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Anonyme
19/5/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Alors là, chapeau. Franchement, je n'avais pas vu venir la fin ; je pensais que le narrateur allait se faire bouffer par les chiens, mais c'est beaucoup plus subtil que ça ! Très bien vu, pour moi, que l'assassinat de l'étranger à la famille ne soit pas du tout prémédité, mais que les riches sachent faire feu de tout bois et retrouvent instantanément leurs réflexes de classe après s'être un peu amusés avec le manant...
J'ai beaucoup apprécié le ton, aussi, le regard mi-effaré mi-amusé que le narrateur promène sur ce milieu étrange en se sentant en pleine sécurité, voire fier de chasser sur des terres inconnues ! Rétrospectivement, ce n'en est que plus drôle. Vraiment très chouette. |
Anonyme
1/6/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
La fin me semble un peu tirée par les cheveux - pas du tout aimé la description de "l'accident" il me manque ici quelque chose, peut-être est-ce un peu trop "fortuit" ou "forcé" ? Azur, azurés, trois fois dans le texte, lourd. Si je pars du principe qu'Amélie avait une idée bien précise dans la tête en invitant Joseph, je trouve l'idée délicieusement machiavélique. Bien aimé le ton (concernant les interprétations de Joseph, bcp moins mais le reste me va tout à fait). Bien aimé Amélie, un bien sympathique personnage, très bien campé. Bien aimé les descriptions. J'ai lu avec intérêt. Sourire permanent, un poil de tristesse pour le cerf et grosse surprise à la fin. Merci pour cette lecture |
Anonyme
6/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Catégorie "Sentimental / Romanesque"... nous n'avons pas la même conception de ce qui est sentimental... Je plaisante.
Lue d'une traite, cette passionnante nouvelle, très cohérente dans la psychologie et l'humour de son narrateur, aurait pu être un réquisitoire de plus, une accusation plate de ce genre de chasse. L'auteur réussit ici, d'une façon bien plus fine mais magistrale, à nous en dégoûter tout à fait. Merci pour les cervidés, renards et autres gibiers, potentielles victimes de ces pratiques. A son auteur : respect et bravo. |
Pimpette
22/6/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Pepitoche
Excellent! A plusieurs titres.... La description de la chasse est précise mais pas ennuyeuse les personnages ont tous une présence très forte la chute est géniale!!! Si tu pouvais te priver de quelques adjectifs vraiment inutiles, ce serait farpait! |
Anonyme
22/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Alors là, Pepito, j'en suis encore tout tremblant ! Superbe écriture pour une chasse à courre qui va jusqu'à la mise à mort du rocker et de ce pauvre Joseph qui nous écrit donc du ciel... Après tout, pourquoi pas ? Un genre lutte des classes qui ne donne pas le beau rôle à la petite noblesse qui finit quand même par occire les représentants du Tiers-état... Les deux serfs de service valent bien le cerf qui sauve sa peau, non mais !
Tout ceci est très bien mené ! Méfions nous quand même des "Amélie de..." Bravo et merci pour ce bol d'air ! |
Bidis
22/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je n’ai pas vu venir la chute de cette nouvelle que j’aurais lue d’un bout à l’autre sans m’accorder de répit si la commentatrice en moi n’avait par moments freiné mon élan. C’est donc un très bon texte, malgré les quelques remarques je me suis permise de faire au passage. Quelques « bravos » particuliers ont aussi par ailleurs ponctué ma lecture.
