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Réalisme/Historique
Ora : Qui ça ?
 Publié le 11/11/16  -  21 commentaires  -  9346 caractères  -  108 lectures    Autres textes du même auteur

De l’Art de s’appartenir à soi-même,
Se découvrir dans les reflets de l’Autre,
Apprendre à réinventer son propre Monde.
- Le Monde de Sophie -


Qui ça ?


– Alors ??? C’était comment ?!! demande Isa toute excitée.


Elle est agaçante Isa avec son air content qui semble vouloir dire « j’adore déjà ce que tu vas me raconter !!! » alors qu’en fait il n’y a rien à raconter…


– Bof, bizarre. D’abord, il a fallu courir pour trouver un truc à lui ramener comme t’avais dit. Bon ça encore ça va, y avait des Savanes au chocolat chez Auchan. Par contre après il a fallu se coltiner un bus blindé jusqu’à l’autre bout de la ville, trop dur. Tout ça pour pas grand-chose en fin de compte… Encore heureux qu’elle ne demande pas de fric ta rebouteuse ! Sans rire elle est à moitié zinzin, t’as pas remarqué ?


Isa pouffe de rire (elle est comme ça Isa, un peu niaise parfois) puis elle répond :


– Arrête plus lucide qu’elle, y a pas ! T’as fini de me faire marronner ? Raconte !!! Comment ça s’est passé ?

– Tu viens la voir pour lui demander de l’aide alors tu t’attends à ce qu’elle soit un peu chaleureuse, sympathique au moins tu vois ? Bon, c’est pas qu’elle n’était pas sympa mais… c’est sa façon bizarre de regarder comme ça sans te lâcher... Si tu veux savoir, elle était même à moitié flippante avec ses yeux sombres plantés là, comme si elle cherchait quelque chose. Quoi, on sait pas !

– Hmm… Je t’ai dit qu’elle était efficace, pas rigolote. Tu te souviens Flavie l’année dernière et Marco cet été ? Ils sont tous les deux revenus avec quelque chose qui les a sortis du pétrin quand même. Bref, elle t’a dit quoi ?

– Ouais bref… Au début ça s’est passé exactement comme t’avais expliqué : elle a dit qu’on allait enregistrer la séance, on a branché le truc puis il a fallu déballer tout ce qui n’allait pas. Sauf qu’elle, à part ne rien dire du tout ou répéter tout le temps la même question débile parce qu’elle n’avait rien suivi, et ben elle n’a rien fait ! Imagine, t’as une sorte de tortignole en face de toi qui te regarde droit dans le fond de l’œil mais qui capte rien de ce que tu lui racontes…


Alors là, Isa elle se bidonne ! Elle est carrément pliée en deux, limite elle s’étouffe. Elle savait qu’elle allait adorer, ben voilà ça y est elle adore. Pourtant franchement y a pas de quoi. Mais bon Isa elle est comme ça, si elle décide qu’elle va se marrer, elle se marre.


– Arrête Isa, s’il te plaît. Tu sais que c’est pas drôle.


Sûrement qu’elle se souvient à quel point ça craint et qu’il n’y pas si longtemps c’était moins une les rails du train au petit matin… alors d’un coup elle retrouve son sérieux.


– Ok dit-elle, excuse ma belle. Raconte-moi je te promets de ne plus rien dire. Ou sinon attends j’ai une idée ! Écoutons l’enregistrement ensemble, tu veux bien ? Comme ça toi, tu pourras revivre le truc avec un peu de recul et moi j’aurai toutes les infos. Je te dirai ce que j’en pense à la fin, d’accord ?

– Hmmm, si tu veux on se l’écoute. Tu verras qu’elle tourne pas rond ta r’bouteuse.




Clic - Bffrrrptttt, pling.


– C’est en marche ? Alors ?… Dites-moi.

