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Anonyme
18/1/2017
a aimé ce texte
Bien
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Ouf, c'est du lourd ! La fin m'a surprise, mais je reconnais qu'elle est dans le droit fil du récit et surtout de son ambiance que, au début, je trouvais désabusée mais qui en fait est désespérée. Voire tragique, si l'on considère que le narrateur refuse de vivre par culpabilité. Je trouve raté le dialogue final avec sa mère, où il lui révèle son crime (trop de pathos exprimé entre ces deux êtres habitués à ne plus rien exprimer), en revanche cela me convainc :
Elle en tremblait (...) nous sommes restés longtemps unis dans cette étreinte Entre eux les mots ne sont plus guère possibles. Je pense que votre texte serait plus efficace au présent, car en l'écrivant au passé vous vous retrouvez confronté à la difficulté d'avoir un narrateur à la première personne qui raconte sa mort passée. Mais au final j'ai apprécié l'histoire, alors que d'ordinaire je me méfie de celles qui ont un ton aussi appuyé dans le tire-larmes ; en l'occurrence, le détachement complet du narrateur, déjà extérieur à sa vie, fait passer le pathos pour moi. |
PierrickBatello
11/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une histoire sombre sans que le style le soit, voilà qui est très agréable. Le début m'a peu emballé et j'ai failli survoler très vite. Après lecture, je ne comprends toujours pas la première phrase: "J’en retrouverai plus… j’en retrouverai plus… non !". Le récit se divise clairement en deux parties: la rencontre avec Jocelyne, sympathique mais sans plus (à la lecture de cette partie, je ne comprenais pas la classification), et puis la deuxième partie qui m'a beaucoup plu. J'aime cette façon de nommer "l'ordure". Je n'ai pas compris tout de suite qui parlait à qui à la fin. Un peu trouble, volontairement sans doute? En tout cas, beaucoup de détails qui sonnent très justes et qui prennent le lecteur par la main.
A vous relire avec plaisir. |
klint
11/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé cette histoire notamment parce que les personnages me semblent bien campés. Il émane de l'écriture une énergie cruelle, violente qu'on a un peu de mal à cadrer avec les faits anodins au départ. Mais c'ets justement cette énergie qui m'a captivée a partir du moment où Jocelyne se raconte, ons' attend à quelque chose, mais là l'auteur nous prend par surprise.. retour à la maison. A partir de là "Je me souviens tout particulièrement et dans les moindres détails de cet après-midi que j’ai passé sur son break à vérifier les freins…" j'ai deviné qu'il était responsable, je crois que sans cette phrase, la suite deviendrait meilleure, là j'ai peu apprécié le dialogue et la "révélation" . Et pourtant à mon avis la réaction de la mère qui refuse qu'il parle sonne extremement juste. Je ne suis pas certaine que le suicide apporte un plus. Mais j'ai déjà beaucoup apprécie ma lecture. |
vendularge
11/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour nino,
J'aime beaucoup cette écriture, précise et dense qui sert très bien le genre. Les personnages sont livrés bruts sans bavardages, la construction est efficace, bref...bel écrin pour un noir sans aucune lueur d'espoir. Tout est sinistre, les décors, la ville, leurs vies, un concentré de désenchantement.. merci de ce travail. vendulagre |
Tadiou
11/2/2017
a aimé ce texte
Pas
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Désolé, je n'ai pas vu l'intérêt d'un tel texte. Du malheur, du malheur, et encore du malheur : on sait que ça existe, et parfois à très haute dose. Ce texte en parle avec des phrases parfois bien emberlificotées, à coups de mots vulgaires. Et ensuite?????
"L'aventure" avec Jocelyne vient "comme un cheveu sur la soupe" : une couche de lugubre en plus. On se doute bien que c'est le narrateur qui a "bricolé" le véhicule. Un moment d'émotion, de vérité, de chaleur, vers la fin. Mais enfin, après avoir embrassé sa mère, il l'assassine dans la foulée de son suicide... Voilà du tout noir... A vous relire; en espérant d'autres couleurs. Tadiou |
hersen
12/2/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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On ne pourrait pas en rajouter beaucoup plus dans la misère humaine. C'est pour moi un peu trop lourd, comme si l'idée était d'en remettre autant qu'il est possible. On reste un peu dans le sordide et la fin conforte cette impression.
