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Anonyme
12/9/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Le flash-back m'a paru un peu trop long, un alignement de coucheries et démonstrations de perversité de Katherine sans grand intérêt avant qu'on entre dans le vif du sujet : j'ai l'impression que le texte gagnerait à être resserré dans cette partie-là. Sinon, j'ai trouvé l'histoire intéressante et la chute vraiment sympathique (si on peut dire), mais les descriptions cliché, très roman à l'eau de rose des objets, corps, étreintes m'ont semblé lassantes. Il s'agit peut-être d'une volonté parodique, mais si tel est le cas je trouve l'ensemble trop appuyé. Des exemples d'expressions qui, pour moi, sonnent toutes faites :
- étirer son corps voluptueux, - amours éphémères, - silhouette longiligne, - il lui souriait avec concupiscence, - corps voluptueux (une deuxième fois), - caresses expertes, etc. La description de Maxime un peu plus loin ("Son physique n’avait rien d’exceptionnel (...) nez aquilin.") est à mon avis un modèle du genre. L'histoire me plaît pas mal – j'en apprécie l'ironie –, l'écriture ne me convainc guère. |
wancyrs
21/9/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Autant l'écriture est belle et fluide, autant l'intrigue manque d'originalité ; l'histoire de la femme croqueuse d'homme, la femme couguar a été écrite et réécrite, et la touche de maître qui aurait pu permettre de supporter une Nième version n'est pas au rendez-vous dans ce texte. J'ai bien essayé de comprendre le jeu de dupes qui a été annoncé dans l'incipit, mais en vain ; ici, il n'y a qu'un seule femme qui joue à un jeu dangereux, un jeu dont l'issue est évidente.
En passant, j'ai lu l'article développé dans le lien donné en dessous du texte, et j'avoue qu'en dehors du fait que la femme joue avec quelques amants sur le Net, il n'y a rien de plus qui rapproche son histoire à celui de Tantale... Bien sûr il y a son orgueil, et l'affront causé à quelques hommes, mais le délit qui cause sa perte n'est même pas voulu. Le texte nous présente une femme qui se laisse aller au charme d'un homme, et qui ne prémédite même pas le crime qu'elle va commettre, contrairement à Tantale. Je reste donc un peu déçu de l'issue de l'histoire. Autre chose, pourquoi écrire "black liste" et non "black list" ? |
Anonyme
29/9/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je n'ai pas été enchantée par ma lecture. L'écriture use trop des adjectifs, on ne précise pas autant dans une nouvelle, les mains manucurées tout ça, c'est pas important. Au début je me suis ennuyée parce que l'écriture ne relevait pas la banalité du récit. Et puis c'est trop rose, trop de lieux communs, j'ai cru à un pas très bon récit d'Arlequin érotique, parce que l'héroïne est caricaturale. Mais qu'est-ce que vous avez tous à ne pas aimer vos protagonistes ? Si vous n'avez pas un peu de tendresse pour eux, on ne peut pas en avoir non plus... c'est dommage. Toutefois la fin de l'histoire n'est pas désagréable et le récit n'est pas mal construit. C'est le point fort de ce récit, sa construction qui tient la distance. |
Palimpseste
29/9/2011
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L'écriture est agréable, même si les scènes "hot" hésitent entre le trop et le trop peu... Le côté Harlequin me ferait penser que les auteurs sont masculins, mais c'est juste une supposition :-)
