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Anonyme
23/10/2011
a aimé ce texte
Bien
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Une belle histoire, à laquelle on aurait envie de croire, mais je dois dire que les considérations d'Amal sur la manière forcément différente dont les hommes et les femmes voient les choses m'a paru très convenue... et fausse : les femmes, à mon avis, sont tout autant capables de cruauté et de brutalité, d'opinions tranchées, que les hommes.
L'ensemble de l'histoire me paraît souffrir de simplisme, voire d'angélisme ; je considère le texte comme un conte, ce qui n'est en rien péjoratif. "elle laisse le soldat entrer dans un monde où la guerre est si loin que la fureur des hommes ne peut l'atteindre." : je comprends bien que "l'" fait référence au monde, mais la proximité laisse à penser qu'on parle de la guerre qui ne pourrait être atteinte par la fureur des hommes... |
Anonyme
19/11/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Texte émouvant, certes, par les bons sentiments qu’il développe. Si ce pouvait être vrai ! Si tous les humains pouvaient, un jour, entrer dans ces jardins luxuriants et y trouver les raisons de faire la paix, de vivre en paix ! Amal, l’espoir. David, le bien aimé, belle association, c’est vrai. Et qui peut donner à rêver. Seulement à rêver, malheureusement… D'ailleurs, la justice militaire est évoquée et le rêve est anéanti...
C’est très correctement écrit. Le style n’est pas éblouissant mais il est clair, simple, efficace. Il n’y a pas de tournures bizarres. Les mots sont utilisés à leur juste valeur. Et c’est, pour moi, aussi important que l’histoire elle-même. |
caillouq
16/11/2011
a aimé ce texte
Bien
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Première partie: la description de la ronde du soldat correspond assez à l'idée qu'on peut s'en faire - je n'ai aucun mal à plaquer sur ce début les images glanées "là-bas". Mention spéciale pour "Son expérience de la guerre est celle des extrêmes auditifs : on est écrasé par les explosions et les cris, ou bien on marche dans un silence quasi-absolu de cimetière...", et "Dans le grand jeu des soldats qui évitent de tuer pour rien et des civils qui tentent de survivre pour quelque chose, ils viennent de réussir parfaitement la passe."
Deux phrases qui, à mon avis, résument beaucoup de la guerre. En revanche, l'emploi du mot "charmant" me semble vraiment trop décalé dans le contexte. A l'opposé, je ne suis pas convaincu par le "il a beau être en guerre, il est sensible aux corps figés qu'il croise, et ne demandaient qu'à vivre quelques heures auparavant...". Il n'y a pas besoin de corps pour être oppressé dans une situation pareille, et la mention de ceux-ci est, à mon avis, contre-productive. L'auteur pourra peut-être me prouver le contraire, mais j'ai des doutes sur la possibilité d'une situation suffisamment extrême à Gaza pour que les palestiniens laissent les corps des leurs dans la rue, ET où on envoie un soldat partir SEUL en éclaireur dans la ville ... Deuxième partie: je ne raffole pas spécialement des bons sentiments, et là, c'est vraiment trop pour moi. Je trouve l'ensemble (idée, traitement) assez convenu. Et frustrant: j'étais parti sur une nouvelle de guerre, avec toute la perspective de points de vue qu'on peut en espérer, et paf, on se retrouve dans les luxuriants jardins de Gaza ! Bon, OK, d'un autre côté, c'est le titre. Troisième partie: chic, il y a une troisième partie, on retourne à la guerre ! J'en aurais bien repris, de cet état d'esprit borné des cheffaillons bornés, mais ça se termine. Trop vite. Au final, une nouvelle bien écrite, mais que j'ai trouvée frustrante car l'universalité des bons sentiments prend le pas sur la spécificité de l'histoire qui, moi, m'intéressait. |
Anonyme
19/11/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Palimpseste ! C'est une belle histoire avec de beaux sentiments, un rêve en quelque sorte... Après tout, pourquoi pas, on peut toujours rêver en espérant qu'un jour ces songes deviennent réalité. Malheureusement je pense que tant qu'il y aura deux hommes sur la terre ils trouveront toujours un prétexte quelconque pour s'entretuer... Ne gâchons pas notre plaisir et souhaitons qu'un jour tous les David, les Amal et les autres lâchent enfin leurs fusils pour se tenir la main.