– Ben voilà, c’est la vie... Pfff… Y a un gosse de quatre ans qui t’en fait voir de toutes les couleurs ; un job, même deux jobs franchement nazes qui te flinguent les neurones ; une mère qui te demande tout le temps de l’aider alors que toi, t’as pas de quoi ; un estomac en vrac, des yeux qui voient tout flou et un type à la ramasse devant ses matchs, qui passe ses soirées à rien foutre et qui n’en a rien à cirer de tes problèmes. Il se marre alors que toi t’es là avec le p’tit accroché à tes basques, ta mère au bout du fil qui pleure pour les 50 balles que t’as pas à lui donner et puis voilà… c’est l’heure de faire à bouffer avec ce qu’y a pas dans le frigo.

– Qui ça ?

– Quoi ?

– … silence…

– Ben lui, Tony. Il est comme un aveugle là, dans son monde. Tu te tues à te jeter tous les matins dans le boulot pour un salaire qu’est avalé le dix du mois et ça franchement ça passe pas ; tu te tapes en prime les courses et le ménage et le p’tit au milieu. Mais l’autre, c’est pas la peine de lui demander de l’aide hein ça lui passe à côté ! Y croit peut-être que c’est en continuant comme ça jour après jour qu’on va s’en sortir mais franchement, il est conscient de rien lui… même de lui-même il est pas au courant on dirait. Sauf que sa nana en attendant elle se décompose à essayer de faire tourner la baraque.

– Qui ça ?

– Quoi ?

– … silence…

– Ben !… Toujours le même, Tony.

– … silence…

– Et Andréa il a quatre ans déjà, mais il n’arrête pas de se pisser dessus à n’importe quelle heure de la journée comme ça flop, il s’oublie. Puis alors, bien comme il faut ! Il va à l’école maintenant mais il va se faire renvoyer si ça continue, il est trop grand pour faire le bébé comme ça. En même temps le pauvre faut le comprendre… il voudrait sa maman tout le temps avec lui, mais sa maman elle peut pas ! Elle bosse à fond pour lui acheter ses Savanes au Chocolat et quand elle rentre elle est trop à la ramasse pour encore s’occuper de lui. Parce qu’il en faut du fric vous savez pour en filer en plus à son mec et à sa mère, ils la pompent ces deux-là. Ils lui sucent la moelle jusqu’au bout du bout ! Mais heureusement qu’elle est forte et qu’elle lâche rien sa maman à Andréa, sinon avec la vie qu’elle mène elle se serait déjà foutue en l’air.

– Qui ça ?

– Ben, sa maman !

– … silence…

– … Et alors au taf on nous a dit qu’on allait nous changer de site sauf qu’on ne peut absolument pas déménager. Même si la vieille elle nous pompe, des fois elle aide. Faut rester, y a pas le choix. En même temps ce boulot faut voir ça, plier des bouts de cartons, toujours les mêmes, dans le même sens, toute la journée. Et l’autre qui passe dans les rangs. On se croirait chez les bolcheviks là-bas, travaux forcés, pause pipi minutée. Y a des fois on s’demande si ça va pas faire comme le gosse, flop en plein milieu de la chaîne ! Et le soir après à la maison on a l’impression que ça continue encore tikatak, tikatak, tikatak... (soupirs). On en parle au taf, faut bien bosser mais franchement on est tous à bout.

– Qui ça ?

– Mes collègues, nous tous enfin !!!

– … silence…

– Vous le faites exprès ? On dit du bien de vous mais là franchement, c’est à se poser des questions ! Qui ça, qui ça ? Vous suivez quand on vous parle ?

– … silence…

– Et c’est quoi là que vous regardez comme ça ??! Faut savoir, vous pouvez changer les choses ou bien ?!

– Bien. Vous voulez que les choses changent ?

– Ben, d’après vous ? Genre la nénette elle se tape 45 minutes d’un bus qui pue le pépé mal essuyé pour venir vous déballer sa vie toute pourrie comme ça pour le plaisir, vous croyez ?

