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Cox
28/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Ahhh, vous m’eûtes ! Il m’eût. Je fus eu.
J’ai bien ri, ce qui est assez rare, le medium écrit étant rarement efficace pour un effet comique. Je me devais donc de saluer cette performance avec un "j'aime beaucoup"; quelque soient les réserves que je pourrais avoir, le résultat est la ! En lisant « dame Clitorine » dès les premières lignes, j’avais craint un texte un peu trop lourd. Mais non. C’est la superposition du ton médiéval, du point de vue naïf de Janin, et du sujet grivois qui marche terriblement bien ici. Je mentionne d’office que je ne suis pas un adepte du vieux françois. Si certaines tournures m’ont paru fausses (« point Taïaut n’est permis » « Foin de levrette ni que du … », etc…), je dois vous laisser le bénéfice du doute par manque d’expertise. Ça pourrait être rédhibitoire en revanche pour des hommes de Lettres plus accomplis. Il y a aussi peut-être un léger problème d’équilibre, les premières lignes étant bourrées de vocabulaire très médiéval, alors que c’est plus épars par la suite. Mais dans l’ensemble ça fonctionne très bien. Le benêt central est très drôle, lui qui claironne qu’il est puceau á chaque fois qu’il ouvre la bouche, mais ne se démonte pas pour autant. On saluera sa patience ! Il est remarquablement respectueux d’un « non c’est non ! » pour son temps. Et ce même si, de huitaine en huitaine, on le devine prêt à exploser. Les technologies médiévales m’ont aussi fait grimacer et sourire. Sont-elles historiquement justes ? C’est qu’on ne doit pas sentir grand-chose, tout engoncé dans une vessie… Et le tampon en charpie de lin, j’ai du mal à le visualiser ; ça doit laisser des morceaux dans son sillage, beurk ! Bref vous l’aurez compris, vous avez tiré juste, même si Janin ne peut pas en dire autant. Quelques traits qui m’ont fait sourire, parmi d'autres : - « Point ne suis en mesure de comprendre, ma mie, car nul besoin n’ai de votre teste, n’ayant appris l’art du liminaire que dans le but avoué de remplir votre félinité» : mais qu’il est chou ! - l’image de Janin se baladant fièrement avec son lubrifiant a la main - « Il pénétra la chambrée de son usuelle discrétion, á défaut de la belle de son inutile dard » : on vous reprochera sans doute la lourdeur de la tournure avec ses génitifs imbriqués, mais j’ai un faible pour ce genre de constructions alambiquées et elle m’a vraiment fait rire. - Janin est également très drôle quand il ressort la même rengaine face au mari. On dirait un personnage de jeu vidéo qui n’a que deux répliques. Quel bonheur que l’une d’entre elles consiste à marteler avec enthousiasme sa virginité optimiste ! P.S: J'aime aussi beaucoup votre texte parce qu'il est une parfaite illustration de ce que je me vois souvent répéter dans l'espace poésie du site. Nombreux sont les auteurs qui veulent aborder des sujets libertins, sans se défaire d'un ton "poétique" qui trop souvent n’est qu'un ton antique, vieillot. Personnellement ça me fait plus rire qu'autre chose, et je risque à l'avenir de citer souvent votre texte pour illustrer mon propos, si vous me le permettez! |
jeanphi
1/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Cela m'a d'abord fait penser aux Contes Drôlatiques de Balzac. Certains dialogues me paraissent relever d'un travail moindre sur le sujet linguistique. Un superbe travail, à quelques relâchements près, "doux benêt" quelques tournures moins convaincantes dans le passage qui précède. Le projet est ambitieux, l'ensemble est appréciable à condition de ne pas se pencher de trop près dessus. Le texte est de fine détente, ce qui est drôle, c'est que vous ne vous contentez pas de la suggestion, ni de l'érotisme, comme dans les textes d'époque, mais vous allez dans une sorte de contour de la pornographie, sans vraiment l'aborder de front, manière alors plus courante à l'époque des faits, évocation très directe à l'issu de maints détournements, et métaphores animales . On retrouve un couple actuel travesti en couple moyenâgeux. Je retrouve tout à fait l'esprit des contes de Balzac avec la contraception en plus et le prélat en moins. Apres réflexion je dirais que la chute n'aurait pas gagné à être d'avantage amenée. Vous auriez pu finir par un paragraphe conclusif, sorte de morale générale, en omettant de rapporter la suite des évènements, offerts à toutes les éventualités... |
