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Fantastique/Merveilleux
Neojamin : La porte
 Publié le 22/02/21  -  10 commentaires  -  8295 caractères  -  86 lectures    Autres textes du même auteur

Une porte au fond du jardin qui n'a jamais été ouverte.


La porte


Au fond du jardin, il y a une porte en bois, à demi arrondie sur le dessus et avec une planche en moins. De l’autre côté, il y a une forêt qui s’élève comme un rempart. Les gens du coin l’appellent l’Impénétrable. Il se raconte ici et là que personne n’y est jamais allé.

Cette forêt renferme des secrets qu’il vaut mieux garder oubliés. Des esprits malveillants y rôdent et la seule chose que l’on peut faire, c’est l’empêcher de s’étendre. Car si ses ronces s’échappent, elles pourraient envahir tout le village.

Joa connaît l’histoire. Elle lui a été racontée par son père et son grand-père avant lui, par ses camarades de classe qui aiment travestir la légende en y ajoutant des fées, des monstres et des malédictions.

Joa n’est pas dupe. Elle ne croit plus au père Noël et elle connaît donc la fâcheuse tendance qu’ont les adultes à dissimuler la vérité derrière des contes. Elle veut bien croire que cette forêt est impénétrable et dangereuse. Elle veut bien croire que personne n’y est jamais allé et que si quelqu’un y est allé, il n’en est jamais revenu. Mais il y a quand même quelque chose qui la chiffonne.


— Mais s’il y a une porte, grand-père, c’est bien que quelqu’un a dû y aller, non ?

— Non. Pas forcément.

— Mais si quelqu’un a pris la peine de construire une porte, c’est bien pour l’utiliser, pour aller dans la forêt, non ?

— C’te porte, elle a toujours été fermée. C’est pas une porte qui s’ouvre. C’est une porte qui se ferme. C’est tout.


Le grand-père qui est un peu sénile et qui a été installé dans la maison de Joa l’année dernière a réponse à tout. Tout sur tout. Les réponses ne sont pas toujours valides, mais on n’y fait pas très attention. On le laisse débiter ses vérités.

Joa ne s’en contente pas. Quand les humains ne veulent pas aller quelque part ou qu’ils ne veulent pas que le quelque part vienne chez eux, ils ne construisent pas des portes, ils érigent des murs.

Si au fond de son jardin, il y a une porte, c’est qu’il y a un passage. Et s’il y a un passage, ça veut dire qu’il y a quelque chose dans cette forêt qui vaut la peine d’être vu.


L’être humain est une espèce bien à part dans le règne vivant. Un simple regard permet d’énoncer sans trop d’hésitation qu’elle est de loin la plus faible, la moins finie.

Sa peau est trop fragile, son duvet trop fin, ses ongles trop cassants et ses dents trop plates. Elle court aussi vite qu’un chameau et n’arrive que difficilement à porter son propre poids. C’est à se demander comment elle peut tenir debout.

Dieu, la nature ou qui on veut, s’est vite rendu compte de cette erreur, de ce moment d’égarement. Mais il était trop tard pour le corriger. La créature était là et elle pullulait à une vitesse surprenante, s’accrochant à la vie comme nulle autre. Elle avait ça en commun avec toutes les proies faciles, une opiniâtreté redoutable. Elle se terrait dans des grottes et attendait que le temps passe.

Par curiosité et pour lui éviter un ennui mortel, Dieu, la nature ou qui on veut, lui donna des pensées pour meubler ses journées. Et de ces pensées naquirent des idées. L’idée est la griffe de l’humain, sa corne, sa mâchoire, sa vitesse, son appétit.

Une idée renverse des montagnes, assèche des lacs, érige des statues millénaires.

L’idée est ce qui a fait sortir l’humain de sa grotte pour le transformer en explorateur et en prédateur.


Et justement, l’une de ces idées vient de se loger dans la tête de Joa : elle ira dans la forêt. Elle ne le fera pas pour être la première personne à le faire. Elle le fera parce qu’il y a une porte, et que les portes sont faites pour être ouvertes. Tout simplement.

Elle se décide un mercredi. Elle n’a pas école. Son père et sa mère sont partis travailler. Son grand-père est là pour la garder, même si elle n’a plus vraiment besoin qu’on la surveille. Heureusement, ce vieillard inoffensif aime somnoler devant la télé l’après-midi. À quatorze heures, après avoir regardé attentivement le journal, le magazine culinaire et la météo, et alors que le téléfilm à suspense vient de commencer, il s’endort.

Joa en profite pour enfiler ses bottes, son manteau et elle sort par la porte de la cuisine.


