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Anonyme
20/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J'ai été vraiment déroutée par la scène d'amour avec Marlène, mêlée de manière hallucinatoire au souvenir de la mort du jeune combattant que n'a pu sauver Michel ; une réussite, je ne savais plus où j'étais !
Sinon, j'ai aimé cette histoire qui se termine en queue de poisson, où aucune rédemption n'est offerte mais où l'amour est bien présent. Je trouve que cela sonne vrai. L'écriture manque peut-être un peu de relief à mon goût, n'évite pas les clichés (les yeux brûlants de haine, Michel ivre de l'odeur et de la chaleur de Marlène, le coup de foudre...), mais elle me paraît efficace. |
Mistinguette
21/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire grave à l’écriture irréprochable. Par contre, j’ai eu un peu de mal avec la construction.
En relisant, les événements ont fini par s’imbriquer chronologiquement dans mon esprit, mais il me reste quelques lacunes sans doute dues à mon manque de culture concernant la 2ème guerre mondiale. Par exemple, je n’ai pas compris où se situait la grande poste, au Maghreb ou à Marseille ? Pas saisi non plus pourquoi le lieutenant Dreyfus se fait tuer par un de ses compatriotes ? L’âge de ce jeune militaire, aussi, m’a interpelée. C’était possible, à l’époque, d’être appelé ou de s’engager dans l’armée à quinze ans ? Le passage avant que Marlène n’entre en scène : il s’agit bien de Marlène Dietrich et pas de la Marlène de Michel ? Ce qui m’a mis le doute, à la deuxième lecture, c’est le fait qu’elle ait envie de vomir, ça m’a fait penser à des nausées de début de grossesse. Pour la chanson, c’est bien sur : Lili Marlène J’ai pris un grand plaisir à lire cette nouvelle dédicacée à Léo. L’auteur met ces mots dans la bouche de Marlène : « La guerre ne sera pas éternelle, Michel. Il faudra bientôt laisser les morts derrière nous, et nous concentrer sur les vivants. » C’est vrai qu’il faut se concentrer sur les vivants, mais certains disparus nous ont tant apporté que c’est bien difficile de continuer sans eux… Merci beaucoup pour cette lecture et, bonne chance pour le concours ! |
Anonyme
26/3/2014
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Salut Ninjavert
Une vraie histoire, très visuelle, avec des rebondissements et des flashbacks, comme au cinoche ou dans les bonnes séries télé (il y aurait d'ailleurs dans ce texte un sujet très porteur) 1975, la sortie des Baumettes, on s'attend à un polar comme on savait en faire à l'époque. Et l'histoire prend une autre direction. Le scénario est très riche. Les premiers combats de la libération (de la France) en Algérie, la vie des quartiers chauds de Marseille. On commence à se demander tout de même le rapport avec le concours quand on apprend ravi, que "la pute" s'appelait Marlène. Et l'on chantonne (en anglais) cette chanson "œcuménique" qui met d'accord les soldats de tous pays . C'est vrai qu'elle est chouette, surtout en allemand. Marlène devient le personnage central (et lumineux) de la nouvelle (j'allais dire du film) Il n'y a pas de happy end, et c'est très bien ainsi, Le fils se barre - on imagine qu'il va reprendre ses occupations d'avant les Baumettes - et le père reste avec ses souvenirs douloureux. Merci Ninjavert pour cette chouette histoire et bonne chance pour le concours. |
Anonyme
26/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Ninjavert. Et oui, Lili Marleen, triste époque mais chanson qui prend toujours aux tripes... comme ce récit tout à fait plausible, une histoire d'homme qui s'appuie sur l'Histoire avec un grand H...
Tout ceci est bien mené et l'absence de chute est un plus dans ce genre de nouvelle... La vie continue, chacun de son côté, sans effusions ni émouvantes retrouvailles, chacun avec sa vérité et ses états d'âme... Je sais que Léo aurait aimé. Merci |
Bidis
26/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J’ai trouvé que dans cette nouvelle passe un indéniable souffle épique qui emporte le lecteur.
