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Robot
21/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Par cette manière volontairement dérangeante d'interpeler le lecteur, ces moments vécus d'exotisme nous entraînent du farniente à la "favella". Du rêve à la prison, qu'elle soit ouverte ou fermée, la vie décrite est toujours une prison.
Le "touriste" se comporte comme un reporter. Il enregistre mentalement sa vision d'un monde. En contraste avec les commentaires les passage en italique nous restitue l'ambiance et les impressions mieux qu'un long discours. Nul besoin de situer le lieu, il est d'un peu partout dans le monde. C'est ainsi que j'ai ressenti cette nouvelle. Le choix de la catégorie sentimentale me paraît trés judicieux. En effet, il y a beaucoup de sentiment dans la sobriété de cette écriture. |
Myndie
21/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne sais pas de quelle mission d'observation il s'agit, peut-être un journaliste étranger dans un pays où le régime autoritaire enferme tous les Diego rebelles et libres dans leur tête mais tout ce que je peux dire c'est que j'adore la façon dont le thème est traité. Sans doute le Pepito nouveau est-il arrivé, je n e retrouve pas ici la verve rigolarde ou l'univers de science fiction auxquels tu nous avais accoutumés.
J'aime beaucoup les insertions en italiques qui ajoutent de la profondeur au récit en en soulignent la poésie . Car oui, en plus d'être dépouillé, tout en retenue, ce texte fourmille de formulations imagées et poétiques, comme ici : « la pointe effilée d’un avion de ligne fend le nylon bleu du ciel, en libère sa doublure cotonneuse. Grondement sourd de réacteur L’azur se déchire Par la fente s’échappe la ouate » J'imagine que ce « crescendo » dénonce les emprisonnements arbitraires ou les détentions d'opposants à un quelconque régime d'Amérique du Sud ou d'ailleurs : « conséquence d'une révolte sans le moindre espoir, poussé par la faim et celle des siens. »; je le trouve en tout cas très éloquent, sans réplique et probant. Et par dessus tout émouvant de nudité. Bravo Pepito |
Yakamoz
21/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le début de la nouvelle décrit bien l'ambiance dans un pays que l'on devine lointain et tropical, on pense d'abord à un récit de vacances dans un lieu qui pourrait être idyllique. Puis au fil des mots on découvre que les autochtones ne mangent pas à leur faim, qu'ils sont soumis à une dictature qui réprime toute révolte et où les arrestations, tortures voire exécutions sommaires sont monnaie courante. Le touriste s'avère être en fait un journaliste, ou est ce une métaphore ? Questionnement sur la façon d'explorer le monde, simple vacancier muni d'œillères, ou les yeux grands ouverts sur une réalité pas toujours paradisiaque.
J'ai trouvé la construction originale, alternant parties narratives et parties poétiques façon haïku où l'esprit du lecteur peut brièvement s'évader. |
Cristale
21/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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"Je suis payé pour observer, alors j'observe."
C'est le mot "cynisme" qui ne m'a pas lâchée tout au long, et allant crescendo (un titre bian à propos), de ma lecture. Puis un cynisme détaché s'est fait jour. Dix fois au moins j'ai lue et relue cette nouvelle en espace lecture... d'une longueur qui suffit à mon esprit, sans quoi un commentaire me devient tellement fastidieux que j'y renonce... donc, disais-je, pour cette nouvelle, lue, et relue aujourd'hui je dois laisser quelques modestes mots à l'auteur qui a si bien déroulé son récit. Au début j'imaginais un nabab esclavagiste qui se gaussait de voir ses pauvres victimes jetées dans ses geôles pour le moins souffle entendu, puis, au fur et à mesure, j'ai compris le regard détaché du reporter, qui en a vu bien d'autres au point d'être blasé, le métier demande beaucoup de recul, et jouit de son privilège pour observer d'un oeil professionnel et froid la misère du monde qui l'entoure. Un monde où