|
|
Anonyme
19/5/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Une bien belle histoire, je trouve, douce-amère et plus amère que douce. Le narrateur est l'innocence même, il ne nuit à personne, mais son inadaptation foncière au monde partagé par les autres le mène au désastre...
D'un autre côté, même dans sa triste situation, par bonheur il a gardé sa merveilleuse faculté d'évasion, ce qui évite au récit d'être trop triste. Jusqu'au bout, le narrateur reste fidèle à lui-même, et même démuni il trouve sa paix intérieure. De ce point de vue, le texte me paraît chargé d'espoir et de foi en l'esprit humain. J'apprécie cet équilibre fragile du texte entre tristesse et sérénité, et j'ai trouvé que l'écriture, toute simple, convenait à merveille à ce narrateur qui n'a jamais perdu son âme d'enfant perspicace. |
Anonyme
6/6/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Une remarque : le texte aurait gagné à être un peu plus court. Cela aurait renforcé la fin, du moins je le ressens comme ça.
L'auteur(e) ne nous révèle pas non plus la source de ce "don", cela m'a exaspéré par moment, je me suis dit : hé bien, voilà ce que l'on espère de l'omniprésence, de l'omniscience de dieu ! Quatre étapes bien écrites, oui. L'incompréhension de la mère, de la maîtresse d'école, de la première psychologue. puis l'accident. J'interprète ce texte sans "message émotionnel ou existentiel ou encore social" comme un bel exercice d'écriture. Sans défaut, structuré, plaisant. Il y manque ce quelque chose qui vous remue. |
Coline-Dé
9/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai beaucoup aimé la sobriété limpide de l'écriture et cette histoire simple qui parle de l'inadaptation comme d'une sorte de chance, sans pour autant la prôner ou s'en enorgueillir.
C'est intéressant, je trouve, de considérer un " don" à la fois comme un handicap et une chance. Je viens de visiter un site où de pauvres "surdoués" se lamentent sur "la malédiction que constitue leur incroyable intelligence" et j'aurais envie qu'ils lisent cette nouvelle pleine de fraîcheur et de philosophie. J'ai apprécié la justesse psychologique de ce passage : Je n'ai pas su quoi répondre. J'ai regardé ma mère, Madame Boucher, la carte du monde accrochée au mur, les traces de craie sur le tableau, les doigts de la psychologue, ses ongles peints en rouge. Je l'ai regardé dans les yeux pour y chercher une réponse. Un chouette texte, qui donne envie de lire d'autres choses de vous. |
chVlu
24/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un texte à croquer comme une pêche. Il est frais, et délicat et sa saveur pas moins subtile.
Si il s'agit d'un rôle totalement de composition pour l'auteur transmuté en narrateur, n'hésitez pas, foncez sur les planches, vous avez un don. Pour connaitre ces états de l'âme personnellement, mais aussi en position de parent, j'ai lu du bien senti. Si c'est du vécu romancé, bravo pour votre plume qui rend bien compte de toutes facettes, de celles de l'ivresse à celles de la blessure intime donnée par le regard d'autrui. La liberté, d'être, est une richesse qui se paie cher mais qui enrichi à l'identique son sauveur. Le texte en rend bien compte. Bravo pour la légèreté de votre plume qui rend la lecture agréable et facile. Sur le même thème mais moins léger et j’ose espérer que vous trouverez le rapprochement, tel qu'il se veut, flatteur. HFT Petit Matin 4.10 heure d'été le temps passe si lentement et je me sens si fatigué le silence des morts est violent quand il m'arrache à mes pensées je rêve de ses ténèbres froides électriques et majestueuses où les dandys se tiennent roides loin de leurs pulsions périlleuses je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber dans cette foire aux âmes brisées où le vieux drame humain se joue la folie m'a toujours sauvé et m'a empêché d'être fou je me regarde au fond des yeux dans le miroir des souvenirs si partir c'est mourir un peu j'ai passé ma vie à... partir je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber mes yeux gris reflètent un hiver qui paralyse les coeurs meurtris mon regard vient de l'ère glaciaire mon esprit est une fleur flétrie je n'ai plus rien à exposer dans la galerie des sentiments je laisse ma place aux nouveaux-nés sur le marché des morts-vivants je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber je fixe un océan pervers peuplé de pieuvres et de murènes tandis que mon vaisseau se perd dans les brouillards d'un happy end inutile de graver mon nom sur la liste des disparus j'ai broyé mon propre horizon et retroune à mon inconnu je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber déjà je m'avance en bavant dans les vapeurs d'un vague espoir l'heure avant l'aube du jour suivant est toujours si cruellement noire dans le jardin d'Eden désert les étoiles n'ont plus de discours et j'hésite entre un revolver un speedball ou un whisky sour je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber |
Pimpette
24/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Texte délicieux dans un style limpide!
