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Jean-Claude
15/5/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Je pense qu'il y a un lien naturel entre la poésie et la nouvelle fantastique. C'est, ici, le cas. J'ai aimé la poésie, les métaphores filées, la sensualité, le ton, l'histoire et la chute (un clin d'œil à ce bon vieux Dorian). Lionel horrifié, oui, qui s'évanouit, j'ai un doute mais je comprends le besoin de laisser Sophie seule face à elle même. Pour affiner la chute, les deux dernières phrases ne me paraissent pas utiles : "Dans la chambre tout est calme maintenant. Derrière la fenêtre se noie la dernière étoile." Au plaisir de vous (re)lire JC |
Anonyme
24/5/2018
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour,
Quelle poésie, quelle peinture, quel talent ! Et quelle chute ! Double chute même ! Du grand art ! Les images sont douces et entêtantes, nous entraînent vers un délice de mots qui redessinent d'autres images, un voyage amoureux qui pourrait durer toujours, des aller-retour vers la nuit éclairée de Lune, et le jour encore à venir, illusion et réalité de l'amour sur les vagues cruelles d'un rêve. Votre écriture est magnifique. Simple, sobre, brillante, originale. Vous avez su rendre toute la sensualité, la poésie, de cet échange amoureux sans tomber dans le vulgaire, ni le voyeurisme. Un très grand moment de lecture. Mille bravos. Eccar |
plumette
13/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Ombhre,
La sensualité qui émane de ce texte est douce, vous arrivez à peindre avec des mots, en echo au dessein évoqué. le fait que Lionel s'adresse à Sophie est un procédé narratif vraiment intéressant pour ne pas lasser le lecteur. Immobilité, sommeil, rêve, entre-deux, le texte nous perd un peu; le narrateur est Lionel qui profite de la complicité passive de Sophie pour rendre un hommage à son corps et puis la fin nous dévoile une toute autre situation. Je n'ai pas aimé cette fin sans doute parce que je ne l'ai pas bien comprise à cause de la réaction de Lionel qui me semble très excessive ( le cri, l'évanouissement ) mais j'ai aimé vous lire dans ce registre de sensualité et de poésie. Plumette |
Lulu
13/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ombhre,
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé lire ce texte que j'ai trouvé fort bien rédigé. L'idée est, par ailleurs, originale. Le titre me semble bien approprié. J'en ai pris connaissance après coup, et avais le sentiment d'être dans une dimension où l'on créait la beauté. J'ai trouvé votre travail très minutieux. Il y a une dimension presque hypnotique, du personnage de Sophie, certes, mais de nous-mêmes en tant que lecteurs, tant les actions se font au fil de la plume et de la création. On ne peut guère anticiper, on suppose qu'il va se passer quelque chose d'extraordinaire, du fait de la catégorie de la nouvelle, et du fait qu'il s'agit d'une nouvelle, tout court, mais on se laisse prendre, et complètement happer par cette voix que l'on entendrait presque… J'ai trouvé cela intéressant, et aimé que la lumière fasse jaillir une facette inattendue de la réalité. Bonne continuation ! |
jfmoods
15/6/2018
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I) Un corps fantasmé
1) Une femme désirée L'homme pose un regard émerveillé sur la femme aimée ("Qu’elle est belle ainsi, endormie, apaisée, son corps nu à peine dissimulé par le fin tissu, offerte dans son sommeil !") et devient vite entreprenant ("Enhardie, sa main descend un peu, glisse le long d’une épaule, dévale le lit que forme le bras de Sophie collé à son flanc, frôle la mousse d’un sein au passage, pour enfin effleurer la taille fine et cambrée qui se creuse sous cette caresse", "Sophie arrête soudain ces mains trop douces, trop chaudes, qui ouvrent en elle des allées de frissons"). 2) Un artiste au travail L'homme est aussi un artiste obsédé par la représentation de l'amante ("Hier je t’ai dessinée, maintenant, je veux te sculpter", "Tu n’es encore qu’une brume, une ombre, mon fantasme"), qui tente de refaçonner le modèle ("Je te donne tes oreilles", "je te donne tes jambes", "Je te donne ton corps", "ce marbre assoupli", "Tes bras s’échappent de ton corps comme deux arabesques"), anticipant l'oeuvre ("Ton visage sera… légèrement ovale, aux pommettes marquées, des écrins pour les grands yeux noirs en amande que je te donnerai plus tard."). II) Un corps délabré 1) Des indices inquiétants Au fil du récit, quelques éléments troublants attirent immanquablement l'attention du lecteur ("des recoins d'ombres marécageuses", "comme s’il craignait de la briser en fragments de rêves", "étrange statue pâle tenant un visage sans corps entre ses mains"). Un horizon d'attente est habilement ménagé entre l'obscurité rassurante de la chambre et la lumière dévastatrice ("Pierre la bâillonne tendrement de ses lèvres et ramène contre lui la main de Sophie qui cherchait l’interrupteur." / "L’interrupteur cliquette sèchement"). 2) L'effondrement La révélation finale est semblable à une ouverture sur le terrible abîme du temps ("ses grands yeux noirs et brillants ne peuvent quitter l’image que lui renvoie le miroir indifférent. Celle d’une très vieille femme, racornie par le temps, la caricature d’un corps qui n’est plus qu’un amalgame de courbes cassées et de chair crevassée"). Ce retour dans un passé heureux ("son portrait, tout en rondeurs douces et chaudes, débordant de sensualité, sourit comme une bête repue") fut l'ultime illumination d'une mourante. Merci pour ce partage ! |
Donaldo75
18/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Ombhre,
C'est la seconde nouvelle que je lis de ta plume, moi qui suis habitué à déguster ta poésie. Tu sais habiller un récit de poésie, avec de la douceur tout au long de la narration, du moins dans la première partie. Ensuite, le registre fantastique pointe un peu mais ne plombe pas l'ensemble. J'ai bien aimé, même si ce fut parfois long. Merci, Donaldo |
Sylvaine
10/7/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Beau texte fantastique, dont l'écriture élégante et poétique flirte parfois un peu trop avec la préciosité, mais c'est un reproche véniel. Le thème est évidemment très classique : on songe au Portrait ovale de Poe, au Portrait de Dorian Gray. L'art vampirise la vie, s'en nourrit au point de l'épuiser, de la vider de sa substance. Le triomphe de l'œuvre est à ce prix. Ici, le portrait dérobe à la femme sa jeunesse et ses forces vives, pour se les approprier. Une variation habile et prenante sur un topos bien - peut-être trop - connu.
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