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Anonyme
12/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Quand j'ai lu ça :
Ah oui, très important, il faudrait que cette campagne soit au sud, pas question d’aller patauger dans la gadoue je me suis dit que le "il" du récit n'était sans doute, définitivement, qu'un velléitaire banal qui se rendrait ce jour-là, comme tous les autres, bien gentiment à son bureau. Alors, je n'ai eu qu'à moitié raison, puisque vous laissez une fin ouverte. Il reste possible que "il" pousse jusqu'à l'aéroport, s'embarque (s'il a son passeport avec lui, tiens je verrais bien ça comme fin : il va pour prendre l'avion pour Rio, comme ça pouf, et il n'a pas de passeport, alors il rentre comme un péteux et se rend à la boulangerie à côté du bureau pour se faire pardonner son retard...), mais j'y crois pas trop. Veuillez me pardonner mon immixtion dans le récit et ses prolongements, c'est bien le signe qu'il m'a touchée ! Ce que j'y trouve très réussi, c'est sa construction : les pensées de "il" s'y enchaînent de manière très cohérente mais aussi souple ; je trouve fort convaincante la manière dont vous faites balader la cervelle de votre personnage d'un sujet à l'autre, de propos généraux de café du commerce à son histoire personnelle. Du beau boulot ; le début du texte, jusqu'à la douche en gros, peine un peu pour moi, peut-être parce que "il" s'adonne à une "vision" trop banale à mon goût. Je préfère quand il en vient à ses aspirations propres. |
vendularge
22/1/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Ce texte est intéressant par sa construction, c'est une bonne idée de montrer comment nous pensons avoir le choix et comment nous finissons par y renoncer sans même en prendre conscience. Ceci-dit, je pense qu'il y a des répétitions, il me semble qu'il faudrait faire quelques coupes de petits passages qui répètent ce qui est dit un peu plus haut, cela permettrait d'alléger l'ensemble pour le rendre plus percutant. Sur le fond (éternel) de nos vies qui s'échouent sur un quotidien décevant (passée la première joie d'avoir trouvé un travail), je crois que la solution du "partir n'importe où pourvu que je ne sois plus là parmi la multitude" vaut la peine d'être tentée puisque c'est ce déplacement qui en fait l'intérêt, je veux dire le chemin. La réussite ou l'échec de la démarche n'a pas d'importance. Je crois aussi beaucoup à l'enrichissement du quotidien, l'optimisation de cette vie entre deux stations. Ici le narrateur souffre plus de ses soirées devant de mauvais programmes, de l'abandon de la musique et de l'écriture que de ce travail ...bref, le sujet est vaste et je n'en possède pas toutes les cles vendularge |
silvieta
22/1/2017
a aimé ce texte
Pas
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On ne peut pas dire que cette tranche de vie routinière pousse beaucoup à l'évasion. A propos de "pousse" rien ne nous est épargné de ce quotidien puisque le type va, entre autres, aux toilettes. (Si encore on profitait de la description de ces toilettes...il en est des fantaisistes, des d'une propreté nickel, des gerbatoires), mais non...rien ne viendra nous sortir de cet engrenage désespérant.
Au début le style est poussif :"foutre"(deux fois dans les premières lignes) "il se faisait mille raisons" (pauvre). Ensuite ce n'est pas si mal écrit. La fin ne sauve pas l'ensemble puisqu'on ne sait pas ce qui se passe. Rien de spécial ? Et surtout, pour une nouvelle de routine sans surprise c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop long. |
Robot
24/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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On peut avoir envie d'autres choses, d'autre part. Encore s'agit-il de savoir ce qu'on veut et où on veut aller.
Reste aussi de savoir avec qui. Car s'il y a ce que l'on cherche, immanquablement il y a ce que l'on perd. Voilà ce que j'ai ressenti à la lecture de ce texte qui aurait peut-être mérité quelques coupes mais que j'ai eu envie de lire jusqu'au bout pour savoir. En fait vous laissez au lecteur le soin de conclure... et ce n'est pas plus mal. Ira-t-il au bout de ses intentions ou n'est-ce que velléités. |
plumette
7/2/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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j'ai délaissé ce texte en El car l'impression qui m'en était resté après lecture était l'ennui.
