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Corto
31/1/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce récit est remarquable pour l'ambiance qu'il crée, panique, danger, urgence, bousculades, incompréhension, suspicion sont au menu.
On ne sait pas vraiment quel est ce danger mais on le sent, encore renforcé par le comportement de Camille qui vit dans son îlot individuel sans rien comprendre, en toute naïveté. La description du bateau énorme qui s'échoue sur la plage et dont descendent des personnages mystérieux est bien menée. S'agit-il d'extra-terrestres ? d'immigrants déclarés indésirables ? On ne nous le dira pas mais les forces de l'ordre déployées laissent supposer un grand danger. Mais qui a déclaré qu'il s'agissait d'un grand danger ? Sans surtout chercher de morale à cette histoire, on peut apprécier la qualité du style et de la mise en scène. Bravo. |
FANTIN
31/1/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte bien rythmé qui se lit facilement et d'une traite.
J'ai bien aimé le décalage entre deux mondes: celui d'une vacancière oisive qui se fait tranquillement bronzer au bord de la mer, et celui, inattendu et brutal, d'une arrivée de migrants aux prises avec la police aussitôt touchée la terre ferme. Le contraste est saisissant et bien exploité. Indolence, somnolence, tenue de plage d'un côté; vêtements contre le froid, peur et fuite éperdue de l'autre. Les préoccupations de la vacancière concernent ses lunettes, son portable, ses claquettes (de petits soucis matériels dérisoires); celles des débarqués, le sort qui sera le leur s'ils n'arrivent pas à s'échapper. L'héroïne, pas méchante mais pas concernée, symbolise bien l'égoïsme et la superficialité du monde des nantis ("Si elle avait su, elle aurait pris ses rollers.", "La scène aurait fait une superbe photo..."), face aux problèmes de survie d'hommes et de femmes fuyant la guerre et la misère. |
izabouille
10/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'en connais une de bonne femme comme ça qui avait son portable au moment où débarquaient des migrants sur la plage ensoleillée où elle prenait ses vacances... J'ai refusé de voir ses photos, je trouvais ça triste et très indécent. De plus, elle expliquait ça comme une aventure cocasse qui lui était arrivée durant son séjour. Du coup, j'ai un peu de mal à noter votre texte, du moins sur le contenu. Quant à la forme, j'aime beaucoup. Le style est plaisant et ça se lit très facilement. Peut-être faudrait-il pousser un peu plus le ridicule de Camille, mais ce n'est là que mon avis.
Iza en EL |
maguju
2/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Remarquablement écrit. L'ambiance est très bien rendue. J'ai aimé particulièrement le début lorsque vous décrivez l'indolence ressentie par votre personnage, ce moment d'engourdissement des sens pendant lequel toutes sortes de pensée un peu idiotes l'assaillent.
Merci pour ce partage. |
hersen
2/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte que j'aime beaucoup pour deux raisons :
l'ambiance qu'il instaure, une sorte de danger imminent dont on se doit de deviner la cause. car je ne comprends pas d'emblée que ce sont des migrants, je le comprends aux deux hommes avec dans les yeux un mélange de crainte d'agressivité. Et aussi aux vêtements de laines, vêtements chauds, dont ils sont habillés, donc décalés par rapport à la scène de cette touriste bronzant sur la plage. Puis le contraste, brossé d'abord par petite touches, pour ensuite finir sur un regret de cette femme de ne pouvoir faire une photo pour instagram. Cette nouvelle est gouvernée par la peur. la peur des nouveaux arrivants, la peur de l'autre, l'incompréhension, face à des tracas si dérisoires que c'en est affligeant. Cette femme cristallise l'égoïsme même pas conscient, elle ne s'interroge en rien; mais c'est sûr, pour la photo, c'est con. |
senglar
2/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Neojamin,
Depuis le Costa Concordia on se dit que c'est possible ; dommage que Camille ait loupé le beau commandant Francesco Schettino, cela aurait pu lui faire une photo du tonnerre pour Instagam. Elle pourra toujours lui porter des oranges en prison. Le suspense est maintenu dans un style léger, il y a même un semblant de lancer sur une fausse piste. L'engourdissement du réveil est bien cerné. On ne sait trop que penser de l'héroïne - pas vraiment empathique - et pourtant cela fonctionne. On la laisse à sa superficialité sans trop lui en vouloir. Peut-être nous ressemble-t-elle trop... En tout cas la nouvelle se lit sans déplaisir, elle ne dégoûte même pas de la plage et du sable chaud. Z'auriez pas un légionnaire ? Camille attend... senglar brabant édition : je préfère ma version à celle des migrants ; mais bien sûr ce sont les autres commentqteurs qui ont raison, ça fait quand même un bien gros bateau. De plus, et je m'interroge, ce texte est placé en "Humour/Détente". lol (?) |
Anonyme
4/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne suis pas fou-fana des textes qui se réfèrent plus ou moins explicitement à l’actualité, ils servent souvent de prétexte à leurs auteurs pour s’offrir une tribune destinée à publier leur opinion sur tel ou tel sujet, opinion et sujets dont je me fous royalement en général.