Cornelius
16/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
J'ai bien aimé ce joyeux divertissement médiéval. Les déboires et la frustration d'un jeune puceau porté sur la gaudriole ne saurait diminuer le plaisir du lecteur dans lequel on le sait il y a souvent un cochon qui sommeille. D'autre part n'étant pas un spécialiste des pratiques sexuelles du Moyen Age je ne suis pas certain qu'à cette époque on s'embarrassait beaucoup avec des préliminaires. En tous cas si le personnage ne parvient pas à faire mouche, le texte parvient bien à atteindre son but avec cette partie de jambes en l'air avortée et c'est bien là l'essentiel. |
Corto
17/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ce texte allie le visuel, la pression sexuelle et le contexte médiéval. Le tout est amené habilement, avec rebondissements et... retour à huitaine.
C'est plutôt dépaysant, plutôt drôle, et nous plonge dans un monde que les impatients et les coquines d'aujourd'hui rejouent constamment sans y mettre autant de délais mais avec parfois recours à une voisine rouerie. Un bon divertissement apprécié. |
Malitorne
18/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’apprécie toujours quand un auteur fait de sérieux efforts de recherches. Vous n’avez pas dû ménager votre peine pour dénicher ce vocabulaire d’un autre temps, qui ne rend pas la lecture facile mais tellement croustillante. Conte médiéval grivois qui montre que rien n’a changé depuis les siècles, le mâle courant à tout prix après la gueuse.
Un peu déçu par le final, en dessous du reste. J’aurais bien vu le jouvenceau se faire occire par le soudard et son âme au paradis conclure par des mots fatalistes. Quelque chose de farfelue, sur le même ton. |
ninja427
19/1/2024
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Quelques questions, beaucoup de compliments...
Avant tout des remerciements, et quelques réponses : http://www.oniris.be/forum/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-la-contraception-du-temps-passe-t31610s0.html#forumpost460625 |
Cairote
20/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'ai trouvé très agréable la lecture de ce texte, un pastiche des moeurs et du language médiévales, bien amusant pour qui accepte de ne pas pinasser sur les détails d'authenticité. Juste le bon mélange de véritable vocabulaire d'époque (ou de plusieurs époques) et de lisibilité pour un lecteur non-initié comme moi, pour rendre l'atmosphere du temps jadis (ou de ce qu'on croit généralement l'être) sans efforts, ce qui, il me semble, n'etait pas facile a maintenir tout du long, compte tenu du foisonnement de jeux de mots et autres trouvailles. Ma préférée: "Il pénétra la chambrée de son usuelle discrétion, à défaut de la belle de son inutile dard".
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Cristale
23/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Félicitations à l'auteur dont la verve enchante et le ton réjouit !
Point ne m'étais-je fourvoyée qu'à complimenter icelui sur ses vers matinaux du jourd'hui. Votre plume, assurément et à n’en point douter, a convoqué l’esprit des trouvères d’antan pour tisser cette saynete gaillarde, émaillée de traits drôlatiques et de dialogues savoureux où messire Janin s’ébat en naïveté chevaleresque. Une légèreté facétieuse qui me ravit. Le style truculent m'arrache sourire et lueurs à l'oeil. Continuez, noble artisan des mots, à ciseler de telles oeuvres car votre prose enchanteresse mériterait d’être savourée sur quelque scène de renom. Bravo ! |