- « château de Siboulhète » : très bien trouvé. J’adore. - « À la meute de chiens aboyant à s’en éclater les poumons, s’ajoutent les piaffements des chevaux…» : je regrette dans ce passage de ne pas être assourdie du tout. Déjà mis au présent, les verbes « aboyer » et « piaffer » sont plus sonores que leurs participes présents, le « s’ajoutent » est bien lourd et pour le son des cors qui s’accordent, il y aurait peut-être moyen de trouver mieux qu’ « expériences musicales ». On est en tout cas fort loin de la cacophonie que ce genre de scène devrait évoquer. - « elle m’a expliqué qu’il était de tradition, en vénerie, d’accepter tout cavalier désirant participer à une chasse à courre. » : non seulement, ce texte est bien documenté mais il apporte également matière à élargir la culture générale du lecteur par quelques informations curieuses et donc très bienvenues. - « une formidable claque dans le dos me fait dégringoler les poumons » : Pepito a le chic des images choc. Ici, j’en ai presqu’avalé ma prothèse dentaire… - « De mon point de vue, je passe une grande partie de la journée à poursuivre» : mais on est dans le point de vue du personnage ! Inutile donc de le préciser lourdement. Et le lecteur se doute aussi que cela se passe dans tout le temps de la chasse à courre. Or c’est un passage qui devrait caracoler, de façon d’ailleurs à mieux évoquer la lenteur de ce qui va suivre. - « Ses cheveux se répandent en cascade sur ses épaules. D’un gracieux mouvement de la tête, elle ramène sa chevelure d’un seul côté et me regarde droit dans les yeux. » : très jolie image et amenée simplement. -« Au milieu de chiens aboyant à tout va, le grand-père Ernest-Antoine ferme la marche. Il se fraie un passage à travers la meute et s’arrête à mon niveau. » : j’aurais trouvé plus léger de dire : « le grand-père Ernest-Antoine se fraie un passage à travers la meute et les abois des chiens et s’arrête à mon niveau. » Surtout qu’on a un deuxième participe présent qui arrive tout de suite après (« s’accrochant au pommeau… »). - « tandis que les aboiements des chiens changent de registre, deviennent un rien plus agressifs. » : encore un passage où l’écriture assourdit un niveau sonore qui devrait au contraire se ressentir comme au bord de l’intolérable. Nonobstant quoi, je voudrais aussi ajouter qu’il y a comme une dimension socio-philosophique à cette petite histoire : réflexion douce amère sur le triste sort des boucs émissaires. |
Alice
22/6/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Pepito,
Un texte à la chute terrible, écrit en alternance de description et de dialogue, ce qui permet de ne pas nous ennuyer et de rester dans l'histoire. Vos richards psychopathes sont plutôt attachants, et la façon dont la naïveté de Joseph est parfois contrebalancée par un grand réalisme donne une bonne profondeur au personnage. En revanche, bien que je sois consciente que c'est une façon de bien représenter l'archétype des richards, je trouve que les dialogues manquent de naturel. Le cas le plus flagrant est pour moi: "Il n'est pas au fait de nos usages". Un "au courant" aurait déjà allégé le tout. Dans l'ensemble, une bien charmante histoire, qui équilibre à merveille cruauté pure et humour bon enfant. |
Anonyme
22/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Pepito,
On sent que Joseph a vite intégré les codes familiaux. Il parle et raisonne comme un hobereau en phase d’être adoubé par les Bâtières de Lobarde, qui n’ont rien à voir avec les Bâtards de Lobières. Cette partie de chasse à l’homme est racontée par un jeune étudiant, sur un ton assez badin qui camoufle bien les horreurs claniques et royales sanguines qui se profilent. C’est très très bien écrit pour ce que ça raconte, l’humour est distillé à la mode des « sang bleu », point trop n’en faut, des fois qu’on se fasse virer du groupe… Les personnages sont décrits rapidement, comme le nécessite le format nouvelle, mais je trouve malin d’avoir utilisé les clichés en les passant à la moulinette de la dérision : « Si j’ai bien compris, je suis ce que l’on appelle un "invité occasionnel" et, pour un gars qui a toujours monté en jeans et camarguaises, je suis attifé comme une star de concours hippique. » Le mode narratif est donc très plaisant. Le parallèle entre la mort programmée du cerf et celle de Joseph est très bien orchestré. Chacun avance à son pas vers l’abattage final, les chiens n’étant pas mieux dressés que les fils, les filles, les cousins et les neveux. Jouissif. Comme récemment à propos d’un autre auteur du site, je ferai juste une remarque concernant le narrateur et le souci de vraisemblance. Le narrateur meurt à la fin… ce qui ne semble absolument