Le jardin est soigneusement tondu, son père s’y attelle religieusement tous les dimanches, même en hiver. C’est plus une pelouse qu’un jardin, avec des fleurs plantées tout autour et deux arbres au milieu, un pommier trop vieux qui donne une trentaine de pommes par an et un tilleul qui a été planté là par l’arrière-grand-père et sous lequel ont été installées la table et les chaises de jardin. Au fond, contre la barrière, il y a la cabane à outils, l’étendoir à linge et la porte.

Joa s’avance d’un pas déterminé. La poignée grince, les gonds résistent un peu avant de céder sous la pression et la porte s’ouvre. Joa regarde derrière elle, en direction de la maison. Derrière les rideaux en dentelle, elle devine son grand-père, affalé dans son fauteuil. Elle inspire un grand coup et pénètre dans la forêt en enjambant les ronces.


Ça pique un peu, mais elle s’en contrefiche. Elle progresse difficilement sur quelques mètres, puis, comme par magie, les ronces disparaissent. Le sol est tapissé de mousse, les roches qui jaillissent ici et là en sont couvertes. Les arbres s’élèvent majestueusement et cachent le ciel, laissant toutefois filtrer une lumière douce. Vue ainsi, de l’intérieur, la forêt ne fait plus peur. Bien au contraire, elle rassure et Joa s’y sent tout de suite très bien. Elle s’enfonce un peu plus loin, s’arrêtant pour contempler un champignon orange qui pousse sur l’écorce d’un tronc, pour guetter à l’intérieur d’un trou sous un arbre à la recherche d’un lapin ou d’un renard, pour escalader un rocher et contempler la forêt qui s’étend.

Plus elle avance, et plus elle se sent bien. Il y a du monde autour d’elle, des animaux sans doute, ou peut-être des esprits. Son imagination interprète les sons et y entend des chuchotements, des bruits de pas à moitié étouffés. Son œil, pourtant aguerri à la réalité, aperçoit des ombres qui se dissimulent derrière un arbre ou une pierre, des paires d’yeux qui l’observent depuis les entrailles d’un buisson.

Joa a lu beaucoup de livres et elle s’attend à voir un lutin surgir d’une souche ou une pierre se transformer subitement en gnome. Elle pourrait tout aussi bien tomber dans un piège dissimulé sous les feuilles et disparaître dans le pays des merveilles.


Au détour d’un énorme rocher, elle découvre un banc en pierre sculpté qui a l’air très ancien. L’endroit est particulier. Le silence y semble plus profond, l’air plus chaud. Les arbres se sont inclinés au fil des ans pour construire une voûte de verdure, le dos du rocher est couvert de mousse et le sol est tapissé d’une herbe si verte qu’elle paraît fluorescente. Un lieu idéal pour se reposer.

Joa s’approche doucement, sur la pointe des pieds. Elle a l’impression d’entrer chez quelqu’un, un de ces êtres féeriques qui peuplent encore les anciennes forêts.

La pierre est étonnamment tiède et douce, presque moelleuse. Joa s’allonge, juste pour un instant, ses yeux se ferment et l’univers tout entier conspire à son oreille.


Le village de Joa se teint de rose et d’orange. Le soleil se couche et les voitures en provenance de la grande ville affluent. Le grand-père s’est réveillé depuis longtemps. Il a préparé le goûter et attend que Joa descende.

Sa mère rentre à dix-sept heures, comme tous les jours, fatiguée et soulagée. Une légère inquiétude s’immisce en elle lorsque le grand-père lui dit que Joa n’a même pas voulu son goûter. Elle monte les escaliers que le grand-père ne peut plus monter et frappe à la porte, une fois, deux fois, avant de l’ouvrir. Le lit est fait, l’ordinateur est éteint et Joa n’est pas là.

Elle redescend en respirant lentement pour ne pas céder à la panique. Est-elle allée chez une copine ?


— Non, répond le grand-père. Elle ne m’a rien dit.


Elle traverse la cuisine pour se rendre au jardin. Il commence à faire frais dehors. Elle s’avance jusque sous le tilleul. Aucune trace de Joa. Son regard est attiré par la vieille porte qui est là depuis toujours et que personne n’a jamais voulu enlever. Une porte toute moche qui lui a toujours fait peur, depuis qu’elle est toute petite.

La porte est fermée, comme elle l’a toujours été.


 
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   SaulBerenson   
12/1/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Passé les ronces, ce jardin d'Eden est un peu vite dévoilé. J'aurais aimé plus de suspens dans cette nouvelle un peu trop courte. Heureusement, l'incertitude demeure par cette pierre un peu trop accueillante pour l'être vraiment, et l'on se demande si cette forêt va rendre Joa à ceux qui l'aiment...
L'Univers, "conspirant" à son oreille laisse présager le pire. Du coup l'auteur nous donne un peu vite la clé de l'énigme. Dommage.
Petite ambiguïté toutefois dans la dernière phrase: la porte s'est-elle refermée toute seule, ou bien la petite fille l'aura tirée derrière elle ?? Cette dernière option laisserait encore un petit doute optimiste sur le sort de Joa.

