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Anonyme
22/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ouf ! Cruel, le conte... Sinon, je trouve que ces bons employeurs y ont été un peu fort pour re-salir l'écurie : apparemment, il faudra encore pas mal de boulot pour la récurer de nouveau. Il aurait été plus logique, à mon avis, d'y reposer simplement un peu de boue avec deux-trois crottes qui s'enlèvent vite. Mais bon.
Sinon, l'histoire m'a bien tenue en haleine, et j'ai apprécié que le prêtre, finalement, soit aussi insensible que les autres (voir son traitement des enfants) ; cela, pour moi, sonne vrai. Dure époque ! |
Anonyme
23/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une histoire menée tambour battant où l'on ne s'ennuie pas une minute. L'idée de départ est originale, un pasteur qui se travestit en femme pour se refaire d'une partie de cartes, fallait oser ! Il y a une ironie cruelle dans les péripéties de ce pauvre homme qui travaille comme un forcené pour un salaire de misère et qui reçoit, en prime, une brusque estocade à la fin.
Au-delà du conte, vous avez retranscrit justement les dures conditions de vie des employés de cette époque (on imagine que ça se passe au 19ème ou début 20ème) et le mépris avec lequel ils étaient considérés. Entre autres sous le règne de Victoria où les classes ouvrières et paysannes étaient particulièrement exploitées. L'écriture est d'un excellent niveau avec quelques bonnes trouvailles: "houspiller sa valetaille" |
Acratopege
27/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Joli conte moral à la Swift, bien écrit, avec une chute (de rein) originale, même si le thème de l'ambiguïté sexuelle semble devenir la règle sur Oniris. Ce qui m'a paru moins crédible, ce sont les dialogues, mais je sais bien comme il est difficile de rendre avec naturel le langage parlé, avec le problème supplémentaire, ici, de faire parler un curé comme une femme de peine. Et puis le récit m'a paru perdre un peu de sa verve et de son intensité dans la deuxième partie. Il faut dire que l'épisode du confessionnal méritait le détour!
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JulieV
11/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, j'ai vraiment apprécié cette nouvelle, au ton léger et fluide. Elle se lit sans peine et on ressent vraiment le besoin d'aller au bout.
La question du féminisme et de l'ambiguïté sexuelle, non seulement ne me dérange, mais au contraire m'intéresse particulièrement... Et il me semble que si trois ou quatre textes traitent de cette question sur Oniris, et encore, sous des angles très différents, on ne peut pas encore dire que ce soit la règle pour publier ici et qu'il n'y ait pas autre chose à lire. Je rappelle par ailleurs qu'interroger les questions de genre, les rapports au masculin et au féminin de chacun, c'est aussi aller au-delà des visions très conformistes que nous imposent la société dans ce domaine, et je pense que cela peut être le rôle de celui qui écrit. Interroger (en laissant le lecteur atteindre ses propres conclusions), proposer des situations inhabituelles comme c'est le cas ici afin de mettre en lumière des comportements, des possibilités d'imaginer, cela me semble important. Cette histoire, finalement assez drôle, bien qu'elle se finisse sur un viol, bouscule l'image du curé, et ne peut qu'interroger sur la condition des femmes. L'intrigue se déroule dans un siècle qui n'est pas le nôtre (dix-huitième ou dix-neuvième ? peu importe l'exactitude), mais ce qu'elle dénonce quant au rôle de la femme, sa sujétion au pouvoir de l'homme, et notamment à sa potentielle brutalité sexuelle, sans parler de la flagrante injustice de l'inégalité de salaire, sont des questions toujours actuelles ! Merci pour cette idée cocasse, originale et drôle. |
Anonyme
11/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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L'histoire ne manque pas de rebondissements et ce jusqu'à la chute (lutte) finale. Texte utilisant à juste titre un argument féministe hélas aussi intemporel que l'annonce l'exergue, car d'un siècle tellement indéterminé qu'il pourrait être le XXIe, ici sous un forme édulcorée, ou ailleurs de manière semblable. On peut aussi y trouver la notion d'"armée de réserve" chère à Karl Marx, le salaire moindre des femmes exerçant une pression à la baisse sur le salaire des hommes... comme quoi, des arguments féministes peuvent défendre les hommes autant que les femmes elles-mêmes, lorsqu'on les considère dans un contexte plus vaste que celui des sexes en présence, c'est-à-dire un système dans lequel la main d'oeuvre, féminine ou masculine, d'une façon ou d'une autre, finit toujours par se faire... entuber. A ce titre, il n'est pas interdit de penser, même si le narrateur évoque la possibilité de vengeance des enfants sans toutefois trancher, que l'écurie a été souillée par le régisseur, ne suivant en cela qu'une basse besogne visant à réduite les gages de ses employés, de manière à justifier son propre salaire auprès du maître.