A la relecture, je pense que c'est normal que le lecteur s'ennuie dans une vie ennuyeuse racontée par le menu, et que c'est peut-être une réussite de faire éprouver au lecteur ce qu'éprouve le narrateur.Mais c'est risqué! Ce qui m'a le plus dérangée dans cette nouvelle, c'est pourquoi ce matin là et pas un autre? Il n'y a aucun élément déclencheur pour ce "raz le bol" qui finalement ne débouche sur aucune action. La construction narrative m'a aussi déroutée car on passe du il au monologue intérieur avec la voix directe du narrateur "La vie passe, je me contente de rêves et chaque jour je suis plus vieux, chaque année j’attends mes vacances, je dépense le peu de fric..." puis au discours indirect, et même à l'intérioristaion de paroles du patron par exemple "Vous comprenez, la crise… Si je fais ça avec tout le monde, je perds ma chemise, vous comprenez… Vous comprenez, non ?" Je trouve qu'un graphie différente ou des guillemets aurais pu faciliter la lecture et surtout le passage d'un état à un autre. C'est un peu fastidieux cette description du parcours matinal jusqu'au départ pour le travail, rien ne nous est épargné ( le passage aux chiottes) J'ai ressenti une sensation de délayage aussi bien dans ces gestes répétitifs du quotidien que dans les pensées du narrateurs. Ce texte gagnerait sûrement à être resserré. "Il arrêta là sa pensée, car elle dépassait ses compétences." Je relève cette phrase que je trouve très étrange! Il s'agit je pense d'un commentaire de l'auteur sur son narrateur. "Sa pensée s'arrêta là " suffisait sans doute et le lecteur pouvait deviner tout seul pourquoi! et même émettre différentes hypothèses. Je tiens tout de même à saluer le travail et l'écriture qui est adaptée et soignée tout en étant simple, ce qui convient au propos. Bonne continuation Plumette |
hersen
7/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Cette nouvelle est longue comme la réflexion du narrateur.
Si on peut penser que "partira, partira pas ?" est la question, on est douché (hé hé) rapidement. pas un instant il n'y a de remise en cause. Les éventuels projets ne sont que des poncifs du genre de tous ceux qui s'emmerdent et veulent changer de vie. Ce qui leur paraît plus simple que se changer, eux. On peut bien être dans une yourte en Ariège, en Amérique du Sud à squatter un pays après l'autre, ou écrire pour pondre un best seller, tant que ce n'est que continuer à traîner sa peau de misère intérieure, on rêvera longtemps d'un ailleurs soit inaccessible, soit sans intérêt, soit les deux à la fois, ce qui est le pompon ! Cette nouvelle est d'un grand réalisme, ne me fait pas plaisir à lire par le clou qu'elle enfonce, et c'est ce que je lui reproche, que l'auteur pas un instant ne nous emmène vers une autre dimension, juste peut-être un interstice par lequel un jour, pourquoi pas, le narrateur pourra se faufiler. Histoire de mettre fin à son lent suicide. l'écriture, par contre, ne laisse rien au hasard et s'oublie, ce qui est bon signe sur ce genre de texte. merci de cette lecture, hersen |
LenineBosquet
8/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Votre texte fait tellement écho à ma propre vie de mec lambda que je ne peux pas ne pas vous laisser un petit mot. Un jour, sous la douche, avant de prendre le métro à Lyon pour aller faire mon taf de merde à 7000 francs/mois pour presque 40h/semaine, j'ai décidé ne peux y aller et de changer de vie, de vivre mon rêve d'ado de musicien. Alors RMI, squat, vie de bohème en ville, groupes de musique avec plus ou moins de succès, puis fuite à la campagne, en Lozère (j'ai hésité avec l'Ariège...). Maintenant, 15 ans après,je ne regrette rien de ce choix, au contraire, une vie chiche mais libre. Votre écriture est précise, réaliste, sans concession (aucun détail ne nous est épargné, les chiottes, les aisselles sous la douche...), reflétant bien les habitudes pus fortes que nous. Je trouve la chute réussie, fera-t-il le grand saut? Merci. |
PierrickBatello
8/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est long, il y a des redites et pourtant j'ai accroché. Un texte qui résonne sans doute beaucoup dans nos sociétés occidentales contemporaines. On a envie d'y croire pour le narrateur, tout en sentant dès le départ qu'il aura du mal à changer. J'aime la langueur qui s'installe, j'aime moins les réflexions sociétales du genre "on a appris à niveler nos espoirs par le bas". Je trouve tout ce paragraphe "Son aisselle droite était rouge vif tant il s’acharnait dessus..." inutile et j'ai failli décrocher là. J'ai apprécié particulièrement cette avant-dernière phrase" Dépité, surpris par la puissance de l’habitude devenue chez lui plus qu’une seconde nature, il regarda machinalement le plan du métro qu’il connaissait par cœur, comme pour trouver une échappatoire." qui résume magnifiquement le récit et le recadre pour le lecteur. Mon intuition me dicte que l'histoire avec Léa est de trop dans cette nouvelle qui pourrait gagner alors en clarté de ligne. A essayer je dirais, mais je n'en suis pas certain.
A vous relire avec plaisir. |
Leverbal
8/2/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Le texte m'a fait pensé à la nouvelle Reset de Corentin, publiée il y a presque dix ans dans la catégorie SF d'Oniris. Je retrouve ici la même description cynique et acide de la société, la référence à Fight Club en moins... Je pense qu'il y a dix ans j'aurai été interpelé par ce thème. Aujourd'hui je le trouve très convenu. Évolution personnelle ou sociétale, sans doute les deux mon capitaine! Aussi je pense que si j'ecrivais quelque chose de la sorte aujourd'hui, j'y mettrais beaucoup plus de second degré et de style pour contre-balancer la banalité du propos. Plus facile à dire qu'à faire, bien sûr!