   ANIMAL   
15/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Ah, cette jeunesse curieuse qui n'écoute pas les grands-pères, forcément radoteurs...

Le thème de cette nouvelle est bien connu mais ce genre d'histoire se lit toujours avec plaisir. On se demande dans quel piège va tomber l'héroïne à la logique imparable : une porte c'est fait pour aller quelque part sinon on bâtit un mur. Quel est son âge ? Enfant ou tout juste pré-ado, j'imagine. Elle n'a pas peur, la vaillante curieuse.

Mais si cette porte est si dangereuse à franchir, pourquoi n'est-elle pas fermée à clé ? Il aurait été facile à Joa d'emprunter la clé que les parents croyaient bien cachée, cela aurait rajouté une petite péripétie à l'histoire. Elle est néanmoins bien menée, on s'imprègne bien du paysage, la narration est simple, le texte aisé à lire.

Il me manque cependant la fin. Joa a été avalée par l'Impénétrable, certes, mais est-ce un bien ou un mal ? Se trouve-t-elle dans un endroit enchanté ou aux mains de créatures maléfiques ? Puisque le texte est dans la rubrique Aventure-épopée et pas dans Horreur, on suppose que c'est plutôt positif pour Joa. Mais supposer est insuffisant pour ma part.

J'aime bien la digression sur la particularité de l'espère humaine, façon à elle de compenser ses faiblesses naturelles.

En conclusion, voici une nouvelle agréable avec du potentiel mais comportant quelques zones d'ombre et surtout manquant de chute.

en EL

   Perle-Hingaud   
22/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Voilà pour moi une vraie nouvelle fantastique. Les codes du conte sont présents: l'interdit, la jeune fille, la forêt, le merveilleux, le danger. La jeune fille a bravé l'interdit, elle a franchi la porte, elle est perdue pour sa famille. Toutes sortes d'interprétations sont possibles, de la mise en garde classique (sois obéissante !) à l'incitation (si tu quittes l'enfance - et que tu t'allonges !- , tu ne reviendras pas en arrière, jeune fille, mais quel bonheur dans cet autre monde). Ce n'est pourtant pas vraiment un conte, puisque le doute inhérent au fantastique est présent: finalement, s'est-il passé quelque chose d'étrange ici ?
L'écriture est agréable, je regrette quelques répétitions, par exemple dans la dernière partie: "grand-père", "toujours".
Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte façon Alice au pays des merveilles, où les dites merveilles ne sont pas détaillées, à peine suggérées.

Aucune ambiance maléfique ou malsaine, même si l'histoire ne le dit pas, Joa va sans doute se réveiller et rentrer, mais la fin du texte ne le dévoilera pas. C'est habile, comme ça le lecteur peut laisser son imagination vagabonder, comme l'ont fait ceux n'ayant jamais franchi la porte car la forêt qui se cache derrière recèle un danger, selon eux.

   in-flight   
23/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Joa est confrontée à une porte interdite. Elle la franchit pour s'affranchir.

On retrouve les codes d'un recit d'initiation (façon Carrol ou Coelho). Ce qui fait la force de la nouvelle constitue aussi sa faiblesse: un manque d'indices pour savoir si l'endroit est malsain ou bienveillant et une chute qui laisse le champ vraiment (trop) libre. Non pas que je veuille être guidé davantage dans cet univers, mais il me manque quelques points d'accroche (personnalité de Joa, passif de la porte, description plus fouillée de l'endroit qui se cache derrière).

Les considérations sur l'espèce humaine me semble hors de propos et pas toujours pertinentes. J'ai crû un moment que le récit était le prétexte au développement de ces paragraphes.

Je crois qu'il faudrait allonger la nouvelle et livrer une clé de compréhension, mais peut-être que je n'ai pas su la saisir.

   Corto   
23/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Elle me plait bien cette petite Joa.
D'abord parce qu'elle est curieuse.
Ensuite parce qu'elle n'est pas dupe du discours des adultes. Elle ne se laisse pas berner par le fait accompli: "C’est pas une porte qui s’ouvre. C’est une porte qui se ferme. C’est tout." Une vraie trouvaille cette phrase...
Enfin parce qu'elle décide de faire ses propres expériences, sans demander la permission.

Joa décide donc d'en avoir le cœur net et de franchir cette porte. Elle part en exploration, sans peur "Ça pique un peu, mais elle s’en contrefiche".