Je vous sens comme un 'conteur' qui me prend par la main et pourrait, s'il veut, m'emporter au bout du monde...ce qui est un peu le cas...je me dis que cette histoire pourrait être un peu vraie...un peu comme la deuxième psy est entrée parfois dans la nature poétique de son petit patient! Je regrette la fin mais je sais, moi même combien un bon écran bleu peut compenser certains manques de la vie....Je m'applique depuis ma lecture à dire"Désert"...et il se passe déjà de petites choses intéréssntes dans ma tête Je répète: une très belle écriture, sinon votre inspiration se serait casser la gueule! |
marogne
24/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Une petite critique, si il en faut une, sur ce beau texte un peu triste: peut-être un peu trop souvent ces énumérations d'images et de sensations...
|
Anonyme
25/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Neojamin,
Depuis hier je viens et reviens lire votre histoire. Je ne trouve pas mes mots. Pourtant j’aimerais laisser une trace de mon passage. Une trace pour vous dire toute la douceur qui m’étreint le cœur lorsque je parcours vos lignes si limpides. Une douceur mais pas seulement. Parce que votre histoire est belle à pleurer. Elle est très bien écrite et appelle quelque chose qui est enfouie au fond de moi et que je ne sais comment exprimer. L’impression peut être de connaître le héros, de l’avoir côtoyé au plus intime dans une vie d’avant… Cela m’aurait ravi que la deuxième psy se laisse emporter avec lui, comme une porte ouverte à la chance de pouvoir vivre autrement... Je peux paraître confuse, je le suis certainement, mais il fallait que je vous le dise… Merci d’avoir partagé cette… fiction ? A vous relire Cat partie souvent en voyage |
Anonyme
26/6/2014
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonsoir, Benjamin.
Une bien belle écriture, une très grande douceur, pour nous montrer ce que l’on peut vivre au plus profond de l’esprit quand notre cervelle, ce morceau de chair empli d’angoisses, de peurs, et ces réflexes de défense inconscients qu’elles engendrent, cesse de le contrôler. Je ne sais pas pourquoi mais je ressens une impression d’authenticité dans ce texte. N’est-ce pas là le rêve de tout auteur que de pouvoir être en chaque endroit décrit pour mieux en percevoir l’essence ? Un auteur est, à mon sens, avant tout un voyageur immobile. Quand je ferme les yeux et que je laisse mes pensées voguer sur une musique, des images apparaissent, des lumières, des couleurs, des paysages, des personnages… Où suis-je alors, en moi ou bien ailleurs, dans quel état de mon esprit ou dans quel esprit ? J’ai adoré ce texte car je m’y suis reconnu et parfaitement senti à mon aise. Conscience universelle ? Bravo pour ces voyages magnifiques. Et tant pis si la fin est presque horrible, l’esprit garde sa force et n’a que faire de cette dictature de la matière que la raison humaine cherche toujours à lui imposer. A vous relire avec bonheur. |
fergas
26/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bravo Neojamin pour ce texte qui nous réjouit.
Qui n’a pas souhaité s’évader en rêve (même éveillé) pour fuir des réalités déplaisantes ? Votre héros n’a après tout qu’une capacité un peu plus développée que la moyenne de s’extraire de la vie quotidienne. Mais sa réalité onirique n’est-elle pas finalement la vraie réalité pour lui ? Cela son confirme après son accident, ou son environnement médical est tellement peu hospitalier que sa vraie vie n’est plus constituée que de ses vagabondages de l’esprit. Rien à redire sur l’écriture : ni la qualité, ni le style ne souffrent de reproches. Nous attendons impatiemment d’autres œuvres de votre part. |
Pepito
26/6/2014
|
Très beau texte, excellente écriture.
"mais ils ne ressentaient pas" diable, nous avons si souvent cette impression. Enfin, je, ressens si souvent cette impression. La fin dramatique n'est pas mauvaise, mais elle m'a fait perdre un voyage dans l'esprit d'un enfant ou j'étais bien. Tout a une fin je suppose. Un grand merci pour cette lecture. Pepito |
MariCe
11/7/2014
a aimé ce texte
Passionnément
|
Superbe récit, dans lequel je me suis surprise à voyager de par le monde.
L'écriture est fluide, vous savez capter l'attention du lecteur, c'est indéniable. La chute est à la hauteur du récit si j'ose dire, puisque le retour brutal à une réalité infiniment triste surprend et accroît l'émotion. Bravo. |
aldenor
14/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Le personnage est attachant dans sa quête de fuir « sa » réalité et le procédé de le situer à diverses périodes de son existence fonctionne bien.