pas le gêner pour raconter lui-même l’histoire. En plus, il la raconte au présent, donc il ne peut pas voir venir le coup mortel frappé par derrière, et encore moins le raconter. C’est peut-être une pichenette à la Fredric Brown, mais on peut s’en passer en choisissant un narrateur extérieur. Le texte n’y perdrait rien. Au contraire, je pense que l’histoire y gagnerait en cruauté. Ce narrateur extérieur pourrait être le Destin, qui jouerait ainsi davantage sur la naïveté de Joseph et la perversité du clan. Je regrette d’ailleurs que le jeu sensuel entre Amélie et Joseph ne soit pas un peu plus développé, et que le Destin, justement, ne nous envoie pas quelques signes trompeurs que Joseph ne peut pas voir lui-même. Amélie est un peu trop effacée, elle n’occupe pas suffisamment le terrain avant la fin, par rapport aux autres personnages, et notamment par rapport à son père. C’est bien elle pourtant l’ennemi le plus machiavélique de Joseph. Je pense que cette excellente histoire mérite tout simplement quelques chapitres de plus. Ludi en manque |
Anonyme
23/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pepito,
Une écriture alerte et enlevée pour l’histoire de Joseph chez les BB bleus du Château de la Siboul.. Ciboulette. Ça lui apprendra ! Ne savait-il donc qu’il ne faut jamais mélanger les torchons avec les serviettes ? Et puis il faut toujours se méfier d’une fille aux lèvres goulues et charnues ! Elles ne présagent jamais rien de bon. ^^ Ces riches bourgeois, à l’arrière-train pas si pincé, n’ont pas les mêmes jeux que tout le monde, c’est le moins que l’on puisse dire ! J’ai bien aimé le ton narquois et légèrement détaché du narrateur, mené jusqu’au bout. La chute du coup, paraît plus inattendue. S’il faut trouver un moins, ce sera que j’ai trouvé l’histoire trop courte. Maintenant il ne te reste qu’à écrire la suite, pour que je puisse encore jubiler en voyant les vilains payer leur méfait rubis sur l’ongle. J’ai horreur de cette injustice qui met toujours à l’abri les nantis de ce monde. Un bon moment passé à te lire. Merci Cat |
chVlu
23/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bin bon, bin bon, bin bon,
encore un bravo à toi. Tout d'abord pour le tableau, de chasse, réaliste qui est magnifiquement brossé. Je supposais, et sais, à l'heure de ces cliquetis de claviers, que tu avais fourni un méticuleux travail de documentation sur ton sujet. Pour avoir fréquenté ce milieu, pour des raisons professionnelles, je ne puis que te féliciter de la précision de la description. Tu es même aller jusqu'à glisser un faux amis en début (au son du cor) pour mieux le dénoncer en fin (à la trompe qui détrompe). Effectivement, un ami sonneur m'a toujours soutenu qu'il avait un cor de rêve et une trompe de chasse mais pas le contraire. Je souris encore en me remémorant ma lecture, au passage sur le cor, je me voyais déjà te titillant de la petite bête, à hallali c'est moi qui suis marron. J'ai bien aimé la petite intrigue amoureuse qui a ce qu'il faut de présence et de mystère pour donner du suspens. Sur le fond tu m'as là encore conduit sur une double piste et pris à contre pieds. En ouverture je pensais débouler dans un pamphlet anti préjugé. En sortie la réalité est plus sordide que la pensée pré conçue et se retourne contre celui qui a voulu la dépasser. J'aurais préféré la mise à mort du jugement prémâché. Sur la dénonciation de la barbarie des jeux humains mettant en scène la mort, là encore je ne te suis pas. Je ne conteste pas le droit d'être choqué ou révulsé mais pour ma part n'en éprouve nul besoin de le dénoncer. Malgré ma non adhésion au fond, la qualité de la mise en phrase, la construction subtile de l'histoire, la précision dans l’approche de l'univers de cette nouvelle, les petits plaisirs de mots glissés ça et là, m'ont permis parcourir avec délice. J'ai apprécié tes effets malicieux et en deuxième lecture j'ai trouvé la trace de ton cynisme. D'évidence le lecteur ne peut écarter l’hypothèse qu'Amélie est un rabatteur, et que le chasseur occasionnel est chassé, ainsi mon ultime promenade est jubilatoire dans le décryptage cynique : "-Ben ils les font vachement gringalets les étudiants cette année ! / À tel point que bientôt, je ne sais plus exactement qui a tenté quoi…/ – Tout va comme vous voulez, jeune homme ? / – Je sens que l’hallali est proche, me souffle Amélie ." Une chasse façon diner de con. {je sais maintenant pourquoi mon ordinateur ne m'a pas laissé déposer mon commentaire à l'issue de la première lecture ;)} |
Louis
23/6/2014
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Ce récit est conté par un singulier narrateur. Il est mort, en effet, mais parle au présent.