– Voulez-vous que les choses changent ?

– … silence… Ben oui.

– D’accord. Pour commencer vous allez réécouter cet entretien et remplacer tous les « Elle » et autres « On », « Nous », « Tu » par « MOI » et « JE » lorsque vous parlez de vous-même, peu importe que d’autres personnes soient aussi concernées. Par exemple : « JE n’en peux plus de lutter pour faire tourner la baraque » ou encore « JE suis à bout et mes collègues aussi ». Et lorsque vous ferez ça, vous prendrez bien le temps de sentir ce que ça vous fait à l’intérieur.

– … silence…

– Ensuite, vous ferez pareil dans la vie de tous les jours. Par exemple, vous direz : « JE me tape les courses et le ménage ou encore JE suis forte ». Et à chaque fois que vous vous entendrez dire ou penser « On, Nous, Tu ou encore Elle » alors qu’il s’agit de vous-même, vous vous corrigerez. Autant de fois que nécessaire.

– … silence…

– Puis plus tard, seulement quand vous aurez bien pris cette nouvelle habitude, que vous serez capable de dire « Je » dès lors que vous parlez de vous-même. Quand vous aurez bien senti à l’intérieur de vous tout ce que ça fait de dire "Je", alors vous pourrez passer à l’étape suivante.

– … silence…

– Étape suivante : à chaque fois que vous serez dérangée par le comportement d’une personne, votre type, votre mère, votre fils ou qui que ce soit d’autre ; à chaque fois que vous penserez à ce qui vous pose problème avec cette personne, vous remplacerez « il » ou « elle » par « JE » à nouveau. Par exemple Tony : « Il est conscient de rien… même de lui-même il est pas au courant », ça donne « JE ne suis consciente de rien, même de moi-même JE ne suis pas au courant ». Et à nouveau vous prendrez le temps de sentir ce que ça vous fait à l’intérieur.

– … silence…

– Est-ce que c’est clair ?

– Oui. Enfin sauf le dernier truc là j’ai pas trop capté.

– Magnifique !

– Vous vous moquez de moi ?!

– Du tout. Vous progressez vite.

– … silence…

– Si vous avez oublié ou que vous ne savez plus comment vous y prendre, réécoutez cet enregistrement ou demandez à la copine qui vous a envoyée ici de vous aider.

– … silence…

– … silence…

– C’est tout, c’est fini ?

– Non, une dernière chose. Il est possible qu’à un moment donné avec tous ces « JE » l’envie vous vienne d’aller visiter les rails du train au petit matin, revenez plutôt me voir.

– … silence…

– À l’occasion vous serez allée chez Auchan et vous aurez acheté tous les ingrédients nécessaires pour faire un gâteau vous-même. Au parfum qui vous plaira selon votre inspiration du moment.

– … silence…

– D’accord Sophie ?

– D’accord.


Bffrrrptttt – Clic.




– Alors, t’en penses quoi ?

– … silence… soupirs.

– Quand même elle a un problème, tu crois pas ?

– Qui ça ?


 
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   Anonyme   
13/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je suis déçu par le fond mais pas par la forme. C'est fluide, plutôt bien écrit avec du rythme et de belles trouvailles, l'histoire embarque bien.

Par contre je ne suis pas en accord avec le fond: si l'Homme, justement, cessait de raisonner en termes de "moi", "je" nous serions sûrement beaucoup moins malheureux et égoïstes. Je crois que ce n'est pas forcément le propos ici, mais comme c'est mal explicité, je crois que ce texte peut vite perdre le lecteur.
Il aurait été plus juste d'évoquer les responsabilités individuelles à travers cette "voyante", plutôt qu'une éventuelle prise de conscience de soi.