Sans la note de bas de page, je n'aurais pas reconnu le mythe de Tantale, pourtant assez bien connu sous nos latitudes. Du coup, la transposition fait assez "grand écart" et manque un point: les dieux sont omniscients, alors que là, on a juste la fille qui rentre trop tôt chez elle. Une allusion à une intuition de la fille laissant son fiancé avec sa mère aurait été du meilleur effet. L'emploi des pseudos Artemiss et Hypérion en début de texte envoie directement sur de fausses pistes -peut-être était-ce voulu ? Pendant un temps, j'ai aussi cru à une transposition de Electre. Sur l'écriture, c'est soigné avec quelques longueurs ça et là... (mais comme on me reproche souvent d'écrire "trop court", je ne suis pas certain que mon avis vaille quelque chose)... Mais j'ai été jusqu'au bout, donc il n'y a rien de rédhibitoire. Pour résumer, un très honnête travail d'écriture pour une transposition très cryptique. |
monlokiana
29/9/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J’ai lu d’un trait ce texte qui m’a semblé bien fait bien que j’aie des remarques à faire. J’ai bien aimé mais (il faut toujours qu’il y ait un « mais » sinon se serait la « perfection ») certaines choses m’ont paru maladroites ou mal faites :
-L’utilisation excessive des virgules : (franchement, il y a en trop dans des passages où je pense qu’on aurait pu s’en passer. Voici des exemples : « Le désir, fulgurant, irrépressible, la submerge. Son corps frémit, aiguisé par la frustration, et la met au supplice. » « Sa violence l’avait, tout d’abord, désarçonnée. » « Elle l’aperçut, au fond de la salle, assise à l’une des tables rondes. Un jeune homme, placé dos à l’entrée, l’accompagnait. » Et j’en passe… -Des moments vraiment ennuyants : Est-ce vraiment nécessaire de nous dire que Katherine n’a pas pensé à sa fille en couchant avec le mec de celle-ci ? Non, on le sait déjà. Ce sont des choses qu’on laisse au lecteur de deviner. Bien évidemment, si elle y avait pensé, elle ne l’aurait pas fait. Donc, inutile et un peu endormant. On ne laisse pas le lecteur cogiter un minimum. « Katherine sursauta. Les mots de Maxime avaient brusquement déchiré le cocon fantasmatique dans lequel elle se prélassait. Elle se tourna vers lui, mais ne put croiser son regard. Il fixait le plafond, d’un air coupable. Penser à sa fille ne l’avait même pas effleurée. Elle évinçait volontiers ses rivales sans éprouver le moindre scrupule. Mais, là, elle venait de franchir un nouveau palier, et pressentait qu’elle ne pourrait s’en échapper avec sa légèreté habituelle » -Les cotés clichés du texte : les clichés, on n’en parlera jamais assez. On n’en trouve partout. Mais quand on en trouve, il faut le dire à l’auteur pour qu’il l’évite la prochaine fois. La relation à trois (mec-mère de la fille-la fille) est un cliché. Cent fois entendu et lu des trucs pareils. Le passage où elle lui propose un verre et qu’il demande quelque chose de plus fort, ça me fait penser à la série Américan Pie (partie 1) où la mère de Stifler couche avec un camarade de classe de celui-ci (« laissons la bière aux crétins, je parle d’alcool sérieux ») ^^ -Beaucoup de coucheries (pardonnez-moi le mot). J’ai trouvé cette nouvelle un peu dégueulasse au niveau des rapports humains. Personnellement, je n’ai pas aimé l’histoire. Je n’ai pas senti le coté « concours-mythologies-mythe-surnaturel » (même s’il y a la référence) . On aurait proposé ce texte hors concours, on ne s’en apercevrait même pas. L’écriture est agréable oui, mais il faut faire attention au cliché. C’est un virus qui peut tout détruire. Bonne chance aux auteurs ! Merci pour cette lecture. |
Anonyme
29/9/2011
a aimé ce texte
Un peu
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J'ai fait une agréable lecture. L'écriture est soignée avec des descriptions à profusion ce qui me porte à dire qu'un des auteurs ou les deux sont féminines. Un genre de petite intrigue à la Mary Higgins Clark. Est-ce que l'objectif du concours a été atteint? Je ne crois pas vraiment et heureusement que la note de la fin nous met sur une piste car nous aurions pu chercher longtemps.
