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Anonyme
23/5/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ah, j'aime bien. Bon, par moments le côté loufoque du texte a fait naître l'ennui chez moi, je ressentais comme une rupture d'équilibre, un trop-plein d'arbitraire, mais dans l'ensemble je trouve que vous parvenez assez bellement à introduire une logique "autre" dans le récit. J'ai l'impression d'un univers cohérent, même si cette cohérence, en gros, m'échappe. C'est étrange et dépaysant.
Dans cette optique, pour moi, le narrateur n'est pas fou, il rend compte de son expérience dans un monde où d'autres lois s'appliquent. Et ça, franchement, je crois que c'est pas évident à provoquer comme impression... Un bémol sur "On se poile bien avec l'irrationnel" (dommage, j'adore le titre), mais ça vient de moi : les textes mettant en abyme l'acte d'écrire ont tendance à m'agacer. |
monlokiana
9/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Par moment c’est philosophique et j’ai bien aimé cette réflexion :
"Je viens de me demander à quoi ça sert d'écrire: ainsi, je pense détricoter la prison intérieure, ou plutôt la toile dans laquelle je me sens pris. Mais, c'est illusoire car je crois qu'on ne peut que tricoter. Mais mettre sous forme d'écrit ce qui nous traverse l'esprit ou du moins ce qui nous semble crucial à nos yeux, c'est à dire ce qui pourrait nous faire évoluer vers un nouvel état de découverte de nous même, nous fait aller en terre inconnue, sachant qu'on ne peut partir que du connu pour aller vers l'inconnu." J’ai plutôt remarquer que la nouvelle, au début, avait du mal à demarrer avec certaines phrases mal faites et quelques petites fautes. J’ai commencé à vraiment sentir l’intérêt de l’histoire vers la fin. En fin de compte, c’est une histoire (des passages de vie) intéressante, en la retouchant par ci par là, elle serait pas mal. |
Anonyme
6/6/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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D'abord il y a une petite confusion dans les dates mais je me demande si c'est vraiment important finalement. Ensuite, si j'ai bien compris, c'est un professeur qui parle et c'est vrai que j'en ai parfois croisé de bizarres. Ce n'était donc pas qu'une impression.
J'ai adoré. Merci à l'auteur de nous faire partager son imagination débordante et de nous offrir un texte plein d'humour et qu'on dévore avec délectation. Je dois dire que j'ai gloussé plus d'une fois et c'est bon. Mention spéciale pour " j'ai l'impression que je passe d'un interlocuteur à l'autre , c'était moi au début lorsque j'écrivais et puis c'est devenu autrui qui me lisait en se barbant". En tout cas, je ne me suis pas barbée. |
placebo
9/6/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte intéressant. Par moment, j'ai eu du mal à lire, un peu d'ennui, envie de quitter, mais je me suis accroché et je pense que le résultat en valait la peine :)
J'aime certains côtés du narrateur : le sentiment que pour lui tout est relié (il le dit d'ailleurs entre son état d'esprit et le film qu'il regarde) dans le monde autour, le phénomène de prédiction/bon ou mauvais jour, certains gestes absurdement accomplis faisant penser à des Toc. J'aime moins l'aspect un peu lénifiant de certaines phrases, on ne sait pas où on va, quel est le but du texte. Certes, ça peut coller avec le "message in the bottle" et le sentiment de désorientation, mais j'ai surtout failli être perdu moi. Ça me rappelle un livre de Doris Lessing, "la descente aux enfers", que malgré mes efforts je n'ai pu réussir à lire (et pourtant j'aime cette auteure). Certains éléments reviennent de façon récurrente (les élèves, la langue anglaise), mais je n'ai pas pu déterminer en une lecture quel était le contexte exact. Globalement, un peu déçu par le texte. Mais j'attends le suivant de l'auteur, sur un registre moins égocentrique du narrateur :) placebo |
AntoineJ
10/6/2012
a aimé ce texte
Un peu
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plein d'idées et pleins de "concepts" à découvrir ... j'ai du aller plusieurs sur internet pour me renseigner ou vérifier un point particulier ... par contre, la sauce entre toutes ces saveurs est trop discrète ... impression de passer du coq à l'âne, de suivre une flanerie sans queue ni tête ...