Ceci dit j'ai peut être mal compris aussi.

   plumette   
19/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
voilà une façon originale, légère et drôle de faire passer un message qui n'est pas si léger!
la forme dialoguée est très dynamique. le contenu des dialogues m'a beaucoup plu, je les ai trouvé justes.
je me suis bien représentée le personnage principal grâce à son récit chez la " rebouteuse" qui est aussi bien campée en une phrase: "à moitié flippante avec ses yeux sombres plantés là, comme si elle cherchait quelque chose. Quoi, on sait pas ! "

Bravo d'avoir fait passer de cette manière un "truc" de développement personnel que des bouqiuns à la sauce américaine développe sur es pages et des pages.

votre texte pourrait aussi bien se trouver dans la catégorie humour/ détente.

Bonne continuation

   Anonyme   
23/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Génial, un texte très bien écrit qui happe le lecteur, ça c'est pour la forme; quand au fond... Un texte bourré de clefs, très énergisant, des vérités de bases sous des pointes d'humour. L'auteur écrit des choses importantes qui font du bien. Bravo !

   GillesP   
11/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Ora,
Contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas eu de problème avec le fond: je ne comprends pas votre propos comme une glorification de l'égoïsme, du narcissisme, mais comme une invitation à se connaître soi-même, à retrouver le contact avec soi-même, ce que Stendhal appelait "l'égotisme". Pour moi, la rebouteuse est en fait une image classique du travail d'un psychothérapeute, invitant l'héroïne à cesser de se croire victime des autres et à prendre conscience d'elle-même.

C'est plutôt la forme qui m'a posé problème: le style ne m'a pas convaincu du tout. J'ai bien conscience qu'il est toujours difficile d'écrire un dialogue, car on tombe bien souvent dans l'artifice, en voulant être trop littéraire. Ici, c'est le contraire, vous essayez de coller au réel, vous tentez de reproduire la façon de parler de vos personnages, dont on devine sans peine qu'ils appartiennent à une sphère sociale plutôt humble. Mais comme il n'y a quasiment que du dialogue, j'ai eu du mal à prendre du plaisir lors de ma lecture. J'ai bien vu qu'il y avait des efforts pour donner un certain rythme, et donc qu'il y avait un travail pour donner de la littérarité au langage oral, mais ça n'a pas très bien fonctionné pour moi. Cela dit, je n'ai pas de solution miracle au sujet des dialogues. C'est, pour moi, ce qu'il y a de plus difficile à écrire.

Au plaisir de vous relire.

   matcauth   
12/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Ora,

je partage l'avais du commentateur précédent, d'ailleurs je ne m'étais même pas posé la question. C'est effectivement un travail de psychothérapeute, qui permet de se rendre compte de beaucoup de choses. Cet effet miroir, ce réflexe d'aller chercher chez l'autre tous les maux qui sont en réalité personnels, c'est très symptomatique.
D'un côté, je comprends le fait que vous ayez "marié" cela avec le travail d'un rebouteux. L'idée est bonne et fait réfléchir sur l'analogie entre les différentes personnes qui proposent leur aide, quelque soit leur profession. Rebouteux ou psychologue, il y a de la ressemblance. Mais j'aurais enveloppé cela de manière plus subtile. Ici, finalement, la forme du texte fait qu'on se demande pourquoi c'est un rebouteux qui guérit.
C'est pourquoi on est un peu perdu sur le véritable sens que vous avez souhaité donner au texte. Mais, oui, l'idée est plutôt pas mal.

La forme est bonne et les dialogues réalistes. Je note donc cela en priorité, même si je reste un peu sur ma faim quant au message et la façon dont celui aurait pu être dispensé.

   toc-art   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n'ai pas d'avis particulier sur le thème du récit, ça ne m'intéresse pas plus que ça.
Mon commentaire portera plus sur le style que j'ai trouvé très réaliste pour traduire les pensées exacerbées de la narratrice. En revanche, je pense qu'il y a un souci quand elle s'adresse à la rebouteuse pour lui déballer ses problèmes. Elle emploie le même ton pour lui raconter sa vie qu'elle le ferait avec sa copine Isa. Ça ne me semble pas crédible, surtout que la femme l'impressionne. Je crois, mais bien sûr je peux me tromper c'est votre narratrice, vous la connaissez mieux que moi, qu'elle serait plus dans la réserve, au moins au début, et même en tenant compte de son exaspération "hystérisante ".
En même temps, ce tutoiement (pour parler de soi) lors de la confession est le sel même de la nouvelle donc si vous modifiez ça, ça vous oblige à tout reprendre ! :-)
Bonne continuation

   Pepito   
12/11/2016
Hell-Ora !