Il ne prend pas de notes pourtant de son vivant et ne peut à la fois raconter ce qu'il vit, et vivre ce qu'il raconte. Mais voilà, le narrateur est un fantôme, un esprit qui a perdu son corps, mais pas la tête ! Il a le pouvoir, après sa mort, de revivre les événements déjà vécus tout en les racontant. Le narrateur fantôme se manifeste d'abord à nous par une affirmation générale : « On se fait souvent des idées sur les gens que l'on ne connaît pas ». C'est bien vrai. Et qui mieux qu'un fantôme pour nous mettre en garde contre les apparences trompeuses et les préjugés ? Ces gens-là, ceux que le fantôme évoque, sont qualifiés : « bourgeois », alors qu'il s'agit d'aristocrates ( peu importe : dans le même panier, les bourges et les aristos ! ), mais la remarque suivante, « ils n'ont juste pas les mêmes jeux que tout le monde », prend toute sa saveur de dérision et d'ironie, quand on sait avec le narrateur, qui ne peut pas ne pas le savoir quand il parle, qu'il a fait les frais de sa vie d'un jeu « pas comme tout le monde ». Le ton est léger, badin, alors que l'histoire sera cruelle. Au fond, le narrateur donne l'impression que ce qui est arrivé n'est pas très grave, confirmé par le fait qu'une fois mort, il peut toujours raconter et écrire comme s'il était vivant. La mort ne fut qu'un jeu, comme un jeu d'enfant, où « c'est pas pour de vrai ». Le récit ne prend pas l'allure d'un drame sanglant, mais celle d'une fable. Invité pour une chasse à courre, le narrateur accourt. Sans méfiance, en toute confiance. Il n'appartient pas pourtant à la classe sociale de ses hôtes. C'est un roturier. Il n'est pas de leur rang, appartient au populo. Mais fièrement, il accepte l'invitation. Il a tout de même un point commun avec ces gens-là : il aime les chevaux. Mais surtout, il est séduit par Amélie Bâtières de Lobarde, et son but est bien plus de lui faire la cour, que de faire la courre. Sa chasse à lui ne vise par le cerf. Il faut dire que la jeune fille est belle, « canon ». Diablement belle. Eh oui, un mal si beau ! La laideur n'est pas seule à exprimer dans l'imaginaire collectif la méchanceté ; depuis l'antiquité grecque, le mal le plus sournois se cache aussi derrière l'apparence du beau. C'est elle que le narrateur voudrait « chasser », comme disent les machos, elle qu'il voudrait séduire, et conquérir, lui, sorte de Don Juan qui voudrait faire apparaître une aristo dans son tableau de chasse, mais son aveuglement est total, il se croit séducteur, il est victime d'une séduction ; il se croit chasseur, il est gibier ; il croit en une conquête, il perd la vie ; il croit pouvoir s'intégrer dans un milieu qui n'est pas le sien, il en est chassé, puisque la partie de chasse aboutit à le « chasser » dans un même temps, hors de la vie, et hors de ce « beau » monde auquel il n'appartient pas et avec lequel il n'a pas su se montrer solidaire, partie prenante. Au fond, il a échoué à son rituel d'entrée dans leur monde. Quel lien plus fort que celui né de la complicité d'un crime, d'un meurtre en commun, réel ou symboique ? Le meurtre est fondateur de ce groupe social, il ne peut s'affirmer qu'en niant ceux qui le nient, or le narrateur ne l'a pas admis, ne l'a pas vu. Il a hésité, il ne s'est pas immédiatement intégré, et la chasse à courre a tourné court... Le ton de la fable, dans le texte, est accentué par le goût du narrateur pour les adages populaires. Le titre déjà : qui va à la chasse... perd sa place dans le monde des vivants, mais en gagne une dans celui des fantômes ! « Ça n'a jamais tué personne... » sentencie souvent le narrateur, avec ironie, lui qui est mort, lui qu'on a tué. Prendre « un râteau », une baffe , un coup de pied dans le postérieur , « ça n'a jamais tué personne » répète-t-il. « Il n' y a pas mort d'homme », dans ces petits riens, ces petites audaces ? Pas même la mort du petit cheval...? du cheval, non, en effet, mais du cavalier... Leçon : ne soyons pas trop cavaliers... Un texte lu avec plaisir. Merci Pepito. |
AhmedElMarsao
24/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pepito, tu emmènes ton personnage fouler les bandes d’une race à laquelle il n’appartient point. Alors on ne peut que s’en méfier. Pourtant lui, il croit que c’est pour son bonheur (pour les beaux yeux de cette « canon » d’Amélie, il semble être prêt à tout… cf la phrase qu’il répète tout le temps : « … ça n’a jamais tué personne »). Mais le réveil est très très dur et l’idylle romantique finit en tragédie.