La bonne surprise ici c’est que vous avez su prendre la distance nécessaire pour livrer un texte précis et froid, la froideur n’étant pas du tout scandaleuse, elle est même nécessaire à la crédibilité. C’est de la belle ouvrage. |
plumette
4/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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ce texte lu une première fois en EL m'avait laissée perplexe.
j'avais été déroutée par la catégorie choisie et je le suis encore aujourd'hui. Le premier paragraphe donne vraiment envie d'avancer dans l'histoire, vous avez su nous faire partager les sensations de Camille alanguie sur cette plage, dans un état entre veille et sommeil. La vision du paquebot en train d'échouer à quelques mètres de la plage ne lui parait pas réelle, c'est comme une projection vidéo, elle reste dans ses sensations corporelles qu'elle n'a pas envie de quitter, assez indifférente à l'environnement. C'est habile de nous montrer tout cela à travers son regard un peu hébété. le contraste entre son indolence et l'affolement autour est très bien rendu et très intriguant. J'ai l'impression que vous avez fait une sorte de superposition entre le fait divers bien connu ( échouage du Costa Concordia ) et les problématiques de migration: un Costa Concordia plein de migrants qui vont envahir ce lieu de villégiature avec un énorme déploiement de forces de l'ordre pour endiguer un flot humain indésirable. Camille est à des années lumières de tout cela, centrée sur son petit univers. Je reste avec un malaise que j'ai un peu de mal à comprendre. C'est peut-être le signe que le texte est réussi? Plumette |
jfmoods
8/3/2019
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Avant, pendant et après l'événement, Camille, touriste occidentale perdue sur un bout de plage paradisiaque (est-ce l'Andalousie ?), demeure spectatrice de sa propre vie.
Nous vivons par procuration, sous le règne sans partage des objets. Enchantés par le dérisoire hochet des écrans, nous sommes indifférents au monde qui nous entoure, à la misère abyssale de nos semblables. |
Amelie
14/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le texte est fluide, l'écriture aisée, j'aime beaucoup. La description (les descriptions en général) se révèlent efficaces au point que la pensée part en tout sens : une invasion ? Un accident (mais alors pourquoi tant de force armée ?) Une foule paniquée par qui ? Un paquebot qui s'échoue là, au milieu d'une plage d'été ? Je ne sais pas trop et cela m'agace un temps parce qu'en réalité, je suis vite reprise par la lecture, comme si la raison n'était ni l'intérêt de l'histoire ni importante.
Le décalage entre l'attitude narcissique de cette femme et l'ampleur inaccoutumée de l'incident est décrit sans théâtralité. Peut-être n'aurais-je pas insisté à la fin sur le tout petit intérêt que la femme porte à ce mouvement général. Merci, en tout cas, pour ce récit vraiment insolite, original. |
in-flight
25/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je ne saisis pas bien pourquoi ce texte est placé en humour mais passons.
J'aime beaucoup la première partie, jusqu'à l'arrivée du bateau. La seconde est moins riche mais pour le coup, vous arrivez bien à décrire la zizanie que peut engendrer l'arrivée de clandestins sur la plage. Là est peut-être l'effet comique. Je trouve la fin un peu clichée, sans mauvais jeu de mot (instagram). Elle dessert le texte dont la sobriété est la force. |
cherbiacuespe
28/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Très belle dissertation sur un fait divers d'actualité.
L'antinomie entre une Camille en vacance, complétement décalée face aux événements qui se déroulent sous ses yeux, et des inconnus qui cherchent par tous les moyens à échapper aux forces de l'ordre, est vraiment bien décrite. Et on ne saurait dire si l'on doit se moquer d'elle ou se scandaliser de son indifférence tant le texte évite de prendre parti. Une nouvelle qui se lit sans lassitude! |
Amelie
29/7/2019
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Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).
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