ce qui me frappe, surtout dans le passage concernant Jocelyne, est la faculté du narrateur de trouver tout cela sordide. Mais rien dans ce que l'on sait de sa vie ne nous donne d'éléments qui viendrait expliquer son jugement. A-t-il connu mieux qui lui donne ce recul pour juger sa situation ? J'ai trouvé la fin trop explicative, trop insistante. Je pense qu'il aurait été mieux de ne pas préciser qu'il avait provoqué l'accident. Ce n'est pas nécessaire. je ne comprends pas l'idée de tuer sa mère. J'ai juste l'impression que c'est seulement pour rajouter du noir de chez noir. Par contre, j'aime assez l'écriture, avec même un passage ponctué à la Saramago ! qui lui aussi a écrit beaucoup sur ""les gens". Merci de cette lecture. hersen |
plumette
12/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Nino,
c'est noir, très noir! Et le narrateur se plait à nous faire prendre des chemins de traverse pour arriver à destination! ( mais toujours dans le même registre désespéré) c'est à dire un départ pour un ailleurs irréversible qu'il se choisit en nous laissant entendre qu'il n'a pas vraiment le choix. A la fin du texte je n'ai toujours pas compris à quoi se rapportait ce " je n'en retrouverai plus " qui ouvre la nouvelle, mais au fond, cela n'a plus grande importance car j'ai été emportée plus loin par ce récit bien écrit. Voilà une vie brossée à grands traits, avec habileté: une femme perdue, une mère indifférente, une absence de père, la pauvreté et l'arrivée d'un mari violent, une rencontre d'un soir qui réveille des douleurs chez les deux protagonistes, des indices semés dans le texte ( le tiramisu, la chanson, le travail de mécano trouvé par l'ordure...) C'est construit et efficace. je n'ai pas éprouvé de sympathie pour le narrateur, j'avais envie de lui parler de résilience! Pour la fin, j'ai un petit bémol.Je n'ai absolument pas senti la culpabilité chez le narrateur et voilà qu'elle l'étouffe au point de le pousser au suicide ? A côté de quoi suis-je passée? un autre bémol: un petit décrochage dans les digressions sur la description de la ville. Ces digressions qui ont leur intérêt intrinsèque m'ont paru alourdir un peu l'histoire. A vous relire sûrement Plumette |
Bidis
14/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte qui m’a d’abord progressivement intéressée jusqu’à ce que le personnage s’enfuie de chez Jocelyne, ce que le lecteur trouverait tout naturel parce qu’il aurait fait de même. Or c’est juste au moment où je m'intéresse vraiment à la relation entre ces deux personnages qu’on abandonne la fille pour se consacrer de nouveau au personnage principal et j'en reviens à mon peu d'intérêt de départ. Car c’est cette l’histoire avec la fille dont je m’attendais à connaître la suite. Bien sûr, cette fille est lourde mais un personnage lourd peut devenir intéressant, parce que si le héros retourne la voir, on comprend qu’elle a quelque chose qui à la fois attire et révulse et c’est mystérieux, cela touche aux ressorts de l'âme humaine.
Puisqu'on revient à la vie du personnage chez sa mère, je pense qu’à ce stade du récit, j’aurais fait intervenir une scène entre la mère et le fils, quelque chose de naturel et de banal mais qui introduit l’histoire de la mère de façon beaucoup plus vivante. Tandis que ni le père ni la mère ne vont s’avérer bien mis en scène, en tout cas, à mon avis, pas de façon à accrocher le lecteur. De plus, un moment, avec l’histoire du père, qui donc n’est pas un personnage attachant ou intéressant, je trouve qu’il y a une mauvaise gestion de la ligne du temps : quand il s’encastre dans le mur, on croit qu’on en a fini avec lui, et puis non, il revient pour un bon bout de temps dans le récit. J’ai relevé plus particulièrement : - « …des réponses courtoises teintées de faux regrets, évoquant de vains espoirs et me souhaitant bonne chance, les fumiers ! » : à la place de « évoquant de vains espoirs etc.. » j’aurais trouvé plus vivant de mettre un deux points ouvrir les guillemets : « Cher Monsieur (peut-être mettre ici le nom de famille du personnage), Nous sommes au regret… les compétences certaines qui sont les vôtres ne répondant malheureusement pas exactement… vous souhaitons bonne chance etc » - « …, je passais mes après-midi au parc des Closiers. C’était une brune assez quelconque etc… » Je serais allée à la ligne pour un nouveau paragraphe après « parc des Closiers ». - « Jocelyne, car il ne fallait pas compter sur moi, avait fini par engager la conversation exprimant à haute voix, qu’« au vu des nuages noirs s’amoncelant, fallait partir fissa avant que ça dégringole ! » J’aurais tourné cela autrement, par exemple : « Elle s’appelait Jocelyne - je le saurai plus tard - et c’est elle qui avait engagé la conversation, parce que, pour ma part… ! « Faudrait partir fissa avant que ça dégringole » me dit-elle. En effet, des nuages noirs s’amoncelaient. » - Depuis « avait un boulot de réceptionniste chez un concessionnaire » jusqu’à la fin du paragraphe, j’aurais fait un dialogue, encore une fois plus vivant. |
Muscadet
5/3/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Toujours client des aigris à la dérision analytique. Le style prêche un convaincu et le texte m'a convenablement happé dans le train grâce à Oniris Mobile. Seule la chute suicidaire est de trop, convenue, facile, sensationnaliste. Sinon, on y était.
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andrejalex
15/4/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Le style est agréable malgré un côté lugubre qui arrive assez vite, éclairci de loin en loin par des pointes d'humour que j'apprécie ( la séduction par amour de la tête de veau en particulier...).
Tous les personnages apparaissent minables, désabusés sinon désespérés. On est dans une misère noire, à laquelle on pense un instant que Jocelyne va apporter un peu de lumière. Le fait de rentrer à la maison est donc une première surprise mais logique, le narrateur (pourquoi l'imparfait) est sans doute aussi mauvais pour la baise que pour le reste. Je ne suis pas convaincu que le suicide était nécessaire, pas plus que le sort de la mère. |