Petites remarques néanmoins: - « ses sens seraient saturés de fragrances… » : Le simple et brave mot d’« odeur » me semble plus indiqué. Un prisonnier rêve plutôt à de bonnes odeurs d’air frais, de fritures, de tabac et de parfum de femmes mais les fragrances, ce sont seulement des parfums et s’il n’y avait que cela, ce serait un peu écœurant. D’autant que le mot « odeur » n’est pas repris par la suite et ne peut donc pas faire répétition. - « chaouch », « Gaston Castel », des notes explicatives en bas de page seraient tout-à-fait bienvenues. » - « Menaçant, le poing de Chris avait jailli de sa poche, les tendons blanchis sous la peau » : J’aurais trouvé plus naturel de dire, par exemple : « Chris serra le poing, prêt à cogner. » Ici, je vois le personnage dans une attitude de boxeur prêt à l’attaque et cela me le rend un peu caricatural, comme un personnage de bande dessinée. - Depuis « Des images, des souvenirs qu’il pensait définitivement refoulés… » jusqu’à « … s’assit à la place du mort » on parle tour à tour du passé et du présent. J’aurais trouvé plus judicieux de parler du passé puis du présent au lieu d’aller ainsi plusieurs fois de l’un à l’autre. J’ai trouvé très réussie la scène finale où l’amour et la mort s’emmêle. Mais je ne sais pas si je trouve cette histoire d’amour bien réaliste. En tout cas, on ne sent pas vraiment, d’après ce texte, l’horreur que ce doit être d’être une fille à soldats… |
Pepito
27/3/2014
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Cher Ninjavert, bonjour !
Bon 5 commentaires seulement, quelque chose me dit que je suis pas le seul à être dans l'expectative. J'ai du mal à le choper, ce texte, changement de rythme, de narrateur, de sujet,... A la sortie de prison... j’hésite entre Austin Power et les Blues Brothers ;=) Puis le "Je suis ton Pèèère" est vachement connoté aussi. Bon, le père qui dégringole sans crier gare, se mange une poignée d'osselet, pour raconter sa version de la guerre (pardon, des Evènements) d'Algérie... difficile à croire. Le vieux toubib qui gifle un petit délinquant sorti de prison sans représailles... hummm La récupération de la photo de la mère m'a bien plu, la scène amour/à mort aussi. "Alors tout ce que je sais, c’est que soit j’étais vraiment ton père, soit j’étais à ses yeux le plus digne de l’être. Ça me suffisait." c'est un truc que je ressent très bien, par contre 20 ans pour s'en rendre compte... Voilà, j'en suis le premier désolé, mais je n'ai pas accroché plus que çà. Pepito |
Anonyme
28/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un récit franchement sympa, c'est ma première réaction. La seconde c'est: oui mais pourquoi user, parfois, de facilités ?
Explications (roulement de tambour): après l'avoir lu je suis allé voir le forum hier soir, et j'avais bon, c'était la Marlène de Noir Désir qui était présente ici. Bien entendu il y a Marlène Dietrich aussi. C'est ce qui rend ce récit très sympa, la relation 1975/1944, même si et c'est là que je tique un peu, le morceau des Noir Déz date des 90's. Il aurait peut être fallu décaler d'un poil non ? Deuxième chose, l'aller retour présent-passé, j'aime bien, c'est simple, efficace, pas novateur, mais efficace. La seule chose qui me gêne c'est les italiques, c'est une facilité je trouve. Une façon de dire: regardez, on change d'époque ! C'est important ! Je n'aime pas ce procédé. Je me dis que l'auteur devrait être capable de nous amener dans le passé juste avec les mots, la mise en situation. Troisième chose: le rapport au père. Parfois ça cloche. Déjà le fait que le gamin soit abordé directement à sa sortie de taule par un père que visiblement il ne connait pas, j'ai un peu de mal. Comment le père sait par exemple ? Comment le gamin se laisse convaincre ? (là ça fait quand même trop deus ex machina je trouve). Par contre ce que je trouve très bon c'est cette non-fin. Le fait que finalement on en saura pas plus. J'aime bien. Voilà, ce ne sont que quelques petites remarques, rien de méchant, j'ai bien aimé ce texte, vraiment. |
Acratopege
28/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Eh bien je ressors lessivé de cette lecture. Ça commence comme film policier français de série B., Gabin et les autres, et ça vire au drame sentimental et au roman historique sans crier gare. Je me suis senti chahuté de bout en bout, et la fin en queue de poisson n'arrange rien. En bref, texte magnifique, écriture irréprochable, mais j'ai un peu eu l'impression de lire le synopsis d'une œuvre plus conséquente. Trop de matériel narratif, dirais-je, pour un texte si court, mais le plaisir de la lecture n'en es pas altéré. Merci
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widjet
1/4/2014
a aimé ce texte
Bien
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Fidèle lecteur de l’auteur, j’ai lu ce nouveau texte avec plaisir.