Bravo cependant pour le long travail exécuté. |
brabant
29/9/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J'ai bien aimé la chute : - chute de reins (superbe) - chute de la corniche (pigeonnée ?) - chute du récit. L'écriture est belle, supérieurement maîtrisée, au point parfois d'être trop lisse et d'engendrer un ennui amusé et distingué. Les scènes d'amour sont partant conventionnelles, limite ripolinées. La passion n'est pas transmise (mais c'est sans doute voulu) ; l'impudique reste pudique jusque dans ses extrêmes. A aucun moment on ne se sent voyeur, ni choqué, tellement c'est de l'attendu, du déjà dit, déjà lu. Seulement voilà : jusqu'où peut-on aller trop loin ici... La psychologie féminine semble bien observée mais peut souvent paraître caricaturale. Une telle froideur vis-à-vis de l'enfant qui ne résulte même pas d'une concurrence amoureuse, une concurrence cependant prête à se réveiller (au cas où...), des caractères si différents... Le tableau est finalement assez monstrueux. Et finalement une fille plus forte qu'on ne le croit ; là, on marche. Je dois sans doute sembler bien sévère pour un texte que j'ai trouvé élégant, racé ; et que j'ai lu sans ennui. Je crois que mon appréciation contrebalancera mon commentaire et cela ne sera que justice. Merci et bravo à vous. |
placebo
29/9/2011
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Moi je donne bon courage aux auteurs pour retravailler la nouvelle sachant que
- certains n' aiment pas l'écriture, d'autres l'intrigue - certains lisent une écriture masculine, d'autres féminine ^^ et j'en passe ;) (vi, ça a du bon de lire les commentaires des autres parfois :) Pour ma part, je trouve la nouvelle plutôt facile à lire (j'ai décroché un peu vers les deux tiers). En ce sens, elle remplit une des fonctions de distraction, mais l'écriture ne me satisfait pas vraiment et j'avoue n'avoir pas vu le mythe pendant un long moment :) Le début m'a moyennement convaincu : un peu trop forcé. Ex, le paragraphe commençant par "excitée par ces jeux de dupes". déjà, je ne l'imaginais pas du tout excitée, au vu de ses réactions précédentes. Ensuite, la description me semble fade, formelle. Sans doute parce que les auteurs se sont dit : faut faire passer un message : "environnement délabré". Mais ici, c'est pas une démonstration avec exemples qu'on attend :) En revanche, j'ai trouvé des rimes internes intéressantes : badine/coquine, fébrile/facile, j'ai essayé d'en trouver d'autres, sans succès : un hasard ? Un bon point pour la présentation, c'est assez clair entre les messages, la narration, ses pensées. Un peu trop de virgules. (écrit plus tard : trop de virgules) "telle une araignée à la toile délétère, cette pensée infiltre" non, il y opposition entre l'araignée et sa toile et "infiltre". J'ai pas très bien compris le passage de l'ex-partenaire dans son bureau. J'avais d'abord cru qu'elle l'avait renvoyé (enfin, elle l'a bien "remercié", mais pour son deuxième emploi :) et le côté juridique me titillait ^^ À la deuxième lecture, ce que je ne comprends pas, c'est sa réaction à lui. En gros, j'ai pas le temps d'y croire (qu'on puisse crier dans son entreprise comme ça alors que j'essaierais d'être discret) en quelques lignes et je lis trop de points d'exclamation. La rencontre avec antoine est correcte. Jeu, sexe et mensonge sont ses loisirs :) "Il pressa ses lèvres sur la bouche offerte qu’il pénétra avec fougue, souleva sa jupe d’une main tandis que, de l’autre, il dégrafait sa ceinture." pas très clair, le "pénétrer la bouche" est ici incongru, les deux "sa" se chevauchent un peu. Rencontre avec lucie, je trouve le début un peu trop réfléchi (et les paragraphes un peu longs ?) le dialogue coule bien, d'ailleurs on n'a pas besoin des noms des personnes pour se repérer. Lucie qui demande à sa mère de le récupérer, c'est un peu trop "beau" :p vu comment la fille a des doutes et aime sa mère, elle aurait sans doute fait le tour complet de son carnet d'adresse avant de les faire se rencontrer. J'ai pas compris non plus le coup du rebord >< elle ne peut pas se mettre sous le lit, lui ne peut pas s'habiller et faire diversion, voire elle ne peut pas s'afficher et jouir du regard horrifié de sa fille ? Visage ravagé, fauteuil, un bras mort, vi, trois étages on a dit… En fait, je trouve bizarre le coup du pigeon, comme de plein d'autres détails de la nouvelle, on dirait que les auteurs cherchent des rebonds pour l'intrigue sans que ça me paraisse naturel. Elle est nue, sur un rebord de fenêtre, quoi, on ne bouge pas du tout dans ces moments-là. À l'inverse, un passage sur l'exhibition m'aurait plus convenu. [j'étais en train de partir dans une analogie pigeon-aigle, mais c'est le mythe de prométhée] Tantale, une nymphomane, donc, ne pouvant jamais se satisfaire d'un homme, cherchant le plaisir sans être jamais rassasiée, voire sans même goûter au bonheur ? (mon interprétation) hum, pourquoi pas. Guère convaincu mais, comme je l'ai dit plus haut, ce genre d'histoire, personnalité un peu tirée par les cheveux et adultères, ça se laisse lire. bonne continuation, placebo |
Anonyme
30/9/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Cette nouvelle traitant du mythe de Tantale se lit avec facilité, du point de vue de l’écriture, du style. C'est tout à fait bien.
