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AntoineJ
10/6/2012
a aimé ce texte
Pas
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quelques remarques de détail :
pas clair : l’attendre toujours Tu vieillis et commences à faire trop sirupeux : cela ne sonne pas bien cette bouillabaisse : pas adapté dans le contexte je serais capable de te faire un truc pas gentil du tout : truc ? Sinon, plus globalement, on sent du potentiel mais qui ne s'exprime pas. Les dialogues sont un peu en creux et le suspens assez faible. La chute manque aussi nettement d'efficacité. On attend quelque chose qui ne vient pas ... |
monlokiana
13/6/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je n'ai pas lu Antigone de Sophocle mais j'ai lu Antigone de Jean Anouilh.
A part le fait que c'est histoire a de l'humour, je ne vois pas trop bien ce qu'elle peut apporter d'autre. Ah si, elle permet de réfléchir sur ce que donnerait un scénario différent de celui de la véritable histoire. En fin de compte, je n'aurais pas apprécié que Polynice soit le mari d'Antigone, les choses sont bien comme elles sont et comme elles ont été faites. Ici aussi, on retrouve une Antigone synonyme de la Négation, cette jeune femme téméraire qui refuse tout (même le scénario) et veut coûte que coûte mourir. Bref, c'était une lecture agréable. A vous relire. |
LeopoldPartisan
14/6/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Plaisant et lettré. Voici un texte tès vif qui se lit d'une traite et c'est un véritable amusement de voir Antigone actrice de son futur rôle au théatre, usant de tous les stratagèmes à sa disposition pour avoir raison en tout et sur tout. La situation du pauvre Sophocle, victime d'une jeunesse qui ne lui fait et fera jamais de cadeau, est un régal. J'ai vu dans ce rôle d'Antigone, une Isabelle Adjani jeune et insouciante comme elle l'était dans la première partie de l'été meutrier. J'y verrai bien aussi Lou Doillon.
Bis |
alvinabec
18/6/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Palimpseste,
Avoir repris Antigone, pourquoi pas...mais il me semble que n'importe quel texte classique aurait fait l'affaire pour ce portrait de comédienne qui ne lâche rien. Le personnage de Sophocle manque un peu de chair, on le voit en vieillard limite cacochyme, ce qui le dessert plutôt ce grand trésor! Sur la stylistique, il y a bien qqes facilités mais c'est une marque de l'auteur, alors on passe n'est ce pas? A vous lire... |
Lobia
18/6/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Tout d'abord je salue vos références ! Antigone fait partie du TOP-TEN des livres que j'emmènerais sur une île déserte.
Et puis quel courage ! Vous semblez admirer cette oeuvre et pourtant vous avez réussi à prendre la distance nécessaire pour en plaisanter, avec talent ! C'était risqué. Bref, j'ai trouvé l'idée de ce dialogue excellente. Vous prenez le prétexte d'une conversation entre un scénariste et une actrice autoritaire (mais intelligente) pour retracer l'aventure de la naissance d'un chef-d'oeuvre : un texte banal qui bascule dans le sublime, ça tient à quoi au fond ? A méditer... J'ai aussi aimé le parallèle entre la vie d'Antigone et celle de l'actrice : "crois-tu vraiment que j’irais comme ça enterrer un mari mort au combat ? Dans la vie, je sens que je n’en aurais aucune envie…" : BRAVO !!!!! C'est LA que tout bascule ! Ca me rappelle les films de Claude Sautet qui avait le génie pour décrire les émotions, les états d'âme par d'infimes détails du quotidien et des dialogues faussement anodins. Une seule minuscule critique : les dialogues du tout-début sont ponctués de descriptions presque "scolaires" qui sont bien en-dessous de la qualité de votre texte. La colère et l'agacement se sentent dans les paroles prononcées, il me semble que certaines phrases pourraient être supprimées pour améliorer le rythme des répliques (ex : "dit la jeune femme d’un ton péremptoire en pianotant du bout des doigts pour évacuer une colère mal contenue…"). Mais ce défaut disparaît rapidement de votre texte et je tiens à préciser que c'est un détail. En conclusion, un texte bien écrit, une idée drôle et intelligente pour réécrire l'histoire et nous montrer l'envers du décor, un sujet maîtrisé, de l'imagination, des personnages cohérents, une trame qui se déroule sans problème, je me suis régalée jusqu'à la fin. Je vais de ce pas regarder si vous avez écrit d'autres nouvelles, puisque je viens de vous découvrir. Décidemment, Oniris est une mine. Merci ! |
Anonyme
19/6/2012
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Moui... Comme c’est en catégorie humour, le commentateur est probablement sensé tout pardonner, sous peine de ne pas avoir le sens de l’humour… D'ailleurs cette catégorie semble n'admettre que les textes faibles.
