristesse d'avoir quitté le pays magique, retours furtifs dans cette beauté, mais cette idée des taxis qui assurent le trajet m'a beaucoup plu, avec la monnaie comptée en unités de masse... Tout le texte est très cohérent dans sa vision, pour moi, simple et profond. Chapeau. |
Anonyme
8/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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"Le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants". Vous avez fait votre Mistral Gagnant.
L'écriture est claire comme la ligne des dessins dans les BD pour enfants, et ça va bien. Les images sont là, faciles à voir. C'est donc fluide et, malgré ça, j'ai accroché trois fois. Mais considérez que je n'ai pas beaucoup plus d'imagination qu'un tournevis. J'ai du mal avec le merveilleux que j'ai laissé, comme vous le dites si bien, à l'enfant que j'étais... - Mon hésitation au début. Le narrateur redécouvre le rire. Je comprends. Mais quand "Le rire a continué, repris par d’autres rires", le narrateur se souvient-il ou bien est-il dans le présent ? Pas clair pour moi. Car à ce moment, la démonstration veut nous dire que, dans le monde des adultes, le rire est exceptionnel. La suite est à cet égard très didactique, trop peut-être. Alors, j'ai dû relire, après m'être imprégné de l'ambiance générale, du ton, pour comprendre que cette avalanche de rires n'était que dans la tête du personnage qui devient obsédé par le souvenir des rires perdus. Mais bon, je n'ai relu que parce que j'avais décidé de commenter. Sinon, ça passait très bien :) - J'apprends que les vertiges en taxi du narrateur, qu'il n'avait pas sur le tourniquet, sont apparus entre 5 et 8 ans. Je voulais savoir pourquoi. Mais je suis peut-être passé à côté de l'explication, pour peu qu'elle soit implicite. Un peu "tournevis" mwa :/ - Les paiements avec 500 g d'abord et avec les 130 g restants ensuite m'ont fait penser qu'à la fin le gars allait disparaître, après avoir dépensé toute sa masse corporelle en taxis. Je m'en veux d'avoir pensé ça car la fin est charmante :) |
Perle-Hingaud
8/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime beaucoup la simplicité de cette narration qui nous emmène dans un monde "magique". Malgré le fond qui pourrait être "gentillet", (je veux dire par là, le monde magique de l'enfance, bon, oui, c'est déjà pas mal pris comme secteur et parfois dégoulinant de guimauve), mais là, non, le dosage reste équilibré, grâce je pense à l'inventivité (le paiement en grammes, en grammes de quoi, à nous de trouver...), au vocabulaire poétique et imagé et à la légèreté du traitement. Peut-être que ce qui est habile et marche pour moi, ce sont justement les "trous dans la trame" que l'auteur laisse au lecteur: à nous de colorier le tableau avec notre propre vécu. Bravo et merci !
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Coline-Dé
9/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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Un bon dosage pour une recette éprouvée, avec une touche personnelle, ce que l'on appelle un " tour de main" et voilà, y a plus qu'à manger tout chaud et se lécher les doigts !
Le début m'a beaucoup plu c'est le pessimisme d'un optimiste, et ça , pour moi, ça touche juste. Les taxis aussi m'ont séduite. Après... les souvenirs m'ont paru un peu platement évoqués (sauf la petite fille qui parle "en remuant les lèvres comme un chaton qui a soif"). Il manque un poil de magie ( selon moi), quelque chose d'aussi inventif que payer le taxi en grammes. Sinon, c'est pas la peine de faire le voyage ! Et puis surtout, j'attendais le rire, ce fameux rire perdu et non pas de rire, du sentimental, mais pas de rire, alors moi qui suis une rieuse avide, j'ai été un peu déçue. Mais c'est quand même un très chouette texte, tendre et évocateur. Merci, Neojamin |
Anonyme
9/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, magnifique nouvelle... Fantastique, non, peut-être pas ? "Comme une porte qui claque, le rire", l'enfance, ce taxi qui vous emmène vers avant... ou bien maintenant, dans un petit bout de l'esprit qui ne s'est pas encore détaché de notre vanité de grande personne, de cet orgueil maladif qui bouffe ce monde... Enfin, un petit saut vers une autre planète ( je passe les marques de godasses et de vêtements: arrêtons avec ces références de m... qui donnent une valeur débile à notre monde. " Ah oui, elle l'a..." "Parce que je le vaux bien..." etc...), enfin une balade autre part que sur le site universel "Je me la péte.com". Je note au passage que ces fuites vers l'enfance se monnayent également ( triste réflexe. Serions-nous déjà dans une phase irréversible de ce lavage de cervelle indolore et quotidien ?)