Ninjavert va assez vite à l’essentiel (mise en place rapide et efficace, les extérieurs – et les descriptions – n’ont guère d’importance, ça fait presque un peu huit-clos d’ailleurs). Même si on sent bien que l’auteur était davantage intéressé – et inspiré – sur (et par) le caractère historique (le texte se veut ancré dans l'authenticité de par les noms et les organisations cités), l’intrigue familiale (même si très classique) n’est pas négligée pour autant et les interactions entre le père et le fils sonnent plutôt justes (au même titre que la relation amoureuse certes en filigrane, mais plutôt subtile – notamment avec ce non-dit final, très bien senti – entre Michel et Marlène). Bref, la plupart du temps, on y croit et croire à l’histoire (même le temps de la lecture), c’est important pour être embarqué. Et j’ai été embarqué (Ninjavert ne s’embarrasse pas trop de détails, mais s’évertue à maintenir un certain tempo). Le flash-back s’imbrique pas trop mal, même si je pense qu’il avait moyen d’immerger encore plus le lecteur suscitant davantage nos sens vitaux (visuel, auditif et olfactif) ; mais je présume aussi que Ninj ne voulait pas faire un récit sur la guerre ou sur la Résistance (ce qui aurait densifié, mais aussi déséquilibré son récit au risque peut-être de diluer davantage ses autres intrigues, et puis aussi Ninj ne voulait sans doute pas faire une trop longue nouvelle). En revanche, grosse maladresse (selon moi) sur la double scène (d’amour/et de mort) qui rappelle une scène cinématographique (qui m’a marqué par son flagrant manque de goût) dans Munich (Spielberg) où Eric Bana copule tout en étant envahi par des images des athlètes juifs exécutés. Je ne sais pas si tu vois à quelle scène je fais allusion, mais ce passage dans ton texte m’y a fait immédiatement pensé. C’est un pari osé que tu as pris là et même si je vois bien l’intention (confrontation vie et contre mort), je trouve le procédé maladroit ici et le rendu peu convaincant. Contrairement aux autres commentateurs, je n’ai aucun doute sur le fait que ces deux là se reverront, mais si le dénouement ne le dit pas. C’est un premier pas vers cette quête rédemptrice et identitaire pour les deux hommes. Libre à nous lecteur d’y croire. Personnellement, j’y crois, preuve que l’auteur est parvenu à me toucher. Même si globalement les dialogues sont bons, ça manque parfois de naturel par exemple le père est un peu trop verbeux (ce qui d’un autre côté est assez compréhensible compte tenu qu’il cherche un peu à se faire pardonner) à l’instar du « Je n’ai jamais réussi à me faire à ces membres arrachés, aux cris de ces soldats mutilés qu’on devait amputer avec une rasade d’alcool pour seul anesthésiant, quand ils ne devaient pas se contenter d’un bout de bois dans lequel mordre » qui, de mon point de vue n’est pas indispensable voire lyrique avec le « Pour les soldats qui rentraient du feu, pour les blessés qui finissaient infirmes, pour ceux qui avaient tout perdu et pour tous les autres comme moi, dont la guerre avait choisi d’estropier l’âme plutôt que la chair, ta mère était un îlot d’humanité dans ce déchaînement de folie ». C’est un peu grandiloquent par moments, quand même. Une ou deux bricolos sur la forme (le – Aaaaaah ! J’ai maaaaal ! – a tendance à me faire marrer alors que ce n’est pas le but), mais rien de méchant, Ninjavert n’a pas cherché (et c’est bien) a enjoliver un style qui se devait d’aller « straight to the point » pour maintenir son réalisme (à ce titre le choix de la catégorie n'est pas usurpé). Pas du grand Ninjavert, mais c’est un texte efficace dont l’intérêt ne faiblit jamais. Voilà ce que je pouvais dire à chaud. Je retourne dans ma cabane. Merci mister et bravo ! W |
Marguerite
2/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Ninjavert,
Merci pour « Le fils de pute », texte vivant sur les sujets difficiles de l’abandon et de la guerre qui fait vivre la Marlène de Noir Désir de façon très crédible. L’écriture est sûre, le texte fluide et l’histoire riche, attachante. Certains passages offrent une vraie immersion dans la vie de Michel à l’époque de la guerre (« J’étais étudiant en médecine à Alger… » - passage rythmé qui pose le décor de l’histoire de Michel), d’autres m’ont un peu perdue en cours de route (« Les rafales éclatent à nouveau au dehors… »). Mais ce n’était que pour mieux me récupérer ensuite. Un texte avec des vrais points forts qui transporte aisément le lecteur jusqu’à la dernière ligne. M. |
Robot
7/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai mis un peu de temps à découvrir "Lili Marlène" dans ce superbe récit en relation avec une époque noire et cependant héroïque" de l'histoire de France. Un fait de la petite histoire qui s'insère dans la grande et qui est écrit superbement.
Un déroulé sans heurt, une récit prenant, un style personnel: Que demander de plus à une nouvelle. |
Ninjavert
8/4/2014
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