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Asrya
3/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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La larme à l’œil de ma compagne m'oblige à vous laisser un petit passionnément.
Une écriture... tendre, douce, pleine de suggestions et de non-dits qui explosent à la lecture ; qui prennent du sens et englobent la pensée avec subtilité. Le sujet... n'est pas original, non ; mais il n'est pas obligé qu'il le soit s'il est raconté avec autant de style et de maîtrise. Le texte est court, mais riche. Très riche. Des émotions, sans trop en dire, sans chercher à émouvoir par des mots ; plus par des silences et un rythme millimétré. C'est ce rythme si bien maîtrisé qui donne à ce texte une force si prenante. Votre texte est beau car il est simple ; il sonne. On réussit à mettre le ton sur vos mots, à se projeter dans votre Bertrand, dans sa mère, dans ses madeleines. Était-ce nécessaire de citer la référence à Proust ? Peut-être. En tout cas, j'y ai pensé dès le titre, le résumé et les premières lignes. Oui, c'est probablement nécessaire. Quelques phrases m'ont fait tiqué, celle-ci notamment "C’était une petite vieille... desquelles Dieu s’amuse à pisser" ; soit il y a un problème dans la syntaxe, soit je n'arrive pas à saisir le rythme, le sens de celle-ci. Un petit couac. La chute est réussie, pour ma part en tout cas, je ne l'ai pas vue venir. Surprise supplémentaire, de grande qualité. Tout est présent dans cette nouvelle. De la richesse des mots, du style, du rythme et de l'émotion. Une belle réussite, l'un des textes les plus touchant que j'ai lu sur Oniris. Merci à vous. Au plaisir de vous lire à nouveau, Très bientôt j'espère, Asrya. |
Louison
3/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bravo pour votre bouleversant texte. J'aime le style d'écriture, simple, pas de mots ronflants, tout est dit.
Les souvenirs s'estompent, certains restent, pas les plus importants, la maladie est bien décrite, sans pathos inutile. Merci pour ce partage. Louison |
vb
3/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé votre texte très court mais très dense au vocabulaire bien choisi. Par exemple j'ai bien aimé "Moi, depuis ma chaise en plastique vert, je la regardai bâfrer sans piper mot, et je me demandais à quel moment une maison cessait d’être une maison pour devenir une ruine." où une masse d'information s'abat sur le lecteur sans qu'il s'en rende bien compte. J'ai trouvé ce récit plein de tendresse pour la mère du narrateur. Cette tendresse n'est cependant pas aveugle. C'est une mère qui mange des madeleines industrielles, qui a lu Proust sans bien comprendre. Même la Provence n'est pas idéalisée. Le narrateur la regrette, oui, mais ne l'idéalise pas. Ce qui m'a aussi bien plu c'est l’attitude du narrateur qui s'énerve des litanies de sa mère. Oui, c'est mon avis aussi, les vieux on les aime bien et quand ils sont morts on les regrette, mais les vivre au jour le jour ou parler avec eux plus d'une heure c'est parfois bien dur. Donc j'ai beaucoup aimé ce texte doux amer et aussi sa conclusion qui est notre grand drame actuel: on vit trop vieux, on meurt dément ou en mauvaise santé, en tous cas le plus souvent très lentement. Et c'est ça la vraie tristesse qui se dégage de ce récit. Une petite faute comme ça juste pour dire : le Saint Père, c'est le pape, pas Dieu. |
GillesP
6/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé l'histoire. La chute est assez surprenante, lorsqu'on lit le texte pour la première fois. L'écriture m'a plutôt convaincu dans l'ensemble, même si j'ai buté sur certains détails, par exemple l'utilisation du verbe pigeonner dans le sens de voler, au début du texte, ou encore la métaphore du "communisme de l'audiovisuel" pour expliquer le fait que la mère du narrateur regarde tous les programmes à la télévision.
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Tadiou
6/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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(Lu et commenté en EL)
Une histoire d’une déchéance, une histoire de tendresse et, pour finir, une déchéance. Les mots sont souvent durs et crus : ne serait-ce pas pour cacher toute la tendresse du monde d’un fils pour sa vieille ? (non ! Pour sa maman). On côtoie des vies dures et des gens « simples », que ce soit en Provence ou à Paris et son béton. Je trouve que le style est admirable, doucement dessiné, comme une aquarelle, un style qui suggère, qui effleure, qui pénètre pourtant, qui touche. Dureté de la vie. Tendresse malgré tout. Un peu de lavande. Et à la fin la boucle se referme : Matthieu est le fils. C’est très beau. Tadiou |
plumette
8/11/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Quel dommage cette fin! Elle alourdit encore un texte qui n'était déjà pas très léger. Le texte pourrait vraiment s'arrêter sur " ma mère",et rien ne serait enlevé au récit.