Je n’ai pas souri une seconde devant cette pochade bien innocente, qui ne joue pas avec les personnages mais leur plaque des personnalités et des motivations contemporaines (et qui plus est caricaturales). De plus, Antigone n’a pas ce caractère chez Sophocle, elle ne cherche pas l’héroïsme mais elle met simplement le religieux au-dessus du politique et de sa vie même ; je crois que les personnages de Sophocle n’ont pas de psychologie : ils ne font que vivre des situations et sont interchangeables. Il est dommage de ne pas avoir exploité cette caractéristique si originale pour notre époque. En fait, tu ramènes la culture grecque au sens culturel à de la culture française au sens anthropologique et à un niveau digne d'un épisode d'un sitcom. Le décalage n'est pas suffisant, ce n'est pas assez développé, c'est simplement plaqué. Le coup du directeur de théâtre est symptomatique, car les tragédies grecques sont des chants rituels pour le bouc émissaire comme l'indique l'étymologie : elles remplacent le sacrifice par sa représentation. La conception, spontanée, de la tragédie pour un Grec est très différente du théâtre comme loisir ou moment de culture chez nous. Devant ce savoir certes modeste qui est le mien, il aurait fallu opposer quelque chose de solide, de profond, concernant le directeur de théâtre, par exemple les contraintes économiques (garder les subventions, plaire à un "public bourgeois-bohème", s'engouffrer dans une brèche marketing), les motivations humaines des autres personnages (ils ne sont pas que deux à faire la pièce), etc. A ce propos, tu oublies de mentionner Hémon, fiancé d'Antigone et fils de Créon. Tu oublies aussi la malédiction d'OEdipe. Aussi la menace, le « truc pas gentil du tout » aurait dû recevoir un contenu, une bonne idée. Sophocle interroge et interprète le mythe, aussi il devrait être jeune et elle très vieille. Antigone n’apparaît que dans Œdipe à Colonne et en muet dans Œdipe Roi, je ne crois pas qu’elle puisse se permettre des comportements de diva. Il me semble qu’il y a méconnaissance et plaquage, et non pas pastiche. Les pastiches réussis sont faits par les passionnés, qui veulent apporter quelque chose à l'original… Cependant, j’aime bien : « Le vieillard, ravi de lui montrer qu’il a encore de bonnes idées, ajoute d’un air paternel que, si on ne peut pas faire n’importe quoi au théâtre, on peut au moins y inventer tout ce qu’on veut. » Cela servira de justification à ce texte... Je précise que je ne suis jamais content, alors ne m'en veux pas, c'est juste mon opinion personnelle :-) |
brabant
20/6/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour Palimpseste,
Dites-moi, vous êtes étudiant en Lettres Classiques, on vous a obligé à étudier Antigone et le sens de l'honneur, du devoir, du respect dû aux Dieux... et vous en voulez à Sophocle, à Anouilh, à Brecht et à la terre entière. Alors vous avez voulu vous venger hein ! Rassurez-moi, un être sain n'imbrogliote pas d'une telle façon un tel texte sans être furieux. Blague à part, il importe de connaître les ingrédients de la pièce, ses différentes versions et ses arrière-plans si on veut en apprécier tout l'humour : tragique, patriotique, héroïsme circonstanciel... non ? Un travail d'initié et malheureusement AMHA une lecture que seuls les initiés apprécieront à sa juste valeur à condition d'avoir de plus retourné le fond des vieux cartables arrachés aux vieilles malles des vieux greniers, entre les toupies et les miettes de goûters anciens. p s : l'Antigone/chipie/maître-chanteur du texte est marrante et bien campée, mais Polynice/Créon/Etéocle/.../frère/soeur/mari/femme/traître/héros : quel écheveau ! |
Pepito
22/6/2012
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Ne connaissant pas les origines du texte (désolé de mon manque d'érudition) cela est surement bien moins drôle.
L'écriture reste cependant en levée, bien que j'ai eu le plaisir de lire des textes beaucoup plus plaisant du même auteur. Bonne continuation. Pepito |
caillouq
25/7/2012
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Bon, Pal, le prends pas mal mais j'ai toujours du mal avec le procédé consistant à ré-animer des personnages historiques, ou déjà très définis dans l'imaginaire collectif. Je préfère toujours quand une écriture sert un univers propre, et pas un univers d'emprunt. Peut-être aurait-il suffit (pour mon goût) d'insister sur ce que ton Sophocle a de propre (ou de sale), de lui donner un peu plus de chair ...
Cela dit, tes dialogues sont suffisamment enlevés pour que j'aie lu la nouvelle sans problème, et même avec une curiosité amusée. Les clins d'oeil restent suffisamment discrets, et tu as bien su refaire vivre la gamine têtue d'Anouilh (le "top" est néanmoins, à mon avis, de trop. Il fait trop référence à la culture actuelle, ce qui n'est pas le cas du reste du texte). Sophocle aussi est agréablement vivant dans ses propos. Et, ce qui me touche surtout, tu illustres très bien les mécanismes d'établissement d'un scénario - la logique implacable des tenants pour arriver aux aboutissants. |