Comme à chaque fois j’ai été enchanté par l’histoire et par son rendu: les personnages bien typés qu’on croirait les avoir connus ou rencontrés (façon de dire, je n'ai jamais fréquenté cette race), la description des scènes de chasse vues à travers les yeux d’un néophyte, le lexique spécifique de la vénerie… Mais la fin, là, moi sincèrement, j’ai tiqué. Il y a l’événement qui a lieu d’un côté et le récit qu’on en fait de l’autre. Entre les deux il y a toujours un espace-temps. Sauf si on en fait le récit in-live, ce qui serait dans ce cas un reportage. Tu as choisi la « focalisation interne » Le personnage/narrateur raconte au fur et à mesure que les événements ont lieu : depuis sa rencontre avec Amélie sur le campus jusqu’à la fin tragique où sa dulcinée le prend par la main pour le conduire vers le lieu de son exécution. Et au présent de l’indicatif. A-t-l réussi à ressusciter pour pouvoir nous raconter son histoire ? Je crois que le récit à la troisième personne du singulier aurait mieux convenu pour la nouvelle. C’est mon impression. Une impression que je ne peux théoriser faute de posséder la culture narratologique nécessaire pour ce faire. Mais c’est une impression qui vaut ce qu’elle vaut. Sinon, c’est toujours un plaisir exquis de te lire. P.S: Ce commentaire je l'avais écrit avant de lire les réactions des autres lecteurs. Je me rends compte après coup que mon impression concorde avec le commentaire de Ludi... |
cottington
25/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bravo Pépito, il me semble que quelque chose a changé dans votre écriture, comme si vous ne jouiez plus…
C’est simple mais bien ficelé, vous allez droit au but sans trop en faire, j’ai bien aimé les détails du décor, les personnages bien dessinés, le piaffement des chevaux, le perron du château, le tout soulevé par l'entrain du narrateur. Le cynisme est bien là comme toujours mais je vous ai trouvé beaucoup plus subtil ! J’aime l’ardeur de Joseph à faire sa "cour", prêt à braver râteaux, coups de pieds et baffes sans imaginer le danger des binettes… Le cercle se resserrant autour de Joseph à la fin, confère une « inquiétante étrangeté » contrastant délicieusement avec sa naïveté. Et l’hallali est d’autant plus admirable qu’il sonne ici rétrospectivement ! Cottington |
Pepito
27/6/2014
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caillouq
13/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai tout gobé !
Le ton : impec, l'exposition : impec, le déroulé de l'intrigue : impec. Et la chute, qu'on pressent mais que la virevolte d'Amélie rend incertaine : yeah ! J'ai du mal à croire que vous ne vous soyez pas aperçu que votre héros nous parlait de l'au-delà, mais ça ne me gêne pas plus que les premières phrases d'Américan Beauty. Ne passez pas à la troisième personne ! La narration y perdrait une grande partie de son sel. Je pense que je vais racheter de l'action Pépito... |
widjet
14/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ecriture au cordeau et histoire qui progressivement passe de la bluette sentimental au conte cruel, c'est subtilement amené, j'ai eu l'impression d'être, à l'instar du cerf (et de Joseph), moi aussi victime d'un piège redoutable. Je crois que ce changement de ton est parfaitement voulu. Et réussi.
