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Anonyme
8/9/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Eh bien, voilà une belle histoire. Au départ, j'aime les histoires de zombies, d'autant plus quand elles sont servies par une belle écriture et une intrigue solide, logique ! Bon, les personnages sont un peu archétypaux à mon goût, héroïques ou ignobles, mais même les héros ne sont pas dénués de faiblesse : ils se promettent d'agir comme il convient quand le moment sera venu, et en sont finalement incapables... ils obéissent à l'amour.
C'est la beauté de ce texte, pour moi : paradoxalement, il affirme que l'amour est plus fort, transcende l'enfer, sans pour autant que quiconque soit sauvé. Joli ! Du très beau boulot, à mon avis. |
Perle-Hingaud
11/9/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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C'est du bon boulot, un texte efficace. A la fois sans surprise, puisque tout est joué dès le début, et pourtant haletant, avec des rebondissements et un vrai suspens. La fin est un peu fleur bleue pour moi, mais c'est tout personnel. J'ai relevé quelques rares broutilles lorsque je n'étais pas prise dans le texte:
- "Aucun bruit. Ben s'agenouilla devant la roue et poussa un cri de joie en voyant que ça ne fuyait plus.": le "ça" m'a paru trop peu littéraire par rapport au reste, - "Le mistral souffla un silence pudique sur la tuerie. Ben se dirigea en boitant vers la camionnette. Un souffle rauque…": la répétition de "souffle" se voit, je trouve. Enfin, un truc plus génant: la lettre me parait bien trop littéraire pour être écrite par un type en phase finale de décomposition... là, pour moi, ce n'est pas crédible ;). Je précise que je ne suis pas fan du tout de ce genre d'histoire, mon commentaire est donc celui d'une lectrice non avertie ! |
Margone_Muse
29/9/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Ninj',
je te le redis ici : excuse le côté décousu du comm :) Même si la nouvelle est très réussie, ce n’est toutefois pas ma préférée. Un peu trop linéaire dans la trame. On sait très tôt qu’on va avoir droit à un road movie, c’est l’histoire du mec qui va à Gordes. Ca a le mérite d’être clair au moins. Et dans le genre où il ne se passe pas grand-chose (ne le prend surtout pas mal, je ne le dis pas en termes de reproches, et ce n’est pas tout à fait le mot que je cherche), dans tes nouvelles plus contemplatives je dirais (où le scénario nous est déjà presque livré d’avance), j’ai plus été happée par Le Diable a perdu un œil. Je ne saurais pas dire pourquoi. Mais bon, j’ai lu ton texte d’une traite tout de même hein (enfin, la seconde fois mais la première j’ai été stoppée et pas de mon propre fait). Dans les « surprises », j’ai beaucoup aimé la fin : que Ben n’arrive pas à temps (les happy end, très peu pour moi) et j’ai été surprise que Anne ne puisse pas tirer et fasse ce choix là, fin qui donne une autre lumière sur le titre du coup. Tu sais, je lis en faisant aller la molette 3 lignes par 3 lignes et j’ai vraiment cru que j’arrivais à la fin quand elle pointe l’arme sur lui. Et l’autre surprise était que le mec lui tire dessus après qu’il ait révélé l’emplacement du refuge (oui, j’ai honte, mais j’ai cru possible à un moment que l’auteur aurait cette idée plate de filer des potes et une camionnette sur un plateau à Ben après son accident – voilà, je m’excuse platement d’avoir pu penser un instant qu’il pouvait t’arriver d’inclure ce genre de non rebondissement dans tes scénarii). Après, la réplique de Ben est bien de toi (comme quoi les infectés n’ont pas choisi de se comporter comme des monstres) : toujours un petit truc de moral ^^ Personnellement, je ne trouve pas la remarque utile mais c’est ton choix. Pour ton écriture en général, j’avoue que j’ai quand même eu peur au début, quand j’ai compris que le mec allait faire 18h de route, de me taper de la description de paysage à tous les coins de champs, même si on est de nuit. Là-dessus, rien à redire, et d’ailleurs, c’est pour ça que j’ai eu de l’aisance à te lire. On est bien centré sur le personnage et tu n’utilises pas ou très peu de phrases longues. Par contre, justement, au sujet de Ben, je trouve que tu n’as pas assez exploité le filon transformation. En tout cas, ça m’a manqué à moi : on passe les 18h avec lui et je n’ai pas trouvé que les changements étaient diffus. Tu y vas par paliers un peu : dès qu’il faut parler du corps. Alors que j’aurais aimé avoir un truc plus détaillé sur ce qu’il ressent dans son corps et par touches, plus ou moins subtiles. Mais ce n’était peut être pas ton objectif. Le début est génial. Je ne sais pas si tu y as réfléchis ou non, mais de placer le début de la nouvelle juste après la fusillade, après tout le bruit, après la fameuse morsure, c’est juste excellent. Et c’est aussi parce que tu l’écris bien ce début. On visualise bien ce qui vient de se passer, par touches, ce que ça implique, tu