Kriture : le début argotiques m'a d'abord fait penser à des ados. Puis au milieu, les rappels sur mari, gosse, boulot... m'ont ramenés à la ménagère de moins de 50 ans.
Comme c'est essentiellement du langage de bas étage, difficile de se gourer. Tout passe ;=)
"Arrête (virgoule) plus"
"c’était moins une (virgourle) les rails du train au petit matin…" ? une tentative de suicide ?
"Et Andréa (virgoule) il a quatre..;"
"comme ça flop, il s’oublie." "pchiiit !" plutot que "flop", non ? :=)

Fond : heu... j'ai rien pompé. De la psychothérapie des faubourgs ? JE pense donc je suis ?

Sur ce, c'est agréable à lire, plein de petits coups d'humour, la rebouteuse relance l’intérêt quand elle prend la parole.

Voilou, voilou... ^^

Pepito

   vendularge   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je trouve l'idée et la construction intéressante, après re lecture, on se rend compte que le personnage principal n'a pas retenu grand chose de son entretien puisqu'elle dit:

" Tu vas la voir pour lui demander de l'aide, alors tu t'attends à ce qu'elle soit un peu chaleureuse, sympathique au moins, tu vois?
.." et pas "je"

Quant au fond, je ne sais pas, bien sûr remettre le "soi" au centre d'une plainte paraît clair mais dire 'je' pour l'autre nous fait passer d'un monde ou personne n'est soi à un autre ou tout le monde l'est. Je ne suis pas sûre que cela participe du nécessaire éclaircissement des conflits réels..bref, je ne suis pas psy, j'ai juste un doute.

Agréable moment de lecture, donc. L'écriture me paraît juste.

Merci
Vendularge

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ora,

Vos dialogues percutent et tiennent la route haut-là-main, rendant extrêmement vivante une histoire déjà bien inspirée, pleine de sagesse et de fine observation.

Si tout est dit dans l’incipit, j’aime beaucoup votre façon de développer, au travers de vos personnages, combien il est important de fabriquer soi-même ses propres « gâteaux », combien il est important de faire les choses en son nom avant tout. C’est ainsi que l’on trouve la clé du bien-être, à mon avis.

L’égoïsme, le vrai, est ce qui peut arriver de meilleur au monde, à condition, bien entendu, qu’il soit débarrassé de l’insidieuse et fourbe culpabilité véhiculée depuis des siècles et des siècles par une culture judéo-chrétienne pesante en diable… Prendre soin de soi c’est automatiquement prendre soin du confort de ceux que l’on aime en laissant l'inutile et le reste en chemin.

Merci pour cette agréable lecture. Vous avez une dimension particulièrement spirituelle où je me retrouve avec plaisir.

A bientôt, ici ou là…


Cat

   MissNeko   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Je me demandais bien où vous allez en venir. J ai trouve très sympathique cette petite psychothérapie de rebouteuse.
Votre nouvelle se laisse lire avec plaisir. La chute est drôle.
Merci pour ce partage.

   Blacksad   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le style est agréable et ça se lit bien jusqu'au bout. Quelques pointes d'humour bienvenues.
J'ai trouvé le personnage et sa situation personnelle un peu stéréotypés, voire caricaturaux parfois. Mais bon, au moins le lecteur a bien compris qu'elle a des soucis.
Sur le fond, une vague impression de lire un mauvais article de Psychologie Magazines ou plutôt la rubrique psy d'un journal féminin (ce qui ne se veut pas misogyne puisque les magazines masculins n'en ont même pas de rubrique psy).
Ceci dit, romancer ce genre de discours sous une forme plutôt agréable n'était pas évident et vous y arrivez fort bien.
Le sujet ne m'a pas emballé mais cela reste objectivement un bon texte.