les tyrans sont rois, où le peuple crève la faim et meurt sous la torture dans des prisons immondes. " Il est plus facile que l'on pourrait le croire de s’habituer à manger sous les regards affamés." "Ce matin, comme tous les matins depuis mon arrivée, j’ai traversé la prison." Un récit court mais dense, fait de contrastes saisissants et bien exprimés. Les images me font penser à celles d'un reportage filmé dans un pays totalitaire. De jolis intermèdes poétiques ajoutent la petite musique qui dit rien, qui dit tout, qui voudrait faire semblant de rien dans ce tout. "Ciel froid étoilé Chuintement des pelletées de terre grasse Écho infini du silence" Superbe et glaçant ! Voilà le bref ressenti éprouvé lors de mes x lectures qui, enfin, m'ont intimé de déposer quelques mots pour remercier et féliciter l'auteur. |
Cornelius
22/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Difficile de commenter ce texte original en tant que nouvelle. Pour ma part j'aurai classé celui-ci dans une catégorie poésie en ne conservant que les haikus même s'ils ne respectent pas le nombre de syllabes car cela ne nuit pas à la lecture. Il y avait peut-être aussi matière à en faire une nouvelle mais cette fois sans les haikus. Ce bémol très personnel ne m'a cependant pas empêché d'apprécier ce texte pour son caractère très poétique. Merci donc pour ce bon moment de lecture. |
Annick
22/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Pepito
Cette scène immerge le lecteur dans un pays exotique et pauvre dont le nom n'est pas mentionné, au climat changeant et éprouvant. Elle est campée à travers le regard singulier du narrateur. Un observateur froid et professionnel, presque détaché, (on sait qu'il est payé pour observer) qui sait intéresser le lecteur par son regard lucide. Malgré son apparente froideur, il est conscient de l'injustice et de la cruauté de la situation. C'est un narrateur complexe qui cache sa sensibilité derrière son professionnalisme. Après tout, il est dans ce pays pour noter scrupuleusement ce qu'il voit et non pour pleurer sur le sort des gens. Ce sont surtout les vers qui apportent une émotion palpable. Ils sont écrits pour cela. La poésie parvient à se nicher entre la colère du temps, la faim, la prison, la souffrance carcérale, et le ton parfois un peu gouailleur du narrateur. Il endosse le rôle du témoin et évoque l'idée que ses observations serviront aux générations futures. La fin du texte qui évoque la mort est libératrice pour ces pauvres gens. Le texte est puissant de par cette dualité entre froideur et émotions. Et il est très bien écrit ! Je suis sensible à l'écriture qui fait partie intrinsèquement d'un récit. |
Pepito
22/7/2024
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Corto
22/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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En fin de lecture je me suis dit "Touché/mordu"...
Le style de l'écriture est vif et piquant, sans esbrouffe et va droit au but. Au début on se demande un peu où veut aller l'auteur mais chaque passage relance la curiosité. L'alternance déroulement/strophe-distanciée voire poétique est une belle trouvaille, comme avec la ouate qui s'échappe du réacteur, ou l'ombre de la Lune cachée sous l'assiette. Cette première partie qui vagabonde dans le badin nos emmène évidemment dans le tropical ou l'équatorial, là où éclate l'orage de l'été. Mais l'on découvre avec effroi/culpabilité que "La fête n’est pas pour tout le monde. Dans mon dos, à travers les trous de la paroi branlante, m’observent les yeux de ceux pour qui l’heure de la sieste suit/précède l’heure de la diète. Je suis payé pour observer, alors j'observe . Aussi vite doit se poser la question "à quoi va servir mon récit ?" Le final ne répond pas à la question mais provoque une sacrée tempête dans la tête du lecteur. Comme une démarche au pays de le terreur. |
AMitizix
24/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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J’aime bien votre nouvelle.