Le retour en arrière (flash back, ça agace le défenseur de la langue française qui m’habite) est correctement négocié. C’est un bon point aussi. La peinture de cette femme « croqueuse d’hommes » est réussie, me semble-t-il (vu que je n’ai jamais rencontré ce type de collectionneuse). Et partant, dans ce contexte, je trouve assez vraisemblables les rapports mère/fille. La chute (et c’est bien le cas !) est dramatique et explique, très naturellement, la toute première séquence. Donc, une nouvelle bien construite, bien écrite, mais… Peut-être un peu trop de complaisance à détailler les scènes érotiques. Et surtout la chute. Je ne parviens pas à imaginer une femme, nue, les vêtements à la main, prendre le risque d’aller se réfugier sur la corniche d’une fenêtre en étage, au-dessus du vide. Selon ma perception de Katherine, ça ne colle pas avec le personnage qui, pour satisfaire ses désirs incontrôlables, se fiche du tiers comme du quart vis-à-vis de tout le monde, y compris sa fille. Que la mère éprouve soudain du remord, parce qu’elle a séduit l’homme de sa fille, je puis à peine l’admettre. Et donc pas au point d’aller, comme dans les dessins humoristiques, se percher sur un rebord de fenêtre. J’aurais mieux goûté une courte lutte entre les deux femmes, la mère étant accidentellement défenestrée, par exemple. Mais, bien entendu, cela n’engage que moi. C’est un peu regrettable pour le lecteur que je suis. |
David
1/10/2011
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Bonjour,
J'ai trouvé les personnages stéréotypés, et les situations de même, avec des descriptions lourdes parfois. Pour exemple, celle qui reprend le titre vers la fin : "La réminiscence de certaines scènes d’une troublante lubricité déclencha aussitôt en elle une vague de sensualité qui réveilla son désir." La lubricité ne pourrait pas être le contraire de troublante, je ne trouve pas de mot d'ailleurs, c'est comme un érotisme sexuel, une perversité dérangeante, une sensualité suggestive, c'est des nuances trop ténues pour que le couple dise beaucoup plus que l'un ou l'autre, à moins d'en faire une thèse peut-être. Mais je ne jette pas la pierre, c'est bien le signe d'un plaisir à écrire, et d'ailleurs il passe dans les divers excès justement, c'est un peu le thème en plus. Ça sera le bon côté de ce récit pour moi. Il y a aussi un passage, deux plutôt, qui aurait pu permettre de créer... une double personnalité à ce personnage de Katherine : Citation : De temps à autre, son attention délaisse sa navigation papillonnante pour embrasser l’espace qui l’entoure. Les timides rayons d’après-midi automnal, qui se faufilent à travers les carreaux encrassés d’une fenêtre dépourvue de rideaux, ne parviennent pas à égayer la tapisserie défraîchie des murs. Et les rares meubles mal assortis, disposés sans recherche, n’atténuent en rien la sensation de vide qui émane de la pièce. Seuls le ronronnement du PC et la lumière diffuse de l’écran donnent un peu de vitalité à cet environnement délabré. Il semble étrange quand vient celui-là, bien plus loin : Citation : Katherine aimait l’ordre qui régnait dans son vaste logement de Saint-Cloud. Adepte du feng shui, elle avait su créer, grâce à ses talents de décoratrice, une harmonie épurée où couleurs, formes et matières ne devaient rien au hasard. De larges baies vitrées renforçaient la clarté de cet intérieur luxueux. C’était son refuge, loin de l’effervescence citadine. C'est quoi sa banque au bureau de Geek et son apart' d'esthète orientalisée, elle a pas un truc qui clignote en passant de l'un à l'autre, le second va quand même mieux avec sa dégaine. Elle aurait pu être un personnage double, mais ça referait l'histoire ; du coup, ça ne fait que rajouter un cheveu dans la soupe. EDIT : Ah, ben, j'ai complètement raté le flash back, je viens de le lire en com, l'oeil du pigeon faisait le lien. |
aldenor
3/10/2011
a aimé ce texte
Bien
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Le supplice de Tantale. Une transposition originale. Actuelle. Dans le sens où les rencontres inassouvies sur le net, « supermarchés de la drague », sont comme les fruits insaisissables de Tantale.