La petite exploratrice se sent tout de suite en osmose avec le terrain inconnu/défendu: "Plus elle avance, et plus elle se sent bien". Au point même de s'immerger de tous ses sens dans son aventure "La pierre est étonnamment tiède et douce, presque moelleuse. Joa s’allonge, juste pour un instant, ses yeux se ferment et l’univers tout entier conspire à son oreille."

L'aventure racontée ici est symbolique de l'entrée dans le monde adulte, lorsqu'un enfant ou un adolescent s'affranchit des règles, des normes adultes, pour partir par lui-même dans son aventure humaine.

L'histoire est fort bien racontée. Elle est cohérente, riche de descriptions de personnages crédibles et de réflexions élargies "L’être humain est une espèce bien à part dans le règne vivant".

Bravo.

   Ombhre   
23/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Neojamin,

un texte intéressant, bien écrit et qui suscite la curiosité et l'envie d'arriver au bout du texte pour voir ce sur quoi ouvre cette porte toute pleine de mystères et de dangers. Mais ce texte hélas laisse le lecteur que je suis sur sa faim. La nouvelle s'arrête trop tôt et laisse trop de questions sans même une piste de réponse, même si j'aime le fantastique qui ne donne pas toutes les clés. Le personnage de Joa est bien esquissé, et son envie d'enfreindre la règle et la description de son passage à l'acte sont plutôt réussis.
J'ai eu plus de mal sur cette réflexion sur la nature humaine qui n'a pour moi pas réellement de sens, ni ici, ni dans le sens du récit. Chacun sait que l'interdit est un excellent ardillon pour nous faire tous franchir les barrières.
Et la disparition de Joa, endormie paisiblement sur un banc tiède et accueillant, manque de sens, et ce soudain évanouissement du personnage principal ne constitue pas à lui seul un réel élément de fantastique.

Pour moi un texte intéressant, mais qui demanderait à être retravaillé et approfondi.

Merci pour le partage.
Ombhre.

   ferrandeix   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'idée d'une porte mystérieuse permettant d'accéder à une forêt merveilleuse est excellente, même si au premier abord elle peut paraître commune. Ce qui crée le suspense peut être très simple. Cela fonctionne parfaitement pour ce récit. Après le début de l'action, il y a un intermède qui apporte assez peu, mais la suite avec l'entrée de la fille dans la forêt et sa pérégrination sont bien traités. Cette nouvelle fantastique ne convoque aucun monstre, aucune apparition fantastique et c'est sans doute ce qui lui donne son charme, avec une grande économie de l'action. La finale surprend et on peut la considérer comme insuffisante, mais elle permet des échappées vers une symbolique laissée judicieusement dans l'interrogation. L'attrait du plaisir et d'un monde nouveau entraîne-t-il l'oubli de l'ancien? Ce monde paradisiaque est-il celui de l'imaginaire ou bien est-ce celui de la drogue, de la réalité virtuelle... On peut tout proposer. Ainsi, l'enfant présent physiquement dans la famille peut être absent, l'esprit occupé dans son monde intérieur...

Tout de même une critique. Je regrette une écriture relativement peu esthétique. L'auteur visiblement n'accorde pas d'importance à cet aspect. C'est une option.

   hersen   
25/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La porte est fermée, comme elle l'a toujours été.

C'est cette phrase de fin qui donne toute la valeur à la nouvelle.
L'enfant transgresse une tradition ancestrale dont on ne se demande surtout pas pourquoi elle existe. C'est comme ça.

Au point qu'on ne peut même pas imaginer que la fillette ait pu l'ouvrir, cette porte. On ne la cherche pas derrière. Il suffirait de l'impensable : l'ouvrir pour trouver la fillette.
Qui s'est enfuie dans un autre monde, pour se soustraire à ceux qui sont eux-mêmes des portes fermées ?

On peut extrapoler sur cette nouvelle, et c'est une qualité, c'est l'art de la nouvelle.

   Charivari   
25/2/2021
Bonjour.
Je trouve ça dommage... que ça tourne court à partir du moment où Joa ouvre la porte. au début, j'ai vraiment beaucoup aimé. Le ton juste, les petites phrases sur les vertus des portes, sur les êtres humains, vraiment on était dans une belle ambiance de conte, un rien décalé, avec des trouvailles, des formules. La description du jardin est sympa aussi..

Et puis Joa ouvre la porte, et là, plus rien. Ni dans le scénario, ni dans le style. Fin en queue de poisson. Ce rien, c'est justement ce qui est drôle et qui surprend, je comprends bien l'intention de l'auteur, mais vraiment je reste sur ma faim. Il y a juste une phrase finale pour faire le lien avec toute la richesse du début: la porte est fermée comme elle l'a toujours été, mais pour moi ça ne suffit pas, il manque quelque chose.


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