L'alternance dialogues et narration est également très bonne et dieu sait que la chasse ne me passionne guère, une chasse qui sent le complot machiavélique à plein nez. Tout ceci est rondement mené et rondement construit. Bravo Pepito, je m'en vais lire d'autres textes de ta plume. W |
alvinabec
13/10/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah! pepito,
C'est bien balancé, une vraie tranche de vie racontée sans temps mort...même si on se doute un peu que le mort à la fin ne sera pas le cerf. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Amélie, cher ange qui recrute du vilain sur les bancs de la fac, c'est pervers à souhait, un régal fluide. Le personnage du père, cynique, comme celui du gd-père doté d'une bonhomie de surface doublée d'une sagesse acide de potentat que lui confère son âge m'ont paru tout simplement délicieux. on en redemanderait. A vous lire... |
Annick
15/9/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Peut-être aurait-il fallu écrire ce texte à la troisième personne car la dernière phrase "Ce n’est pas plus mal, ainsi je ne vois pas venir le coup de binette mortel" fait penser que c'est le mort qui parle.
L'intérêt de la nouvelle réside surtout dans l'écriture, la verve, le regard et la personnalité du narrateur. Quels beaux portraits "mouillés d'acide" comme dirait Charles Aznavour, dans l'une de ses chansons. Le décor est planté ! Les descriptions précises. On s'y croirait ! Les actions s'enchaînent naturellement. La chute est souvent saignante, dans tes récits, dans le sens où le lecteur reçoit d'une façon ou d'une autre, au travers des personnages ou des situations, (réellement ou symboliquement), un coup de massue. C'est le cas ici ! Aïe ! Aïe ! |
Anonyme
10/10/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir Pépito
Je découvre bien tardivement cette chasse bien courante. Visiblement, l’auteur dont la plume est très raffinée aime chasser vers la droite chez « Ernest Antoine Sellières de Laborde marié au château d’Ognon». Remarquez, "si bout l’être" à la plume, je peux comprendre. J’ai bien aimé cette nouvelle et en tant que patron permettez-moi de féliciter l'écriture d'un mort, tout en chassant une idéologie que je pense un faux-semblant vu le site que vous affichez. Ceci dit, nous sommes au pays de la liberté d’expression. Cordialement. |
Anonyme
10/10/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Excellent, l'histoire monte au fur et à mesure pour un final jouissif. Une grande maitrise le lecteur est happé, possédé, bravo.
Les anglais féru de chasse à cour pratique désormais ce sport avec un leurre, c'est plus amusant et permet à tout un folklore de survivre, pourquoi pas puisqu'on s'amuse bien en ne tuant personne de vivant. Quand le cerf a été acculé j'ai du survoler le passage qui je le sais est parfaitement écrit, c'est bien pour ça que je n'ai pas pu le lire, le système de la curée j'peux déjà pas et quand il s'agit d'un animal ça " me " fait "Conscience-humaine-Psychopathe". J'ai relevé : -Piaffement, moyennement élégant : les chevaux rendus nerveux piaffent... -Tintamarre ambiant, ambiant me semble galvaudé et à éviter. -Une formidable claque dans le dos " me" fait dégringoler les poumons dans la cage.., le " me" alourdi, fait perdre de la vitesse d'autant plus qu'il se répète à peine plus loin : " me rendent sympathique. "ça peut faire tique d'écriture - Etudiant gringalet ma fait sourire.. -anticiper un plaisir... J'aurai plutôt vue pressentir que l'action d'anticiper. - Jaime la répétition de " n'a jamais tué personne. - Cheveux, chevelure dans la même phrase c'est à éviter. J'espère que mes remarques intéresserons l'auteur. Et j'en reviens à ce que je disais au début, j'ai adoré l'histoire et tout ce qu'elle dit en silence, merci Pepito pour ce moment de lecture vivant intense, artistique ! |