Pour en revenir au texte, à l'exception du "n'entreprend" en place de "n'entreprenne" je trouve que c'est un texte clair et bien écrit... Au plaisir de vous lire... |
Palimpseste
3/12/2011
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Merci à tous pour vos commentaires...
Pour la réponse à vos commentaires, c'est ici: http://www.oniris.be/forum/visite-des-luxuriants-jardins-de-gaza-t14740s0.html#forumpost192932 |
monlokiana
4/12/2011
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On retrouve là l'écriture de Palimpseste: simple, juste, rythmé, pas trop lourd ni complexe, pas trop ni inutilement détaillé. Ce sont ces points là qui rendent la lecture agréable. C'est un point fort chez l'auteur...
J'ai trouvé l'histoire très romantique... Par là je veux dire qu'elle sort vraiment du commun: en temps de guerre où les balles fusent de partout, un soldat en mission se permet de telle rêverie. Je pense que cela ne reflète pas le sérieux de ces hommes qui partent en guerre pour accomplir leur mission. Je ne pense pas qu'ils aient le temps d'être déconcentré avec tout ce qu'on leur dit (d'être très prudents et méfiants). Si David était un débutant (et encore là même...) j'aurais peut-être pu le croire une seconde (seulement une seconde hein) mais là, cela fait un peut «tirer pas les cheveux»... Pour moi, le gros point faible et noir du texte, c'est la transition entre le monde de la guerre et celui de l'imaginaire, du merveilleux. C'est maladroit et j'ai trouvé ridicule le comptage (un deux trois quatre cinq et op on se retrouve dans un jardin merveilleux) C'est beau oui, mais c'est mal fait. On sent bien que c'est un rêve et qu'il va tôt ou tard se réveiller. Cette proximité entre les deux mondes et la taille courte de la nouvelle sont deux indices qui tapent à l'œil. Je pense que ce passage aurait pu être un peu plus long et descriptif. Pourquoi pas créer une petite complicité entre les deux même s'ils viennent à peine de se rencontrer. Oui j'avoue que cela ferait «waow c'est rapide» et que Socque aurait plus que raison sur les termes «angélique et simplisme»:-D Ce passage m'a fait penser à Adam et Ève dans le Paradis. Je ne sais pas ce qu'en pensera l'auteur mais moi voici comment je l'ai interpréter: ils échappent de ce monde en guerre pour se retrouver dans le paradis (symbolisé par le jardin avec les fruits et tout. Parait-il il était comme ça leur jardin à E/A). Aussi, je pense que ce texte aurait pu être transféré dans la catégorie fantastique/merveilleux. J'ai trouvé certaines phrases très forte et touchantes (ouais, je ne vais quand même pas tout détester lol) «On se passerait bien d'un ami qui peut vous transformer en tueur mais on ne se passe pas d'un ennemi qui veut vous sauver la vie», ne le prends pas mal que je te pose cette question Palimpseste: elle est de toi cette phrase? Je la trouve magnifique... -Veux tu visiter les jardins de mon imaginaire? Demande Amal à David C'est une précision inutile. On sait logiquement que cela ne peut pas être le contraire. Et la nouvelle et la surprise de ce réveil à l'hôpital marcherait mieux s'il n'y avait pas eu l'emploi même du mot «imaginaire». J'aurais mieux apprécié qu'on me plonge dans l'imaginaire sans me le dire. Je n'ai pas pu croire à ce David qu'on décrit après avoir rencontré Amal (c'est fou en Wolof, Amal veut dire «obtenir»). Il devient moins prudent et très crédule. Pourtant, dans le premier paragraphe, il est dit qu'il obéit aux ordres, est un soldat exemplaire... Donc, le voir suivre une inconnue comme ça, sans arrière-pensée, sans méfiance, ni soupçon, c'est pas très crédible je