bref, j'ai été jusqu'au bout, sans déplaisir, mais sans réel intérêt non plus. |
Pepito
11/6/2012
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Au début quelques enchainements alambiqués : « la tête toute bizarre > réactivité au taquet », « aliment gout bizarre > migraine > volubilité »
Puis tout du long une écriture très agréable, avec une pointe d’ironie sous-jacente, faisant remonter le plaisir d’écrire de l’auteur. Avec mon point préféré « J’espère que je ne vais pas rompre le charme magique en l’énonçant ». On continue de même, sans trop avoir à se forcer, jusqu’au point d’exclamation final… La nouvelle parlait de quoi déjà ?... Bonne continuation. Pepito |
brabant
21/6/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Phoebus,
"Laboniris", il faudra que vous m'expliquiez ce que vous avez voulu faire... "Journal du néant"... ah oui ! je comprends mieux. Mais pourquoi ce texte a-t-il un début et une fin ? Mardi 15 mai 12 h 30... ... Mercredi 23, avec des remords, des heures ou pas, cahin-caha. En fait on est bien dans le néant. D'un temps fou fou. Pas de logique interne du moins. Les paragraphes sont cycliques, semblent se répéter comme un exercice de style (lointaine influence de Queneau ?). Je me dis (un peu agacé) : mais pourquoi irais-je chercher à comprendre tout cela ? Il y a peut-être quelque chose à comprendre, peut-être rien. Le but est d'ailleurs peut-être d'égarer, de montrer effectivement que l'écriture peut produire du néant, peut-être dire que toute écriture produit du néant, pas sûr ? Mais si, il suffit de déplacer le code. Et inversement en déplaçant le curseur le néant peut devenir du sens. Ou bien c'est le néant lui-même qui est sens. A certains moments, fugaces tout de même, j'ai l'impression de lire du Baricco ou d'avoir affaire à Monsieur Plume... et ça suffit à mon bonheur. Pour solde de tout compte. |
matcauth
5/7/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Phoebus,
c'est un texte intéressant, je dois le dire mais, après avoir lu les autres commentaires, je m'aperçois que le même sentiment revient : des idées, des concepts, mais manque un fil rouge. J'ai cru comprendre que les films arrivaient à l'écran au moment même où le narrateur songeait aux idées débattues dans ces mêmes films. N'est-ce pas l'inverse, autrement dit le cerveau qui est opportuniste et s'adapte aux idées du film ? et de là, peut-être, j'imagine un narrateur perdu par la quantité monstrueuse d'informations véhiculée par une quantité monstreuse de médias. Le cerveau subit des influences de toute part, s'adapte, se redéfinit et, finalement, ne sait plus trop d'où il vient. Le texte suit ce concept : il zappe, passant d'une idée à l'autre, au rythme fou d'une vie trop rapide ou trop puissante pour nous et, en l'occurrence, pour le narrateur. Peut-être s'agit-il simplement d'un journal intime où s'empilent les idées du narrateur, jusqu'à former un texte où on va essayer, à la Mulholland Drive, de décrypter quelques fils conducteur et de s'y retrouver. Bref, voulu ou pas, le texte est à l'image de l'esprit embrouillé du narrateur (qui qu'il soit), embrouillé à dessein et alors il nous livre son bouillon, ou alors embrouillé désespéré, et alors il nous appelle au secours. Ce texte évoque et retranscrit bien le monde dans lequel nous vivons. Si on essaye de le comprendre, on deviens fou, ou, au mieux, on s'y perd. C'est intéressant, c'est une exploration qui peut déplaire et je salue le risque pris. Malheureusement, on aime toujours les bonnes vieilles histoires qu'on comprend bien. Ce n'est pas le cas ici et l'appréciation se fera, peut-être au gré des envies d'approfondir de chaque lecteur. Un travail intéressant, vraiment. |
MissNode
25/7/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je trouve très réussi (incapable d'analyser par quels procédés) :