parles d’infectés et on ne sait pas encore vraiment ce que c’est, etc. On est happé tout de suite dans l’action, dans l’histoire. Sûrement très simple et intuitif pour toi ce passage et cette façon de faire mais je trouve ça difficile donc je le relève. Par contre, concernant le début, qui ne l’est plus vraiment, il y a un truc qui me gène au niveau du dialogue. Je ne dirais pas que tu tombes dans le mièvre comme tu essayais d’éviter mais je me suis sentie complètement extérieure au dialogue entre les deux. Ca m’a fait faire un pas en arrière par rapport à juste avant, j’étais moins dedans. J’ai réfléchis un peu à ça et je crois c’est parce que je n’étais pas encore assez intime avec le personnage masculin et le voir pleurer m’a dérangée. Même si tu traces vite fait leur passé avec leur fille décédée, c’est trop léger je trouve et même si sur le papier je comprends ce qui se passe (sens : c’est pas ahurissant que le type se mette à pleurer), en vrai j’ai du mal à le voir faire et surtout, pas envie d’essayer de le voir faire. C’est moche ce que je vais dire (et oui, c’est moi qui dit ça) mais ça aurait été dans l’autre sens, j’aurais eu beaucoup moins de difficulté à voir craquer la fille, c’est plus naturel. Je trouve qu’il manque encore un lien entre le lecteur et le personnage pour vraiment apprécier cette intimité que tu affiches dès le début (enfin, presque au début). Et alors, dans le même genre mais à l’inverse, la lettre est très réussie. Super passage, rien qui fait gnan gnan ou cul cul la praline. Est-ce que c’est parce que je suis à la fin et donc plus en liens avec les perso ? Je sais pas mais elle déchire cette lettre. Il y a juste ce qu’il faut. Et puis de ces trucs… « Probablement les plus horribles et, en un sens, les plus merveilleuses aussi car tu n'as jamais occupé mon esprit avec autant de passion, autant d'intensité. » Je me suis dit « La vache, la classe le Ninj’ ! » ^^ Non, franchement, j’ignore si t’as mis longtemps à l’écrire, à la fignoler et tout, mais je la trouve vraiment vraiment très réussie. L’illustration est chouette aussi : elle donne envie de lire la nouvelle. Une dernière chose maintenant : le passage sur la tactique d’abattage de Ben. On sent le type cultivé qui fait de l’air soft ;) Sûrement qu’en tant qu’auteur tu trouvais ça important. Tu avais sans doute envie que le lecteur sache de quoi on parle, qu’il visualise les scènes, etc. C’est ton choix mais en tant que fille, je n’ai pas trouvé ce passage des plus passionnants. Je dis pas que c’était chiant, je l’ai lu facilement, mais bon… pas trop mon truc. Je ne m’étais jamais imaginé qu’il y avait tant de différences dans les dégâts selon les armes (maintenant que c’est dit, oui, ça parait évident, mais quand on n’y pense jamais…) alors je m’endors moins stupide ^^ mais même si ton passage est très compréhensible (même des néophytes, j’en suis la preuve), on était à la limite du catalogue et c’était assez dense. Bon, comme j’ai dit, je pense que ça t’a plu de l’écrire et que tu l’es fait plaisir. C’est l’essentiel. Simplement, si ce n’était pas là, je ne t’aurais pas fait de remarques sur le fait que ça manquait :) Merci pour ce moment de détente, c'est toujours un grand plaisir de te lire. Mem's |
jaimme
29/9/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beau titre, belle histoire. Lorsque le désespoir est balayé par l'amour et que la logique ne sert plus à rien.
J'étais un peu réticent au départ car j'ai lu il y a peu de temps le bon "War World Z" de Max Brooks et j'étais dans un spin-off un peu modifié (18 heures, etc.), puis tout a été emporté: le contexte offre effectivement une superbe occasion d'entrer dans le drame. L'ensemble est écrit avec efficacité (mon étalon est le temps que je mets à lire une nouvelle et celle-ci a été lue très vite). Le seul reproche pour moi est le manque d'originalité de plusieurs dialogues. Bien sûr on peut rétorquer que c'est voulu et que le talent de l'auteur n'est pas à mettre en balance puisque le reste est souvent très bien écrit, que les personnages y gagnent en crédibilité; mais, par expérience, je préfère les dialogues qui individualisent immédiatement les personnages. Merci pour ce beau moment à lire cette nouvelle. |
Anonyme
21/10/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ninjavert,