pense. Sans cette chose, l'histoire ne continuera pas:D J'ai aimé cette vision de la guerre (qui est et restera toujours) comme un acte de division entre les peuples. J'ai bien aimé cette thèse et je suis totalement d'accord. La guerre il faut la laisser avant qu'elle ne nous y laisse tous. Je pense que les siècles des guerres sont dépassé. Je ne peux concevoir la guerre en ce XXIème siècle. Cependant, je crois aussi que la Palestine et l'Israel feront un jour la paix mais ce sera un long processus, incluyant des sacrifices que chacun des deux camps doivent faire (et ne veulent faire pour le moment) S'il y a bien une chose que Palimpseste ne peut pas s'empêcher de faire, c'est bien d'être drôle. Oui, il faut toujours que tu fasses rire. Je ne sais pas pour les autres, mais moi je l'ai trouvé drôle ce passage: -oui, la jeune femme allongée à coté de vous. L'équipe de secours l'a ramenée en même temps que vous car le souffle d'un tir (le souffle?) vous aurez projetés l'un contre l'autre occasionnant aux deux un traumatisme crânien. Vous étiez tellement collés ensemble qu'ils n'ont pas osé vous détacher Est-ce possible ça? Je n'y crois pas désolée et pour cela que j'en ai ri... Bref, je reste très mitigée. Le texte est bien écrit, l'écriture permet une lecture fluide et une bonne compréhension. J'ai aimé mais pas tellement. C'est la première fois que j'ai du mal à noter un texte. Finalement, je ne vais pas laisser de note. Je ne sais vraiment pas quoi mettre. Merci pour cette lecture J'espère que mon commentaire te servira (j'essaie de faire de mon mieux :-( Monlo |
Anonyme
4/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Je dois dire, Palimpeste, que je n'avais pas lu ce texte, sans doute simplement agacée de voir "Gaza" dans le titre. C'est qu'on en a tellement entendu sur le sujet que je n'ai pas eu envie d'en savoir davantage.
J'ai bien aimé le début avec la description de ce David en mission et des passages intéressants et émouvants comme : "on est écrasé par les explosions et les cris, ou bien on marche dans un silence quasi absolu de cimetière." J'imagine assez bien la guerre comme ça. Et puis l'idée de l'eau qui coule est excellente. Après, nous sommes dans un conte, avec ce que ça suppose de descriptions de paysages enchanteurs et de bons sentiments. Et dans son genre, ce conte est parfait. La fin, est très "happy end" mais, après tout, pourquoi pas ? Je dois même dire que ça aurait été très mal venu d'en faire une autre. |
Anonyme
4/3/2012
a aimé ce texte
Bien
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J'ai aimé l'idée derrière cette nouvelle, surtout la fin : le jardin du futur et non du passé, par contre je n'ai pas apprécié le dialogue prolongé avec le médecin, qui a appauvri le texte. "Inutile de mentir " ...
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Laroche
4/2/2013
a aimé ce texte
Bien
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Il y a peu de temps, un film israélien, ou israélo-palestinien, vu à la télévision, m'a fait forte impression, car il se déroule dans un secteur de Jaffa où vivent des gens des deux nations. Le ton de ce film, âpre, m'a paru tout du long parfaitement adapté au récit, qui croise les vies ordinaires de gens qui ne sont ni de parfaits héros ni d'immondes ordures; un film attachant, juste, dans toutes les acceptions de cet adjectif.
On l'aura compris, ce sont là des qualités que j'ai cherchées en vain dans ce qui ici hésite, on l'a fait remarquer, entre le récit réaliste et le conte, sans jamais être ni l'un ni l'autre et sans jamais constituer une synthèse réussie de l'un et de l'autre. |