- que le "réel" du personnage et son contexte surgisse par petites touches glissées au fil d'un récit qui lui, est justement "hors réel"; j'aime, en tant que lectrice, avoir cette illusion de reconstituer par moi-même le décor, le mode de vie, la personnalité... - cette balade dans le "néant" du narrateur, produite par une prouesse de croisement entre rêves, associations d'idées, réflexions philosophiques, pensées magiques par moment... balade presque rassurante quant aux états que nous traversons tous, chacun avec sa singularité (les interpellations au lecteur en sont pour quelque chose "faut vous dire" "je vous raconterai"... ) Je reste frustrée de rester dans le "néant" à la fin : me manque une bonne vieille chute, où "néant" et "réel" se rouleraient une belle pelle pour conclure philosophiquement, et qui me permettrait de sentir que le professeur est légèrement différent en fin de nouvelle, par rapport au début. De même, j'aurais aimé sentir que chaque jour marque une progression, un approfondissement ou un décollage : parfois je me suis ennuyée (comme dans le néant, peut-être?) |
Taou
27/7/2012
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Complètement irrationnel, un journal du néant en effet. Soit l'auteur est un génie au style incompréhensible soit c'est juste un amateur qui fait de l'a peu près dans l'espoir que ça morde. On comprend que c'est un journal intime, donc on a droit a des morceaux de vie mais puisqu'il n'y a aucune ligne directrice, on en ressort soit frustré, soit amusé, soit les deux, ce qui est mon cas.
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David
27/7/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Phoebus,
Un drôle de récit, les dates ne semblent pas vraiment marquer une chronologie, la "volubilité" de la fin du premier passage se traduira justement par un "silence" de cinq jours, et dans le texte par un passage daté de la veille. Ça ne m'a pas empêché de lire de droite à gauche et de haut en bas, et à y repenser, le texte prenait dès le début une forme assez intestine, avec des entrelacs faussement labyrinthique entre le début et la fin. Pas vraiment de risque de se perdre je crois, ça ressemblerait à un jeu d'enfant prenant des parts du réel pour l'associer à son imaginaire, comme de se cacher d'un adulte en le qualifiant de sentinelle ou d'indien, mais c'est un peu plus compliqué dans le texte, j'ai eu l'impression de plus deviner le réel que l'imaginaire. J'ai pensé au "festin nu" de William Burroughs aussi, il y a un peu la même impression de paranoïa sur la fin, mais sans l'atmosphère psychotrope, le narrateur semble plus fou, ou léger plutôt, que sous l'emprise d'une drogue hallucinogène. J'ai bien aimé les nombreuses promesses de raconter une chose ou l'autre, qui resteront peut-être non tenues... ça fait un peu comme des arbres cachant la forêt, et c'est un peu le thème du texte j'ai eu l'impression. |
hersen
4/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"On se poile bien avec l'irrationnel"
Voilà sans doute la révélation de ce texte. Nous sommes brinquebalés au rythme des pensées loufoques de l'auteur. Nous sommes baladés du coq à l'âne, d'ailleurs ça commence par du poulet indigeste. En fait, ce genre de lecture est du plaisir pur car on n'a pas, mais alors absolument pas idée de où s'en va l'auteur. Je pense que selon les lecteurs, on galope derrière, on trottine ou on marche à son pas, si on a la santé. Mais on n'est jamais devant ! Pour ma part, j'ai fait un peu tout ça, même si j'ai plus galopé derrière que marché à son pas. Ma réaction devant ce genre de texte est purement et simplement un mystère : je découvre que je n'ai pas besoin de comprendre rationnellement (parce que du coup, ce ne serait plus poilant du tout et surtout, ça perdrait sa beauté) mais que j'ai juste à me laisser emporter par tout ça, à me laisser vivifier. Merci. |
Corto
21/11/2018
a aimé ce texte
Vraiment pas
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A rien: "22 mai. Je viens de me demander à quoi ça sert d'écrire". Je confirme: écrire ainsi ne sert à rien. Aucune envie de communiquer un projet, une émotion, une aventure, une image étonnante. Non rien.
Et si l'auteur est vraiment enseignant j'en suis d'autant plus navré. L'allusion à Don Quichotte au final est mal venue pour le talent de Cervantès. Désolé mais sans regrets. |