   Anonyme   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir,

Une histoire originale menée tambour battant.

Les dialogues sont travaillés mais sur un style trop familier, et cela m'a un peu heurté - voire agacé - sur la fin.

La fin, justement, je n'ai pas bien saisi ce que Isa a voulu dire en disant : "Qui ça ?" De qui parlait-elle ? De sa copine ou de la rebouteuse ? Je me demande même si cette dernière existe, dans tout ça, et le simple fait de me poser la question m'embête, parce que la fin n'est pas claire...

Bien à vous,

Wall-E

   hersen   
13/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime assez cette façon de faire prendre conscience de sa façon de parler à quelqu'un qui, finalement, ne s'interroge pas elle-même, ne remet pas en question sa responsabilité dans sa vie puisque c'est "on" qui est responsable.

Le dialogue est quelquefois un peu ardu, j'ai dû de temps en temps revenir en arrière mais ceci dit, ça n'a pas vraiment diminué l'intérêt de ma lecture car le sujet est intéressant.

La rebouteuse : c'est surprenant, elle remet plutôt en place le physique. Donc je me demande pourquoi nous ne sommes pas chez une psy, plutôt. ça ajoute un peu au flottement de ma lecture.

je trouve même qu'au final, c'est davantage l'amie qui pourra vraiment l'aider, pour la simple et bonne raison qu'elles ont l'air proches et que cette amie a l'air de la soutenir dans sa démarche, dont on ne sait rien du pourquoi initial.

On fait un gâteau ?
Qui ça ?

Merci de cette lecture

   Annick   
20/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vais mettre en pratique ce questionnement pour moi-même qui m'ouvre des horizons et je m'endormirai moins bête, dès ce soir ! Et dès demain matin, j'aurai une vision de moi-même et du monde, rafraîchie, afin de partir sur de nouvelles bases ! Intéressant !
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui interpelle le lecteur...pardon, qui m'interpelle !
Juste une suggestion : je verrai plutôt cette rebouteuse qui parle bien, pense bien, dont l'analyse est pour le moins innovante, en psy !
Merci pour ce bon moment de lecture qui joint l'utile à l'agréable. Au plaisir de vous lire.

   Anonyme   
14/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est assez gênant que vous ayez choisi un rebouteux comme thérapeute pour combattre la dépression, car ce n'est pas leur rôle traditionnel. Ils sont davantage considérés comme des guérisseurs du corps, usant de fluides mystérieux pour soigner. Le scénario aurait été ainsi plus solide avec un quelconque psychologue, adepte de méthodes particulières.

Deuxième petite faiblesse, Sophie se lâche étonnement dès le début de l'entretien. Or elle éprouvait une grande réserve à aller voir cette dame étrange. Ce revirement d'attitude n'est pas cohérent. Il aurait été plus fin de la faire se dévoiler de façon progressive.

Mis à part ces remarques, le dialogue est plutôt amusant et la conclusion bien trouvée. Le style est bon, sans accroche. C'est vrai que ce n'est quasiment que du langage parlé. Il faudrait voir ce que vous valez dans de la pure description.

Le fond ne me touche pas trop. Nébuleuse du développement personnel où chacun trouvera son compte... ou pas

   Pouet   
20/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

J'avais lu ce texte en Espace Lecture et j'étais persuadé de l'avoir commenté... Qui ça? Ben moi, pardi!

J'ai bien aimé ce côté gentiment décalé (j'aime le décalé et les gentils) sur fond métaphysique. Ah, la "prise de conscience"...

