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Anonyme
16/9/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bien vu, je trouve. Une logique implacable d'"amélioration" de l'humanité. Toutefois, si on prend en compte l'adaptabilité de l'espèce humaine, je pense qu'entre deux et trois ans les petits humains de cette société (du moins les plus intelligents, comme semble l'être le fils de Harry) auraient déjà remarqué que les éléments agressifs du groupe disparaissaient pour ne jamais revenir et se seraient abstenus de tout geste de violence. Mais enfin, ça se discute.
J'aime bien que la fin soit ouverte, qu'on ne sache pas si Harry rentre très vite chez lui parce qu'il a tué son fils ou pour s'enfuir avec lui... Sinon, la situation me paraît bien présentée, de manière naturelle. L'abondance des dialogues bloque peut-être l'essor de l'écriture (j'ai l'impression que le texte manque d'un style affirmé). "N’oublions pas que dans les années 30 (2230. Ndlr), la mode des parents socialement « marginaux » (il mime les guillemets avec ses doigts. Ndlr) était d’avoir des enfants extrêmement velus. (...) Extrait d’interview de Gene Chapman, directeur du centre SafeSociety Inc. de Londres, jour 350 de l’an 2216." : contradictoire, non ? Pourquoi le directeur parlerait-il au passé d'une mode qui va se développer dans quinze ans ? |
Anonyme
26/8/2011
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Je ne suis pas un adepte de SF. Est-ce pour ça que je ne suis pas parvenu au bout de ma lecture ? Peut-être, mais je vais expliquer aussi pourquoi : Le fait d'évoquer un futur que le lecteur ignore oblige le narrateur à en donner de nombreux détails pour fixer le contexte. Le danger est alors de tomber dans une narration essentiellement descriptive, en perdant la force du "vécu". Je trouve que ce danger n'a pas pu être évité dans ce texte. Les sections "vécu" sont essentiellement (et presque exclusivement) portées par des dialogues et j'en éprouve une sensation lourde et artificielle. Je n'arrive pas à trouver une substance aux personnages. Je reste complètement en dehors de l'histoire. Du coup, je me suis petit à petit désintéressé du texte pour finalement en abandonner la lecture. Désolé Incognito |
jaimme
5/9/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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L'idée d'eugénisme est loin (très loin, malheureusement) d'être une nouveauté. Et ici le background est bien pensé (je suis assez d'accord sur le chiffre de 10 milliards d'habitants pour cette période, après un pic à 12 milliards vers 2100; pourtant je ne vois pas le rapport immédiat entre ce chiffre et la "nécessité" d'une éducation contrôlée...).
Mais ce texte présente deux défauts: - l'histoire en fait se résume à peu de choses, il aurait fallu des parents plus "vivants", mieux connus du lecteur pour que leur douleur soit mieux perçue, que la lecture suscite plus d'empathie. Pour la mère mais aussi pour le père. Le ton assez neutre, de plus, ne va pas dans ce sens. - En SF l'écriture est particulièrement complexe car on doit supposer que le lecteur lit a posteriori. Je m'explique: le narrateur est au XXIIIème siècle, il vit dans une société qu'il ne va pas expliquer toutes les deux lignes. C'est SA société. Alors la parenthèse après "les années 30" ne peut pas exister. C'est comme si, dans un texte de 2011 on précisait "de ce siècle". Non, c'est évident. Dans le même registre, par exemple, il y a un anachronisme social: les guillemets avec les doigts. C'est une nouveauté de ces vingt dernières années, c'est une mode sociale. Elle aura certainement disparu en 2200. Là, au contraire il aurait fallu inventer un nouveau code social. Quelques détails encore: "sur non-moins d'une..." ne me semble pas correct. Et j'ai relevé deux fois des abus de "et" qui se suivent dans la même phrase. Enfin sur le fond il y a un point fondamental qui n'est pas clair pour moi: est-ce que l'auteur est favorable ou est-ce qu'il dénonce le fait que l'agressivité est de l'ordre de l'acquis? J'ai nettement l'impression que l'ensemble tend à dénoncer cette "croyance" néfaste qui a fait débat il y a peu de temps en France, mais ce n'est pas vraiment clair en définitive. Il aurait fallu trouver une façon de l'exprimer clairement, peut-être par la bouche de la mère qui est désespérée. Voila, désolé d'avoir était pointilleux et j'espère que ces quelques remarques auront été utiles. Si j'ai pris la peine d'être précis c'est qu'il y a un potentiel évident derrière cette écriture. |
Palimpseste
16/9/2011
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J'ai bien aimé, alors que je lis très peu de SF, un genre qui me laisse souvent froid.
Je rejoins un peu les critiques ci-dessus: l'un des principaux pièges de la SF (et c'est pour ça que j'en lis si peu) réside dans le dosage entre "plein de descriptions pour que le lecteur visualise exactement le contexte de 2192" et "trop de descriptions du contexte qui noient l'intrigue et distraient l'attention du lecteur". Sur l'histoire, j'ai eu un peu de mal à raccrocher le wagon "modernisation de l'espèce" et "eugénisme familial", cette différence entre un projet global de société et des services offerts aux parents pourrait être mieux "huilée". Autre petit point: j'ai cru dans les deux premières lignes que le récit serait humoristique (à cause du "taux d'incivilé qui déclenche le plan Darwin", et donc laisse croire à un comique d'exagération). Or, la suite n'est pas dans cette tonalité. Je pencherais pour passer à 19 milliards d'individus (au lieu de 10,5) et une grosse criminalité pour planter un décor résolument dramatique. Les inserts de Gene Chapman seraient à retravailler. Par exemple, l'interview du président qui parle de "écrêmage" ne reflète pas les propos habituels d'un patron de pharma: ces big boss-là sont toujours hyper-policés et ne s'abaisseraient pas à parler publiquement de leur jargon de paillasse. J'ai bien aimé le Sélecteur "Khan"... Si c'est un clin d'oeil, il est "Axel-lent" ! bon... les critiques ci-dessus sont quand même à relativiser: j'aime bien ce texte alors que généralement j'arrête la SF au bout de vingt lignes (et pas de coke). Donc merci pour ce bon moment ! Dernier point: ce texte écrit par un jeune marié me laisse songeur... L'auteur a-t-il pris le risque de le faire lire par sa récente épousée ? :-) |
Gerwal
16/9/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Fichtre...