J'ai trouvé qu'il y avait de bonnes idées, comme celle de ce goût des madeleines qui semble venir d'une curieuse "digestion" de Proust et qui m'a évoquée une sorte de planche de salut à laquelle cette femme pathétique s'accroche lorsqu'elle sent sa mémoire se dissoudre. j'ai été touchée par cette façon sensible d'aborder le souvenir de la mère. mais j'ai également été gênée par le style et l'insistance parfois: - Ça avait rien de l’analyse d’un doctorant ès lettres -c’était le communisme de l’audiovisuel. - une de ces roses fanées à la gueule desquelles Dieu s’amuse à pisser ...etc... je suis mitigée et un peu ennuyée que l'auteur ait choisi de boucler la boucle à la fin. Plumette |
in-flight
8/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un bon moment de lecture enrayé par deux choses:
1/ Un style qui semble se chercher (je parle du texte, pas de l'auteur), hésiter entre la poésie et l’irrévérence: --> "C’est ma madeleine de Proust à moi, la lavande" VS "J’avais caressé sa main ridée en tentant d’ignorer les miettes sur mon pantalon à deux cents balles." --> "Des années après, je me souviens de chaque ride sur le visage de Maman."VS "Elle embaumait la lavande, les madeleines et les déjections qui lui sortaient des couches." --> "une rose balayée par le vent avec ses pétales encore mouillés par la pisse du Saint-Père. " 2/ Une chute surprenante la première fois qu'on lit le texte car le personnage principal étant la mère, l’apparition des troubles de mémoire du fils nous oblige à changer brutalement la "configuration" que l'on se faisait du texte. Je veux dire: à peine la mère décédée que le fils a pris le relais Alzheimer, pourtant il vient de nous expliquer en détail la vie de sa maman (et la sienne accessoirement). D'autre part, l'empathie que porte le lecteur à la mère doit être rapidement reporté sur le fils. A mon avis il ne manque pas grand chose: un peu plus de douceur dans la transition. |
moschen
10/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Comme d'autres lecteurs, j'ai été touché par l'efficacité du style qui se met au service du récit, qui porte les émotions en atténuant certaines ficelles, comme les répétitions qui vont de pair avec cette maladie.
On a tous une mère que l'on voit plus ou moins souvent et l'on souhaiterait que rien ne change. La mienne se doit de me rappeler son âge à chaque fois que l'une de mes propositions de sortie lui semble si incongrue. Manger des madeleines serait sa façon à elle de lutter contre la perte de mémoire... Cela est l'idée que l'on s'en fait avant la chute. Après la chute, tout est remis en cause, puisque les madeleines peuvent être aussi un moyen pour le fils frappé du même mal. Il convient alors de relire l'histoire différemment, puisque rien n'est plus tout à fait sûr. Comme d'autres, j'ai noté quelques "menus" clichés comme les sillons de tracteurs, les divas siliconés, le communisme de l'audiovisuel, la mère qui a élevé son fils seul avec un salaire de couturière. A mon avis, il n'était pas nécessaire ne nous rappeler les conditions de sa propre vie dans un appartement presque indigne de lui, ni les batailles qu'il menait avec son boulot... On ne sait quel but cela sert. Ce nonobstant, votre récit est touchant et donc à mon sens une réussite. |
siracolan
18/12/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai apprécié votre style et l'évocation de tranches de vie ordinaires. Compte tenu de la force de votre style, de sa singularité, il n'est pas utile, à mes yeux, d'ajouter certains effets de narration un peu surjoué, comme celui de la fin. Le lecteur avait également compris que Bertrand était le fils. Le passage où Bertrand l'exprime devant sa mère alourdit la poésie sous-jacente de cette histoire.
Pareil pour les remarques sur Dieu où l'effet provoquant ne fonctionne pas , selon moi. Cela sonne moins juste. Elaguez, évitez la facilité, car, une fois, de plus, il y a quelque chose et c'est bien là l'essentiel. |
Anonyme
22/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une histoire émouvante, relatée de façon un peu crue parfois. Beaucoup de tendresse et de vérité dans l'évocation de cette terrible maladie. L'humour se mêle à la tragédie. J'ai été un peu rebutée par certaines expressions qui , à mon sens, n'apportent rien de plus à la narration déjà très explicite.
Exemples: "une de ces roses fanées à la gueule desquelles Dieu s’amuse à pisser". "Elle embaumait la lavande, les madeleines et les déjections qui lui sortaient des couches". "une rose balayée par le vent avec ses pétales encore mouillés par la pisse du Saint-Père". Le style est percutant et je pense que la "crudité" vient plutôt le desservir. La fin est peu surprenante et fait ressortir, de façon un peu trop systématique, le côté héréditaire de la maladie. De plus, le narrateur ne pourrait se rappeler toute l'histoire de sa mère s'il est lui-même sujet à d'importants troubles de la mémoire. Globalement, un texte qui ne laisse pas indifférent sur un sujet qui n'est pas facile à aborder. |
Thimul
24/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Superbe texte d'une vérité poignante.
C'est servi par une écriture très efficace. Pour bien connaître la maladie, je trouve que vous avez su saisir en quelques mots toute l'intensité émotionnelle d'un fils qu'une mère ne peut plus reconnaître. C'est toujours une étape bouleversante pour les proches de perdre cette identité. Je vous remercie d'avoir écrit cette nouvelle qui est une véritable pépite. À vous relire. |
widjet
9/1/2018
a aimé ce texte
Bien
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Rapide passage pour féliciter l'auteur pour ce texte tendre et cruel à la fois, où l'alternance entre une forme soutenu et familière passe très bien.
Je n'aurais peut-être pas préciser le "Oui Maman, je le connais. C’est moi Bertrand, tu te souviens ? Maman, c’est moi. Moi." Cela était sous-entendu pour moi. Mais bon, pas gênant. |