J'ai adoré la lourdeur des uns et des autres, la description de la rue. Merci pour cette gentille promenade. |
VinceB
9/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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J'ai aimé le fond de l'histoire; la nostalgie de l'insouciance de l'enfance et sa forme qui entretien légèreté et gravité en ménageant la curiosité du lecteur. Certains passages ont réveillé en moi des sensations qui n'ont appartenu qu'à l'enfance, notamment ce "silence de la sieste" m'a fait faire un voyage dans le temps, sans taxi, sans - je n'ai pas bien compris la monnaie d'échange - peu importe, la magie de l'écriture m'a projeté dans le passé. Bravo !
J'ai aimé l'écriture à la fois simple, presque naïve et décalée, j'ai pensé à Boris Vian dans l'Ecume des jours, encore un souvenir plutôt lointain... Du coup, j'ai du mal à suggérer des améliorations. Bon, il y a les deux premiers paragraphes qui retardent l'entrée dans l'histoire, je suggère de les réduire au strict nécessaire, je suggère également de retravailler sur les trop nombreux "on" à mon goût et qui donnent toujours une tonalité de généralité aux phrases qui les contiennent. Après "Partir" et "Un coup de Hache" c'est le troisième texte de votre plume que j'apprécie, merci Neojamin. |
Anonyme
9/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Neojamin
C'est vrai qu'il faudrait resserrer les premières phrases et qui sait, démarrer par ce rire qui claque. Etant donné que vous écrivez "bordel" j'aurais préféré "emmerdant" plutôt qu'"ennuyant." De très jolies choses et d'autres qui s'attardent, le dialogue sur le film par exemple. Je ne savais pas qu’on pouvait encore rire ainsi. Me serait-il encore possible… ? Non, bien sûr. Etonnant de la part d'un narrateur penché sur son enfance d'oublier que justement les enfants - les petits - ça fait rire et qu'à leur contact, on réapprend, on se souvient. Un texte qui m'a fait pensé aux dix ans de Souchon. Douce nostalgie fort bien racontée, un chouia de trop de pessimisme. Un bon moment Merci |
Anonyme
10/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Nous sommes dans la rue et toute son agitation est parfaitement présente. Et cet "incongru" est si bien décrit. Oui, mais il y a les femmes, dans la rue, et le temps qu'il faut tuer. Constantin le bienheureux l'arpente et devient malheureux, la rue le bouffe, l'avale. Et c'est anxiogène, les femmes, les amours, les désamours, le temps qui vieillit, le refus, le retour payant vers la jeunesse. Et le paradis de l'enfance, celle qui parle comme un chaton qui a soif, quelle merveilleuse image ! Et ce poids que l'on porte, qui revient comme un sac de patates ! Le taxi, le passeur qui fait le con ! J'adore ces chauffeurs de taxi qui vous mènent pour l'unité du gramme, j'ai été pris et j'ai pris mon taxi pour mes sept ans ! J'ai adhéré, je trouve le transport agréable. Vraiment. C'est une idée qui mérite un compteur !