Vert comme le filtre de la lampe de Ben qui donne des allures spectrales (mort) ou comme ces chênes qu’on trouve partout dans la campagne, cette végétation (vie) forte comme un chêne qui continue de croître, indifférente au cataclysme environnant et qui donne à rêver qu’après la disparition de l’espèce humaine (ou sa transformation éternelle en masse informe de pestiférés), la vie continuera tout de même, comme elle l’a fait pendant des milliards d’années. La possibilité d’une interprétation herméneutique suggère que ce texte peut conduire à des réflexions, comme tout bon texte qui brasse des crises mondiales. Je ne sais plus si on se tutoie ou pas, je te laisse rectifier si nécessaire et je m’alignerai. Bon, premièrement, tu sais écrire ; mais ça on te l'a sûrement dit souvent. Il y a un souffle, une diversité dans l'homogénéité, des équilibres long/court, lent/rapide, précis/flou qui sautent aux yeux au bout de quelques paragraphes. Ensuite, je n’ai vu pratiquement aucune coquetterie rhétorique, de jeux de mots inutiles ou des phrases-phares qui donnerait la clef. Tu travailles l’horizontalité, le narratif, qui suppose classiquement son complément, le descriptif ; ici ce qui est décrit sert encore le narratif : tout ce que fait Ben sur la route et à la station, une sorte de narrativité qui fait du surplace ; ou recèle une signification métaphorique : ce printemps naturel qui sert de cadre au crépuscule de cette humanité qui se bat avec sa propre technologie. Tout est clair, ni trop explicité ni trop peu, ni compte-goutte ni masse de granit : voilà une belle honnêteté offerte au lecteur, à l’opposé de l’épidémie d’ésotérisme qui touche les écrivaillons (je ne parle absolument pas de moi :) Excellente entrée en matière, subtilement in medias res, qui ménage le suspens en ne montrant pas tout dès le départ, qui commence une seconde après la fin d’une attaque qu’on imagine épouvantable, qui commence par la stupéfaction, celle dont on ne sort que pour accepter l’étendue du désastre, qui commence par l’heure fatidique de 19h46 qui est un 00h00, une sorte de « 24h chrono », la série, où doit se condenser toute une tranche de vie qu’on espère émaillée de quelques exploits ; et pour cette idée du temps qui reste, je pense aussi à ce film d’Ozon où un jeune homme cancéreux qui règle et expédie ses problèmes pour se mettre au clair avec son entourage. Mais pourquoi de telles références ? Ton texte s'en passe aisément, c'était pour appuyer mon propos. La peur la plus ultime, la plus animale (et il n'y aura qu'un chien retourné à la vie sauvage), celle de mourir et de devoir tuer pour ne pas en mourir ; cette peur est présente ; elle structure les comportements et les relations entre les personnages. Une idée-force très solidement ancré dans les mots, qui rend l’espace-temps dangereux, où le moindre ennui avec la voiture devient une question de vie ou de mort, où la moindre contrariété prend la valeur d'un tourment métaphysique ; ce qu’on fait nous-mêmes quand on s’énerve pour rien, sans être en voie de zombification. L’idée-principale en contient plusieurs : - la fin du monde, les meurtres et les activités de survie - la vieille crainte de la peste noire, un thème européen qui a survécu au phénomène et qu’on retrouve dans beaucoup d’ouvrages - la société en état de confusion, avec perte des institutions et montée du bricolage dans tous les sens du terme - les normaux qui deviennent minoritaires comme dans Rhinocéros d’Ionesco (et s'il n'en reste qu'un...!) - un exercice sur « s’il vous restait 18h à vivre, que feriez-vous ? » - le mythe du vampire dont la morsure nous rend vampires et l’invasion de zombis - le champ lexical de la répugnance liée à une maltraitance des corps humains qui définit la catégorie du texte - le « héros défaillant » et la « dernière femme » (presque) - l’exode en zone libre sous l’Occupation - la nécessité de la violence comme mal nécessaire et le retour à quelque chose de préhistorique ou plus exactement d’apocalyptique : tuer pour survivre - le thème de la réponse du politique à cette épidémie aurait pu être plus développé, car même au moment de décrire l’histoire de la connaissance par les vivants de l’infection et des tentatives pour la soigner, on n’évoque là qu’un savoir diffus, décentralisé, non expertisé, milicien ; certes, au bout de trois ans d’un tel régime, on s’attend à ce que le politique ait été dissout, comme les media, mais une évocation de cette dissolution aurait davantage fait le lien avec notre situation actuelle ; comment ça a basculé, etc. Comme forme est maîtrisée, on parie qu’elle le sera encore deux pages plus loin, et jusqu’à la fin, qu’on perd pas son temps, et au moment du dénouement, qu’on sera très étonnés, renversés. Pour faire celui qui (se) raconte la fin, je m’attendais à ce que Ben devienne un zombi et voie la vie autrement, dans l’allégresse, et qu’il comprenne la morsure comme le moyen privilégié pour les vivants, ou plutôt pour les larves humaines, d’accéder à un paradis d’imagos à partager, quoiqu’il paraisse épouvantable à nos yeux de larves. Le thème s’y prêtait car si le bien se met du bon côté de la barrière bien/mal, le mal fait la même chose de son côté. Mais tu préfères la déception et au niveau symbolique, cela met tout par terre à mon sens. On a la forme, du solide, on a l’idée principale, heuristique, mais on n’a pas cette deuxième force qui fait le sel des œuvres qui marquent. Le texte commence sur des chapeaux de roue, développe, développe, dans un bel équilibre entre la prévisibilité et l’imprévisibilité, la tension