J'ai trouvé les dialogues assez savoureux, heureusement d'ailleurs parce que y a presque que ça, des dialogues, non, en fait y a que ça... Qui ça? Ben votre texte voyons!

Dans l'ensemble j'ai passé un agréable moment et vous lirais avec plaisir par la suite. Qui ça? Ben vous nom di diou!!!!

   VALLOIS   
23/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a de l'idée et ça coule bien à la lecture. Les dialogues sont très efficaces par leur naturel. J'ai juste été déçu par la chute. Je vous relirai avec plaisir

   Donaldo75   
23/11/2016
Bonjour Ora,

J'ai bien aimé la chute.

Pour ce qui est du reste, le début ne m'a pas enthousiasmé, jusqu'à l'écoute de l'enregistrement, une bonne séance de psychothérapie, bien racontée. Si c'était ça le ressort dramatique de la nouvelle, alors c'est plutôt réussi.

Personnellement, je ne suis pas un fan des histoires de monsieur et madame Toulemonde dans leur vie quotidienne, à part si elles sont racontées à travers un prisme original. Ici, ça aurait pu être le cas si ce texte n'avait pas été uniquement basé sur la chute, le genre de procédé qui frustre le lecteur.

Du coup, je n'en demande pas plus mais je reste franchement sur ma faim. Je ne vais pas essayer de dire ce qu'il fallait écrire, loin de moi cette idée, mais j'aurai voulu lire une suite plus longue après la lecture de l'enregistrement.

Donald

   Bidis   
26/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime énormément la chute.
Avant ça, j'ai tout relu parce qu'en fait, à ma première "lecture", j'avais survolé le texte. C'est peu de dire que je n'étais pas accrochée. Jusqu'au dialogue avec la "rebouteuse" (que je crois plutôt être une connaissance d'Isa qui aurait des connaissances en psychologie et que l'héroïne appelle "rebouteuse" par ironie). Là, j'ai trouvé la méthode préconisée pour sortir du marasme mental intéressante. Tout en me demandant si elle bien adaptée à quelqu'un qui fait du travail à la chaîne la journée et un boulot de mère de famille le soir. Si, en plus, elle doit penser à faire de l'introspection... ! Mais que préconiser d'autre, à part des antidépresseurs ??? Pour moi, les conseils valent plus pour le lecteur que pour le personnage. Mais pourquoi pas ?
J'ajoute que le style est très plaisant, sans lui je n'aurais certainement pas relu la nouvelle.

   YvanDemandeul   
3/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Excellent témoignage, sans aucune exagération, à propos du vécu de beaucoup de femmes face à la dure réalité de l'existence, à l'égoïsme et à l'inconscience flagrants de certains hommes et de tous les parasites qui profitent de leur générosité ! Etonnant, le personnage de la rebouteuse, cette psychiatre des prolos qui ne réclame aucun fric ! Mais Sophie va-t-elle vraiment s'en sortir ? Ce tableau poignant et dramatique laisse tout même un peu de place à l'humour ! Texte moderne, néo-naturaliste. C'est du Zola du vingt et unième siècle ! Bravo !

   Tadiou   
5/12/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'apprécie pas beaucoup l'écriture, ce "parler banlieue". Je trouve qu'elle freine.
Il y a de l'humour, avec la répétition des "qui ça?". Le dernier est pas mal venu.

Séance de psychothérapie revisitée. On se demande qui est qui...

Cette insistance sur le "JE", c'est sans doute un discours classique de psychothérapeute. Je n'en ressens pas bien l'intérêt dans cette nouvelle, dans un texte littéraire.

Il me semble qu'en gommant un peu de ces infos psychothérapeutiques et en tirant vers l'humour et la légèreté, vous pourriez avoir un texte délicieux sur un fond tragique (les rails). Je souhaite donc que vous n'en restiez pas là.

Au plaisir de continuer à vous lire.

PS : il existe des gâteaux meilleurs que les Savanes au chocolat.


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