Un texte d'anticipation criant de réalisme, de détails insignifiants mais significatifs (si vous voyez ce que je veux dire ?... -par exemple, et ce n'est qu'un exemple... cette façon de calculer en jours, plutôt qu'en années, l'âge des individus... juste un peu étonnant, mais il doit y avoir de bonnes raisons à ça, qui échappent à un pauvre lecteur du XXIe siècle.) En fait, un futur pas si improbable que ça, si on tient compte du contexte évoqué (surpopulation, incivilités, criminalités... -une pure fiction, pour nous, en 2011, évidemment- ) mais qui nécessiteraient effectivement une prise en main de la situation par des laboratoires fort soucieux du bien-être et de l'avenir de l'humanité, cela va de soi... Sinon, un texte d'une froideur objective (on est dans un labo de pointe, en 2192...), tant sur le déroulement de l'intrigue et des caractères des personnages que sur les extraits d'interviews du célèbre G. Chapman, qui explicitent sans exagération l'intrigue et ses épisodes successifs... Une petite critique (il en faut au moins une par commentaire): la rapidité d'intervention des robots-vigiles (je sais bien qu'un robot, ou qu'un vigile, à plus forte raison un robot-vigile... mais je m'égare...). Une suggestion (...) un clin d'oeil à "Soleil-vert" (le film d'anticipation) aurait été bienvenu au moment de l'"évacuation" des sujets déficients... Une question (), pourquoi ce prénom de Jason ? (son grand-père... oui, mais encore...), hasard ou nécessité (allusion ou référence qui m'échappe ?) Un point fort, la pérennité de l' "amour maternel" qui subsiste, encore et toujours, dans ce monde déshumanisé et qui transparait avec force dans la phrase de cette maman éplorée :"Nous avons dépensé toutes nos économies pour Jason et tu veux l’évacuer comme un vulgaire imparfait ?" A bientôt pour un texte de ce niveau... |
monlokiana
16/9/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bien aimé ce texte qui s'est laissé lire facilement. J'ai aimé cette histoire de bébés et de profils:
"Il est donc primordial de pouvoir, le plus tôt possible, définir la couleur des yeux, des cheveux et de la peau, le sexe bien entendu, la taille, la masse musculaire future, les aptitudes primaires, les goûts olfactifs et gustatifs et, pourquoi pas, la densité pileuse (rires)." J'ai trouvé touchante la partie où leur bébé doit être évacué et que sa femme se fasse tuer. Ses derniers mots très touchants. Un texte qui sort du commun. Quand il s'agissait des enfants des autres, on ne s'en préoccupait pas trop, mais il s'agit de son sang, les choses se passent autrement. Très réaliste et normal. Merci pour cette lecture. Monlo (qui attend impatiemment un autre texte.) |
Anonyme
16/9/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Cette nouvelle, dans la ligne de l'anticipation, est très intéressante par le problème qu'elle veut traiter et par la solution qu'elle propose : une association d'eugénisme et d'interventionnisme biologique destinée à faire "évoluer l'espèce humaine vers une société meilleure".
Cependant, rien n'est dit sur les 10.5 milliards d'habitants de la planète, non issus de ce "plan Darwin". Et c'est là une difficulté majeure de ce problème, dont l'auteur ne parle pas : l'intégration des "nouveaux humains" dans ce tissu social ancien. Ou alors, ces "nouveaux humains" doivent-ils former une caste totalement séparée du tissu social ancien, pour ne pas en subir l'influence négative ? Ou bien encore, l'ancien tissu social a-t-il été "évacué" en masse pour laisser la place aux humains du "plan Darwin" et mettre en place cette humanité parfaite ? La rédaction de cette nouvelle est assez bonne. J'aurais aimé voir la tragédie de Harry et de son épouse davantage creusée. Là, elle n'est traitée que comme un à-côté de l'ensemble. Enfin, je n'aime guère les fins d'histoire qui n'en sont pas. Harry a-t-il sauvé son rejeton ou non ? On peut imaginer, peut-être, que l'auteur a évité de prendre position afin de ne pas courir de risque : - ou bien de montrer un héros plus royaliste que le roi, qui "fait son boulot" jusqu'au bout et donc un héros horrible, inhumain ! - ou bien, si Harry sauve son enfant, de voir l'histoire non terminée, puisque le lecteur se demandera toujours comment le héros et son rejeton s'en seront sortis face à la "police des imparfaits" ? |
brabant
16/9/2011
a aimé ce texte
Bien
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Bonne soirée Oscar Van Buren,
J'ai lu d'une traite ! Il y a dans votre texte quelques incorrections et/ou impropriétés, des "imparfaits" en quelque sorte. (lol) Mais vous avez un sens certain : - et de l'intrigue - et du découpage scénique Je vous ai donc lu avec un intérêt et une attention non démenties, votre récit est logique dans sa froideur monstrueuse au point de ne pas même paraître monstrueux dans sa banalité coutumière, au point de devenir crédible. Terrible pseudo-fiction haletante ! A quand la suite ? |