L'écriture, très bonne, s'associe au propos pour fournir un texte agréable à lire de bout en bout. Il n'y a en fait qu'une seule chose qui m'ait réellement dérangé : le manque de crédibilité. Lorsqu'on prend le parti du compte, on accepte finalement ce manque de crédibilité, car on sait bien qu'il s'agit de tordre l'histoire pour lui faire dire ce qu'on veut lui faire dire, mais enfin, ce pasteur qui parvient à se faire passer pour un femme aussi facilement, notamment sans éveiller le moindre soupçon quant à sa voix, même lorsqu'il est en colère, qui déserte sa paroisse pendant une semaine entière sans imaginer que l'on puisse s'en inquiéter, et puis le maître qui ne s'aperçoit de rien après l'avoir défroqué et avoir tutoyé son intimité, ça me parait tout de même fort gros. Mais bon, même si ça réduit un peu mon plaisir, ça ne le réduit pas au point de ne pas trouver ce texte bien construit et bien écrit. |
brabant
11/5/2013
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Bonjour Palimpseste,
Oui, c'était bien parti et je m'étais dit que j'allais mettre une très bonne évaluation à ce récit à la tonalité très britannique, et puis, c'est le cas de le dire, tout est parti à vau l'eau ou à hue et dia ;) en ce qui me concerne. Bon, déjà la partie de poker m'avait semblé légère (35 shillings pour une énorme dette de jeu, ruineuse... dont on peut se refaire en une semaine de travail de manouvrier agricole) mais je m'étais dit "Passons, il y a une belle ambiance très british !" ; ce mauvais signe précurseur s'est hélas avéré et même en y mettant du mien j'ai trouvé que c'était un peu du grand n'importe quoi, trop débridé vraiment, qui partait dans tous les sens, toutes les exagérations et toutes les invraisemblances, même pour une écurie. Lol, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop :) Je ne suis pas contre l'invraisemblable mais il faut une logique interne que je n'ai vraiment trouvée ici. - pour l'incipit : une campagne est toujours d'un siècle indéterminé. AMHA. - l'idée d'appeler cette campagne "Augias" (en rapport avec l'écurie [les]) m'apparaît excellente ; mais "Augiaslake" manque d'une référence. Pourquoi pas "Augias-upon-Avon" ? ça c'est de la campagne anglaise, non pas indéterminée certes (encore que...) mais sacrément représentative et parlante. A mon avis. - "Il peut alors reprendre à coltiner.." : ? y a un petit pbm là :) Je ne note pas car je vois, après la lecture des autres coms, que je suis très à contre-courant. Ceci dit il me semble que le titre "Travailler plus et recevoir moins;.." renvoie à une arnaque politique pas si lointaine : "Travailler plus pour gagner plus" où celui qui faisait preuve de courage ou de bonne volonté ou plutôt celui qui tombait dans le panneau passait dans la tranche d'imposition supérieure, perdait son allocation logement, ou les allocations familiales ou la gratuité du transport scolaire ou le droit à une bourse pour ses enfants, etc... etc..., tous avantages symbolisés ici par les 5 shillings promis et finalement perdus, de même que par la chute car le pigeon contemporain l'a eue, lui-aussi, dans le cul. La parabole est intéressante mais ne justifie pas à mon modeste avis un tel laisser-aller dans ce texte qui n'est là en ce cas que pour l'illustrer sans autre forme d'effort. Lol :) |
costic
12/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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un récit agréable à suivre. Une sorte de "toosie" historique qui dénonce des inégalités malheureusement intemporelles.( on voit bien hoffman dans le rôle du prêtre) Les invraisemblances ne m'ont pas choquée,seul le choix du présent dans l'écriture semble m'a paru un peu étrange. Ensemble crédible, léger, mais non sans intérêt, drôle dans la narration.
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Ioledane
24/5/2013
a aimé ce texte
Bien
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L'étiquette de 'conte' permet de laisser passer avec le sourire les invraisemblances successives de ce récit.
Je le trouve bien mené, avec son décor planté progressivement, et sa fin attendue mais ... pas jusqu'au bout ;) Malgré le déroulé globalement sans surprise (une fois passé le cap du prêtre travesti), je ne me suis pas ennuyée un instant. La référence (explicite dans le titre) à un sujet contemporain renforce la saveur du récit. |