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odkali
14/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Néojamin,
Au numéro 22, mes petites mains applaudissent votre déambulation des âges. Bel hommage à l'enfance, parfois l'on pense que perdre du poids c'est redevenir poussières, mais comme Michel Ocelot le dit si bien : on a tous les âges en nous. A nous de lâcher du lest. Merci pour cette lecture. |
in-flight
14/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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Je pense tout de suite à une citation de je ne sais qui: "les jeunes rêvent d'être vieux, les vieux rêvent d'être jeune et chacun meure de ne jamais avoir été."
Texte assez pessimiste (réaliste?) en effet. L'idée des taxis est sympa, un peu moins compris le mode de paiement: j'ai d'abord pensé à de la poudre pour planer et retomber en enfance mais les taxis se chargent en partie de ce travail donc... Bref, ça n'a pas gâté ma lecture. J'ai également pensé à Le clézio pour qui l'adulte n'a de cesse de rechercher les plaisirs et l'insouciance de l'enfance à jamais perdus. |
caillouq
20/12/2014
a aimé ce texte
Pas ↑
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Je n'ai pas accroché à ce texte. Comme je regarde rarement les classifications, je n'ai pas vu que c'était en "fantastique/merveilleux", et ai tenté d'interpréter tout ce qui est dit en rêveries intérieures. Ca ne marche pas trop mal, à quelques détails près, mais ça ne change rien à la structure avec laquelle j'ai du mal (trop décousue). Je comprends le lien qu'il peut y avoir entre la description désenchantée du monde des adultes et l'envie de retrouver la légèreté de l'enfance, mais le côté trop sporadique des différentes considérations ne m'a pas permis d'accrocher.
Et je n'ai toujours pas compris "Je m’appelle Constantin et je suis né dans un pays où tout a trop d’importance. Rire est souvent déplacé, sourire est anormal et être heureux est indécent." iL parle de son enfance ? Ou alors, l'enfance dont il est nostalgique est rêvée ? Encore plus compliqué avec la suite : "Au début, c’est génial. Etc..." Début de quoi ? Début de son enfance tristoune ? Début du taxi-qui-ramène-où-on-veut ? Je n'arrive pas à trouver quelque chose qui colle vraiment, et la question de resituer cette phrase qui semble avoir de l'importance a pourri toute ma lecture. Bref, texte trop crypté pour moi. J'attends que l'auteur se décrypte pour essayer de le suivre. |
Alice
26/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un très beau texte. Comme je n'arrive pas à prendre l'habitude de regarder la catégorie avant de lire, j'ai été un peu surprise lorsque la normalité s'est estompée après quelques paragraphes, mais ça n'a pas trop gêné ma lecture.
Pessimisme, oui, c'est un mot qu'on peut apposer sur ce texte. Un pessimisme de jeune adulte qui me rejoint certainement, mais dont je suis consciente qu'il faut bien s'extirper. Qu'on en soit sorti ou non, ou que notre personnage en soit sorti ou non, rien de mal à traduire ce cuisant sentiment de perte. Asrya suggère le pouvoir du souvenir. Le souvenir seul, dans l'état où me semble être le personnage, est plus un coup de poignard. Il sert à faire pleurer avant que les années ne nous attendrissent (ou nous désillusionnent). Bien que le personnage me fasse pitié, je suis heureuse qu'il puisse réellement revivre des parcelles d'enfance. Reste à savoir si l'effet est plus dévastateur ou non, ne faisant qu'entraîner une dépendance ou nous permettant de garder la tête hors de l'eau. Je crois aussi qu'il est possible de voir la vie de façon plus amère sans que ce soit triste ou purement pessimiste. Il y a une douceur dans la mélancolie, et de toutes les mélancolies, la nostalgie est la plus douce de toutes. Bref, comme vous le voyez, votre texte soulève de nombreuses et grandes questions, ce qui prouve sa profondeur. Le style est admirable et coulant, si ce n'est le début qui verse peut-être trop dans la métaphore et dans les tournures plus proverbiales ("On fait tous ce qu’on peut avec ce qu’on a.") Les passages les plus forts sont ceux où l'action mène l'écriture vers une simplicité précisément enfantine qui émeut et fait réfléchir. Bravo et un grand merci, Alice |