monte… et puis ? Qu’avons-nous fait de la tension ? D’après moi, la déclaration d’amour est falsifiée ; l’amour est identique à la vie. Beaucoup de citoyens sont morts pour la France, et, pour ceux qui y ont vraiment cru, c’était un sacrifice de soi permettant de conserver, de protéger la vie. L’épouse qui préfère rejoindre son mari dans sa tombe ne l’aime pas vraiment, car aimer l’autre, c’est s’aimer soi-même ; c'est toujours aimer la vie, jusqu'au bout. Du moins, c’est mon opinion personnelle ; comme tout ce que j’écris, d’ailleurs. A la défaillance du héros qui tourne en rond au lieu d’accomplir le destin qu’il s’était fixé en cas de « 18h chrono » répond celle de l’héroïne qui choisit la mort plutôt que la vie, de guerre lasse. Le scénario prometteur et potentiellement sublimatoire se perd comme un oued dans le Sahara, dans le pessimisme total, une fatalité qui n’arrange personne. Tu as opté pour le réalisme et Anne a beaucoup d’excuses, elle se sait condamnée comme les autres. Ce n’est qu’une question de jours, de semaines, et comme Juliette devant le corps de Roméo, elle préfère le symbole de la réunion dans le tombeau à l'amour plus fort que la mort ; elle préfère se zombifier qu'affronter la vie et les aquilons comme ce chêne récurrent. Tous les arbres sont des chênes semble dire l'auteur ; partant, toutes les vies peuvent être des chênes, qui ne rendront l'âme que déraciné par le plus terrible des enfants que le Nord eût jusque là porté dans ses flancs... L’accès de romantisme tombe ici sans préparation et l’amour entre Ben et Anne, quoiqu’on l’imagine décuplé par la catastrophe, n’est pas explicitement fiévreux. Il y a là peut-être un thème que tu as pensé traiter mais qui n’est pas si évident à voir. Au cinéma, c’est beaucoup plus facile, car on voit les personnages en chair et l'acteur n'a qu'un geste à faire pour comprendre qu'ils sont ensemble. Alors que les mots, je pense, doivent décupler leurs efforts pour faire émerger un corps, une sexualité, un amour conjugal. Un écueil est de « voir » les personnages sans les « faire voir » aux lecteurs. Du moins, je parle pour moi et cela m’arrive. Mais plus que la déception de l'horizon d'attente (quel film hollywoodien s'est jamais permis une telle licence ?), c'est un arrière-goût de manque d'imagination qui me traîne au fond de la gorge. Il n'y a pas ce claquement de doigt, cette baguette magique, qui aurait donné "son sens" à tout le texte. 2017, en pleine campagne présidentielle, donc… 2017, c’est un peu ton 2012 d’Emerich, on en reparlera en 2018 :) 3 ans on a encore jusqu’en 2014 ; les municipales, donc… « rester morts, après avoir lutté pour rester vivants » écris-tu. On pourrait imaginer que ce soit la métaphore d’une pensée philosophique. On pourrait les rapprocher de notre refus de mourir, notre absence de thanatosophia, et peut-être que certains d'entre nous préféreraient la mort-vie à la mort totale, voire la préfèrent vraiment à la Vie. Je pense à un rapprochement entre les infectés de 18h avant l'éternité aux cadavres ambulants de Sartre, des gens qui n’ont rien à faire que suivre la route que d’autres leur ont tracée. Le titre semble en savoir plus long que le narrateur sur l'espérance de vie des zombis. *** « Mais sa bonne étoile s’était éteinte avec le lever du jour : le voyant du liquide de refroidissement s’alluma à son tour. » L’espoir stellaire pâlit sous la lumière solaire de la vérité et révèle par conséquent une carence-obstacle (rien de plus réel qu’un obstacle !) paradoxalement signalée par l’allumage d’une alarme qu’on imagine rouge : métaphore du déroulement de tout le scénario, on croit faire de grande choses mais les personnages consomment leur échec total ; ou, très ésotériquement de ma part, la suggestion que la civilisation humaine a fait les choses à l’envers, et qu’elle allume des « voyants » (ceux qui lisent l’avenir) là où elle aurait dû ne pas concurrencer la réalité du soleil et celle de la nature, fille de la terre et du ciel. Voici une musique que m'a inspiré ton histoire. Je me suis demandé si ton talent se laisserait inspirer par une chose aussi amusante que cette investigation scientifique écrite sous le nom de Homo disparitus par Weisman. Des ET qui visitent la Terre après notre disparition, qui relèvent les indices, se tromperaient de a à z... |
widjet
1/10/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je ne regrette jamais d’avoir lu du Ninj’ car c’est souvent (toujours ?) la garantie d’un moment divertissant (je rappelle que le « divertissement » - bien fait, j’entends - n’a rien, à mes yeux, de mineur ou de facile à faire) où se mêlent suspens, action, parfois l’humour (ici, cruellement absent, car même si le sujet ne s’y prêtait pas, je pense que y’avait moyen de « moyenner » comme on dit) et l’émotion (relire « Papa nous écrit du ciel » pour s’en convaincre) le tout servi par une plume fluide, limpide, visuelle bref, cinématographique comme j’aime.