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klint
9/2/2017
a aimé ce texte
Un peu
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e texte est à mon goût un peu trop long trop explicatif pour avoir vraiment du "mordant"
Dès le début on se doute qu'il ne s'agira que de velléité de fuite. Je conseille quand même un radio réveil, avec de la musique classique, ça lui permettra de voir la vie sous un autre angle. Rien de très novateur ni dans le fond ni dans la forme. Mais l'intention y est. |
Alcirion
10/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai passé un bon moment avec votre texte, l'écriture alerte et ironique fait bien passer les quelques longueurs.
Il est bien structuré : intro métaphysique (un peu longue) qui transmet des idées qui fonde le texte et enchaînement sur un délire irréaliste. Le personnage est urbain, presque hipster, et se perd dans des contradictions banales qu'ont eu des millions de gens avant lui. Le style est frais, moderne, sans fioritures, ça passe bien. (Petit bémol : des quatre groupes "pop-rock" cités, seul le troisième présente un quelconque intérêt artistique vingt ans après, lol !) A vous relire. |
Tadiou
12/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Texte très intéressant et évidemment très contemporain avec une désespérance assez généralisée et un dégoût de ces "élites" qui nous gouvernent ("tous pourris"). Pas de pathos chez le narrateur, qui se débat, à la fois pour imaginer une nouvelle vie et s'en sortir avec son gel douche et ses aisselles.
De la lucidité avec des essais d'analyse d'une nouvelle vie hypothétique, toujours entre deux savonnages ou deux chaussettes. Lucidité quand il perçoit la nécessité d'une "véritable révolution intérieure", d'un changement de sa propre vie. Avec la nécessité de la mise en pratique de valeurs écologiques. Le cheminement de la pensée est agréable à suivre, ponctué par la progression du lavage et de l'habillage. Il y a malgré tout, à mon sens, des lourdeurs et des répétitions. Le texte gagnerait en efficacité à être allégé, resserré. Je suis allergique aux mots grossiers qui abondent : "mon cul", "putain", "bourré la gueule" etc..etc... Il y a quelques parties de phrases incorrectes :"l'homme serait affilié à ou remplacé par la machine" "il avait la sensation que l'Histoire et l'avenir de l'humanité état menacée" (coquilles?)etc... J'ai trouvé intéressant, dans le 4ème paragraphe, le passage du "il" au "je" avec le passage du passé au présent. J'attendais d'autres va-et-vient analogues. Dommage... Cela aurait donné une autre dimension au récit... Evidemment, j'attendais une autre chute, m'étant pris à rêver de guitare et d'Amérique du Sud. Ça retombe dans le métro. Tant pis... Au moins Kader et les autres auront leurs croissants. Merci pour ce bon moment de réflexion et de rêves (sachant que les rêves n'ont pas d'âge). A vous relire avec grand intérêt. Tadiou |
widjet
14/2/2017
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Raconter l'ennui sans ennuyer est un exercice passionnant, mais très compliqué. Pour ça, il faut avoir un putain de style. Hélas, l'auteur à mon sens n'y parvient pas (à intéresser en tout cas moi) à cause d'une écriture qui est aussi un peu trop plan-plan à mon goût.
Je ne vais pas évaluer car j'ai picoré ce texte, lu par bribes, des passages de manière un peu désordonnée. Je me suis parfois reconnu un peu (dans mes premiers écrits) dans cette façon d'écrire avec cette abondance et enfilade d'adjectifs (qui témoignent à mon sens de la part de l'auteur d'un manque de confiance encore dans son "art"). Il aurait fallu essayer d'enjoliver l'environnement, trouver quelques images, des trouvailles pour "sublimer" ce morne quotidien avec des descriptions histoire de nous faire sentir cet ennui autrement que par les pensées du héros (pas trop incisives ses réflexions, ça manque aussi de mordant là-dedans). Il manque un rythme, un tempo (même indolent) : par exemple la description d'une pendule, d'une montre avec ses aiguilles qui tournent au ralenti, ou même décrire cette boite de café (justement le gars s'emmerde tellement qu'il connait sur le bout des doigts les objets de la maison même les plus insignifiants...Ecrire l'ennui c'est passionnant quand on s'y prend bien !) Bon courage Bref voilà W |
matcauth
20/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Vous racontez l'ennui en utilisant de long paragraphes, en étirant au maximum cette journée et son quotidien, faits de riens eux aussi très ennuyant. Mais vous n'aviez pas le choix, car il est impossible d'expliquer que les velléités d'une nouvelle vie sont noyées dans le quotidien si on ne décrit pas ce même quotidien. Vous le faites très bien et le cheminement qui fait que le héros se pose des questions, hésite, et fait ça depuis longtemps est très bien décrit. L'ennui, enfin si je peux me permettre ce mot, c'est que, pour le lecteur, c'est un peu pesant et on se lasse assez vite, d'autant qu'on va vite comprendre ou l'auteur veut en venir. Instaurer une atmosphère pesante tout en réduisant la longueur du texte serait pour moi bien mieux et bien plus agréable à lire. Ici, le piège, c'est que vous ne pouvez pas vraiment mettre de rebondissements, car cela mettrait à mal ce cheminement. Pour le reste, c'est bien écrit et bien structuré. Au plaisir de vous relire. |