Le regard du pigeon est une fine transition. Sans le commentaire de David, je le ratais moi aussi ! Finalement, tout se tient et l’écriture est correcte encore que je trouve les dialogues trop secs. |
Meleagre
5/10/2011
a aimé ce texte
Pas
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Le début m'a fait sourire : transposer un mythe grec sur des sites de rencontre, fallait oser. Les pseudos des prétendants et le dialogue sur les flèches d'Artémis, dans cette veine-là, sont bien trouvés.
Mais après, j'avoue que je me suis ennuyé. Que de clichés ! En gros, l'histoire peut se résumer ainsi : une quadra lubrique collectionne les amants d'un soir, jusqu'à séduire le copain de sa fille (quand Tantale donne son fils à manger). Pas très consistant, comme intrigue. Et tout ça est raconté avec beaucoup de lieux communs : l'histoire entre la directrice et l'employée, la chambre d'hôtel, les relations froides entre la mère et la fille, les menaces de l'épouse trompée, etc. On ne nous en épargne aucun ! Je n'apprécie guère la scène d'amour dans l'hôtel. Un peu plus, ça virait au hors charte. Et je trouve déjà qu'il y en a trop pour que ce soit vraiment littéraire. Être un peu plus évocateur, moins descriptif, moins trivial, n'aurait pas fait de mal. Ici, on pense à une mauvaise scène d'un film de série B (la culotte, les vêtements qui glissent les uns après les autres). Et j'observe, tout au long de l'histoire, une attention démesurée à des détails banals de la vie quotidienne, qui pour moi n'ont pas leur place (ou pas une si grande place) dans un récit littéraire : "Elle respira à fond et escalada les marches d’un pas alerte. Les odeurs de cuisine et l’agitation domestique du voisinage se mélangeaient au fur et à mesure de sa montée. À peine essoufflée, elle accéléra dans la dernière volée d’escalier, pressée de retrouver le calme de son appartement." "Elle contempla un moment les feux du couchant qui irradiaient l’horizon, écrasa son mégot dans le cendrier et rentra. Le congélateur était rempli de plats tout prêts. Elle sortit la première barquette qui lui tombait sous la main et l’enfourna dans le micro-ondes. Cinq minutes de cuisson. " Si vous voulez vraiment leur laisser beaucoup de place, il faudrait que ce soit dans un style plus travaillé, qui leur donne de l'intérêt. Ici, on passe sans transition du soleil couchant, sujet poétique s'il en est mais expédié en trois mots, à une barquette de surgelé, sujet trivial et qui prend toute la place. Le style aurait du mettre en valeur ce contraste, pour montrer que Katherine a un esprit prosaïque et regarde à peine le couchant. Là, on voit mal le lien entre les deux. Oui, la trivialité, les lieux communs et l'érotisme envahissent peu à peu ce récit, qui me laisse à la fin un sentiment d'ennui. Edit : Je viens de comprendre, en lisant les comms, le mécanisme du flash back : la première et la dernière partie sont situées au même moment, dans la même pièce ; le regard dans l’œil du pigeon déclenche les souvenirs, la "réminiscence". Mais à mon avis, ce procédé est trop caché. Il aurait peut-être fallu nommer le pigeon dans la première partie ("Il est là, derrière les vitres poussiéreuses de la fenêtre, et la fixe de son œil rond." : qui, il ?), et nommer la pièce où elle se trouve dans ces deux parties (une chambre, un bureau, un salon ?) pour que le lecteur puisse faire le lien plus facilement. |
Bidis
6/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Le début du texte n’est pas accrocheur du tout. Toute la tirade « Passons à autre chose » et l’interminable liste de pseudos m’a semblé verbeuse et totalement inintéressante. Le style m’a paru très convenu (sans doute que je suis particulièrement sensible à tout ce qui me renvoie à la lourdeur du mien propre, car je me fais les mêmes reproches à cet égard...). J’ai trouvé que les clichés surabondent du début à la fin, les personnages font chromo, ils n’acquièrent pas de vraie force.
Cependant, l’intrigue m’a paru finalement intéressante. Et je me suis félicitée d’avoir lu ce texte jusqu’au bout, parce que, tout de même, j’ai pris du plaisir à en voir se démêler les fils. J’ai trouvé que les auteurs ont eu une façon originale d’aborder le mythe de Tantale et la chute m’a surprise. Pour moi, cet aspect là n’est pas du tout négligeable... |