Et plus que tout, un respect pour le lecteur. Cette fois encore, je ne regrette pas ma lecture. Néanmoins, me voilà bien emmerdé car en toute objectivité (et au nom de l’estime et la considération que j’éprouve pour cet auteur), je dois admettre que « 18 heures avant l’éternité » me laisse un sentiment mitigé. Sur l’écriture, je n’ai pas de reproche particulier et les quelques broutilles identifiées (« recouverte d’une couverture ») ne sont que des broutilles. Tout se lit donc sans aucun heurt, ça coule bien, comme d’habitude ai-je envie de dire même si je ne peux m’empêcher de penser qu’elle manque par moment de nervosité et d’imagerie (tu me connais, j’aime assez qu’on métaphorise) et que Ninj’ abuse parfois du procédé des « … » entre les mots comme : « David avait payé le prix fort pour sa négligence… mais il n’était pas le seul. » « …l’étape suivante avait tout naturellement été l’amputation du membre concerné… quand la victime avait eu la chance de n’être pas mordue au thorax, ou à la gorge » « …on pouvait encore y dénicher quelques trucs utiles… avec un peu de chance » «… ou y aller en voiture pour repartir rapidement en cas de problème… au risque d’ameuter tout ce qui se pouvait rôder dans les environs » …Et qu’il y avait sans doute moyen d’éviter quelques répétitions. Mais, je le redis, cela ne m’a pas vraiment gêné. Donc prend le pour ce que ça vaut, c'est-à-dire, pas grand-chose. Mais, je crois comprendre (Ninj’ me dira si je fais fausse route) ce qui a animé avant tout l’auteur à savoir la crédibilité (notamment psychologique) ; l’envie farouche d’être « primaire » et donc le refus à tout prix d’un style trop appuyé, un refus de l’esthétisme, de surenchère, tout comme un rejet de l’héroïsme un peu crétin et macho (ici, l’homme pleure, l’homme a peur, l’homme s’épanche…), et je vais même oser prétendre un refus (voire une interdiction) d’imaginer quoi que ce soit, comme pour confesser (avertir ?) au (le) lecteur que c’est pas forcément de la fiction dont il s’agit-là (et c’est là que le texte a un autre niveau de lecture – volontaire ou pas, tu me diras – ) et confère au récit un aspect plus actuel : à la place du sujet « zombiesque », on pourrait le remplacer par pleins d’autres enjeux aussi dramatiques et de notre temps : crise économique, misère…, où là aussi il est question de survie. Cette métaphore, c’est un choix que je respecte et qui d’une certaine façon me plait (pour en revenir à Ben, dans la vraie vie, peu de gens se comporterait en « mâle » couillu et digne s’il se savait sur le point de crever. Devant la mort – à fortiori dans de telles conditions ! - on se chie TOUS dessus, non ?), mais cela donne aussi un côté trop « normal » à l’ensemble (du reste, ce n’est pas un hasard, si ce thriller se passe en France avec des prénoms très répandus – Martin, Philippe, Pierre – et non aux USA, afin de donner une proximité aux évènements et donc un sentiment de danger « à nos portes ») ce qui amenuise par instants le caractère jubilatoire (l’adrénaline a un côté aphrodisiaque) et les fulgurances auquel je m’étais bêtement attendu (tu me diras à juste titre, que c’est de ma faute, je n’avais pas à me monter le bourrichon !). J’ai pu lire dans les commentaires qu’on déplorait le caractère un peu mièvres de certains passages dialogués. En temps normal, j’aurai été d’accord avec ce « reproche », mais dans le présent cas, si on reste dans la recherche assumée du crédible, normal (ou humain, en fait !) alors cette affectation un peu forcée devient une qualité (si je devais ne plus revoir ma femme, sans doute lui ferais ma plus belle déclaration d’amour alors que dans mon confort du quotidien, je suis une tombe dans ce registre !). Parlons du rythme, cela m’a semblé parfois longuet (le chapitre « Beaune » est trop long et même l’attaque du zombi ne m’a pas "réveillé" (façon de parler, hein) contrairement à celui de Valence et notamment au passage des pillards et le « tue-le » - réplique très cinoche - aussi inattendu que bien joué!) et sans tension véritable (peut-être aurait-il fallu jouer davantage sur les silences – comme tu l’as bien fait lors du premier échange entre Ben et Anne lors de la révélation de la morsure de ce dernier). Ah, la tension. Merde, c’est un thriller horrifique si j’en crois la catégorie (impossible de le classer en sentimental non plus, pas évident donc). Certes, certes, mais, je me dois d’être honnête également : l’auteur m’a prévenu d’emblée : « une histoire d’amour, avec des morceaux de zombie dedans ». Alors oui, celui ou celle qui s’attendait à ce que ça gicle de partout sera peut-être déçu. Maintenant, pour ma part, je refuse de croire qu’il faille nécessairement choisir entre les deux genres. En dépit de son avertissement et au vu des capacités de notre auteur (preuves à l’appui), je pense que Ninj’ ne voulait pas sacrifier l’un pour l’autre. Au final, Ninj’, je trouve que tu ne réussis que partiellement dans les deux registres. Pas assez de tension dans le thriller. Pas assez d’émotion