Le souci de faire évoluer cette quête avec le temps est présent : « Mon monde était plus vaste encore » dit-il arrivé à l’âge adulte, passant du voir à l’éprouver... Mais on aurait aimé trouver un pas de plus dans la dernière étape. Les lieux rêvés sont évocateurs, mais leur énumération lasse tout de même pour finir. Pour à la fois rompre cette lassitude et passer à un niveau de rêverie supérieur, je pense qu’il faudrait s’étendre plus longuement sur un ou certains lieux en fin de texte, développer davantage les visions. |
esperluette
17/7/2014
|
Ce qui écrit là (en omettant la fin),me semble décrire l'imaginaire de l'enfance, cette merveilleuse capacité à voyager. Je l'ai ressenti
et aimé ainsi. Quand à l'incompréhension des adultes est assez stupéfiante et un peu moins crédible je crois. |
Anonyme
29/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Neojamin
J'ai bien du mal à croire qu'une telle maladie n'existe pas. Dommage, je n'en suis pas atteinte. C'est dommage aussi que le héros voit mais ne ressente pas, ha mince, je ne sais pas dans quelle catégorie est rangée cette nouvelle, je n'ai pas regardé, mais en appuyant plus à fond sur le bouton décollage - pardon de m'imposer mais le texte est sous mes yeux alors je me l'approprie - je crois que j'aurais poussé la maladie à son paroxysme et qu'au fur et à mesure des voyages, ce petit héros adorable aurait claqué des dents sur la banquise, transpiré comme un âne dans les forêts d'Amazonie et tutti quanti, bref je l'aurais fait totalement empathique, imprégné non pas seulement des visions mais des odeurs - elles manquent ou ne sont pas marquées - et des sensations - idem. Partir c'est vraiment le verbe qui convient, même la fin est une échappée du monde, un cocon dans lequel le héros devenu grand peu enfin rêver tranquille. Edit : Humour/Détente. Ca me laisse perplexe. |
Marguerite
8/8/2014
a aimé ce texte
Passionnément
|
Neojamin,
MERCI ! Merci parce que j’étais dans un état pathétique proche de l’agacement généralisé quand j’ai eu enfin droit à une pause et que j’ai mis votre texte entre mes mains. Et moi aussi je suis partie, emportée par la fluidité des mots et images. Même avec sa chute triste, ce texte est porteur d’espoir, en ce qu’il est une invitation à « l’évasion intérieure » qui, je l’espère, est la destination qui compte le plus de touristes au monde. En tout cas moi j’ai mon passeport pour la lune et toutes les destinations imaginaires, et j’adhère à cette nouvelle de tous mes visas. J’ai vaguement le souvenir d’avoir accroché une paire de fois sur une chose ou une autre lors de ma lecture, mais c’était anecdotique et je suis tellement reconnaissante que je n’ai même pas envie d’en parler… Dans l’attente de vous lire de nouveau. Merci encore. Je vous aime. Marguerite. P.S. : Euh…oui… sur la fin je me suis peut-être un peu emballée… |
Asrya
28/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Cette nouvelle est d'une douceur mélancolique absolument sublime.
Je me suis senti lové dans un rêve ; comme envolé aux quatre coins du monde, tout en partageant une empathie démesurée envers votre personnage, émouvant au possible. C'est beau. Cette innocence enfantine qui perdure, progresse au fur et à mesure de la vie du personnage ; ce refus de la réalité, cette innocence tragique qui subsiste, malgré le drame, seul exutoire de ses tourments. Magique. Merci beaucoup pour cette nouvelle, Votre personnage n'est pas le seul à s'être évadé, Je reviendrai probablement voyager à nouveau à travers vos lignes, Au plaisir, Asrya. |
VinceB
20/11/2014
a aimé ce texte
Bien
|
De l'inspiration, du souffle, du lyrisme, les grands espaces, la liberté ! J'ai senti également les blessures de l'enfance, la solitude...
Est-ce mon imagination ? J'ai senti cette aspiration de l'écrivain à s'évader, aspiration qui vire parfois à la fuite, même si l'insoutenable n'est que la banalité du quotidien, celle qui vous saute à la figure le matin dans le miroir. Comme pour "Un coup de hache" du même auteur, j'aime l'écriture simple qui porte les images sans maniérisme. Comme pour "Un coup de hache" j'aurai aimé une fin plus travaillée. Le dénouement d'une histoire aussi, "est un moment délicat", pour une bonne part il donne la sensation que l'on emporte, celle qui récompense du temps donné et motive pour que le texte suivant soit... du même auteur. Mêmes conclusions que pour "Un coup de hache" : merci pour ce joli texte, encore et... encore ! (un prochain texte... du travail...) ;) |
in-flight
8/12/2014
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Un texte qui aurait pu sombrer dans le manichéisme primaire: les méchants adultes VS le doux enfant rêveur. Je trouve surprenant que les parents et la mère notamment ne cherche pas plus à comprendre l'enfant. La mère est à la limite de la moquerie lorsque l'enfant s'exprime lors du 1er entretien psy: surprenant je trouve. Sinon, je trouve que le narrateur nous livre trop d'images de ses voyages, sans tomber dans le cliché certes, mais on a compris à la longue. Du fait de leur répétition, les images perdent de leur superbe. Un bon moment de lecture qui donne envie de... partir. |