Pas vraiment comme une nouvelle, mais comme une sorte de poème en prose, où la narration, qui est certes présente, s’efface derrière le style pour laisser voir des aperçus, des images, des lumières, qui se suivent pour aboutir à ce tableau désabusé d’un pays post-révolutionnaire inchangé. D’ailleurs, c’est l'absence d’une véritable intrigue (puisqu’on se contente de décrire une situation) qui fait que les vers s’intègrent bien dans la prose, car ils ne font que continuer à développer, dans un style finalement relativement semblable au reste du texte, les idées du narrateur. Je trouve les ajouts assez habiles pour ne pas agacer le lecteur (en l'occurrence, surtout moi), qui autrement trouverait diablement pénible d’avoir toutes les deux lignes trois vers à gérer dans les pattes. Je souligne ce point, car j’ai rarement trouvé que le mélange vers/poésie fonctionne dans les quelques autres essais que j’ai lu. Le style est agréable, tant pour décrire avec bonhomie ce qui semble être des vacances dans la première partie de la nouvelle que pour décrire avec une certaine acidité/amertume prisons et pauvreté dans la seconde. La lecture est particulièrement fluide. Le tout est bien soutenu par les images poétiques et comme naturelles au narrateur omniprésentes, qui assurent comme une présence chaleureuse malgré la détresse ambiante et la (demi) faillite du narrateur : “Il est plus facile que l’on pourrait le croire de s’habituer à manger sous des regards affamés” / “Je suis payé pour observer, alors j’observe”. Narrateur qui nous reste donc sympathique dans son humaine faiblesse/impuissance. J’ai particulièrement aimé (si on peut dire) cette “pointe” du “Monsieur, ça repousse ?” qui même la naïveté de l’enfant à la cruauté de la situation. Le contraste fonctionne parfaitement. Merci ! |
Cox
26/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Pépito,
Je me suis fait taper sur les doigts la dernière fois pour un commentaire - assez maladroit je le reconnais - alors je viens cette fois avec mes pincettes d'entomologiste, ce qui est tout de même un comble pour une coccinelle. Je plaisante bien sûr, je ne me priverais pas du plaisir de vous casser les noix derechef si le texte ne m'avait pas convaincu 😁 Mais en l'occurence j'aime bien! Bon, pour commencer tout de même par le concassage, j'ai personnellement du mal d'ordinaire avec les textes très courts, qui ont tendance à me laisser sur ma faim, avec une impression de "pas fini". Même lorsqu'ils sont bien écrits, je ressors avec la désagréable impression d'avoir lu une bonne introduction alléchante : je suis prêt à attaquer le corps d'un texte qui ne viendra pas. Mais je vais en faire abstraction, assez de râleries. D'ailleurs je l'ai moins ressenti que d'habitude pour ce texte, sans doute grâce à une chute plus convaincante et à sa forme semi-versifiée. Le texte en soi a bien retenu mon attention. L'alternance de la prose et des passages en vers libres apportent un souffle régulier mais léger à la nouvelle. Il aurait sans doute été lassant à la longue, mais il se trouve ici dispensé juste à la bonne dose. Malgré les piques que je vous ai vu envoyer gentimement aux poètes, les passages versifiés m'ont paru assez convaincants, apportant des petites touches impressionnistes pour compléter le tableau exotique qui se dessine. Ils apportent une forme d'immersion complémentaire. L'évocation m'a d'ailleurs paru bien réussie et plusieurs détails m'ont rappelé des souvenirs, signe que la description est prenante. Quant au revirement, il a tout à fait fonctionné pour moi. Pas vu venir. Le ton un peu moqueur et cynique prend alors un sens différent, qui rend bien l'ambiance glaçante recherchée grâce à la distance désabusée du narrateur. Sur des sujets aussi lourds, il est difficile d'écrir longuement ou avec emphase sans verser dans le pathos et le cliché. En ce sens, le choix d'une forme courte est peut-être le plus judicieux pour conserver un impact simple et efficace, comme un reportage photo sans commentaire. Après tout, "vous êtes payé pour observer, alors vous observez". Et c'est bien comme ça. |
Cyrill
26/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Pepito,
Le ton est caustique, qui présente tourisme et misère emballés dans un même reportage. Je vois le narrateur comme un journaliste, un brin désabusé, qui en a vu, quoi. Vous savez ménager vos effets : si nous devinions dès le début que vous n’alliez pas nous conter une bluette, nous ignorions jusqu’à quel point de révolte impuissante allaient nous emmener vos mots. Petit aparté : Je ne sais pas ce qui me prend de me nounoyer, après tout je ne suis pas dans la tête des autres oniriens (≖_≖ ) Nul, donc, besoin d’un long discours, les quelques clichés presque fugaces sont suffisant pour installer un malaise que lecteur et narrateur partagent. Trop long, et nous serions voyeurs. Je me demande si le changement de typographie, italique et présentation en vers, est une très bonne idée. Je me serais passé de certains de ces petits poèmes tandis que d’autres auraient eu meilleur accueil de ma part intégré au récit ( la question de la gamine par exemple ), il me semble avoir été distrait de ma lecture, mais peut-être est-ce le but. Merci néanmoins pour la lecture, j’ai trouvé ce texte fort intéressant. |
Vilmon
4/8/2024
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Modéré : Commentaire sans rapport avec le texte.
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