dans le registre amoureux. En ce qui concerne l’histoire d’amour, j’ai eu du mal à ressentir véritablement l’odyssée de Ben, la difficulté de sa mission pour retrouver sa belle une ultime fois. Je m’explique : je vais peut-être te faire sauter au plafond, j’ai eu le sentiment (probablement inexact) qu’entre sa décision de retrouver sa femme et les retrouvailles du couple, bah que les embuches n’étaient pas si nombreuses ou si insurmontables, que le trajet n’était pas si long que ça. Alors, je ne dis pas que c’était de tout repos, mais les évènements les plus spectaculaires et les plus marquants (et probablement les plus complexes – mais passionnants aussi - à écrire, sachant que tu as largement le talent pour), le lecteur ne les vivra pas (je parle évidemment du massacre du début et l’accident de voiture, les deux sont « hors texte »). Par conséquent, au lieu de ressentir ces retrouvailles finales comme une « juste récompense » en me disant « c’est bon, il mérite un peu de bonheur, le Benji avec tout ce qu’il a pris dans la gueule », je me suis retrouvé un peu « sec » côté palpitant. De plus, pour une histoire d’amour, il faut deux personnes et Anne est, à mon sens, un peu sacrifiée ici (une alternance des deux héros – avec un point névralgique commun, comme Emile, leur fille via des flash-back par exemple – eut été bienvenue et aurait peut-être donné une résonnance émotionnelle plus forte lors du dénouement.). Mais plus je rédige cette amicale critique de ton texte, plus je me rends compte que le véritable souci que j’ai, c’est que ta nouvelle est trop courte. Cela valait bien 20K à 30K signes en plus (et quelque chose me dit que tu dois le savoir aussi). Je le disais plus haut, un peu d’humour n’eut pas nuit à l’histoire aussi tragique fusse-t-elle. Et le seul trait humoristique (« La plus infaillible de tes extensions viriles »), est à mon avis forcé, un peu « sur-écrit ». J’en conviens, j’ai l’air d’être super négatif, mais ne te détrompe pas, j’ai passé un bon moment. J’ai avalé ces 60K sans rechigner, ni souffler ou regarder l’heure. Mais pour avoir déjà prouvé que tu savais combiner l’aventure à l’émotion (« Papa nous écrit du ciel » encore une fois), j’ai un sentiment ambigu dans ce récit plaisant, classique (dans le bon sens du terme), honnête (cette absence d’excès lui donne une authenticité et une vérité que n’ont pas mes « Matriochkas » par exemple), mais auquel il manque un grand souffle émotionnel qui emporte tout sur son passage. ET s’il me semble en dessous de ce que tu as déjà produit, il est largement supérieur à la plupart des nouvelles du genre qu’on trouve ici. Merci Mister et une fois encore, c’est une réaction à chaud donc à prendre avec du recul (que tu as de toute manière) ! W PS : Je sais pas, mais j'aurai mis un "i" majuscules pour parler des Infectés. Comme une sorte de race, ça fait davantage frissonner :-) |
Pepito
29/9/2013
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Bonjour Ninjavert,
Allez, un peu de chipotage : - "Retentir" pour une douille le mot m'a semblé trop fort - "Sans le filet rougeâtre qui ruisselait de sa gorge en lambeaux, on aurait pu croire qu’il dormait." le filet rouge est surprenant mais pas la gorge en lambeaux ;=) - "Ben, je… je suis tellement fière de toi, si tu savais…" le dialogue mari/femme casse pas des briques, mais sur cette phrase là, tu t'es surpassé ;=)))) Heureusement, tu te rattrapes juste après : - "Benjamin aimait l’odeur de la terre sèche et poussiéreuse qui jonchait le sol de "La Cabine". Elle lui rappelait les chemins crayeux de sa Provence natale, le chant des cigales, le bruit des glaçons dans le pastaga." j'adore, et pas seulement pour le pastaga. La panne, la station, la réparation, tout bon tout çà. La comparaison du 22, du 44 et du 33Export bof, un peu en trop. Le non pipi, le non soif, très bon, puis : - "Il ne ressentit pas le saisissement glacial auquel il s’attendait, mais la fraîcheur lui donna quand même un coup de fouet." la fin de la phrase est en trop à mon avis. Tout le passage avec les faux gentils qui deviennent des pillards excellent, jusqu'à : – "Les infectés, eux, n’ont pas choisi de se comporter comme des monstres." pour un gars qui arrivait déjà plus à articuler 5 minutes avant, pas mal. Ben n'est pas américain par hasard ;=) Anne met peut être un peu trop de temps à descendre des remparts, mais bon.. Tout bon jusqu'à la lettre... Là c'est un peu difficile. Elle est pas mal cette lettre, mais écrite par un gars épuisé qui vient de faire un tonneau et qui est train de se transformer en zoubie-zouba... maintenant c'est sur, il est américain ce Ben...;=) On reprend, très beau, jusqu'à " pas voir son visage exploser." Et là, comme dans "Papa nous écrit du ciel", une deuxième fin. Quel dommage, à mon gout, c'était si bien de s’arrêter là. Fin (suite) : Un fille qui choisit délibérément une mort de ce type là, sans possibilité d'y mettre fin, ni pour lui ni pour elle... improbable. Bon, cela reste une histoire de zoubies, évidement, mais je ne me suis pas ennuyé, merci pour cette lecture. Un ban aussi pour l'annonce du texte "avec des fruits dedans", vraiment délicieuse. Pepito PS: je voulais en écrire plus mais Renaud et Widjet on piqué toute la place ;=) |
Anonyme
30/9/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ninjavert
World Ward Z made in France dans pas mal de minuscules petits détails comme l'appellation "infectés", le fait qu'ils ne soient pas sourds, les amputations etc... mais à part ça, rien à dire de particulier sauf une question : pourquoi tenter de déplacer les foules vers la Province quand la province connait les mêmes vicissitudes, ce qui est sous-entendu par la réflexion d'un de vos personnages "ça fait longtemps qu'on a pas vu de morts par ici..." S'il y en a eu - des morts et donc des infectés - il y en a forcément encore, à mon avis. Pas trop compris ce passage. Et une autre question aussi : j'aurais bien aimé connaitre l'origine de cette soudaine infection. Qu'au moins une thèse (fiable si possible) soit avancée et permette à la civilisation de s'en sortir et de garder le moral parce que là, on est dans la merde et visiblement, on va y rester. Autrement, rien à dire. Une écriture professionnelle, des descriptions qui ne se perdent pas, une grande maîtrise mais des à-côtés laissés dans l'ombre. Un bon moment de fluidité. C'est rare. Ha oui, j'oubliais mais it's joke : Asnières... Asnières qui ne répond pas... Cette ville est dans ma tête à jamais associée à Fernand Raynaud. Ca m'a fait sourire. Et ce n'était pas le propos... |
dowvid
1/10/2013
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J'ai de la difficulté avec ces thèmes à la mode : zombies, loups-garous, vampires.
Le texte est bien écrit, l'histoire se tient bien, y a logique, mais je me suis ennuyé. Encore là, c'est très personnel, mais j'aime les trucs imaginatifs ou percutants. Ce qui vous arrache un pincement au coeur, ou qui vous vole de votre temps pour relire un bout de phrase imagée, percutant, qui vous flashe une lumière dans les neurones. Ici, je n'en retrouve pas. Un monde futuriste rempli de gens infectés, ouhouh, j'ai peur ! Infection extra-terrestre ? Désastre sorti d'un laboratoire expérimental ? Bombe biologique mise au point par un groupe terroriste ? On n'en sait rien et tant pis. Encore une fois, c'est bien écrit, assez bien ficelé, assez prévisible. L'auteur est très bon. Le sujet m'indiffère et son traitement ne m'emballe pas. Merci pour la lecture. |
placebo
3/10/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Hello,
Je commente quelques jours après avoir survolé les commentaires et le forum. Je me souviens que tu as écrit un très long com sous le dernier texte de widjet, par exemple, ma remarque sur les zigotos n'avait rien de négative :) D'une, le texte se lit très bien. De deux, j'ai été un peu déçu et ai parfois survolé quelques passages. J'ai été un peu déçu par l'écriture. Je reprends un passage au hasard et vois "Son cœur accéléra". Non, c'est sa pulsation cardiaque. J'ai croisé quelques répétitions et des phrases avec pas mal de subordonnants (qui, que). Jaimme et Pépito ont lancé des pistes pour les dialogues. Ça ne rend pas les choses illisibles, ça contribue malgré tout à faire passer le texte du statut d'œuvre à celui de simple divertissement tel que défendu par Widjet. Certains paragraphes un peu longs n'étaient pas évidents à suivre. L'histoire m'a un peu rappelé celle de Français qui devaient franchir dans l'urgence la ligne de démarcation instaurée par Vichy. J'avoue avoir lu et vu très peu de choses sur les zombies même si j'ai tâté un peu de Left4Dead. Mon plus gros problème pour l'histoire, a été une difficulté à visualiser la situation, et donc à entrer dans le rythme et ressentir la tension. La route est chaotique, Mike fait des détours : quelle distance doit-il parcourir, combien de temps lui reste-t-il, comment la maladie prend-elle possession de son corps ? Des questions basiques dont les réponses ne sont pas toujours évidentes. Tu évoques en forum 24h chrono, et même si je n'ai regardé que 3 épisodes, oui, c'est tout à fait par là qu'il faudrait pencher. Beaucoup de choses font très cinéma dans ta nouvelle, et je regrette d'autant plus ce manque de visualisation de ma part. Au-delà des mots je n'ai pas su mettre quelle BO, quels contre-clichés pour les personnages, quels plans larges ou serrés sur leurs visages. Je terminerai sur une note plus positive, parce que j'ai malgré tout aimé le texte : il y a du bon presque partout, il manque juste une étincelle. Bonne continuation, placebo |
Acratopege
9/10/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très réussi, ce récit apocalyptique en forme de road-movie ! Je l'ai lu avec la peur au ventre en espérant un dénouement miraculeusement heureux. Un film plutôt qu'une nouvelle, tant l'écriture suggère des images visuelles. Et puis c'est aussi comme un fragment de roman, tant le hors-champ prend de la place: en lisant, j'ai imaginé l'avant, l'après, l'ailleurs...
Je trouve seulement un peu inquiétant que vous connaissiez si bien les armes à feu! |
Ninjavert
9/2/2014
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Cox
14/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut !
Cool des zombies ! Et quel sous-titre alléchant ! Je trouve le récit très bien foutu dans son ensemble. Il est percutant,vif et il se lit vite et sans décrocher. Il y un certain réalisme, et, à ce sujet, le passage controversé de la description des différentes armes ne m'a pas dérangé le moins du monde : c'est un peu le chapitre "trucs et astuces du joyeux survivant", passage obligé de tout film de zombies qui se respecte ^^. Ca ajoute à l'ambiance, qui est d'ailleurs bien rendue en dépit de la discrétion des fameux infectés qui, de ce fait, n'a même pas dérangé le friand que je suis de films de série B bien cons avec armée de ruines baveuses et agressives en quête de cerveau. Autre bon point donc. Je m'étonne de la foule de petits détails qu'on a pu relever en commentaires; personnellement je n'ai jamais été dérangé par l'un d'entre eux et la qualité de l'ensemble ne s'en ressent pas, à mon sens. Enfin, il y en a quand même un : la fameuse réplique qui tue : " Les infectés, eux, n’ont pas choisi de se comporter comme des monstres". Horreur et sucreries ! On dirait ce genre de trucs gentillets qu'Hollywood glisse dans ses superproductions les plus démesurément meurtrières pour se faire pardonner d'avoir mis du sang partout sur l'écran ! XD Bon je me moque un peu, mais quand même, c'est moyen, surtout après ce très bon passage où le narrateur se fait carrément flinguer, ce qui m'a, je te l'avoue, vraiment surpris et scotché. Un truc qui m'a un peu empêché d'adhérer complètement aussi, c'est la sécheresse du style. Enfin, "sécheresse" j'exagère, c'est trop fort, mais je ne trouve pas mieux dans l'immédiat... On peut avoir un style direct et sans fioriture, mais c'est souvent justifié par quelque chose; Hemingway ne perd pas de temps, mais ça se comprend dans ses bouquins grâce au côté "vieux loups de mer virils et bourrus qui se dessoudent la gueule à coup de décapsuleurs pour tuer le temps entre autres". Dostoïevski a aussi un style assez télégraphique je trouve, mais là c'est pour servir le côté bizarre, dérangeant, étouffant. Enfin bref tout ça pour dire, qu'ici, le style me paraît un peu trop direct sans que ça soit vraiment adapté. Ce n'est qu'une impression, peut-être trop subjective, mais c'est surtout ce qui m'a gêné. J'appuie aussi la remarque qui voudrait que le côté "métamorphose" soit plus accentué. Ca ne m'était pas venu spontanément à l'idée, mais après réflexion, c'est vrai que ça serait un "plus" En tout cas, ça reste un texte très bien mené qui se lit avec plaisir ! |
bigornette
14/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une bonne nouvelle que vous nous offrez là, Ninjavert. Les deux premiers tiers m'ont plu au plus haut point. Tension, équilibre, rebondissements... J'ai particulièrement apprécié le trip touristique, ainsi que les quelques explications techniques. C'est le dernier tiers qui m'empêche de jubiler. Je trouve qu'à partir du moment où Ben se prend un coup de fusil par un des pillards, le temps de la narration s'allonge, alors que le temps qui lui reste pour revoir Anne raccourcit. L'épisode avec Sonia me paraît inutile, la lettre pourrait être moins longue (il l'écrit en ayant quand même les intestins à l'air le gars !), et j'ai bien compris la tristesse de la situation sans qu'il faille en rajouter à la fin. Hormis cela, chapeau bas, j'ai beaucoup apprécié 18 heures avant l'éternité. Je ne sais pas si ce commentaire sera utile pour vous. S'il ne l'est pas, n'en tenez pas compte.
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nemson
21/8/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour, visiblement tu sais écrire et c'est déjà ça. Fluidité, rythme sonorité, c'est du velours. Vraiment une super plume, dommage quelle soit au service d'un fond arc hi éculé (bien que walking dead est réussit à renouveler le genre) mais ça donne envie de te lire sur autre chose. Pour ce que j aime lire, ça manque de punch et aussi d'une certaine originalité dans le vocabulaire "Ben fronça les sourcils" quand je vois ça, ça peut paraître idiot mais j'ai l'impression de tomber sur une grosse arête dans mon pavé de saumon. je sais je fais la fine gueule, quoi qu'il en soit ça reste l'une des meilleures écritures que j'ai pu consommer ici. Amicalement.
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